Charbonnier Dans L'After ce vendredi, Lionel Charbonnier et Kévin Diaz ont donné leur épine dorsale du PSG qui s'est qualifié en finale de la C1. Sans oublier le milieu, pour le gardien champion du monde, Pacho, Fabian Ruiz et Donnarumma ont su porter l'équipe parisienne.
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00:00Je finirai par Donnarumma, mais je vais commencer par Pacho, que beaucoup décriait en disant
00:07Pacho, oui mais non, il est limité techniquement, et toujours je disais, mais vous avez besoin
00:12d'un destructeur dans cette équipe, alors il y a des destructeurs qui sont dans le milieu
00:17de terrain, qui sont plus élégants et tout ça, mais lui, il te donne une confiance,
00:23et quand tu es gardien de but, et je reviendrai à Donnarumma, parce que tout est lié, les
00:27trois que je vais te donner, parce que mon troisième, ce sera Fabien Ruiz, comme par
00:31hasard, les trois sont des axios pratiquement, ils jouent dans l'axe, donc ça reste quand
00:37même la colonne vertebrage.
00:38Pour toi, la clé de voûte parisienne, Donnarumma, Pacho, Fabien Ruiz.
00:43Trois joueurs que, franchement, mais j'entendais, mais même de la part des certains supporters
00:49et beaucoup de supporters parisiens, qui démontaient Fabien Ruiz, il n'était pas capable, il n'avait
00:54pas la technique, quand ça allait s'accélérer en Coupe d'Europe, il allait se faire déborder,
00:59mais jamais il n'aura le niveau.
01:01Et moi, je disais, attendez, le mec, il est très intelligent, le mec, il regarde tout,
01:05le mec, il est tout le temps en train de se placer, bloquer les angles de passe des équipes
01:09adverses, replacer ses joueurs, il a tout le temps un temps d'avance, il est capable
01:13de jouer sans regarder à l'opposé, il l'a fait à un moment donné, tu l'as vu,
01:16Kevin, cette passe, cette transversale-là, où il traverse l'axe comme ça, il ne voit
01:21même pas la balle d'une touche, il doit lui, il la met à l'opposé, le mec, il est
01:25seul, il a regardé, il a vu, déjà, il n'a pas un temps d'avance, il a deux temps
01:29d'avance, c'est-à-dire qu'il sait où va la mettre pour que son coéquipier, lui,
01:34puisse enchaîner.
01:35Et ce n'est pas pour se faire briller lui, c'est pour faire briller à chaque fois
01:38son coéquipier.
01:40Ça, c'est Fabien Ruiz, je l'ai vu, excellent, bien sûr, alors je ne parle pas de son but,
01:45ce n'est pas parce qu'il a marqué un but, c'est parce que c'est pour toute son œuvre.
01:47Déjà, il n'avait pas été au match allé contre Arsenal, pour moi, c'était l'homme
01:53du match.
01:53Bon, il me semble que ça a été Vitinha, pour moi, c'était lui, c'est le maître d'œuvre,
02:00il est là, il calme tout, c'est le métronome, il est d'une intelligence terrible, on croit
02:07qu'il est lent, c'est un faux lent, c'est un mec qui fait tout le temps la passe, il
02:11attend, tu te dis, mais il va se faire contrer, il attend tout le temps le dernier moment
02:15pour qu'il y ait un mec adverse, regardez bien son jeu, qu'il y a un mec adverse qui
02:19se livre, et à la fin, il ne se livrait plus.
02:21Le mec, il se livre, il a perdu deux mètres, il fait la passe, et tout de suite, dans le
02:25dos du mec qui est sorti, de l'adversaire qui est sorti, comme par hasard, on arrive
02:29à toucher, si lui ne peut pas faire la passe, ça va être la passe pour faire briller
02:34un de ses coéquipiers.
02:35Donc Fabiano Ruiz, franchement, extraordinaire.
02:38Paco, je trouve que même Marquinhos est devenu nettement meilleur depuis qu'il y a Paco,
02:46il détruit, il relance bien, il détruit le jeu de l'adversaire, il est costaud sur
02:50l'homme, il relance facile, il ne s'embête pas, les intérieurs depuis, ah ouais, alors
02:54ce n'est pas des extérieurs, ce n'est pas ci, ce n'est pas ça, mais c'est très efficace,
02:58c'est sobre, moi j'adore ce genre de joueur, et puis Donnarumma, je pense que même
03:06maintenant, tellement il était bon, tellement il a réussi à faire ces arrêts que je demandais
03:11à un moment donné, qu'il ne faisait pas en début de saison, on le critiquait à juste
03:14titre, c'est-à-dire qu'il avait un ou deux arrêts, pas en début de saison, surtout
03:17l'année dernière, cette année il avait franchi un cap, et il ne faisait pas cet arrêt qui
03:23te permettait de rester à 0-0, et d'avoir l'occasion suivante pour que tes attaquants
03:27puissent marquer, il ne le faisait pas, maintenant il l'est fait, et depuis qu'il l'est fait,
03:31il est passé, alors déjà ça a donné une confiance terrible à toute sa défense, à
03:37toute son équipe, mais surtout il est rentré dans la tête des adversaires, qu'il ne voit
03:41plus un gardien de but, il voit un mur, le mec il est infranchissable, et quand tu es
03:46joueur adverse aujourd'hui, que tu sais que tu n'as pas de chaud, tu as Ruiz, le milieu
03:51de terrain parisien, plus pas de chaud derrière, si jamais tu passes dans l'axe à te farcir,
03:56et qu'après tu as encore du Donnarumma, je peux te dire que tu as mal à la tête, le temps
04:00que tu réfléchisses, tu as déjà perdu tous tes moyens, et ça, merci à un mec
04:04que j'ai décrié au départ, honnêtement, je ne pensais pas qu'il était capable de
04:09faire ça, enfin, en tout cas, j'attendais de voir Luis Enrique, je ne savais pas s'il
04:15était capable de bâtir quelque chose, je savais qu'il était capable de surfer sur
04:20une vague, il l'avait montré au Barça, il n'y avait pas de soucis, par contre, de
04:23créer quelque chose, comme là, il avait tous les moyens, on lui disait, il faut que tu
04:27crées, il faut que tu crées une identité, il faut que tu crées une AD, honnêtement,
04:30j'étais dans l'expectative, je disais, j'attends, j'attends, mais là, je n'y crois
04:32pas, je n'y crois pas, et bien bravo, chapeau, parce que le mec, ce qu'il a fait, si ces
04:36trois joueurs en sont là aujourd'hui, si l'équipe du PSG en est là aujourd'hui,
04:40c'est grâce à lui, et j'ai vu passer un tweet, et aujourd'hui, tu vois, je me mettais
04:45dans la tête, il racontait son histoire de sa petite fille, qui voulait planter le drapeau,
04:52enfin, qui avait planté le drapeau, et bien aujourd'hui, je suis joueur, j'ai qu'une
05:00envie, honnêtement, une seule envie, je le fais pour mon coach, je vais acheter un drapeau
05:05du PSG, je le mets bien profond dans mon sac, et je m'en me fous du titre, je veux que
05:12lui, il aille planter le drapeau.
05:16Il a ému, en effet, beaucoup de gens, et au-delà du cercle des supporters parisiennes,
05:19Moi aussi, parce que rien qu'en parler, ça, ça va au-delà du titre, ça va au-delà
05:21de tout ça, et j'attends que ça, que ça, oui, bien sûr, le titre du PSG, ça serait
05:26fabuleux, mais j'attends que ça, pour lui.
05:29Kévin, est-ce que tu partages l'avis de Lionel, dans le sens, si je peux le traduire
05:33un petit peu, où la force d'un entraîneur, c'est aussi de savoir maintenir sa confiance
05:39à des joueurs, en attendant qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes, parce que Lionel
05:44l'a rappelé, Fabiano Ruiz et Donnarumma, au moins pour deux des trois, on les a attendus
05:49à un certain niveau, ils ont mis un petit peu de temps avant d'y parvenir, et le crédit,
05:53en effet, à Saint-Éric.
05:53– Mais ils montraient déjà beaucoup de choses, et tout le monde ne le voyait pas.
05:56Honnêtement, moi, je le voyais…
05:58– Tu l'as rappelé, on a longtemps attendu plus d'un Donnarumma, qui…
06:01– Donnarumma, mais Fabiano Ruiz était très bon, honnêtement.
06:04– Fabiano Ruiz, on réclamait le Fabiano Ruiz de la sélection espagnole, qu'on ne voyait
06:07pas forcément avec Paris, c'est vrai qu'il est…
06:10– Moi, je le voyais, honnêtement, Fabiano Ruiz, je le voyais, pas de chose, je le voyais,
06:13Donnarumma, j'attendais, il l'a fait, mais c'est grâce, franchement, pour moi, à
06:18Louis-Henriquet.
06:19– Kevin ?
06:20– Aussi.
06:21– Moi, je pense que la grande force d'un entraîneur, c'est d'être convaincu, mais
06:24surtout d'être convaincant, c'est-à-dire qu'il faut arriver, par ton message, à transmettre
06:29tes convictions, à transmettre tes principes, il a beaucoup de principes, il est aussi
06:34capable de surprendre, surprendre les adversaires, mais aussi surprendre des fois les joueurs,
06:38ses supporters, ou même les suiveurs du Paris Saint-Germain, mais il y a plein de choses
06:44qu'on te dit quand tu es aux formations d'entraîneurs, et Lyonnais les a suivis
06:48aussi, on dit que l'entraîneur, c'est un chercheur, il doit chercher, il doit chercher
06:52des solutions, il doit essayer de faire progresser ses joueurs, il doit essayer de perturber
06:56les adversaires, de jouer avec les éléments, de mettre en place des choses sur et en dehors
07:01du terrain pour que la cohésion de son groupe soit optimale.
07:03Et moi, pourquoi j'aime Luce Enrique, contrairement à ce que Daniel souvent me taquine là-dessus,
07:09et on en sourit souvent, même en rentaine, c'est que j'aime les entraîneurs qui ont
07:14un plan, il a un plan, tu peux être d'accord avec le plan, tu peux ne pas être d'accord
07:19avec ce plan, tu peux aimer la façon dont il communique ce plan, tu peux ne pas aimer
07:24aussi sa façon dont il transmet les informations, dont il retient des fois les informations,
07:29mais tu peux être sûr d'une chose, et je reviens à mon énoncé, c'est qu'il est
07:33convaincu et qu'il arrive à convaincre ses joueurs, ceux qui suivent l'équipe,
07:38les supporters, et ça, c'est sa grande force.
07:41Tu parles de sa fille, tu parles de son expérience de vie, c'est quelqu'un qui a connu des choses
07:45très fortes, des choses aussi très dures, et tu vois que ce gars-là, il est habité,
07:49il est habité de quelque chose, moi je le dis souvent, j'avais adoré ce documentaire,
07:54alors oui, il y avait de la communication, mais on voyait des choses.
07:56Vous ne pouvez pas comprendre.
07:57Voilà, et j'adore le titre, et je le dis, je le répète, c'est un manque de respect
08:01pour personne, je pense ce titre, mais je pense que c'est factuel.
08:05Ni moi-même, ni Lionel ne pouvons comprendre ce que vit un Luis Enrique en tant qu'entraîneur
08:10du Barça, de la Roma, de l'Espagne, du Paris Saint-Germain, en termes de pression,
08:15en termes d'animosité qu'il ressent, tu vois, le mec c'est des métiers de malade,
08:21et avec eux qui ont déjà eu des vies de joueurs, de pères de famille très mouvementés,
08:28franchement, ce qu'il vit et ce qu'il fait avec le Paris Saint-Germain, c'est chapeau,
08:32et je pense qu'en effet, s'il y en avait qui douter encore, avant son époque parisienne,
08:38aujourd'hui il montre que c'est un des meilleurs entraîneurs déjà en activité,
08:43mais même dans l'histoire, il fait partie des très très grands.