Deux passionnés font revivre une page d'histoire de la Résistance à La Rochelle. Ils créent une réplique d'une auto-mitrailleuse blindée, créée en 1945 dans le plus grand secret, sous occupation allemande. En tout, quatre blindés étaient sortis de la clandestinité le 8 mai 1945, pour défiler à l'occasion de la libération de La Rochelle.
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00:00Les Rochelais du régiment Jean-Guitton, notamment ceux qui participent à la construction de ces véhicules,
00:04prennent un risque assez important.
00:05L'idée c'est de ne pas se faire prendre parce que sinon ils seront internés, voire fusillés,
00:08puisque c'est un acte de résistance ni plus ni moins.
00:20Là en fait on a des photos, des photos où justement elles sont toutes les quatre représentées.
00:24On voit bien les deux petites, donc les deux Joseph Camaret qui se trouvent ici.
00:27Et là en fait après on a la Léonce-Vielgeux qui est là, donc celle-ci est actuellement au musée des blindés de Saumur.
00:32Et celle-ci, donc sa soeur, la plus grande, la Franck d'Almas, celle-ci a disparu.
00:37On les voit sur plusieurs angles, avec des équipages, avec les équipages justement et les membres du régiment Jean-Guitton.
00:45La seule qui a survécu finalement avec la Léonce-Vielgeux c'est la Joseph Camaret 2 qui existe encore.
00:50Celle-ci ce sera une reproduction de la Joseph Camaret 1.
00:53Donc après il y a quelques différences entre les deux, mais c'est juste au niveau après de la mise en peinture et autres.
00:56Ils ont pris des véhicules qui étaient courants et qui n'étaient pas très chers à l'époque pendant l'occupation, c'est-à-dire la Sim K5.
01:03Et ils ont pris un châssis et ils ont enlevé toute la caisse.
01:06Ils ont gardé que la motorisation avec tout ce qui est transmission et autres.
01:11Et après ils ont créé ce blindage pour pouvoir l'adapter sur le châssis de la Sim K5.
01:16Les Rochelais du régiment Jean-Guitton, notamment ceux qui participent à la construction de ces véhicules, prennent un risque assez important.
01:22On est carrément encore sous l'occupation allemande.
01:25L'idée c'est de ne pas se faire prendre parce que sinon ils seront internés, voire fusillés, puisque c'est un acte de résistance ni plus ni moins.
01:29En fait l'avantage qu'il y avait c'est qu'il y avait les chantiers d'Elmas qui n'étaient pas très loin.
01:35Et du coup ils ont réussi à sortir des morceaux de tôle au fur et à mesure et recréer ces blindages.
01:40Et on a refait les soudures un peu comme à l'origine, c'est-à-dire un peu mal faites, pour que ça soit vraiment presque fait à l'identique.
01:57Les ouvertures sont recréées au chalumeau pour la découpe et les tôles sont reprises à la même épaisseur.
02:05Je sais qu'il y a des morceaux de blindage de ces véhicules qui ont été acheminés dans les ateliers clandestins dans des corbillards, ni plus ni moins.
02:13Ils cachaient des morceaux dans les cercueils, des pièces détachées et autres, de façon à ne pas se faire prendre par les Allemands.
02:18Donc les Allemands n'ont rien soupçonné, alors c'est quand même ça qui est le plus fou.
02:22Là on voit le travail aussi au niveau soudure, parce qu'en fait pour faire la porte comme ça, ils se sont bien amusés.
02:29Donc là, à l'intérieur, on voit bien le châssis de la Sim K5, châssis d'époque, celui-là est de 1936.
02:36Au final, elles ont été achevées pile poil au moment de la libération de la ville.
02:41Et donc finalement, elles n'ont pas eu vraiment d'utilité, mais le symbole était déjà là.
02:45C'est-à-dire qu'en gros, c'était les véhicules blindés construits pendant la poche à Rochelle, au nez à la barbe des Allemands, du régiment Jean-Guitton.
02:51On va mettre un autre petit élément symbolique.
02:55Ça, c'est en l'air d'origine, on en a retrouvé quatre.
02:57Donc en fait, c'est ceux qui devraient se positionner ici.
03:05L'idée, c'est qu'elle roule, qu'on la fasse rerouler pour les prochaines cérémonies,
03:10qu'elle soit présente un peu partout, en fait, sur toute la poche de la Rochelle.