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Le grand patron de la Fédération nationale des syndicats d'exploitations agricoles est en visite à La Réunion. Sur le terrain dans l'Est de l'île, il appelle à agir vite pour redresser les domaines agricoles post-Garance.

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Transcription
00:00On vient régulièrement à La Réunion, mais là on avait un point plus spécifique
00:05qui est le cyclone Garance qui est venu frapper durement La Réunion
00:09et notamment ici à Saint-Benoît.
00:11Et donc pour nous, c'était important de venir voir nos collègues réunionnais
00:14et puis de mesurer de visu l'impact des dégâts.
00:17Et quand on voit les Hitchis à côté de nous et ce que sont devenus les armes,
00:21on voit que ça a été particulièrement violent
00:23et qu'évidemment il y a des interrogations nombreuses pour les producteurs ici.
00:27On sait que les finances de la nation sont dans un état difficile,
00:30mais ce qui est sûr c'est qu'avec un événement climatique de cette ampleur,
00:33on a besoin de la solidarité nationale.
00:35Il n'y a pas un producteur qui peut s'en sortir tout seul quand on a un tel événement.
00:38Et d'ailleurs je pense aux adulteurs, mais j'ai aussi une pensée
00:41pour tous les habitants de ce secteur ici de La Réunion
00:43qui parfois ont vu leur maison perdre leur toiture ou d'autres dégâts.
00:48Donc on a besoin de la solidarité nationale.
00:50L'État oeuvre, mais aujourd'hui ce qui compte c'est que les engagements pris soient respectés
00:54et surtout que l'argent arrive rapidement.
00:55parce qu'il y a le moment des annonces,
00:58mais pour reconstruire et pour pouvoir avancer,
01:00il faut comme dans n'importe quelle entreprise pouvoir bénéficier des fonds qui ont été promis.
01:04Et aujourd'hui le sentiment c'est que ça tarde un peu à arriver.
01:06Chacun comprend qu'entre le moment des annonces et l'avenue du Président de la République,
01:10il y a quelques semaines,
01:11et puis le versement des fonds il puisse y avoir un peu de délai,
01:14mais nous notre message c'est qu'il y a urgence
01:16à ce qu'aujourd'hui les promesses qui ont été faites soient concrétisées.
01:19Parce que derrière, c'est la vie d'hommes et de femmes, de producteurs ici à La Réunion.
01:24Et puis je crois que tous les réunionnais sont attachés à la production pays.
01:26Alors évidemment quand on parle de la canne, mais quand on parle des fruits,
01:30moi je ne suis pas sûr que la récolte de l'ici l'année prochaine soit au rendez-vous.
01:33Et ça veut dire plus d'importations et plus de problèmes.
01:36Donc il faut qu'on aide les producteurs ici comme ailleurs.
01:38Et puisqu'il y a des promesses qui ont été faites et qui étaient nécessaires,
01:41et puis encore une fois que la solidarité nationale a joué,
01:43il faut maintenant que ça se concrétise.
01:45On parle du cyclone Garance, mais enfin moi je me souviens pour être venu l'année dernière
01:49qu'il y avait une sécheresse importante,
01:51et que déjà la récolte de cannes l'année dernière était mauvaise.
01:54Donc bien sûr que les agriculteurs essaient de s'adapter,
01:57et pour s'adapter, on a besoin de parler de la question de l'eau,
02:00y compris ici dans les territoires ultramarins.
02:03On a besoin de parler des moyens de production,
02:06notamment quelles matières actives on dispose pour continuer à pouvoir produire.
02:10Parce que je le dis, à chaque fois qu'on fait un peu moins de production
02:12ici sur l'île de la Réunion, c'est un peu plus d'importation,
02:16et souvent produit dans des conditions qui sont moins respectueuses de l'environnement
02:19que ce qu'on fait au niveau de la production française.
02:22Donc voilà, il faut accompagner.
02:24Donc il y a effectivement l'urgence pour penser les plaies de Garance,
02:28mais il y a aussi cette vision de long terme.
02:30Et cette vision, c'est ce qu'on porte nous ici avec la FDSOA de la Réunion,
02:33c'est une vision de souveraineté alimentaire.
02:36Continuer à produire dans nos territoires ultramarins,
02:39pour la population locale, parce qu'encore une fois,
02:41l'importation, ça n'est pas la solution.
02:44Il y a tout pour réussir ici.
02:45Il y a des gens formés, il y a de la volonté,
02:47je crois qu'il y a une volonté politique,
02:49mais il y a une difficulté pour tous les producteurs,
02:51c'est ce changement du climat.
02:53Et la production, elle doit être adaptée.
02:56Je crois qu'ils le font, d'ailleurs, j'observe que certains s'adaptent,
03:00essaient de le faire vite,
03:00mais pour ça, encore faut-il avoir les moyens de vivre,
03:02parce que vous savez, on raconte l'histoire qu'on veut,
03:04mais à la fin du mois, si on n'a pas de quoi nourrir sa famille,
03:06et pouvoir se projeter comme entrepreneur,
03:08avec quelques investissements, et puis les remboursements de ses prêts,
03:11il faut le dire tout net, il n'y aura plus de production.
03:13Et s'il n'y a plus de production, encore une fois,
03:15c'est plus d'importation, et c'est plus de dépendance.
03:17Il y a eu un certain nombre d'annonces qui ont été faites,
03:18donc on ne peut pas dire que rien n'a été fait,
03:21notamment sur le plan fiscal,
03:22sur le plan d'un certain nombre d'adaptations
03:24et d'allègements administratifs,
03:26qui souvent nous pourrissent la vie comme producteurs.
03:28Mais le constat, c'est qu'on n'est pas du tout arrivé
03:30au niveau de résultats qu'on souhaitait,
03:33et qu'il nous reste beaucoup de travail à faire.
03:35Dans un moment où, vous le savez, on a changé en 2024,
03:38quatre fois de Premier ministre,
03:40et que les décisions politiques sont compliquées à prendre.
03:45Donc on considère que la crise agricole,
03:47elle était salutaire pour faire prendre conscience
03:49de l'état de la production,
03:51sur le territoire métropolitain,
03:53mais ici aussi dans les Outre-mer,
03:55parce que les combats sont les mêmes,
03:56même s'il y a une spécificité Outre-mer évidente.
03:59Donc on a besoin de continuer à se battre.
04:01Je le redis, pour nous, la vision,
04:03c'est celle de la souveraineté alimentaire.
04:05On est en train globalement de perdre notre appareil productif,
04:08et face aux défis du changement climatique,
04:10qui nous concernent tous,
04:11comme producteurs agricoles, mais aussi comme citoyens,
04:13nous, on considère que la production agricole
04:15est une des réponses,
04:17parce que couvrir le sol,
04:18stocker du carbone,
04:19et la canne à sucre,
04:20qui stocke du carbone,
04:21est un élément de réponse.
04:23C'est évidemment un enjeu.
04:24Après, cet enjeu nous dépasse.
04:26C'est un enjeu mondial.
04:27Ce n'est pas simplement les producteurs agricoles français,
04:31qu'ils soient d'Outre-mer
04:32ou du territoire national,
04:35qui sont concernés.
04:36C'est vraiment tout le monde,
04:38et c'est un enjeu mondial.
04:39Mais nous, on veut continuer à se battre,
04:40et on pense qu'on est un élément de la réponse,
04:42un élément de la solution.
04:44Encore faut-il que les agriculteurs,
04:47ici à La Réunion,
04:48continuent à gagner leur vie.
04:48Sous-titrage Société Radio-Canada

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