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« Il n’y a pas de mot pour définir notre deuil. »
Maman de 4 garçons, Astrid a perdu son fils Louis, parti dans un incendie domestique. Elle livre son témoignage poignant face à la brutalité de la perte dans son livre « Louis, l’ange de ma résilience ». 🤍

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Transcription
00:00La perte de l'enfant de mon fils s'est ressentie au niveau de mes ovaires.
00:05J'ai eu vraiment des douleurs comme si on m'arrachait un bébé en fait.
00:09Bonjour Lou, je suis Astrid Doussin.
00:11Je vais vous raconter comment j'ai survécu la perte de mon fils Louis,
00:14décédé dans un incendie à l'âge de 3 ans et demi.
00:16Comment Louis est décédé ? En fait, ils étaient chez mes beaux-parents,
00:19avec Henri, mon aîné.
00:20Tout se passait bien, c'était des vacances.
00:23Henri et Louis sont partis se coucher, chacun dans leur chambre.
00:25Et vers 21h, ma belle-mère et mon beau-père voient des flammes sortir de la fenêtre.
00:32À ce moment-là, par chance, Henri est sorti de sa chambre
00:35parce qu'en fait, lui, il a été réveillé par la chaleur sur son visage.
00:39Et ma belle-mère et mon beau-père ont essayé de rentrer dans la chambre de Louis
00:43et n'ont pas réussi.
00:45Comment on survit à la perte d'un enfant à la chair de sa chair ?
00:48C'est impossible en fait.
00:50C'est un deuil qu'on n'imagine pas.
00:53Un mari qui perd sa femme, c'est un veuf.
00:57Un enfant qui perd ses parents, il est orphelin.
01:00Mais des parents qui perdent un enfant, il n'y a pas de mot pour définir notre deuil.
01:05Dans un premier temps, j'ai survécu avec l'aide de médicaments.
01:09J'ai eu besoin de cette béquille chimique pour pouvoir avancer
01:12parce que j'en étais pas capable.
01:15Dans ces moments-là, on a besoin de la famille.
01:17On a besoin d'être soudés et d'être ensemble.
01:19Que ce soit nos proches ou même mes beaux-parents
01:21parce que mes beaux-parents ont eu ce sentiment de culpabilité, de responsabilité.
01:27Et petit à petit, ils se sont éloignés de nous.
01:30Ça m'a beaucoup, beaucoup peinée parce que je suis quelqu'un qui est très famille.
01:33Et à ce moment-là, j'ai eu vraiment envie et le besoin de rejoindre Louis.
01:40Et du coup, j'ai pris un couteau et je me suis tailladée les veines.
01:45Je suis libre avec cette idée que j'ai voulu rejoindre Louis.
01:50J'en ai encore les marques au poignet.
01:53Mais c'est quelque chose qui aussi me permet de me dire que j'ai surmonté aussi cette épreuve.
01:58On pense qu'une lampe est tombée sur le matelas de Louis et a pris feu
02:06ou ce serait l'abat-jour qui serait tombé sur l'ampoule et qui aurait pris feu.
02:10En fait, c'est pour ça que ce genre de drame n'arrive pas qu'aux autres.
02:16Il est important de faire de la prévention, d'installer des détecteurs de fumée.
02:21Donc n'hésitez pas à mettre en place ce genre de choses chez vous.
02:24Ça peut sauver des vies.
02:28Sous-titrage Société Radio-Canada

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