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00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête, Mickaël Dorian.
00:04Il est 16h34 sur Europe 1, si on marche sur la tête avec toujours Valérie Benaïm, Gautier-Lebrette,
00:10Olivier Dartigol, Jacques Vendroux est toujours avec nous, Fabien Lecoeuvre et puis Reda Bellage qui vient de nous rejoindre.
00:15Bonjour Reda, porte-parole du syndicat de police Unité Île-de-France.
00:20Reda, je voudrais vous lire ce tweet de Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur.
00:23Je remercie et félicite les forces de l'ordre de la préfecture de police qui ont fait face une fois de plus à des violences inadmissibles après le match PSG-Arsenal hier soir.
00:33Il n'y a pas de fatalité à cette violence qui découle d'un sentiment d'impunité grandissant et un ensauvagement galopant.
00:39Les interpellations doivent mener à des sanctions exemplaires, c'est le seul moyen de dissuader les casseurs et ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre.
00:47Ça c'est le message donc du ministre de l'Intérieur, Reda Bellage.
00:50Est-ce que vous partagez ce que dit Bruno Retailleau, il faut que le sentiment d'impunité doit disparaître, il faut des sanctions exemplaires face aux interpellations qu'il y a eu hier soir ?
01:04Oui, au vu de ce qui est arrivé hier soir, on s'en doutait mais on ne se pensait pas que ça aurait pris une telle proportion et qu'il y aurait autant d'individus hostiles aux forces de l'ordre
01:11et autant d'individus qui venaient pour détériorer le mobilier, agresser des policiers et puis s'en prendre même parfois à des passants ou à des véhicules de particuliers.
01:21Donc oui, il faut des sanctions très très fermes au vu du nombre d'interpellations, au vu de l'investissement de mes collègues sur tout le système de maintien de l'ordre.
01:32Parce que pour rappel, si ça s'est très bien passé, les gens retiendront peut-être les images avec des véhicules en feu, des blessés, tout ça.
01:40Moi, ce que je retiens aussi, c'est qu'on a réussi à sécuriser l'intérieur du Parc des Princes, on a réussi à sécuriser l'extérieur du Parc des Princes et les abords.
01:49Il y avait un dispositif de sécurité extrêmement renforcé hier soir.
01:53Oui, il y avait au moins 17 unités mobiles autour du Parc, 26 en tout sur toute l'île de France.
01:58Parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y a eu beaucoup de feux de véhicules, feux de poubelles, de rixes, comme l'a dit votre collègue journaliste tout à l'heure, sur la banlieue.
02:06Mais je pense que nous, le boulot, on l'a fait. On a réussi à protéger beaucoup d'enseignes.
02:10Ça, on ne le voit pas, parce qu'on ne le voit pas de l'extérieur, mais il y avait des compagnies républicaines de sécurité autour des très grosses anciennes, des lieux sensibles, on va dire, sur les Champs-Elysées aussi.
02:20Donc, on va dire qu'on a évité le pire. C'est malheureux de parler comme ça.
02:23Mais je rejoins tout à fait ce constat. Si aujourd'hui, vous ne condamnez pas ces gens-là, quelle que soit la forme de condamnation, le 31 mai, ce sera la guerre.
02:34On a un collègue journaliste que les téléspectateurs de CNews connaissent bien, c'est Mickaël Dos Santos, qui, sur les réseaux sociaux, a publié une photo hier soir de l'important dispositif aux abords du Parc des Princes,
02:46et qui a mis, c'est la soirée Ligue des Champions de l'Ordre. Mais c'était vraiment ça hier.
02:51Il ne faut pas oublier une chose, c'est qu'on a une, si je puis dire, une jurisprudence.
02:58Souvenez-vous, cette finale de Ligue des Champions qu'on a donnée à l'organisation à la France à la dernière minute,
03:03entre Liverpool et Real Madrid. Je pense que le monde a été, les yeux du monde entier ont été tournés vers nous,
03:09ça a été un fiasco en termes de sécurisation. C'est pas, pour le coup, ça vient de plus haut que nous, en tout cas.
03:16Mais voilà, ça a été un fiasco en termes d'image. On a redoré notre blason avec les Jeux Olympiques,
03:21et là, malheureusement, on a un bémol. Mais bon, on ne peut pas interdire aux gens de circuler.
03:26De faire la fête aussi. On ne peut pas interdire aux gens de faire la fête non plus.
03:29Mais après, il y a une question qu'on peut se poser, c'est est-ce qu'il faut interdire les Champs-Elysées
03:33lors de ces événements sportifs ? On va en parler d'ailleurs avec Jeanne Dotser,
03:37qui est avec nous, qui est la maire du 8e arrondissement de Paris.
03:41Bonjour, merci d'être en direct sur Europe 1 avec nous cet après-midi.
03:45Bonjour.
03:46Alors, plusieurs incidents se sont produits, on le disait, la nuit dernière,
03:50où des milliers de fans parisiens s'étaient réunis pour fêter cette victoire
03:54sur les Champs-Elysées. Dans quel état est votre arrondissement,
03:59donc le 8e, au lendemain de ces débordements, madame le maire ?
04:03Écoutez, les gens sont traumatisés,
04:05parce que cette violence n'a pas lieu d'avoir, d'être.
04:11Moi, j'étais sur les champs jusqu'à 22h30.
04:13C'était des bon enfants, des familles qui se promenaient.
04:16Et après le match, on a vu débarquer des fous furieux.
04:22Et notamment, vous avez vu les images des casseurs
04:27qui ont pillé un salon de coiffure.
04:30Donc, je me suis présenté ce matin en soutien du propriétaire de ce salon.
04:36Il est complètement député.
04:37Et ils sont rentrés pour, franchement, prendre des objets
04:44qui ont très peu de valeur.
04:47Mais tout ça, cassé pour cassé, vandalisé pour vandalisé.
04:51Voilà.
04:51Donc, c'est inadmissible.
04:53Et j'espère qu'effectivement, que la justice va attraper,
04:57parce qu'il y avait la PJ qui était là,
04:59qui a relevé les empreintes et tout ça.
05:02Ce n'est pas possible.
05:04Les gens en ont marre.
05:05Tout le monde en a marre de cette situation.
05:07Est-ce que vous pensez qu'il faut interdire
05:08les rassemblements sur les Champs-Elysées
05:11lors des rassemblements sportifs de ce type ?
05:16Écoutez, on a eu, à l'époque, avec l'ancien préfet,
05:21on a pu, effectivement, contenir une certaine population.
05:24Mais il faut des moyens.
05:26Il faut plus de moyens, donc plus d'agents.
05:30Hier soir, ils étaient déjà nombreux sur l'avenue.
05:33Sauf que les rues adjacentes n'ont pas pu bénéficier
05:37d'autant de protections.
05:39Donc, ça a obligé ceux qui étaient sur l'avenue
05:43d'échantilliser, de se déplacer,
05:46d'être avenue Georges V, avenue Marceau.
05:48Et c'est là où cette fameuse voiture a été brûlée
05:53et ce salon de coiffure a été vandalisé.
05:56Alors, la finale, ce sera le 31 mai.
05:58Est-ce que vous craignez, justement, cette finale ?
06:01Bien sûr qu'on craint.
06:02Maintenant, on aura des réunions avec le préfet de police.
06:06Est-ce qu'il va mettre des points de contrôle
06:09pour empêcher ces casseurs ?
06:12Moi, j'appelle ces individus de la racaille.
06:17Parce que venir spécialement, profiter de la situation,
06:20pour venir pour vandaliser, pour casser, pour piller, pour voler,
06:24eh bien, il n'y a qu'un seul nom, c'est la racaille.
06:26Non, mais vous avez raison.
06:28Il faut dire, à un moment donné, il faut dire les mots.
06:30Parce que souvent, on n'ose pas dire les choses,
06:32mais il faut dire les mots.
06:33Et vous avez raison.
06:34Reda Bellage, le 31 mai, est-ce qu'il y aura un dispositif précis
06:38par rapport à ce qu'on a pu avoir hier soir ?
06:41Est-ce que, justement, vous allez essayer de tirer des leçons
06:45de ce qui s'est passé hier soir ?
06:46Écoutez, tirer des leçons, je pense que c'est un bien grand mot,
06:50puisqu'on savait qu'on risquait ce type de méfaits,
06:54puisqu'on l'a vécu.
06:55Moi, personnellement, je l'ai vécu en 2013,
06:57en bac départemental de nuit.
07:00Paris avait pris le titre.
07:02Sur l'avenue Georges V, on bataillait.
07:06Moi, je sais que, personnellement, j'avais mis 300 coups
07:08de bâton de défense, je précise de défense.
07:11On a eu des courbatures, les collègues étaient crevés.
07:13Donc, je n'ose pas imaginer ce qu'ils ont vécu hier.
07:15Mais en termes de violence, on est toujours dans le...
07:18Voilà, on a l'impression que c'est de plus en plus violent.
07:19Il y a 10 ans, ce n'était pas comme ça.
07:21Là, c'est vraiment devenu...
07:22On est arrivé à atteindre un niveau de violence
07:25qui est incommensurable.
07:26On n'a jamais vu ça.
07:28Et puis, il y a l'inquiétude.
07:29Je vous entendais parler aussi de l'inquiétude des collègues,
07:31justement, face à la fatigue.
07:33Oui, mais en fait, on a été libérés ce matin.
07:35Mes collègues n'ont été libérés qu'à 5h du matin.
07:37Je ne sais pas si vous imaginez.
07:38Ils ont fait des vacations de plus de 12h pour certains
07:40et pour beaucoup.
07:41Et ils ont rattaqué, pour certains et pour beaucoup également,
07:45sur les festivités, les protections des lieux,
07:47encore sur les champs, aujourd'hui.
07:49Donc, je pense que ces collègues-là,
07:50il faut leur tirer le chapeau.
07:52Parce que ça revient tout le temps, en fait.
07:53La semaine dernière, le 1er mai,
07:54souvenez-vous de ces événements et de ça.
07:56En fait, on mobilise à chaque fois
07:58tous les effectifs de police.
07:59Donc, je rejoins tout à fait ce qu'il y a.
08:00Vous avez raison, c'est important de les féliciter.
08:02Il n'y a pas de 1er mai pour les forces de l'ordre.
08:04Il n'y a pas de 8 mai pour les forces de l'ordre.
08:06Je rejoins tout à fait ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur.
08:08Mais aussi, il ne faut pas qu'ils nous oublient.
08:11Aujourd'hui, vous avez une direction de l'ordre public
08:12de la circulation
08:13et une direction de la sécurité de proximité
08:15qui a besoin d'effectifs.
08:18Aujourd'hui, ceux qui luttent contre la criminalité,
08:21c'est les brigades d'anticriminalité.
08:23Aujourd'hui, on a 200 collègues parisiens
08:24qui attendent toujours d'être affectés
08:26en brigades d'anticriminalité.
08:28Mais on ne peut pas les affecter
08:29parce que dans les commissariats,
08:31il n'y a pas assez de monde.
08:32Et c'est un peu le même phénomène
08:33au niveau de la direction de l'ordre public
08:34de la circulation.
08:36Donc, il nous faut quand même,
08:37et je pense que ça,
08:38c'est au sommet de l'État
08:39qu'il faut que ça se règle,
08:40il nous faut plus d'effectifs aujourd'hui
08:41pour nous adapter à la violence
08:43aussi dans les grandes villes de Provence.
08:46Est-ce que c'est possible
08:47concrètement plus d'effectifs, Reda ?
08:49C'est-à-dire qu'à chaque fois
08:51qu'on va organiser des finales comme celle-ci,
08:53il va falloir qu'il y ait un policier
08:54à chaque coin de rue.
08:55Est-ce que c'est techniquement possible ?
08:56Non, c'est ce que je vous dis, justement.
08:58On ne tiendra pas.
08:59Vous savez qu'à la rentrée,
09:00il va y avoir deux clubs parisiens.
09:02Oui, je suis d'accord.
09:03Avec le Paris MC,
09:04donc ça veut dire qu'il va y avoir
09:04des matchs tous les week-ends.
09:06Donc ça veut dire qu'il va falloir sécuriser...
09:08Et au même endroit.
09:09Au même endroit, le stade Jambouin
09:11et le Parc des Princes.
09:12Moi, ce qui me désole,
09:13c'est qu'il y a un gros travail
09:14qui a été fait pour le coup aussi
09:15par la direction de l'ordre public
09:16et de la circulation
09:17parce que pour ceux qui connaissent le foot,
09:19il y a 15 ans,
09:20le Parc des Princes,
09:21ce n'était pas la même musique.
09:22Il y a eu un gros ménage
09:23qui a été fait à l'intérieur
09:24du Parc des Princes
09:25et à l'extérieur du Parc des Princes.
09:26Et on est arrivé avec moins d'effectifs
09:28et en travaillant avec la sécurité
09:30du Parc des Princes aussi
09:31à mieux gérer les flux.
09:32Comme vous habitez à côté,
09:33vous avez dû remarquer
09:34qu'en disant,
09:34ça a quand même pas mal évolué.
09:36Oui, je suis tout à fait d'accord.
09:37Mais aujourd'hui,
09:38moi, ce qui me désole,
09:39c'est que ça se passe à l'extérieur
09:40et c'est des gens
09:41qui viennent très généralement
09:42de banlieues.
09:43Donc à un moment,
09:43ces gens-là,
09:44il va falloir les envoyer,
09:46soit leur faire nettoyer,
09:49soit les envoyer en prison,
09:50je ne sais pas.
09:51Mais en tout cas,
09:51il va falloir trouver une solution
09:52pour gérer ces individus.
09:53Madame le maire parlait justement
09:54de Racaille.
09:55Quel était le profil
09:56des personnes
09:57qui ont été interpellées ?
09:59C'est des jeunes
10:00entre 14 et 25 ans.
10:04à peu près,
10:05qui sont pour la plupart
10:06issus de quartiers
10:07dits difficiles.
10:09Des jeunes de 14 ans aussi ?
10:10Voilà,
10:10il y avait des jeunes.
10:11D'ailleurs,
10:12pour le coup,
10:12le blessé d'hier,
10:13il semblerait qu'il soit
10:14le blessé le plus grave
10:16dans l'affaire
10:17près des Champs-Elysées
10:18qui était renversé.
10:20Le père va déposer plainte
10:22apparemment aujourd'hui
10:23et il n'a que 17 ans.
10:26Donc il est grièvement blessé
10:28et puis ça reste quand même triste.
10:29Et puis bon,
10:30donc on vient toujours aussi
10:31sur le sujet des mineurs.
10:32Et pas pour cette victime-là,
10:34bien sûr,
10:34mais pour les autres,
10:35la violence des mineurs.
10:36On l'a vu sur...
10:37Moi,
10:37j'ai vu sur certains médias,
10:39ça faisait rire les gens.
10:40Moi,
10:40ça ne me faisait pas rire
10:40un journaliste
10:41qui n'avait même pas à parler
10:42parce qu'en fait,
10:42il n'y a aucun respect.
10:44Ils n'en ont absolument
10:44rien à faire
10:45parce qu'aujourd'hui,
10:47il y a une défaillance.
10:48La réponse pénale
10:49n'a pas été assez ferme.
10:50Et aujourd'hui,
10:51on profite,
10:51comme vous dites,
10:52le sport,
10:53normalement,
10:53c'est fait pour nous lier tous.
10:55On l'a vu pendant les JO.
10:56Et aujourd'hui,
10:56parce que c'est du football,
10:57il y en a qui se permettent
10:58de venir montrer leurs joies
11:00en détaillant un,
11:02en faisant des violences.
11:02Moi,
11:02ce qui m'inquiète le plus,
11:05puisqu'on parle de ce sujet,
11:06c'est qu'ils sont organisés.
11:08Bien sûr.
11:09C'est-à-dire,
11:09ils ne décident pas
11:11au dernier moment.
11:11Non,
11:11non,
11:11pas du tout.
11:12J'ai une question
11:15pour Reda Bellage,
11:16justement,
11:17puisque Jacques Vendroux
11:18venait de dire
11:18qu'ils sont organisés.
11:20Est-ce qu'ils viennent
11:21dans le but,
11:23sciemment,
11:23de casser,
11:24détériorer,
11:25ou est-ce qu'une fois sur place,
11:27pris par l'ambiance,
11:28etc.,
11:29ils décident de...
11:30Mais bien sûr qu'ils viennent.
11:31Non,
11:32bien sûr qu'ils viennent
11:32pour détériorer.
11:33Je crois qu'il y a même
11:34eu des témoignages ce matin.
11:35C'est évident.
11:37Dans votre témoignage,
11:38entre guillemets,
11:39on s'en rend compte aussi.
11:40Mais en fait,
11:41vous aviez,
11:41ça se passait bien,
11:42à l'intérieur du parc,
11:42ça se passait bien
11:43en sortant du parc,
11:44mais il y avait déjà
11:44des individus apparemment
11:45qui étaient à l'extérieur du parc
11:46et qui attendaient.
11:47Sûrement qu'ils se sont dit
11:48on va à Paris,
11:49on va foutre le feu
11:50parce que c'est comme ça.
11:51Moi, j'ai travaillé
11:51dans les quartiers,
11:52ils résident comme ça.
11:53Il y a des délinquants,
11:53en fait,
11:53ils sont abrutés.
11:57Ils n'ont rien à faire
11:58parce que personne ne les arrête.
11:59On leur laisse une chance,
12:00une deuxième chance,
12:01une troisième chance
12:02et voilà le résultat aujourd'hui.
12:04Des voitures qui brûlent,
12:05des barricades dans Paris,
12:06pas dans des quartiers,
12:07dans Paris.
12:08Madame le maire,
12:08on parlait des trois personnes
12:10qui ont été blessées
12:11par une voiture
12:12aux abords des Champs-Elysées.
12:14C'était rue Christophe Collomb.
12:15Est-ce que vous avez
12:15des informations, vous,
12:16sur leur état de santé ?
12:18Non, ce n'est pas d'informations.
12:21Par contre,
12:22je pense que le conducteur
12:23a dû paniquer
12:25parce qu'on a eu cela
12:26en 1998
12:28au cours de la Coupe du Monde
12:30où une conductrice,
12:32dans la panique,
12:33elle en a écrasé
12:34une trentaine d'individus
12:35sur l'avenue des Champs-Elysées.
12:37Donc, je pense que c'est la panique.
12:40Évidemment,
12:40ce n'est pas une raison
12:41pour écraser,
12:44mais lors d'un événement,
12:47il n'y a pas si longtemps,
12:48où on avait quand même
12:50la voiture des Sentinelles,
12:52donc ça veut dire
12:53des militaires armés,
12:54qui ont été secoués.
12:56Heureusement,
12:57heureusement,
12:58qu'ils avaient la maîtrise
12:59de leurs nerfs
13:01et ne sont pas descendus
13:02de leur véhicule.
13:04Donc, ça veut dire
13:04que n'importe qui,
13:06quand vous avez
13:07votre voiture secouée
13:08et que vous voyez
13:09une foule violente
13:12autour de vous,
13:13à un moment,
13:13le mec,
13:14il a dû paniquer
13:15et effectivement,
13:16il est sorti de sa voiture
13:18et la voiture
13:19a été incendie.
13:21Fabien Lecavre.
13:21Oui, j'avais une question
13:22à poser pour Mme Le Maire,
13:23c'est-à-dire qu'il y a
13:24deux ou trois ans,
13:25Jeanne, je crois que vous avez
13:26fait appel à une sécurité privée
13:27pour protéger justement
13:29avec le comité des Champs-Elysées,
13:30le comité des faits
13:31des Champs-Elysées,
13:31pour protéger justement
13:33les boutiques
13:34qui en avaient marre
13:35de se faire casser
13:36régulièrement pendant
13:36soit les émeutes,
13:38je crois que c'était
13:38au moment des Gilets jaunes,
13:39ou après pour le petit Naël.
13:41Est-ce que cette année,
13:42pour le 31 mai,
13:43vous allez faire appel
13:43à une sécurité privée
13:45qui va venir protéger
13:45chacun des magasins ?
13:46La sécurité privée,
13:49ce sont les entreprises,
13:50les commerçants
13:51qui les utilisent.
13:54Ensuite, on a eu
13:56avec le préfet de police
13:58l'idée de mettre
14:00des fourgons
14:01à proximité de ces commerces,
14:04notamment les commerces de luxe,
14:06pour dissuader les casseurs.
14:08Et ce qui s'était passé hier soir,
14:10c'est que comme les Champs
14:11étaient très protégés,
14:14eh bien ils ont vandalisé
14:15les rues 60.
14:18C'est la raison
14:19pour laquelle
14:20ils ont voulu
14:20rentrer chez Hermès
14:22à l'angle
14:23de la rue François 1er
14:24et Georges V.
14:26Et évidemment,
14:27ils ont vandalisé
14:28ce salon de coiffure
14:29qui était à Avenue Marceau
14:30et ils ont mis le feu
14:31à cette fameuse Mercedes
14:34rue Christophe Colomb.
14:37Madame Le Maire,
14:37c'est quoi la solution aujourd'hui ?
14:39Qu'est-ce que vous attendez ?
14:41Reda Bellage nous disait
14:42qu'il faut plus d'effectifs.
14:44Est-ce que vous êtes d'accord
14:45avec ça ?
14:45Qu'est-ce qu'il faudrait aujourd'hui
14:46pour éviter ce type de débordement,
14:48selon vous,
14:49et notamment dans votre arrondissement ?
14:51Déjà,
14:52il faut des sanctions.
14:53Pardon,
14:54mais quand
14:55ces individus
14:57sont attrapés,
14:58il faut des sanctions.
15:00Autrement,
15:00ils recommencent.
15:01Parce qu'ils considèrent
15:02qu'ils ne risquent rien,
15:03pourquoi ils ne recommenceraient pas ?
15:05Premièrement.
15:06Et deuxièmement,
15:07oui,
15:07il faudrait
15:07des objectifs supplémentaires.
15:10Hier,
15:11comme je vous ai dit,
15:12j'étais sur les Champs-Elysées,
15:13j'ai félicité
15:14les forces de l'ordre,
15:15les policiers qui étaient là.
15:16Et puis,
15:17en pensant que ça allait bien se passer,
15:19que ça allait être bon enfant,
15:21malheureusement,
15:21après le match,
15:24ce n'était plus du tout le cas.
15:25Donc,
15:26il faut plus d'effectifs
15:28pour soulager déjà ceux
15:29qui sont constamment
15:30sollicités
15:32pour des événements comme cela.
15:33Parce que,
15:34vous savez,
15:35un policier
15:36ou un militaire,
15:38quand il sort de chez lui,
15:40il n'est pas censé
15:41se faire tabasser
15:42ou se faire
15:42casser la figure
15:44ou se faire tuer.
15:44Donc,
15:45il faut aussi
15:46que nous,
15:46en tant qu'élus,
15:47on montre qu'on les protège,
15:49qu'on leur rend hommage
15:50et qu'il faut impérativement
15:51qu'en haut de l'État,
15:53qu'on mette plus de moyens.
15:55Plus de moyens,
15:55donc plus d'effectifs
15:56et les sanctions.
15:58Et Reda,
15:59Bélage,
15:59les sanctions,
16:00effectivement,
16:00on en parle souvent.
16:01Mais tout à l'heure,
16:02Jacques Vendroux nous disait
16:03qu'il faudrait que les personnes
16:04qui ont été interpellées hier soir
16:05restent enfermées
16:06au moins jusqu'à la finale.
16:08Histoire de montrer l'exemple
16:10au moins jusqu'à la finale
16:11du 31 mai.
16:12Ça,
16:12ce serait dans un monde
16:13magnifique,
16:15mais ce n'est pas comme ça
16:15que ça marche en France.
16:17C'est ce qu'ont fait
16:17les Anglais,
16:18les Italiens
16:19et les Néerlandais.
16:21Dans une certaine période
16:22du oligadisme.
16:23Comme vous l'avez dit,
16:24je crois,
16:25tout à l'heure,
16:25à Milan,
16:26il ne s'est rien passé
16:26quand ils se sont qualifiés
16:27pour la finale au moins.
16:28Il n'y a pas eu les images
16:29qu'on a vues
16:30dans la plus belle ville du monde.
16:31Donc,
16:32c'est une question de mentalité.
16:33C'est juste un moment
16:34que les gens,
16:35il va falloir que,
16:36je ne dis pas une révolution,
16:37mais il va falloir
16:37qu'ils changent leur manière
16:38de penser
16:39et faire passer la répression
16:40avant la prévention.
16:41Et il faudrait être vigilant
16:44parce que n'oublions pas
16:45que le 23 mai,
16:46il y a la finale
16:46de la Coupe de France de football
16:47au Stade de France
16:49entre le Stade de Reims
16:50et le Paris Saint-Germain.
16:52Et si le Paris Saint-Germain,
16:54quel que soit le résultat,
16:55il y a encore,
16:56malheureusement,
16:57une chance
16:58qu'il y ait encore
16:59des éventuels problèmes
17:00avec ces voyous.
17:01Ça,
17:01ce sera le 23 mai.
17:02Une semaine avant
17:03la finale
17:04de la Ligue des Champions.
17:06Comment est-ce que Paris,
17:06d'ailleurs,
17:06compte s'organiser pour ça ?
17:08Le club parisien.
17:09Est-ce qu'ils vont faire
17:11jouer les titulaires ?
17:12Ah oui, oui.
17:13Une semaine avant.
17:13Non, non,
17:14parce que l'ADN
17:15du Paris Saint-Germain,
17:16comme tous les grands clubs
17:16du football,
17:17c'est gagner,
17:18gagner, gagner, gagner.
17:19Donc,
17:19il n'est pas question
17:20de lâcher la finale
17:21de la Coupe de France.
17:23Même pas en rêve.
17:24C'est-à-dire que
17:24c'est leur culture.
17:26Même en championnat,
17:27ils sont champions,
17:28donc ils pourraient faire jouer
17:29l'équipe B
17:29pour les deux dernières
17:32faire jouer l'équipe,
17:34la véritable équipe.
17:36Il n'y a pas de...
17:36À ce niveau-là,
17:37il n'y a pas de négociation.
17:39Je pense...
17:39Pour répondre,
17:41entre guillemets,
17:41à votre question,
17:42je pense que ça va être
17:43beaucoup plus simple
17:44à gérer le Stade de France
17:45parce qu'on sait faire.
17:46Voilà,
17:46on sait qu'il y a des effectifs
17:47qui sont expérimentés,
17:48qui ont l'habitude
17:49avec la Coupe de Saint-Denis.
17:49Je m'excusez-vous,
17:50je ne parle pas du Stade de France.
17:52Je parle des Champs-Élysées,
17:53après le match,
17:54Reims contre le Paris Saint-Germain.
17:56De l'après-matche.
17:57En fait,
17:58par habitude,
17:59je pense qu'en général,
17:59quand Paris,
18:00je crois que c'est un des clubs,
18:01le club qui a gagné
18:02le plus de Coupe de France,
18:03c'est rare qu'il ne la gagne pas
18:05pour le coup.
18:05Et à chaque fois,
18:06ça se passe bien.
18:07Mais la Ligue des Champions,
18:08ça reste quand même
18:08le...
18:09Oui, parce que ça reste
18:10un événement un peu plus exceptionnel.
18:11Évidemment,
18:12il y a vraiment,
18:13vraiment des très,
18:14très grosses craintes.
18:14Alors que la Coupe de France,
18:16ce serait bien
18:16que Paris la gagne.
18:18Mais ce n'est pas
18:18la même répercussion.
18:21Et en fait,
18:22il y a de plus en plus
18:22de jeunes,
18:24et je ne parle pas des bons,
18:25mais de mauvais jeunes aussi
18:27qui s'identifient
18:28à travers le Paris Saint-Germain.
18:29Et c'est là
18:30qu'ils sont notamment
18:31issus de quartiers difficiles
18:32qui, eux,
18:33veulent absolument venir
18:34pour montrer leur joie
18:35en brûlant des véhicules
18:36et puis en voyant,
18:37en montrant
18:38une image négative.
18:39On va remercier
18:40la maire du...
18:42Jacques,
18:42juste une seconde.
18:43On va remercier juste
18:44la maire du 8e arrondissement,
18:45Jeanne Dotser,
18:45qui nous a fait le plaisir
18:46d'être avec nous
18:48cet après-midi
18:49sur Europe 1.
18:50Grosse journée pour vous,
18:51Madame le maire.
18:52Oui, absolument.
18:53Là, je rejoins
18:54le président de la République
18:54pour la cérémonie
18:56sous la statue
18:58du général de Gaulle.
18:58Bon, et bien,
18:59merci à vous,
18:59en tous les cas,
19:00d'avoir été avec nous
19:01cet après-midi.
19:02On a Liliane également
19:03d'Haute-Garonne
19:04qui est en ligne avec nous.
19:05Liliane qui est remontée
19:06comme une pendule.
19:07C'est ce que vous disiez
19:08tout à l'heure.
19:10Oui, bonjour à tous.
19:12Oui, je suis sûrement
19:13d'accord avec Madame le maire.
19:15Moi, je dis même
19:15que ce sont des crapules.
19:17Et si, une fois pour toutes,
19:19les préfets et,
19:21enfin, je ne sais pas,
19:21le gouvernement
19:22prenaient des décisions
19:23des dispositions radicales.
19:26Par exemple,
19:27faire payer les parents
19:28des mineurs.
19:30Je vous garantis
19:31qu'il y aurait moins de cas
19:31si les gosses paient
19:32de moins.
19:33Ça, c'est une proposition
19:34qu'on entend régulièrement.
19:36Effectivement,
19:37mettre la main
19:38dans le porte-monnaie
19:39des parents.
19:40On est laxiste en France.
19:42On va faire, on va faire,
19:43on va faire, on va faire,
19:43on va faire rien.
19:43Ça, c'est une proposition
19:44aussi intéressante.
19:45On va voter pour le FN.
19:47Olivier Lartigold,
19:48est-ce qu'à un moment donné,
19:49quand on tape au porte-monnaie,
19:50ça ne fonctionne pas ?
19:51L'état de la loi,
19:53actuellement,
19:54permet une judicialisation
19:56de ce type d'actes.
19:58On a vu qu'après les émeutes
20:00en banlieue,
20:02il y avait eu, pour le coup,
20:03une chaîne pénale
20:04qui avait fonctionné
20:05avec de véritables sanctions.
20:07Donc, je pense
20:07qu'il faut l'activer, voilà.
20:09L'état du droit existant
20:11permet une réponse pénale.
20:14Encore faut-il,
20:15et ça, c'est un sujet,
20:17que le travail d'enquête
20:18puisse être mené,
20:19parce que souvent,
20:20quand ces jeunes délinquants
20:22sont relâchés,
20:24c'est que vos collègues
20:25sur les enquêtes judiciaires
20:26n'ont pas suffisamment
20:27d'éléments pour permettre
20:30justement au juge
20:31de qualifier réellement
20:32ce qui s'est passé.
20:33Donc, si on y met les moyens,
20:35si la puissance publique,
20:36que ce soit en termes
20:37de maintien de l'ordre,
20:39ou après,
20:40sur la judiciarisation
20:41à les moyens,
20:42les mobilisent,
20:43on a aujourd'hui
20:44un pays
20:45qui pourrait
20:46beaucoup mieux fonctionner.
20:47Mais la police
20:48souffre beaucoup.
20:50Il n'y a pas suffisamment
20:51d'effectifs.
20:52Les effectifs
20:53ne peuvent pas
20:53suffisamment récupérer.
20:54Il y a eu des saignées
20:57en termes d'effectifs
20:58qui n'ont pas été rattrapés
21:00depuis.
21:02Des politiques
21:03ont été menées
21:03de non-remplacement
21:04d'un fonctionnaire
21:05sur deux,
21:05on s'en rappelle.
21:06la RGPP,
21:08ou je ne sais plus
21:08comment,
21:08quel était ce nom.
21:10Voilà.
21:10Et il y a après,
21:12en termes de judiciarisation,
21:14aussi des problèmes
21:14de réponse.
21:15Jacques Mondroux.
21:16Moi, je voudrais,
21:17sous le contrôle
21:17de Valérie
21:18qui en parlait
21:19tout à l'heure,
21:20et même de notre
21:21ami syndicaliste,
21:23il faut faire
21:24une différence
21:25qui est très importante.
21:27Vous dites
21:27qu'ils manifestent
21:29leur joie,
21:30donc ces voyous,
21:31ils viennent
21:32à Paris
21:32manifester
21:33leur joie
21:34en cassant tout.
21:36Mais pas du tout,
21:37mais je n'y crois pas.
21:38Une seule seconde,
21:39ce sont des vrais voyous
21:40organisés
21:41qui disent
21:42il y a un événement,
21:43on va les casser
21:44à tel,
21:44à tel,
21:44à tel.
21:45On ne peut pas
21:45manifester de l'événement.
21:48On ne peut pas dire
21:48qu'ils manifestent
21:50leur joie.
21:51Ce n'est pas ça.
21:52Ce n'est pas les supporters.
21:53Je ne suis pas sûr
21:53que ça arrive justement
21:54si le PSG
21:55n'avait pas gagné hier.
21:57Pareil.
21:57Je ne suis pas sûr.
21:59Il profite de la victoire.
22:00Il profite de la victoire
22:02et il profite du fait
22:03qu'il n'a pas perdu
22:04contre deux points.
22:04Si le PSG avait perdu,
22:07il y aurait eu
22:07moins de monde
22:07dans les rues déjà.
22:08Donc s'il y a
22:09moins de monde
22:09dans les rues,
22:10effectivement,
22:10il ne profite pas
22:11de cet événement.

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