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Revoir le face à face passionnant dans "Morandini Live" sur CNews entre une élue de la France Insoumise et un policier, sur le rôle des forces de l'ordre dans les contrôles et leur action sur le terrain

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Transcription
00:00– Mais là, j'entends que policier, vous avez le sentiment que la société est malade
00:02et puis qu'il y a cette haine, haine contre tout, tout ce qui peut représenter l'autorité,
00:06parce que c'est vrai qu'il y a la haine contre la police,
00:08il y a la haine contre les professeurs, par exemple, également,
00:10qui sont de plus en plus menacés dans leur quotidien,
00:13et puis il y a tout ce qui représente l'État, haine contre les pompiers.
00:16Aujourd'hui, quand on caillasse des pompiers, on se dit,
00:18on a vraiment affaire à une génération débile, excusez-moi.
00:20– Oui, c'est une génération débile qui est…
00:23Je pense qu'il y a des responsabilités, je pense qu'il y a une responsabilité de l'État,
00:26parce qu'il y a eu trop de laissez-faire, il y a eu…
00:30Il fut un temps, et je pense encore aujourd'hui, quand vous déposez plainte,
00:33vous êtes policier pour outrage et jamais poursuivi,
00:35le gars, il prend deux, trois, quatre, une semaine, deux semaines, deux…
00:38Je n'ai jamais vu quelqu'un insulter un policier
00:40ou frapper un policier avec moins de huit jours d'ITT et qui était en prison.
00:44Voilà, déjà le sujet, il est posé, il est là.
00:47Voilà, si vous interpellez l'individu en train de…
00:51– De faire le détail, oui.
00:52– Vous croyez qu'il va aller en prison ? Non.
00:53Moi, pour moi, honnêtement, il faudrait qu'il aille en prison.
00:55Parce qu'à un moment, quand il y a trop de violence, il faut s'adapter à cette violence.
01:00Aujourd'hui, la police s'est adaptée en termes d'équipement, en termes d'intervention,
01:04mais aujourd'hui, la réponse pénale, elle n'est plus du tout adaptée.
01:07Il faut… Je suis désolé, il faut…
01:09Il y a eu un temps où il y avait de la prévention à faire.
01:11Aujourd'hui, je vais… Les mots sont durs, mais il y a un temps où il faut de la répression.
01:15Comme vous le dites, ils n'hésitent pas à s'attaquer aux professeurs dans les établissements scolaires.
01:20On voit des gamins, des mineurs qui prennent des coups de couteau,
01:22ils rentrent dans les lycées.
01:23C'est la fête, en fait. C'est la fête du délinquant.
01:25Ils font ce qu'ils veulent. Ils agissent en toute impunité.
01:28Alors, des fois, on prétexte qu'ils sont mineurs.
01:29Des fois, voilà, on trouve toujours une excuse.
01:32On a toujours une deuxième chance.
01:33Par contre, les victimes, eux, ils n'ont jamais le droit à une deuxième chance.
01:35Je pense qu'il faut, vraiment, pour établir l'ordre,
01:38il faut déjà, bien sûr, condamner l'ensemble de ses propos.
01:41Et puis, il faut restaurer l'autorité de l'État,
01:43l'autorité des profs, le travail des pompiers, le personnel…
01:47– Oui, mais vous savez, entendre, comme vous le faites sur ce plateau,
01:49un policier dire « c'est la fête des délinquants en ce moment »,
01:51c'est glaçant, quand même.
01:52Parce que nous, aujourd'hui, pour être protégés, on compte sur vous, en fait.
01:56Et vous, quand le constat que vous faites,
01:58vous nous dites « c'est la fête des délinquants »,
02:00c'est super glaçant, parce qu'on se dit « est-ce qu'on est encore protégés ? »
02:03– Et non pas à cause de vous, mais parce que vous n'êtes pas assez nombreux,
02:06parce que vous n'êtes pas assez suivis par la justice derrière.
02:09– Ce qui n'est pas paradoxal, j'aime bien faire la comparaison.
02:13En fait, ce que vous voyez, ces écriteaux-là, cette violence dans la société,
02:18ce qui est grave, l'évolution, c'est qu'avant, c'est arrivé dans certains quartiers,
02:23et aujourd'hui, c'est pas ça.
02:24– Maître Wackney-Melki, c'est la fête des délinquants ?
02:27– En fait, ce n'est pas la fête des délinquants.
02:29La difficulté, M. Reda a entièrement raison.
02:31La vraie difficulté que nous avons, c'est que quand on arrive à interpeller
02:35les auteurs de ces dégradations, on les traduit assez rapidement,
02:38parfois devant le tribunal, et puis ils écopent de peines absolument ridicules.
02:41Ce sont des peines avec sursis, quand ce sont des peines de prison
02:44qui sont prononcées, mais souvent ce sont des amendes
02:46qui ne sont de toute manière jamais payées.
02:48Et donc, il n'y a pas de réponse pénale.
02:50– Mais pour quelles raisons ?
02:51– Pour quelles raisons ?
02:52Parce que d'abord, il y a une espèce de laxisme peut-être judiciaire.
02:57On considère que les faits ne sont pas suffisamment graves
02:58pour justifier une peine de prison et d'emprisonnement.
03:00Après, il y a aussi un problème de place en prison
03:04et que les places sont réservées pour des faits plus graves.
03:09– Ça veut dire que vous ne considérez pas que la justice est laxiste,
03:12vous, Karima, par exemple ?
03:13– Moi, je considère que notre justice est bien faite,
03:16qu'on a assez de choses qui nous permettent de juger…
03:20– Elle tape assez fort ?
03:21– Non, ce n'est pas qu'elle tape assez fort.
03:22– Non, mais ma question, c'est est-ce qu'elle est laxiste ?
03:24– Est-ce qu'elle a les moyens de taper ?
03:25– Les moyens juridiques, elle les a.
03:27Les moyens juridiques, elle les a, parce que la loi, elle est forte.
03:30– Oui, mais est-ce qu'elle a le moyen matériel d'aller au bout de cette peine ?
03:33– Mais est-ce qu'aujourd'hui, elle est laxiste, la justice ?
03:35– Mais je ne pourrais pas dire qu'elle est laxiste,
03:36parce qu'est-ce qu'on lui donne les moyens d'être…
03:38– Oui, mais quand vous voyez le résultat…
03:40– Parce qu'en fait, vous vous considérez que l'ensemble des décisions,
03:44lorsqu'elles ne vont pas jusqu'au bout,
03:45c'est uniquement parce qu'il n'y a pas de place en prison.
03:47Ce n'est pas vrai.
03:48Il y a un peu de chac, en fait.
03:49Vous pouvez tomber sur des magistrats qui vont considérer
03:51que finalement, les faits ne sont pas suffisamment graves
03:53pour ouvrir droit à la casse-prison.
03:56Vous pouvez tomber sur des magistrats qui sont particulièrement au fait
03:59du système carcéral et pénitentiaire,
04:01et qui savent que même s'ils donnent une peine de prison,
04:03on ne va pas réussir à la faire exécuter.
04:05– Ce n'est pas censé être automatique ?
04:08– Alors, ensuite, c'est un problème de politique pénale générale.
04:13C'est-à-dire qu'il faut, à un moment donné,
04:15que le garde des Sceaux, M. Darmanin, tape sur la table
04:17et dise « Stop, je veux pour ce type de délit,
04:21une politique pénale qui soit extrêmement ferme
04:24et qui soit extrêmement… »
04:24– Oui, il n'y a pas de place en prison, vous allez les mettre où ?
04:26– C'est une question de politique pénale générale.
04:30– C'est une question de politique pénale générale.
04:32– Même un délit mineur attaque, ça peut être contraventionnel,
04:35si ce n'est pas important de ça,
04:36mais si c'est un tag, il y a aussi les tiges.
04:41– Travaux d'intérêt généraux ?
04:43– Travaux d'intérêt généraux ?
04:44– Et pourquoi ils ne font pas ?
04:45– Parce que c'est compliqué.
04:46– Mais ce qui est étonnant, je vous donne la parole dans un instant de la Cotara.
04:49– Oui, oui, mais c'est la réalité, c'est aussi la réalité, ça rejoint un petit peu.
04:52– Ce qui est intéressant, par exemple, c'est qu'on a eu ce matin
04:54les chiffres sur les refus d'obtempérer.
04:55– Alors, on parle de baisse, mais moi je trouve que 2% de baisse, c'est comme s'il n'y avait rien.
04:59Il y a en France, écoutez bien, un refus d'obtempérer toutes les 50 minutes.
05:03Vous vous rendez compte ?
05:04Ça veut bien dire que finalement, les gens n'ont pas peur.
05:06Les gens n'ont pas peur, toutes les 50 minutes.
05:08Regardez les chiffres, l'analyse et on va par là.
05:10– Près de 25 000 refus d'obtempérer sur les routes françaises l'année dernière,
05:15soit environ 70 faits recensés chaque jour.
05:19Ce sont les chiffres enregistrés par les forces de l'ordre en 2024
05:22et publiés par le ministère de l'Intérieur cette semaine.
05:26Un nombre de délits en baisse depuis 3 ans,
05:28mais qui, selon la note statistique, reste très préoccupant.
05:31– Près d'un refus d'obtempérer routier sur 5 est considéré comme aggravé.
05:35Dans 9 cas sur 10, ceci met en danger d'autres usagers de la route.
05:39– Selon cette note du ministère, 84% des personnes mises en cause
05:43sont de nationalité française.
05:45Et 74% sont âgés de moins de 30 ans.
05:49Si ces infractions sont présentes sur l'ensemble du territoire,
05:52certains départements sont particulièrement concernés,
05:55notamment la Guadeloupe et la Martinique.
05:57En métropole, ce sont le Vaucluse et la Seine-Saint-Denis
05:59qui sont les plus touchés par ce type de délit.
06:02Et selon un état des lieux remontant à l'automne dernier,
06:05ces délits se soldent dans plus de 80% des cas
06:08par des peines inférieures à un an de prison.
06:10– André Akotarac, un délit, un refus d'obtempérer toutes les 50 minutes.
06:14Ça veut bien dire qu'il n'y a pas de peur.
06:17Il n'y a pas de peur du policier, il n'y a pas de peur de la sanction, il n'y a peur de rien.
06:19– C'est ça, c'est-à-dire qu'on a une crise de l'autorité, je crois.
06:22Parce que quand vous avez un barrage de police, les policiers sont là.
06:25Ils vous demandent de vous arrêter.
06:26Puis ils vous poursuivent.
06:27C'est-à-dire qu'ils ne partent pas, ils ne fuient pas une voiture, mais ils fuient un système.
06:31Puisqu'il y a des radios et c'est tout le système qui...
06:33Ils n'ont plus peur du système.
06:35Ils n'ont plus peur de l'autorité.
06:36Et c'était le cas aussi sur votre sujet précédent, sur les universités lyonnaises,
06:40dont je suis diplômé d'ailleurs.
06:42Mais il y a un truc que vous oubliez, contrairement au refus d'obtempérer.
06:44C'est que ce ne sont pas simplement des délinquants qui ont fait ces tags-là
06:47ou ces attaques contre M. Rotaillot ou ces menaces de mort.
06:50Ce sont des militants politiques.
06:52Et qui ne sont pas au Rassemblement national.
06:53Ils attaquent M. Rotaillot parce que M. Rotaillot menace de dissoudre la jeune garde
06:59et diverses groupuscules d'extrême-gauche.
07:00Concernant les refus d'obtempérer, vous avez vu qu'ils soient de nationalité française
07:03plus jeunes que la moyenne, ceux qui commettent ces délits-là.
07:07Je pense qu'il faut une réponse sévère et ferme.
07:10Parce qu'en fait, si on ne fait rien, on va aboutir à des naïls.
07:14On va aboutir à des policiers qui ne voudront plus prendre en chasse certaines voitures.
07:18Parce qu'ils ont peur eux-mêmes de leur propre situation et de finir en prison.
07:21On sait que les policiers hésitent à sortir leur arme.
07:24Parce qu'il y a des conséquences à chaque fois derrière.
07:26Et même pour se défendre, même quand leur vie est en danger,
07:28parfois ils ne sortent pas leur arme.
07:29Et on va en arriver à avoir beaucoup de cas où on va se retrouver comme ça.
07:33Si je peux terminer sur moi.
07:34Ça a des conséquences chez les policiers et chez nos fonctionnaires, en général.
07:38Mais ça a des conséquences chez les citoyens.
07:39Vous parliez des quartiers tout à l'heure.
07:41Avant, en Velin, vous vous souvenez, il y avait d'énormes rodéos.
07:44La police avait des circulaires qui disaient ne prenez pas en chasse les rodéos.
07:48Mais que pense le citoyen ?
07:50Celui qui est victime des rodéos dans ces quartiers.
07:52Parce qu'il y a eu des morts.
07:53Parce qu'il y a eu des jeunes qui ont été shootés par ces délinquants-là.
07:56Que pensent-ils, eux, de ça ?
07:58C'est qu'à un moment, le citoyen se dit je vais faire ma loi moi-même.
08:01Et puis ensuite, il y a...
08:02Et ça, c'est terrible et c'est interdit.
08:03Reda Vedach.
08:03Le refus d'obtempéreux, aujourd'hui, c'est devenu des mathématiques.
08:06Vous aurez un avant et un après à faire Naël.
08:09Tout simplement.
08:10Aujourd'hui, comme vous l'avez dit, un policier, il va hésiter 50 fois avant de sortir son arme.
08:16Parce qu'il sait qu'il peut aller en détention provisoire.
08:18Dans le cadre de son travail.
08:18C'est-à-dire qu'il se lève le matin pour faire son boulot de flic.
08:21Il tombe face à un multidélinquant qui est en garde à vue.
08:25Malheureusement, c'est dramatique, je le dis, mais c'est un constat.
08:27Trois jours avant, il était en garde à vue pour les mêmes motifs.
08:30Vous avez un président de la République, c'est important de le préciser,
08:33qui condamne le policier sans respecter la présomption d'innocence.
08:38En disant, inexcusable, inexplicable, parce qu'il avait peur que la France brûle.
08:42Et forcément, ça n'a pas loupé.
08:44La France a brûlé quand même.
08:45Ils étaient bien contents tous de nous trouver, nous, policiers, gendarmes,
08:48pompiers pour éteindre les incendies.
08:50Et après, vous avez aussi cette affaire, par exemple,
08:53parce qu'on parlait de la Seine-Saint-Denis, de la Courneuve,
08:56où on a eu de la chance.
08:57C'était filmé, l'individu, c'était un refus d'obtempérer,
09:00l'individu est venu percuter un véhicule de police.
09:03On commençait déjà à accuser les policiers d'avoir percuté volontairement l'individu.
09:07Les individus, le soir même, des jeunes de quartier, des délinquants,
09:11ont attaqué le commissariat de la Courneuve.
09:13Je veux dire, à un moment, pour le coup, certains cadres,
09:16je le dis aussi, et les filles ont dit,
09:18aucun refus d'obtempérer ne mérite la mort,
09:20mais moi j'ai envie de vous dire, aucun délit de fuite.
09:22Non, madame, non.
09:23C'est sûr, un refus ne mérite la mort.
09:25D'accord, alors, quand vous aurez sauvé autant de vies que j'en ai sauvé,
09:28excusez-moi madame.
09:28À la Courneuve, ça a été filmé, mais pour elle aussi, ça a été filmé.
09:32D'ailleurs, c'est ce qui a permis d'avoir un procès.
09:34Un mec qui fait un délit de fuite, qui renverse une dame avec une poussette,
09:36on va être honnête, d'accord, avec une voiture même pas volée.
09:40Vous pensez qu'il va se présenter au commissariat ?
09:46Mais est-ce que ça mérite la mort ?
09:48Non, mais ça mérite la mort ?
09:49Il y a des règles, il faut les respecter.
09:50Mais en ce qui concerne l'affaire Naël, vous avez vu les vidéos comme moi ?
09:55Oui, alors, vous avez fait votre interprétation, il y a une enquête.
09:59Moi, je vois une vidéo où, si jamais il y avait une vraie réponse pénale auparavant,
10:04si l'individu, on lui demande de s'arrêter, il s'arrête.
10:07S'il repart, et que le policier, il estime qu'il n'est pas en position
10:11de pouvoir éviter le véhicule, ni vous, ni vous...
10:13Il peut tirer sur les roues ?
10:14Non, alors, vous voyez, ça c'est un exemple, c'est une méconnaissance.
10:17Mais attendez, attendez, je vais vous expliquer.
10:19Mais même chez vous, vous avez bien un protocole à suivre, non ?
10:22Justement, si vous tirez dans les roues, madame, si vous tirez dans les roues
10:26et que le gars, il perd le contrôle du véhicule, il va renverser la dame en face.
10:29Qui c'est qu'il va prendre ?
10:30C'est le policier.
10:31Donc c'est une méconnaissance, c'est pour ça que je vous dis.
10:32Mais on voit bien dans la vidéo qu'il a nulle part où aller, quand même.
10:37Ah non, mais ça c'est vous qui le pensez.
10:38En fait, si, il fonce sur le policier sur la vidéo.
10:39C'est une interprétation d'une personne politique et une interprétation d'un policier.
10:43C'est ce qui m'énerve le plus, c'est qu'on a beau défendre la police, mais on a...
10:48Le FI, on ne peut pas dire que vous défendiez beaucoup la police.
10:50Mais je l'ai fait à plusieurs reprises.
10:51Oui, d'accord, je vous parle de l'FII en général.
10:54L'FII en général, on ne peut pas dire que vous soyez les plus grands défenseurs de la police en France.
10:57Il va falloir quitter les filles, parce que vous n'êtes pas d'accord sur l'antisémitisme,
11:00vous n'êtes pas d'accord avec eux sur la police.
11:01On a beau défendre, on a beau créer de la médiation entre la population et la police,
11:06on a beau essayer de faire plein de choses...
11:07Qui crée ça quand ?
11:08On le fait plein.
11:09On est plusieurs dans les quartiers à le faire.
11:11Dans les quartiers, pas LFI.
11:13Oui, dans les membres LFI.
11:15Dont des membres LFI.
11:17Et lorsqu'on pointe du doigt un dysfonctionnement ou quelque chose,
11:21ce qu'on peut appeler pour nous une bavure,
11:24on est en plein déni total.
11:26Et ça, moi, je trouve que ça, ça n'aide pas aussi au dialogue, en peu.
11:32En fait, c'est tout le passé.
11:33Non, non, non, on laisse rédabelle à je répondre,
11:35parce que ce dialogue, moi, je le trouve passionnant entre LFI et un policier.
11:38Vous avez la vision de 60 millions de personnes,
11:40vous avez une vue des...
11:41Mais en fait, c'est le policier qui doit prendre...
11:42Il a un millième de seconde pour prendre une décision,
11:45et vous, vous êtes juge, vous décidez...
11:46Non, je ne suis pas juge.
11:47Ah non, je ne suis pas juge.
11:48Je dis juste que si ça a été saisi par la justice,
11:51c'est qu'il y a deux fois à faire.
11:52On ne peut pas non plus...
11:54C'est pas soit blanc, soit neutre.
11:55Excusez-moi, madame, moi, j'ai pris une vie sur un refus d'octempéré.
11:58Le gars, j'ai eu de la chance, il a eu...
12:00Il était...
12:00Qui a eu des preuves matérielles, il était à 5 grammes.
12:03Mais les badauds, les badauds, la première chose,
12:06quand je suis sorti du véhicule, j'étais en civil,
12:08il me dit, voyez, monsieur, le véhicule là-bas,
12:10c'est lui qui a bloqué la route.
12:12Voilà, parce que les gens, ils ont leur vision des choses.
12:14Nous, on doit prendre une décision.
12:15C'est l'avis des autres ou celle du policier.
12:17Et à un moment, on fait un choix et on l'assume.
12:19Et c'est pour ça qu'il va y avoir un jugement.
12:21Je pense qu'il faut arrêter de tout mélanger.
12:23Il faut arrêter de condamner tout le monde.
12:26Le policier, ce qui est sûr...
12:27Non, mais c'est pas condamner tout le monde.
12:28Justement, c'est là où je ne suis pas d'accord.
12:30Regardez les profils...
12:30C'est pas soit noir, soit blanc.
12:32Ben voilà.
12:32Donc, il faut que c'est des nuances aussi de votre côté.
12:34Ah, mais non, il y a des nuances.
12:35Mais le seul problème, Karim Akatim,
12:38c'est qu'en général, du côté de la FI,
12:40vous êtes plutôt du côté des délinquants que des policiers.
12:42Or, le réflexe normal...
12:43Non, là, je ne suis pas d'accord.
12:43Le réflexe normal devrait être plutôt...
12:45Quand il se passe quelque chose comme ça,
12:46plutôt de défendre les policiers
12:48et ensuite de laisser faire les enquêtes.
12:49Mais franchement, c'est vraiment dur.
12:51C'est pas parce que la France insoumise
12:53a cette politique très sociale,
12:56être beaucoup dans les quartiers...
12:57La police tue !
12:58Non, je parle pas de la politique sociale.
12:59Je vous dis la France insoumise qui dit que la police tue.
13:02La police tue, c'est la France insoumise.
13:03Je prends l'exemple.
13:05La jeune garde, vous avez les preuves que c'est la jeune garde.
13:07C'est M. Rotaillot.
13:08Est-ce que vous avez la preuve que la jeune garde...
13:11Restons sur le refus d'un temps.
13:12C'est comme ça, mais c'est honteux.
13:15Moi, il y a un point qui est intéressant,
13:17je trouve, dans votre échange.
13:19C'est que vous posez comme un postulat de base
13:23qu'en fait, il y a eu une erreur et une bavure,
13:26pour reprendre votre mot, dans l'affaire Laëlle.
13:28Non, je dis comme ce qu'on peut considérer...
13:30Oui, oui, ce que vous considérez.
13:32C'est le message que vous passez.
13:33C'est le message que vous passez.
13:35Et moi, je trouve, justement,
13:36que c'est là où c'est très dangereux, en fait.
13:38Parce qu'en tant qu'élu politique,
13:40votre parole, elle est prise au sérieux.
13:41Vous êtes écouté.
13:43Et donc, vous avez une responsabilité dans ce que vous dites.
13:46Et lorsque vous venez sur un plateau pour expliquer
13:48que dans cette affaire, vous considérez, vous,
13:51de votre point de vue, sans avoir eu accès aux éléments,
13:53sans qu'il y ait eu un jugement,
13:53sans qu'il y ait eu une condamnation,
13:55sans qu'il y ait eu tout ça,
13:56vous posez comme règle et comme postulat
13:59que vous ne vous trompez pas en disant
14:00que vraisemblablement, il y a eu une bavure dans cette affaire.
14:03C'est ça qui est dangereux.
14:04Et si, c'est ce que vous avez dit.
14:05Ah non, je n'ai pas dit ça.
14:07J'ai bien dit que nous,
14:10ce qu'on peut percevoir comme étant une bavure,
14:12ce serait bien aussi,
14:14il faut arrêter de voir les choses soit tout blancs,
14:16soit tout noirs.
14:17Et j'ai dit que personne ne méritait de mourir
14:19pour un recul d'autant d'air.
14:20Personne ne mérite de mourir,
14:21mais en même temps, si on s'arrête,
14:23on ne risque pas de mourir.
14:24Exactement.
14:25Merci à tous d'avoir été avec tout lundi.
14:27On se retrouvera bien évidemment en direct à 10h35 dans un instant.
14:30C'est...

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