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00:00Zoom ce matin sur l'école de la deuxième chance des Pyrénées-Atlantiques,
00:04implantée à Bayonne, à Pau, à Mourinx.
00:06Et depuis septembre dernier, elle s'est entre guillemets en partie délocalisée en Handaille.
00:10L'école de la deuxième chance s'adresse à des jeunes en situation de décrochage scolaire
00:14qui sont le plus souvent isolés, en manque de confiance aussi.
00:18Au final, ce sont sept jeunes du sud de la Côte-Basque en difficulté
00:21qui ont suivi depuis le mois d'octobre dernier un parcours de formation en huit mois,
00:26en Handaille, mais aussi à Bayonne.
00:27L'invité d'ici matin, c'est Sylvie Mézing, présidente de l'école de la deuxième chance des Pyrénées-Atlantiques.
00:32Sylvie Mézing, bonjour.
00:33Bonjour.
00:34Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:35Donc, présidente de l'école de la deuxième chance, vous êtes adjointe au maire de Bayonne et conseillère départementale.
00:41L'école de la deuxième chance existe à Bayonne depuis 2019.
00:44Elle est implantée, Lucas le disait, à Bayonne, à Pau, à Mourinx.
00:47Et puis en septembre, vous avez fait le choix de délocaliser cette antenne sur Handaille,
00:51entre guillemets la délocalisation. Pourquoi ?
00:54Oui. On s'est aperçu que sur Bayonne, par exemple, nous n'avions pas de jeunes du sud de notre territoire.
01:02Donc, à partir de là, on s'est dit que si les jeunes ne venaient pas à l'école de la deuxième chance,
01:06la deuxième chance irait aux jeunes.
01:08Mais ces jeunes du sud d'Handaille, de Saint-Jean-de-Luz, de Saint-Pé-sur-Nivelle sont tellement isolés
01:13qu'ils ne franchissent même pas le pas de venir sur Bayonne ?
01:17Alors, est-ce que c'est un manque d'informations ?
01:19Est-ce qu'ils se disent que ce n'est peut-être pas pour eux ?
01:23Est-ce que c'est un peu trop loin parce qu'il y a quand même des difficultés de mobilité ?
01:29De mobilité, effectivement.
01:33Et donc, on a eu l'opportunité de travailler, et c'est une innovation sur les écoles de la deuxième chance en France,
01:40de travailler sur un tiers-lieu.
01:42Le tiers-lieu d'une association, qui est l'ANECO,
01:45et qui nous a mis à disposition des locaux, gratuitement.
01:49Et bien, nous, on a envoyé des formateurs, on a fait un recrutement.
01:53On a eu 11 candidatures.
01:55Sur ces 11 candidatures, on a eu 8 jeunes,
01:58et un a dû abandonner pour des raisons de santé.
02:01Mais on a 7 jeunes qui sortent, et qui ont découvert leur propre carrière.
02:06Et qui ont retrouvé une idée de parcours.
02:08Parmi eux, il y a Timéo, il est originaire de Vendée,
02:10il est arrivé au Pays Basque récemment avec ses parents.
02:13Il avait des envies de maritimes, et puis, entre-temps, il s'est un petit peu perdu.
02:16Écoutez.
02:17On a eu un super accompagnement.
02:18On a des formatrices qui étaient beaucoup là pour nous aider.
02:21J'ai réalisé des stages dans un peu plusieurs domaines.
02:24Dans le commercial, la communication, la sécurité privée,
02:27et ensuite, avec la sûreté ferroviaire, une enquête métier.
02:30C'est des recrutements qui sont assez stricts, du coup,
02:32puisque c'est un niveau qui est quand même assez élevé pour entrer.
02:35Une formation de 8 mois, plus 12 semaines de stage au sein, du coup, de la SNCF.
02:39Je sais ce qui va m'attendre, du coup, et je sais comment y rentrer.
02:43Maintenant, il faut postuler, et ensuite, pouvoir être pris au sein de la formation.
02:46Cap sur la SNCF.
02:48On va dire que Timéo a été remis sur deux bons rails.
02:50C'est la preuve que rien n'est jamais perdu.
02:53Absolument.
02:53En plus, Timéo est parrainé, entre parenthèses,
02:56par un ancien jeune de l'école de la deuxième chance,
03:00qui est rentré comme agent d'accueil,
03:03et qui maintenant est contrôleur,
03:04et qui a pour ambition d'être conducteur.
03:07Donc, je crois que peut-être qu'on va faire les anciens de l'école de la deuxième chance,
03:10comme on a les anciennes et grandes écoles.
03:12Et quelque part, ce qui me semble important,
03:15c'est que les formateurs, en faisant du savoir-être, du savoir-faire,
03:20permettent à ces jeunes de les accompagner sur leur parcours professionnel.
03:25On a une forte implication des entreprises.
03:28Cette implication des entreprises...
03:30Il y a plus d'une vingtaine d'entreprises qui ont rejoint le parcours de l'école de la deuxième chance.
03:34Oui. Alors, on a en tout 800 entreprises chez qui on peut mettre, effectivement, des jeunes,
03:40mais on a 25 entreprises qui sont au sein de notre conseil d'administration,
03:45et donc qui participent à la stratégie, qui participent aux décisions,
03:49et qui ont validé, justement, ce tiers-lieu.
03:51Ici Pays Basque, il est 8h21.
03:52Ce matin, nous recevons Sylvie Mézing, présidente de l'école de la deuxième chance,
03:56qui est notamment installée au Pays Basque.
03:58En deux mots, le parcours de ces jeunes quand ils rentrent à l'école de la deuxième chance,
04:03c'est quoi ? Le but, c'est de leur élargir les horizons,
04:06c'est de leur permettre de faire des stages, de découvrir le monde de l'entreprise ?
04:10Absolument. Je pense qu'on ne peut pas avoir une motivation pour un métier,
04:14si on ne le connaît pas. Bon, c'est la base.
04:17Et je crois aussi que ces jeunes étant en rupture du système scolaire,
04:21ils ont toujours été assez dévalorisés.
04:23Et s'ils ne l'ont pas été, ils se sont dévalorisés.
04:26On leur a parfois fait comprendre qu'ils n'y arriveraient pas.
04:29Oui. Souvent, on leur a fait comprendre ça, et donc ils l'ont cru.
04:33Et donc, c'est vraiment toute cette remise en question qui est nécessaire.
04:38Souvent, ils rentrent avec une idée, et puis ils vont vers autre chose.
04:42On a des entreprises dans tous les milieux, notamment dans les métiers en tension,
04:46et ils sont souvent étonnés de pouvoir voir que, quelque part,
04:49en l'espace de quelques mois, ils vont soit reprendre des études,
04:53soit avoir un CDD, soit un CDI,
04:57et être dans quelque chose qui peut les épanouir,
05:00gagner de l'argent, et travailler sur leur autonomie aussi,
05:04vis-à-vis de leurs parents et de la société.
05:06L'expérience andayaise pourrait être renouvelée ?
05:09Alors oui, c'est un scoop,
05:10puisque hier, on faisait le bilan,
05:13que ce bilan est particulièrement positif,
05:15puisqu'on a des reprises d'études qui sont importantes.
05:20On a un jeune également qui a fait des stages dans une boulangerie à Saint-Jean-de-Luce,
05:26et qui rentre en apprentissage dans cette boulangerie.
05:29Donc, tout ça fait qu'on a eu la validation de la ville
05:33pour avoir de nouveau les locaux de l'ANECO dans les mêmes conditions.
05:39En un mot, tout cela à un coup, de quel budget disposez-vous ?
05:42Alors, on dispose d'un budget global,
05:45et justement, qui est fixé par les collectivités.
05:48Donc, on a l'État, la région, le département, bien sûr,
05:54et puis les communautés d'agglomération.
05:57Et là, par rapport à cette expérimentation positive,
06:03l'école de la deuxième chance de Bayonne va recruter un formateur
06:08pour venir enrichir nos équipes.
06:11Vous allez renforcer vos équipes.
06:13Sur le budget, quel est le budget de l'école de la deuxième chance dans le département ?
06:17On est à plus d'un million d'euros ?
06:18Oui, oui, bien sûr.
06:19On est à plus d'un million d'euros.
06:21Et c'est vrai que sans les collectivités qui maintiennent leur investissement,
06:28on ne pourrait pas fonctionner,
06:30parce que nous n'avons que 16 formateurs.
06:33Et c'est vrai qu'on a sorti cette année 186 jeunes.
06:36Donc, on était au-delà, en 2024, au-delà de nos objectifs.
06:40Et je crois que c'est important d'aller leur amener ce service-là.
06:43186 jeunes qui ont retrouvé, en quelque sorte, un horizon.
06:47Sylvie Mézingue, merci d'avoir accepté notre invitation.
06:49Bonne journée à vous.
06:49Merci à vous.
06:50On en profite pour faire un petit coucou aussi au bac pro.
06:53Ça commence la semaine prochaine, les épreuves écrites.
06:55Oui, c'est ça.
06:56Bon courage à vous.
06:57Et si vous préparez les bacs technologiques ou généraux aussi.
07:008h24.