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Dans cet épisode intitulé “SIBÉRIE INDOMPTABLE | Entre Loups, Tigres et Glaces Éternelles - Documentaire Animaux Sauvages”, nous explorons l’un des territoires les plus hostiles et mystérieux de la planète. La Sibérie, une vaste étendue de toundras glacées et de forêts boréales denses, abrite certaines des créatures les plus résistantes et redoutables du monde, où la survie est une lutte constante contre le froid extrême et la rareté de la nourriture.

Accompagnez-nous dans ce documentaire sur les animaux sauvages pour découvrir comment des espèces emblématiques comme le tigre de Sibérie, les loups gris, les ours bruns et les rennes ont développé des stratégies uniques pour survivre aux hivers les plus rigoureux de la planète. Des meutes de loups qui rôdent dans l’ombre au puissant et furtif tigre de Sibérie, chaque créature a évolué pour dominer ce royaume de glace.

Dans Vies Sauvages, nous vous emmenons aux confins les plus extrêmes de la Terre pour vous montrer la lutte quotidienne pour la survie dans la nature. Si vous aimez les documentaires sur la faune sauvage, les documentaires sur la nature et les animaux des climats extrêmes, n’oubliez pas de vous abonner, de laisser un "J’aime" et de partager cette vidéo. Rejoignez-nous dans cette fascinante expédition au cœur de la Sibérie!

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00:00:00Le ciel annonce l'orage, le soleil disparaît, les rivières gèlent, la forêt est peinte en blanc.
00:00:10L'hiver sibérien a commencé, et avec lui, un rêve glacé où la nature se révèle dans sa forme la plus pure et la plus sauvage.
00:00:20Le hurlement des loups résonne dans la steppe, l'ours polaire émerge des eaux, et le tigre de Sibérie fait son apparition.
00:00:30Le décor est planté pour l'un des chapitres les plus étonnants de la vie d'un animal.
00:00:37Il s'agit de Wild Sibéria, survivre à l'hiver russe.
00:00:43D'une superficie de plus de 13 millions de kilomètres carrés et située à l'est de la Russie,
00:00:49la Sibérie est l'endroit où le soleil se couche derrière les montagnes de l'Oural,
00:00:55et où l'aube se lève sur les rives du Pacifique.
00:00:58Au nord, les glaces éternelles marquent sa frontière,
00:01:02tandis qu'au sud, les steppes asiatiques se perdent à l'horizon.
00:01:08La Sibérie est si étendue qu'elle occupe près de 10% de la surface terrestre.
00:01:12Le biome sibérien est peut-être l'un des plus imposants de la planète.
00:01:20Tout est plus grand en Sibérie.
00:01:22A l'ouest, à travers les monts Oural, s'élèvent d'imposantes plaines de plus de 2000 kilomètres de large,
00:01:28où les marécages et les marais semblent ne pas avoir de fin.
00:01:32Derrière, la taïga sibérienne apparaît, avec d'épaisses forêts de la taille de continents entiers.
00:01:37A l'est, dans l'extrême-orient russe,
00:01:44des massifs montagneux avec des dizaines de volcans actifs protègent l'arrière de ce royaume majestueux.
00:01:49Au printemps, même l'infini Sibérie elle-même est éclipsée par l'impressionnante explosion de la vie sauvage
00:01:58avec plus de 1500 espèces animales.
00:02:04Ici, les oiseaux remplissent le ciel.
00:02:08Les forêts infinies nourrissent des millions d'herbivores
00:02:11et les prédateurs s'extasient devant l'abondance de leurs proies.
00:02:15Jamais la faune n'a offert un spectacle d'une telle ampleur.
00:02:23Mais il y a un petit problème.
00:02:25Nous ne sommes qu'en octobre
00:02:26et l'impitoyable hiver russe ne fait que commencer.
00:02:31Pendant les huit mois suivants,
00:02:32la Sibérie se montre sous son jour le plus rude et le plus inhospitalier,
00:02:36avec des températures atteignant moins 68 degrés Celsius.
00:02:42Ici, la neige tombe sans relâche,
00:02:45effaçant toute frontière entre le ciel et la terre.
00:02:48Les rivières se transforment en d'interminables miroirs de glace
00:02:52et le monde est recouvert d'un épais manteau blanc.
00:02:55Même le soleil ne résiste pas à de telles intempéries
00:02:57et abandonne la Sibérie à son sort.
00:03:02Cependant, ce qui semble être un enfer blanc,
00:03:05Mère Nature l'utilise comme une toile pour écrire les histoires les plus étonnantes de la vie sauvage.
00:03:09Au milieu des tempêtes de neige les plus violentes,
00:03:13où le vent atteint 100 km à l'heure et où le froid gèle tout sur son passage,
00:03:18le majestueux caribou se dresse, indompté.
00:03:24Avec son épaisse fourrure recouvrant tout son corps,
00:03:26le caribou a été récompensé par un manteau naturel
00:03:29pour résister à ce qui sera l'hiver le plus hostile à l'état sauvage.
00:03:32La taille imposante du caribou,
00:03:36qui pèse plus de 180 kg et mesure 2 mètres,
00:03:40est idéale pour emmagasiner de la graisse
00:03:42et conserver de la chaleur pendant cette saison sibérienne
00:03:45qui n'est pas des plus agréables.
00:03:47Bien sûr, pour survivre à l'hiver sibérien,
00:03:49il ne suffit pas d'un manteau chaud et d'une bonne réserve de graisse.
00:03:54Avant même que l'hiver ne s'installe,
00:03:56les caribous ont déjà commencé à se préparer,
00:03:58cherchant des endroits plus confortables au sud.
00:04:02Avec la nature sauvage de la Sibérie à leur disposition,
00:04:06rester dans le nord glacial de l'Arctique
00:04:08pourrait être une condamnation à mort.
00:04:12Ces migrations s'étendent généralement
00:04:14sur plusieurs centaines de kilomètres,
00:04:17en groupe de plusieurs milliers d'individus.
00:04:20Lorsqu'ils atteignent leur destination hivernale,
00:04:22les caribous continuent à vivre en troupeaux
00:04:24pour conserver la chaleur et se protéger des prédateurs.
00:04:29Outre la protection contre le froid,
00:04:31la fourrure du caribou se teinte en blanc
00:04:33pendant la saison froide
00:04:34pour se camoufler dans les forêts boréales désormais pâles.
00:04:41L'épaisse végétation des forêts sibériennes
00:04:43sert de protection contre les blizards
00:04:45et les tonnes de neige qui tombent après des mois d'hiver.
00:04:49Les dépressions du terrain
00:04:51offrent également de bons abris
00:04:52contre le froid extrême.
00:04:53Mais les caribous ne peuvent pas rester enfermés tout l'hiver.
00:05:01L'estomac grondant,
00:05:02les troupeaux sont contraints de partir
00:05:04à la recherche de nourriture.
00:05:08Les choix ne sont pas faciles,
00:05:10mourir de faim ou s'exposer au froid.
00:05:13N'ayant pas d'autre choix,
00:05:15les caribous se déplacent dans le paysage blanc
00:05:17à la recherche d'herbes riches,
00:05:19de mousses et de lichens succulents.
00:05:23Grâce à leurs gros sabots,
00:05:25les caribous peuvent franchir
00:05:26une couche de neige d'un mètre cinquante d'épaisseur.
00:05:29Un faux pas
00:05:30et ils risquent de se retrouver piégés
00:05:32au milieu de la Sibérie gelée.
00:05:38Ces sabots sont également un outil pratique
00:05:40pendant les journées blanches de Sibérie.
00:05:44Grâce à eux,
00:05:45les caribous peuvent creuser dans la neige épaisse
00:05:48pour dénicher de succulents casse-croûtes.
00:05:52Lorsqu'il faut dévorer
00:05:53jusqu'à 5 kg de nourriture par jour,
00:05:55chaque petit morceau compte.
00:05:58Mais comme les conditions climatiques
00:06:00ne permettent pas de tirer des flèches en l'air
00:06:01et de fouiller partout,
00:06:05le caribou utilise son nez prodigieux
00:06:07pour repérer les sources de nourriture potentielles.
00:06:11Là où d'autres herbivores
00:06:12ne verraient que de la neige blanche,
00:06:14le caribou renifle des champignons nutritifs,
00:06:18un mets de choix au milieu de cet écosystème désolé.
00:06:23L'odorat exercé du caribou
00:06:25lui permet non seulement de trouver de la nourriture,
00:06:27mais aussi d'éviter d'être mangé.
00:06:30Alors que le caribou cherche désespérément de la nourriture,
00:06:32des centaines de prédateurs tentent de traquer un herbivore
00:06:35qui ne se doute de rien pour l'intégrer à leur régime alimentaire.
00:06:39Chasser un caribou colossal,
00:06:43pesant près de 200 kg de viande,
00:06:46peut signifier de la nourriture pour tout l'hiver
00:06:48et un lever de soleil garantie au printemps.
00:06:52Pour ne pas finir par satisfaire l'appétit
00:06:54des grands prédateurs sibériens,
00:06:55le caribou ne baisse jamais la garde.
00:06:57Grâce à sa vue et à son ouïe très fine,
00:07:02il est capable de repérer les prédateurs à longue distance,
00:07:05de sorte que le troupeau batte rapidement en retraite.
00:07:08Capable de courir jusqu'à 80 km à l'heure,
00:07:12ses grandes pattes lui permettent de s'éloigner du danger en quelques secondes.
00:07:17En revanche, dans un environnement aussi sauvage que la Sibérie,
00:07:22on ne peut pas toujours éviter les ennuis.
00:07:24Et il faut parfois prendre son courage à deux mains
00:07:26et affronter les brutes du voisinage.
00:07:29Pour ce faire, les caribous utilisent leurs longs bois,
00:07:32qui peuvent mesurer jusqu'à 1,50 m de long,
00:07:35pour éprôner leurs prédateurs.
00:07:39Il suffit d'un coup bien visé pour que la paix revienne dans le troupeau.
00:07:45Cependant, l'hiver est long et impitoyable,
00:07:48et la faune sibérienne ne laisse aucun répit.
00:07:51Il est donc inévitable que certains membres du troupeau
00:07:54ne résistent pas à l'adversité,
00:07:56et deviennent des victimes de l'hiver sibérien.
00:08:01De nombreux caribous,
00:08:02à la suite d'une petite erreur de calcul,
00:08:05se retrouvent piégés dans la neige épaisse,
00:08:07qui se transforme en sable mouvant,
00:08:09et seul le printemps les libère,
00:08:11lorsque les charognards profitent du festin de l'hiver.
00:08:14Pour l'instant, le troupeau ne peut que poursuivre sa route,
00:08:19dans l'espoir que des jours meilleurs viendront,
00:08:22quand la steppe gelée redeviendra un champ vert,
00:08:24et que les forêts redeviendront un foyer accueillant.
00:08:27Non loin de l'endroit de la forêt habitée par les troupeaux de caribous,
00:08:35la royauté elle-même observe tout le spectacle animalier
00:08:38qui se déroule sur la neige.
00:08:41L'aigle royal, dans une démonstration de courage et d'instinct de survie,
00:08:45ne quitte pas le difficile écosystème sibérien
00:08:47et reste malgré les conditions de vie difficiles.
00:08:50Avec une envergure pouvant atteindre 2 mètres
00:08:53et un poids de plus de 4 kg,
00:08:56l'aigle royal est loin d'être un de ces petits oiseaux
00:08:58qui s'envolent par terreur vers le sud,
00:09:01lorsque l'hiver russe balaie les forêts boréales.
00:09:05Le plumage dense de l'aigle royal
00:09:07est l'une des nombreuses adaptations que cet oiseau de proie
00:09:10a réalisé pour survivre aux températures froides de la Sibérie.
00:09:14Ses plumes abondantes,
00:09:16en plus de fournir une isolation thermique pratique,
00:09:19sont imperméables
00:09:20et le protègent des chutes de neige habituelles.
00:09:23Bien que très habitués à une vie solitaire,
00:09:25sauf pendant la période de reproduction,
00:09:27plusieurs aigles royaux se rassemblent souvent
00:09:29dans le même arbre pendant l'hiver.
00:09:33Comme pour les caribous,
00:09:35ce comportement est motivé uniquement par le désir
00:09:37de conserver une précieuse chaleur corporelle.
00:09:43Quelle que soit la quantité de neige,
00:09:45l'estomac de l'aigle royal ne peut pas être mis en pause pour l'hiver
00:09:48et rester dans le confort de son abri n'est donc pas une option.
00:09:53Grâce à son sens aigu de la vue,
00:09:56l'aigle royal est capable de repérer une proie potentielle
00:09:58jusqu'à 3 km de distance.
00:10:01Dans un endroit où le soleil est parti pour ne jamais revenir,
00:10:04c'est un avantage inégalé.
00:10:05Bien qu'il s'agisse d'un oiseau de proie féroce,
00:10:09l'hiver représente également un défi pour l'aigle royal.
00:10:15Durant ces mois,
00:10:16les proies ne sont pas particulièrement abondantes.
00:10:20Et l'aigle doit donc profiter de chaque occasion
00:10:22pour se mettre quelque chose sous la dent.
00:10:24S'adaptant à la nouvelle réalité de son environnement,
00:10:28l'aigle royal recherche des proies plus petites
00:10:31qui représentent une bonne quantité de nutriments
00:10:34relativement, sans trop de travail.
00:10:38Lorsque l'aigle royal plane dans le ciel,
00:10:41les lapins, les lièvres et les petits rongeurs
00:10:43ont tout intérêt à se cacher
00:10:44car en quelques secondes,
00:10:47ils peuvent passer de la prairie glacée à l'aigle royal
00:10:49qui les attrape avec ses longues serres
00:10:51à des dizaines de mètres du sol.
00:10:54Après avoir parcouru plusieurs kilomètres
00:10:56à la recherche d'un repas chaud
00:10:58au milieu de paysages inhospitaliers,
00:11:00l'aigle royal repère une proie potentielle.
00:11:04Dans sa ligne de mire,
00:11:05à plus de 200 kilomètres à l'heure,
00:11:08la proie sans défense n'a généralement rien à faire.
00:11:12L'aigle royal l'attrape avec ses serres acérées
00:11:15et la tue d'un coup de bec sur la nuque.
00:11:17Capable de voler jusqu'à plusieurs centaines
00:11:22de kilomètres par jour au printemps et en été,
00:11:25l'aigle royal doit en revanche
00:11:27limiter son temps de vol en hiver
00:11:28car les conditions météorologiques
00:11:31ne sont pas très favorables.
00:11:34Incapable de parcourir de longues distances
00:11:36à la recherche de nourriture,
00:11:38l'oiseau doit souvent rester l'estomac vide.
00:11:42Au cours de ses vols qui ne sont plus très longs,
00:11:45l'aigle royal ne cherche pas seulement
00:11:47à repérer les victimes potentielles
00:11:49de ses serres féroces.
00:11:50Bien qu'il ne soit pas un charognard par excellence,
00:11:53lorsque l'hiver se fait pressant
00:11:55et que les proies se font rares,
00:11:57même les royaux doivent s'adapter
00:11:58à manger ce qui est disponible.
00:12:02De sorte que les restes des grands prédateurs terrestres
00:12:04constituent un repas non négligeable
00:12:07pour l'aigle royal.
00:12:08De même,
00:12:09les victimes des intempéries sont une aubaine.
00:12:11C'est la Sibérie en hiver.
00:12:16Tandis que certains périssent,
00:12:18d'autres profitent de leur reste.
00:12:22Bien qu'il habite l'un des endroits
00:12:24les plus sauvages du monde,
00:12:26l'aigle royal,
00:12:26grâce à son vol flamboyant,
00:12:28à ses serres acérées
00:12:29et à son bec tenace,
00:12:31se trouve au sommet
00:12:32de la chaîne alimentaire sibérienne.
00:12:36Certes,
00:12:36à l'arrivée du printemps,
00:12:38il devra protéger ses nids des envahisseurs,
00:12:40mais c'est une autre histoire.
00:12:42Et pour l'instant,
00:12:43l'aigle ne pense qu'à survivre
00:12:44aux rudes hivers russes.
00:12:46Mais pour survivre à l'hiver sibérien,
00:12:49il n'est pas nécessaire
00:12:50d'avoir des griffes acérées
00:12:51et de dominer le ciel d'une main de fer
00:12:54comme le fait l'aigle royal.
00:13:00Le secret d'autres espèces sibériennes
00:13:02réside dans leur ingéniosité
00:13:03et leur détermination.
00:13:06C'est le cas du lièvre arctique,
00:13:07qui n'a rien d'effrayant.
00:13:10Semblable à un lapin,
00:13:13mais avec des pattes plus courtes,
00:13:16le lièvre arctique
00:13:17est peut-être l'une des espèces
00:13:18que l'on s'attend le moins
00:13:19à trouver au milieu
00:13:20de la toundra sibérienne.
00:13:23Mais ne vous fiez pas
00:13:24à son apparence peu menaçante.
00:13:27Le lièvre arctique
00:13:28est un survivant de l'hiver russe.
00:13:31Son épaisse fourrure blanche
00:13:32comme la neige
00:13:33est parfaite pour résister
00:13:34aux températures négatives
00:13:35de son habitat peu accueillant.
00:13:39Sous cette chaude fourrure
00:13:41se cache également
00:13:42une épaisse couche de graisse
00:13:43qui représente jusqu'à 20%
00:13:45de son poids.
00:13:47Le lièvre arctique
00:13:48est prêt à tout
00:13:49pour rester au chaud
00:13:50pendant l'hiver.
00:13:52L'un des avantages
00:13:53d'être un petit mammifère
00:13:54ne dépassant pas 70 cm
00:13:56et 6 kg
00:13:57est qu'il peut facilement
00:13:59se construire une maison
00:14:00confortable pour l'hiver.
00:14:04Alors que les caribous géants
00:14:06doivent se contenter
00:14:07de s'abriter
00:14:07sous des arbres feuillus,
00:14:09les lièvres arctiques
00:14:10se mettent au travail
00:14:11ou plutôt au travail
00:14:13et construisent
00:14:14des terriers douillés
00:14:15qui contribuent
00:14:15à rendre l'hiver
00:14:16un peu plus agréable.
00:14:20Bien qu'il semble,
00:14:22avec une bonne couche de graisse
00:14:23et un abri confortable,
00:14:25prêt à entrer
00:14:26dans un profond sommeil hivernal,
00:14:28le lièvre arctique
00:14:29n'hiberne pas,
00:14:29restant actif
00:14:30tout au long du long hiver russe.
00:14:32Ce n'est pas pour rien
00:14:33que le lièvre arctique
00:14:34porte ce nom.
00:14:35Avec ses petits membres
00:14:36qui minimisent
00:14:37la perte de chaleur
00:14:38et ses grandes pattes
00:14:39qui lui permettent
00:14:40de se faufiler sans problème
00:14:41dans la neige glissante
00:14:42au milieu de la toundra glacée,
00:14:44le lièvre arctique
00:14:45est tout simplement
00:14:46dans son élément.
00:14:48Bien entendu,
00:14:49sa fourrure blanchâtre
00:14:50n'est pas le fruit du hasard.
00:14:54Au moment où le paysage
00:14:55sibérien devient blanc,
00:14:57le lièvre arctique
00:14:58effectue sa mue hivernale,
00:15:00ce qui le rend presque
00:15:01imperceptible pour les prédateurs.
00:15:07Lorsqu'il a faim,
00:15:08même s'il sait
00:15:09que d'innombrables prédateurs sauvages
00:15:11l'attendent à l'extérieur
00:15:12de son confortable terrier,
00:15:13le lièvre arctique prend son courage
00:15:18à deux mains
00:15:18et part à la recherche
00:15:20de lichens,
00:15:20de mousses,
00:15:21de pousses
00:15:22et même d'écorces d'arbres.
00:15:25Bien qu'en été,
00:15:27l'écosystème sibérien
00:15:28soit beaucoup plus généreux
00:15:29en nourriture pour le lièvre,
00:15:31ses petits encas lui apportent
00:15:33les éléments nutritifs
00:15:34dont il a besoin
00:15:34pour passer l'hiver difficile.
00:15:36Pour le lièvre arctique,
00:15:39le compagnon idéal
00:15:41d'une mousse succulente
00:15:42est une poignée de neige
00:15:43rafraîchissante,
00:15:44car ses petits mammifères,
00:15:46en l'absence d'eau,
00:15:47peuvent s'hydrater
00:15:48avec la ressource
00:15:48la plus abondante en Sibérie
00:15:50à l'heure actuelle.
00:15:52Après avoir satisfait,
00:15:54au moins momentanément,
00:15:55ses besoins,
00:15:56le lièvre arctique
00:15:57retourne à proximité
00:15:58de son terrier
00:15:59où il se dresse généralement
00:16:02sur ses pattes arrières
00:16:03pour mieux observer
00:16:04son environnement.
00:16:07Dès qu'il aperçoit
00:16:08un mouvement suspect,
00:16:09il est préférable
00:16:10qu'il retourne
00:16:11à son abri confortable.
00:16:13Malgré un métabolisme lent
00:16:14qui lui permet de réduire
00:16:15les déplacements dangereux
00:16:16pour la recherche de nourriture
00:16:18et un pelage blanc
00:16:19qui le rend presque invisible,
00:16:22nous sommes en Sibérie
00:16:23et aucune espèce
00:16:24n'est à l'abri
00:16:25de faire partie
00:16:25du régime alimentaire
00:16:27de prédateurs voraces.
00:16:29A mesure que les jours
00:16:32rallongent
00:16:32et que la nourriture
00:16:33se raréfie,
00:16:35le lièvre arctique
00:16:35doit s'éloigner
00:16:36de son terrier
00:16:37et des carnivores affamés,
00:16:39de plus en plus désespérés,
00:16:41se mettent à rôder.
00:16:44Lorsque l'on a la taille
00:16:45peu menaçante d'un lapin
00:16:46en pleine nature sibérienne,
00:16:49la liste des prédateurs
00:16:50potentiels est longue.
00:16:52Des meutes de loups
00:16:53aux renards arctiques solitaires,
00:16:55en passant par des oiseaux
00:16:56comme l'aigle royal
00:16:57et le harfan des neiges,
00:16:59tous tueraient littéralement
00:17:00pour une tranche
00:17:01de la viande juteuse
00:17:01de l'Arctique
00:17:02en liberté.
00:17:05Comme le combat
00:17:05n'est pas envisageable,
00:17:08lorsque la furtivité
00:17:09et son camouflage blanc
00:17:10échouent,
00:17:11le lièvre arctique
00:17:12bat en retraite
00:17:13à une vitesse
00:17:14pouvant atteindre
00:17:1465 km à l'heure
00:17:16dans la toundra glacée.
00:17:17Si ses pattes
00:17:21ne portent pas
00:17:21de coups mortels
00:17:22pour mettre
00:17:22hors de combat
00:17:23un renard arctique,
00:17:25elle fonctionne parfaitement
00:17:26pour le transporter
00:17:27en un seul morceau
00:17:28jusqu'à sa tanière sûre,
00:17:29laissant les prédateurs
00:17:30l'estomac vide.
00:17:36Après avoir défié
00:17:37une fois de plus
00:17:38ses chances de survie
00:17:39dans l'inhospitalière
00:17:40Sibérie,
00:17:42le lièvre arctique
00:17:43se réfugie à nouveau,
00:17:47espérant que tôt ou tard
00:17:48il émergera
00:17:49et qu'un paysage
00:17:50printanier
00:17:50plein de vie
00:17:51l'accueillera.
00:17:53Mais pour l'instant,
00:17:54les souhaits
00:17:55du lièvre arctique
00:17:56ne sont que ceux-là
00:17:56et la vaste Sibérie
00:17:59reste un monde blanc
00:18:00où les basses températures
00:18:01règnent sur la faune
00:18:02et la flore.
00:18:05À quelques 2000 km
00:18:06au nord du terrier
00:18:07du lièvre arctique,
00:18:09là où l'hiver russe
00:18:10a gelé l'océan arctique
00:18:11déjà glacial,
00:18:12un majestueux mammifère
00:18:13de plus de 2 tonnes
00:18:14émerge des eaux profondes,
00:18:16le morse.
00:18:22Alors que toutes
00:18:23les autres espèces animales
00:18:24fuiraient les eaux
00:18:25semi-gelées
00:18:25qui bordent le nord
00:18:26de la Sibérie,
00:18:30ces centaines de kilomètres
00:18:31de banquise
00:18:32sont pour les morses
00:18:33comme un paradis personnel.
00:18:36L'adaptation des morses
00:18:37aux températures froides
00:18:38est peut-être
00:18:39l'une des plus extrêmes
00:18:40de tout le règne animal.
00:18:43Ce n'est pas pour rien
00:18:44que les morses,
00:18:45qui disposent
00:18:46de l'immensité
00:18:46de la Sibérie,
00:18:48choisissent de passer
00:18:48leur journée d'hiver
00:18:49dans certains des endroits
00:18:50les plus froids du nord.
00:18:53Pour maintenir
00:18:53leur chaleur corporelle,
00:18:55Mère Nature
00:18:55a doté les morses
00:18:56d'une épaisse couche
00:18:57de graisse
00:18:58pouvant atteindre
00:18:5915 cm d'épaisseur.
00:19:02Les jours
00:19:02où l'hiver sibérien
00:19:03se montre le plus rude,
00:19:04le pourcentage de graisse
00:19:07du morse
00:19:08atteint jusqu'à un tiers
00:19:09de son poids,
00:19:11ce qui lui permet
00:19:12de rester au chaud
00:19:13quelles que soient
00:19:13les conditions extérieures.
00:19:15Alors que les autres
00:19:20habitants sauvages
00:19:21de la Sibérie
00:19:22luttent pour trouver
00:19:23de la nourriture
00:19:23dans l'écosystème blanc,
00:19:26les morses savent
00:19:27exactement où aller
00:19:28pour ramener
00:19:29leur subsistance quotidienne.
00:19:32Les fonds marins
00:19:33de l'Arctique,
00:19:34même en hiver,
00:19:36abritent une grande
00:19:37variété de mollusques,
00:19:38de crustacés
00:19:39et d'invertébrés
00:19:40qui aident
00:19:41les morses colossaux
00:19:42à rester forts
00:19:43et bien nourris.
00:19:45Mais bien sûr,
00:19:46cette nourriture
00:19:47ne leur sera pas servie
00:19:48sur un plateau d'argent
00:19:49avant que la banquise
00:19:50ne vienne les réconforter
00:19:51à la surface.
00:19:53Chaque jour,
00:19:54les morses plongent
00:19:55jusqu'à 90 mètres
00:19:56dans les eaux troubles,
00:19:57fouillant le fond marin
00:19:58à la recherche
00:19:59d'un encas savoureux.
00:20:02Pour trouver
00:20:02les succulents amas
00:20:03de coquillages
00:20:04dans les profondeurs,
00:20:05les morses utilisent
00:20:06leur moustache sensible
00:20:08ou vibrisse
00:20:08comme détecteur.
00:20:10Au cours de ces plongées,
00:20:12les morses utilisent
00:20:13l'outil pratique
00:20:14que constitue leur visage
00:20:15sous la forme
00:20:16de défense blanche
00:20:17pouvant atteindre
00:20:17un mètre de long
00:20:18pour creuser le fond marin
00:20:20et déterrer
00:20:21leur succulent trésor.
00:20:24Lorsqu'ils trouvent
00:20:25de la nourriture,
00:20:27les morses la réduisent
00:20:28souvent en une pâte
00:20:29nutritive
00:20:29qu'ils dévorent
00:20:30instantanément.
00:20:33Mais quand on est
00:20:34un mammifère
00:20:35de près de 2 tonnes,
00:20:36quelques palourdes
00:20:37ne suffisent pas
00:20:38à satisfaire
00:20:39par son appétit vorace.
00:20:41Un adulte peut dévorer
00:20:43jusqu'à 50 kg
00:20:44de crustacés par jour
00:20:45pour se nourrir,
00:20:47une tâche qui occupe
00:20:47souvent une grande partie
00:20:48de sa journée.
00:20:51Cependant,
00:20:53les morses ne se nourrissent
00:20:53pas que de délicieux crustacés.
00:20:56Fatigués par de longues plongées
00:20:57à la recherche de nourriture,
00:21:00si un phoque s'approche
00:21:01dangereusement du territoire
00:21:03d'un morse affamé,
00:21:04il risque d'en payer le prix
00:21:05et de faire partie du menu.
00:21:10Les phoques coincés
00:21:11sur la banquise
00:21:12sont des proies faciles
00:21:13pour les plus gros morses
00:21:14qui, repérant leur repas,
00:21:16se précipitent sur eux,
00:21:18les attrapent
00:21:18avec leurs membres antérieurs
00:21:20et leur assènent
00:21:21une dernière poussée
00:21:21avec leur longue défense.
00:21:27Ce n'est pas un repas anodin
00:21:28pour ces géants du Nord.
00:21:31Mais les morses
00:21:32ne se contentent pas
00:21:33de gratter le fond de la mer
00:21:34et d'écraser des phoques
00:21:36terrifiés avec leur défense
00:21:37très utile.
00:21:41Dans les zones couvertes
00:21:42de glace,
00:21:43elles servent de crochets
00:21:44pour sortir de l'eau
00:21:45et pour grimper
00:21:46sur des terrains escarpés.
00:21:49Au retour d'une plongée,
00:21:51s'il n'y a pas des vents
00:21:51à proximité,
00:21:53leurs longues canines
00:21:53sont parfaites
00:21:54pour briser la glace
00:21:55et émerger des eaux glacées.
00:21:59En effet,
00:22:01même si vous êtes
00:22:01un morse colossal
00:22:02dans l'un des endroits
00:22:03les plus froids du monde,
00:22:06la Sibérie ne vous laisse
00:22:07aucun répit.
00:22:09Et en quelques secondes,
00:22:11ce qui était
00:22:12une banquise confortable
00:22:13peut devenir
00:22:13un dernier espoir instable
00:22:15d'éviter d'être dévoré
00:22:16par une baleine tueuse féroce.
00:22:20Malgré leur grande taille,
00:22:22personne dans l'écosystème sibérien
00:22:24n'est à l'abri
00:22:24d'être dévoré
00:22:25et les orques sauvages
00:22:27sont les bourreaux des morses.
00:22:28Pour s'en protéger,
00:22:33il ne suffira pas
00:22:34de se poser
00:22:34sur de petites banquises
00:22:36car avec leur taille
00:22:37gigantesque,
00:22:38les orques
00:22:39peuvent facilement
00:22:40les renverser.
00:22:41Pour échapper
00:22:42à l'appétit féroce
00:22:43des orques,
00:22:44les morses doivent
00:22:45se déplacer
00:22:45sur des terrains
00:22:46plus élevés
00:22:46où la glace
00:22:47est profonde
00:22:48de plusieurs mètres
00:22:49et empêche
00:22:50ces dauphins
00:22:50assoiffés de sang
00:22:51d'atteindre
00:22:52les morses
00:22:52désormais terrifiées.
00:22:53L'adaptation des morses
00:22:59aux températures glaciales
00:23:00est telle que,
00:23:01alors que toutes
00:23:01les autres espèces
00:23:02sibériennes
00:23:03ne pensent
00:23:03qu'à leur survie,
00:23:05les morses,
00:23:05eux,
00:23:06ressentent l'amour
00:23:07dans l'air froid
00:23:08de l'Arctique.
00:23:10Au milieu
00:23:10de l'hiver sibérien,
00:23:12les morses entament
00:23:12leur saison des amours
00:23:13au cours de laquelle
00:23:15les mâles mettent
00:23:15à profit
00:23:16leur défense polyvalente.
00:23:19Pendant la saison
00:23:20des amours,
00:23:21ces géants
00:23:22se disputent
00:23:22les femelles
00:23:23s'élançant
00:23:24de tout leur long
00:23:25et utilisant
00:23:26leur canine
00:23:26comme arme.
00:23:30Ce sont ces combats
00:23:31qui secouent de la glace
00:23:32qui décident
00:23:32qui aura droit
00:23:33aux femelles.
00:23:36Après l'accouplement,
00:23:38les femelles
00:23:39mèneront une grossesse
00:23:40loin d'être brève,
00:23:41pouvant durer
00:23:42jusqu'à 16 mois
00:23:43et donneront naissance
00:23:44à un bébé,
00:23:45disons,
00:23:46de petite taille
00:23:47pesant 75 kg.
00:23:49Pour l'instant,
00:23:51les morses
00:23:51poursuivent
00:23:52leur vie gelée
00:23:52au cœur
00:23:53de l'hiver sibérien.
00:23:56Bien que les morses
00:23:57exhibent leur grande défense
00:23:58comme des armes efficaces,
00:24:00la morsure
00:24:00la plus redoutée
00:24:01de toute la Sibérie
00:24:02se trouve
00:24:02à des milliers
00:24:03de kilomètres
00:24:04au sud,
00:24:05dans les épaisses forêts
00:24:06de la Taïga russe.
00:24:10Indompté,
00:24:11marchant entre les arbres,
00:24:13tapis dans l'ombre,
00:24:14le tigre de Sibérie
00:24:15est le prototype parfait
00:24:16du prédateur
00:24:17dans ce paysage glacé.
00:24:20Pesant jusqu'à 200 kg
00:24:22et mesurant plus
00:24:23de 2 mètres de long,
00:24:24le tigre de l'amour
00:24:25est la preuve vivante
00:24:26qu'en Sibérie,
00:24:27tout est plus grand
00:24:28et plus sauvage.
00:24:30Il n'est rien de moins
00:24:31que le plus grand
00:24:31félin du monde.
00:24:36Pendant l'hiver,
00:24:37le même climat sibérien
00:24:38qui a donné au tigre
00:24:39de l'amour
00:24:39sa taille colossale
00:24:41l'oblige
00:24:41à s'adapter.
00:24:44Pendant ces mois froids,
00:24:45la fourrure du tigre
00:24:46de Sibérie
00:24:47pousse jusqu'à 11 cm
00:24:48à certains endroits
00:24:49de son corps.
00:24:51De quoi résister
00:24:52aux conditions glaciales
00:24:53de l'hiver.
00:24:55En plus de servir
00:24:56de manteau d'hiver chaud,
00:24:58sa fourrure luxuriante
00:24:59présente des nuances
00:25:00plus claires,
00:25:01avec des rayures
00:25:02moins marquées
00:25:02que chez les chats
00:25:03d'autres régions du monde,
00:25:05ce qui l'aide
00:25:05à se camoufler
00:25:06dans le paysage pâle
00:25:07de la Sibérie.
00:25:10Grâce à cela,
00:25:12malgré sa taille colossale,
00:25:14le tigre de Sibérie
00:25:15peut se déplacer
00:25:15avec une grande discrétion
00:25:17au milieu de la forêt
00:25:18sans que sa présence
00:25:19ne soit remarquée.
00:25:21La vie du tigre de Sibérie
00:25:23est plutôt solitaire.
00:25:25Pendant le long hiver russe,
00:25:27il parcourt généralement
00:25:28de longues distances
00:25:29pour patrouiller
00:25:29leur territoire,
00:25:31marquant leurs frontières
00:25:32avec de l'urine,
00:25:33des excréments
00:25:34et des griffures
00:25:35sur les arbres.
00:25:36Souvent,
00:25:37lorsque deux mâles
00:25:38se croisent,
00:25:39les affrontements
00:25:40sont inévitables,
00:25:41même au milieu
00:25:42de ce paysage glacé.
00:25:45Maintenant que le froid
00:25:46est maîtrisé
00:25:46et que son domaine
00:25:47est libre
00:25:48de toute intrusion,
00:25:49le tigre de Sibérie
00:25:50doit s'attaquer
00:25:51à un autre
00:25:52des grands défis
00:25:52de la vie en Sibérie
00:25:53pendant ses mois
00:25:54sous zéro.
00:25:56Avec un appétit vorace
00:25:58qui nécessite
00:25:58jusqu'à 30 kg
00:25:59de viande par jour,
00:26:01le tigre de l'amour
00:26:02doit être précis
00:26:03lorsqu'il chasse.
00:26:05Sa position
00:26:05au sommet
00:26:06de la chaîne alimentaire
00:26:07est un grand avantage
00:26:08car alors que
00:26:09les autres prédateurs
00:26:10voient leur possibilité
00:26:12de repas réduite,
00:26:13le tigre de Sibérie
00:26:14peut dévorer pratiquement
00:26:15tout ce qui se trouve
00:26:16sur son chemin.
00:26:19En général,
00:26:21compte tenu
00:26:21de ses vastes
00:26:22besoins alimentaires,
00:26:24il préfère
00:26:24les proies
00:26:24de grande taille.
00:26:25Lorsque le tigre
00:26:29de Sibérie rôde,
00:26:30les lièvres,
00:26:31les picas,
00:26:32les cerfs,
00:26:32les élans,
00:26:33les caribous
00:26:34et les sangliers
00:26:34doivent se méfier
00:26:35car en une fraction
00:26:37de seconde,
00:26:38ils peuvent avoir
00:26:38un félin
00:26:39de plus de 200 kg
00:26:40à leur trousse.
00:26:43Vivant dans
00:26:44les épaisses forêts
00:26:44de la taïga,
00:26:46la furtivité
00:26:46est la clé
00:26:47de la survie
00:26:47du tigre de Sibérie.
00:26:51En particulier
00:26:52pendant l'hiver
00:26:53impitoyable,
00:26:54le tigre
00:26:54évite
00:26:55les grandes poursuites,
00:26:56préférant tendre
00:26:57des embuscades
00:26:58à ses proies
00:26:58au milieu
00:26:59de nulle part.
00:27:02Mais pour pouvoir
00:27:03sauter directement
00:27:04au cou
00:27:04de sa proie
00:27:05et l'assommer
00:27:06de sa puissante
00:27:06morsure,
00:27:09le tigre du bengal
00:27:10doit d'abord
00:27:10la localiser.
00:27:12Pour ce faire,
00:27:13il s'appuie
00:27:13sur son sens
00:27:14privilégié
00:27:15de la vue
00:27:15ainsi que sur
00:27:16un odorat prodigieux.
00:27:19Lorsqu'il détecte
00:27:19qu'un troupeau
00:27:20de caribous
00:27:20se trouve à proximité,
00:27:22le tigre
00:27:22se dirige vers lui
00:27:23en toute discrétion.
00:27:25La stratégie du tigre
00:27:28consiste généralement
00:27:29à attendre patiemment,
00:27:30caché dans la végétation
00:27:32et à sauter
00:27:32jusqu'à 5 mètres
00:27:33en direction de la proie
00:27:34qu'il prépare
00:27:35pour le dîner
00:27:36en la mordant
00:27:36puissamment au cou.
00:27:40En cas d'échec
00:27:41de la première attaque,
00:27:42le tigre de Sibérie
00:27:43n'hésite pas
00:27:44à entamer
00:27:44une poursuite
00:27:45qui se terminera
00:27:45inévitablement
00:27:46par la dévoration
00:27:47d'un morceau
00:27:48de viande juteuse.
00:27:49Avec ses pattes
00:27:53gigantesques
00:27:54et puissantes,
00:27:55le tigre de Sibérie
00:27:56se déplace
00:27:57à une vitesse
00:27:57pouvant atteindre
00:27:5880 km à l'heure,
00:28:00même sur la neige
00:28:01instable
00:28:01qui recouvre
00:28:02tout le paysage.
00:28:04Mais les herbivores
00:28:04ne sont pas les seuls
00:28:05à devoir se méfier
00:28:06de ce félin colossal.
00:28:07Le statut
00:28:11de superprédateur
00:28:12du tigre de Sibérie
00:28:13signifie que même
00:28:14les prédateurs
00:28:15habitués à tourmenter
00:28:16d'autres espèces
00:28:16se mettront
00:28:17dans la peau
00:28:18de leur proie.
00:28:21Du gigantesque
00:28:22ours noir
00:28:23au lynx sauvage,
00:28:24en passant
00:28:24par les redoutables
00:28:25meutes de loups,
00:28:26tous risquent
00:28:27de se retrouver
00:28:28au menu du roi
00:28:28incontesté
00:28:29des forêts sibériennes.
00:28:33Si,
00:28:34grâce à sa taille
00:28:34imposante,
00:28:35le tigre de Sibérie
00:28:36résiste aisément
00:28:37aux rigueurs de l'hiver,
00:28:39sa vie est sur le point
00:28:40de s'améliorer.
00:28:43Après de longs mois
00:28:44de chute de neige
00:28:45interminable,
00:28:46de rivières gelées
00:28:47et de forêts désolées,
00:28:50le printemps
00:28:50se profile à l'horizon
00:28:51et la faune
00:28:52va exploser
00:28:53dans tous les coins
00:28:53de l'immense Sibérie.
00:28:57Pour le tigre de l'amour,
00:28:59cela signifie
00:29:00une abondance de proies
00:29:01et le début
00:29:02de la saison de reproduction,
00:29:04au cours de laquelle
00:29:05les mâles
00:29:05seront plus qu'heureux
00:29:06de sortir tous leurs artifices
00:29:07pour courtiser
00:29:08une femelle fertile.
00:29:11Avec le printemps sibérien,
00:29:13nous sommes à l'aube
00:29:14de l'un des plus grands
00:29:15spectacles animaliers
00:29:16de la planète.
00:29:20Après d'innombrables mois
00:29:21dans l'obscurité
00:29:22et sous le joug
00:29:23de températures glaciales,
00:29:24la Sibérie se réveille
00:29:25de son sommeil hivernal.
00:29:28Tel un géant
00:29:28étirant ses membres
00:29:29après un long sommeil,
00:29:31tout revient lentement
00:29:32à ce que l'on pourrait
00:29:33appeler la normalité
00:29:34dans d'autres parties du monde,
00:29:36mais ici,
00:29:36avec neuf mois d'hiver rigoureux,
00:29:39c'est l'exception.
00:29:44Avec la montée lente
00:29:45mais régulière
00:29:46du thermomètre,
00:29:47l'épaisse couche
00:29:48de neige fond,
00:29:49laissant apparaître
00:29:50un manteau de verdure
00:29:51qui éclate avec vigueur.
00:29:53Les rivières,
00:29:54autrefois prises
00:29:54dans les glaces,
00:29:56chantent une mélodie
00:29:56de liberté,
00:29:58tandis que les premiers
00:29:58rayons de soleil
00:29:59teintent d'or les forêts.
00:30:00A l'horizon,
00:30:05des milliers
00:30:05d'exilés du froid
00:30:06prennent le chemin
00:30:07du retour.
00:30:08Les oiseaux migrateurs
00:30:09effondrent le ciel,
00:30:11emplissant l'air
00:30:11de leur champ,
00:30:12annonçant l'arrivée
00:30:13d'une nouvelle réalité
00:30:14dans la Sibérie sauvage.
00:30:18C'est probablement
00:30:19la plus grande expression
00:30:20de la vie sauvage
00:30:21jamais vue
00:30:21dans cette région
00:30:22habituée
00:30:23aux coups de boutoirs
00:30:24d'un hiver impitoyable.
00:30:25Ce qui,
00:30:29il y a seulement
00:30:30quelques semaines,
00:30:31était un royaume blanc
00:30:32où la faune,
00:30:33contre toute attente,
00:30:34survivait à peine,
00:30:36est aujourd'hui
00:30:36un paradis sur terre
00:30:37où dans chaque recoin
00:30:38se trouve le miracle
00:30:39de la vie.
00:30:44Bien sûr,
00:30:46seules les espèces
00:30:47qui sont restées
00:30:47pour endurer
00:30:48le rude hiver
00:30:49et qui en ont fait
00:30:49l'expérience directe
00:30:51peuvent apprécier
00:30:52pleinement
00:30:52cette autre facette
00:30:53de la Sibérie.
00:30:55Parmi ses survivants,
00:30:57à la lisière
00:30:58des forêts boréales
00:30:59et des vastes steppes,
00:31:00se trouve le tétralyre.
00:31:07Avec sa queue
00:31:08en forme de lyre,
00:31:09d'où son nom
00:31:10et son beau plumage noir
00:31:11au reflet bleu,
00:31:14le tétralyre
00:31:15est la preuve
00:31:16que la faune sibérienne
00:31:17se décline
00:31:17sous de multiples formes,
00:31:19chacune ayant
00:31:20son propre charme.
00:31:23Au printemps,
00:31:24le tétralyre a développé
00:31:26sa crête rougeâtre
00:31:27au-dessus de l'œil
00:31:27qu'il utilise
00:31:28à diverses fins
00:31:29dans sa vie quotidienne.
00:31:32Même si,
00:31:33à première vue,
00:31:34le tétralyre
00:31:35ne semble pas avoir
00:31:35ce qu'il faut
00:31:36pour survivre
00:31:37au long hiver russe,
00:31:40puisqu'il ne mesure
00:31:41pas plus de 60 cm
00:31:42et ne pèse pas
00:31:43plus de 2 kg,
00:31:44il cache ses nombreuses
00:31:45cartes dans ses manches
00:31:46ou plutôt
00:31:47sous ses plumes
00:31:48pour résister
00:31:52aux conditions
00:31:52de vie difficiles
00:31:53de l'hiver sibérien
00:31:54et pour voir
00:31:55l'arrivée
00:31:55tant attendue
00:31:56du printemps.
00:31:59Après avoir passé
00:32:00des mois
00:32:00à se percher
00:32:01en grande bande
00:32:02à la cime des arbres,
00:32:03se nourrissant
00:32:04uniquement d'aiguilles
00:32:04et de conifères,
00:32:06les tétralyres
00:32:06sont impatients
00:32:07de profiter
00:32:08de la nouvelle saison
00:32:09d'abondance
00:32:09et de festoyer
00:32:10dans leurs petits coins
00:32:11de Sibérie.
00:32:12La fonte des neiges
00:32:14fait apparaître
00:32:15des steppes sans fin
00:32:16avec des centaines
00:32:17de kilomètres
00:32:18de végétation fraîche
00:32:19disponibles
00:32:19pour la recherche
00:32:20de nourriture.
00:32:23C'est un festin
00:32:23qui contraste
00:32:24avec l'austérité
00:32:25de l'hiver.
00:32:28La Sibérie
00:32:28se montrant
00:32:29plus fertile,
00:32:30le régime alimentaire
00:32:31du tétralyre
00:32:32devient plus varié
00:32:33avec des baies,
00:32:34des pousses,
00:32:35des tiges
00:32:35et des arbustes.
00:32:37Contrairement
00:32:37aux oiseaux migrateurs
00:32:38qui reviennent
00:32:39après de longs voyages,
00:32:40le tétralyre
00:32:42est plutôt sédentaire
00:32:43et vit généralement
00:32:44dans des zones
00:32:45de 10 à 20 kilomètres carrés.
00:32:48Et,
00:32:49avec l'abondance
00:32:50de nourriture
00:32:50que leur procure
00:32:51leur petit voisinage
00:32:52en Sibérie,
00:32:53ils n'ont pas l'intention
00:32:54de chercher
00:32:54de nouveaux horizons.
00:32:57Pendant la journée,
00:32:58le tétralyre
00:32:59passe de longues heures
00:33:00à chercher
00:33:00de la nourriture
00:33:01dans la végétation,
00:33:02dévorant toutes sortes
00:33:03de cadeaux
00:33:04laissés par les chutes
00:33:05de neige.
00:33:06Lorsque la nuit
00:33:07s'installe dans la steppe,
00:33:09le tétralyre
00:33:09se réfugie souvent
00:33:10dans les arbres environnants
00:33:11pour se mettre
00:33:12à l'abri
00:33:12d'éventuels prédateurs.
00:33:15C'est le grand avantage
00:33:16de vivre à la frontière
00:33:17entre les forêts boréales
00:33:18luxuriantes
00:33:19et la steppe
00:33:20qui leur fournit
00:33:20désormais
00:33:21tout ce dont ils ont besoin.
00:33:23Tout comme le tétralyre
00:33:24est fasciné
00:33:25par les grands changements
00:33:26apportés
00:33:26par le printemps sibérien,
00:33:29les prédateurs
00:33:29sont plus qu'heureux
00:33:30de l'abondance de proies
00:33:31et cela peut bien sûr
00:33:33inclure un coq juteux
00:33:34avec près de 2 kg
00:33:35de viande.
00:33:36Des espèces telles
00:33:38que l'aigle royal,
00:33:40le renard
00:33:40et le sanglier
00:33:41seront plus qu'heureux
00:33:42d'ajouter un tétralyre
00:33:43à leur menu
00:33:44et ces oiseaux
00:33:45doivent donc être
00:33:45à l'affût
00:33:46de tout mouvement suspect.
00:33:50Bien qu'il s'agisse
00:33:51d'un oiseau relativement petit,
00:33:53le tétralyre
00:33:54n'est pas une proie
00:33:55facile à maîtriser.
00:33:56Si un prédateur
00:33:57veut avoir ce coq
00:33:58sur sa table,
00:33:59il devra travailler dur
00:34:00pour l'attraper.
00:34:02Lorsqu'une menace
00:34:02s'approche dangereusement
00:34:03du tétralyre,
00:34:04celui-ci,
00:34:06fidèle à son statut
00:34:07d'oiseau,
00:34:08met ses ailes en mouvement
00:34:09et, d'un vol court et bas,
00:34:11échappe au danger.
00:34:14Hormis les nombreux prédateurs
00:34:15qui rêvent
00:34:16d'un morceau du tétralyre,
00:34:17le printemps
00:34:18est l'une des saisons
00:34:19les plus attendues
00:34:20par ces oiseaux.
00:34:22Avec la floraison
00:34:23des plantes
00:34:23sur l'ensemble
00:34:24du vaste territoire,
00:34:25pour le tétralyre,
00:34:27l'amour est dans l'air
00:34:28et il n'y a pas
00:34:29de meilleure façon
00:34:30de le célébrer
00:34:30que de trouver
00:34:31une femelle fertile
00:34:32pour agrandir la famille.
00:34:35Le rituel d'accouplement
00:34:36du tétralyre
00:34:37est vraiment fascinant.
00:34:40Tout commence à l'aube,
00:34:41lorsque les mâles
00:34:42se rendent dans des zones
00:34:43d'accouplement
00:34:43appelées lex.
00:34:45Sur ces sites,
00:34:47jusqu'à 200 individus
00:34:48peuvent se rassembler
00:34:49pour se disputer
00:34:49les femelles
00:34:50en âge de s'accoupler.
00:34:52Les mâles montrent
00:34:53leur vigueur
00:34:53en déployant leur queue
00:34:54en forme de lyre
00:34:55et en chantant
00:34:56des mélodies séduisantes
00:34:57sous forme de roucoulements
00:34:59et de longs murmures.
00:35:01Lorsque les russes du mâle
00:35:02portent leurs fruits
00:35:03et que le couple de tétras
00:35:04montre son amour,
00:35:06la femelle s'éloigne
00:35:07de l'air d'accouplement
00:35:08pour chercher un endroit
00:35:09sûr ou pondre.
00:35:09Le nid est généralement
00:35:17une excavation
00:35:18dans un endroit
00:35:19où la végétation est haute
00:35:20ou au pied d'un arbre.
00:35:22Comme le mâle
00:35:23est parti seul,
00:35:24abandonnant
00:35:24ses responsabilités parentales,
00:35:27c'est à la femelle
00:35:27de construire le nid
00:35:28en le préparant
00:35:31avec des branches,
00:35:32des herbes
00:35:33et des feuilles
00:35:33puis de pondre
00:35:34entre 6 et 11 œufs.
00:35:35Pendant environ 25 jours,
00:35:40la mère sera chargée
00:35:41de les couver
00:35:42et de les protéger
00:35:42des prédateurs
00:35:43tels que les oiseaux
00:35:44de proie avides
00:35:45d'un mets riche en protéines.
00:35:49Lorsque les oisillons
00:35:50éclosent,
00:35:51le travail de la mère célibataire
00:35:52n'est pas terminé
00:35:53car elle doit s'occuper d'eux
00:35:55pendant qu'ils apprennent
00:35:56à se débrouiller seuls.
00:35:57A l'âge de 14 jours,
00:36:01les poussins sont déjà
00:36:01capables d'effectuer
00:36:02de courts vols
00:36:03et d'accompagner la femelle
00:36:04dans ses promenades
00:36:05à la recherche de nourriture.
00:36:09L'une des premières leçons
00:36:11à retenir
00:36:11est de profiter du printemps
00:36:13car la Sibérie
00:36:14ne sera pas toujours
00:36:14aussi clémente avec eux.
00:36:18En quittant la steppe sibérienne
00:36:19où les tétralyres
00:36:20ont élu domicile au printemps
00:36:22et en s'enfonçant
00:36:23dans la forêt,
00:36:24un hurlement
00:36:24se fait entendre au loin.
00:36:27Les meutes de loups
00:36:32sont en quasi-extase alimentaire
00:36:33en raison de l'abondance
00:36:34des proies
00:36:35que le printemps a apportées.
00:36:38Les difficultés de l'hiver
00:36:40ne sont plus qu'un lointain souvenir
00:36:41et les loups
00:36:42commencent à se débarrasser
00:36:43de leurs épais manteaux d'hiver
00:36:45pour revêtir
00:36:46des vêtements plus frais,
00:36:47adaptés à un temps plus agréable.
00:36:52A l'aube et au crépuscule,
00:36:54les meutes sèment la terreur
00:36:55parmi les habitants de la forêt,
00:36:56avançant de manière coordonnée
00:36:58avec un appétit effréné.
00:37:01Avec des meutes
00:37:02pouvant compter jusqu'à 15 animaux
00:37:04et un loup adulte
00:37:05mangeant jusqu'à 4 kg de viande par jour,
00:37:08les loups ne sont pas particulièrement
00:37:09intéressés par les petites proies
00:37:11et concentrent leurs efforts
00:37:13sur la chasse d'un animal
00:37:14qui en vaut vraiment la peine
00:37:15et qui suffit à tout le monde.
00:37:18Ces canidés sauvages
00:37:19s'attaquent à des espèces
00:37:20telles que le cerf,
00:37:21l'élan, le sanglier
00:37:22et le bœuf musqué.
00:37:26D'autant plus qu'avec l'abondance du printemps,
00:37:29les petites proies comme les lièvres,
00:37:32les lémings et, pourquoi pas,
00:37:34les tétras se font rares.
00:37:37Les loups sont de véritables maréchaux des logis
00:37:39lorsqu'il s'agit d'élaborer une stratégie
00:37:41qui leur permettra de se nourrir.
00:37:42Pour trouver leurs proies
00:37:46dans l'immensité des forêts sibériennes,
00:37:49les loups utilisent leur odorat sophistiqué.
00:37:54Lorsque les chiens perçoivent
00:37:55une odeur ou un signe,
00:37:57même infime,
00:37:58de la présence d'une proie,
00:37:59la meute suit sa trace.
00:38:02Grâce à son extraordinaire vision nocturne,
00:38:05la meute n'a aucun mal
00:38:06à localiser ses proies
00:38:07lors des chasses nocturnes.
00:38:12Lors de la chasse,
00:38:14les loups disposent
00:38:15d'une grande variété de stratégies
00:38:17qu'ils utilisent en fonction
00:38:18de la taille de la proie,
00:38:20des conditions du terrain
00:38:21et de la position de la meute.
00:38:25Lorsque la végétation le permet,
00:38:27la meute utilise la stratégie
00:38:28d'encerclement de la proie
00:38:30sur plusieurs flancs
00:38:31et procède à une attaque simultanée.
00:38:34L'effet de surprise étant essentiel,
00:38:36chaque chien doit faire preuve
00:38:37d'une grande discrétion.
00:38:39Un faux mouvement
00:38:40et le dîner peut finir par s'enfuir,
00:38:42terrorisé.
00:38:44S'il est difficile pour des mammifères
00:38:45comme le caribou
00:38:46de repousser un grand loup gris,
00:38:48il est pratiquement impossible
00:38:49de repousser une meute entière.
00:38:55Une autre stratégie favorite
00:38:57des meutes de loups
00:38:57consiste à poursuivre leur proie
00:38:59jusqu'à ce qu'elles soient épuisées
00:39:01et qu'elles finissent
00:39:02par céder à leur morsure.
00:39:05Pour ce faire,
00:39:06les loups se relaient
00:39:07pour traquer la proie
00:39:08sur des kilomètres
00:39:09où aucun obstacle
00:39:10n'arrêtera le canidé.
00:39:12Après une très longue poursuite,
00:39:14la fin est presque toujours la même.
00:39:17La proie succombe à l'épuisement
00:39:18et est rapidement rattrapée
00:39:20par un loup
00:39:20qui porte le premier coup.
00:39:22Au bout de quelques minutes,
00:39:24toute la meute
00:39:24se joint au festin.
00:39:26Bien sûr,
00:39:27malgré leur force
00:39:27de chasse mortelle
00:39:28et coordonnée,
00:39:30les loups ne refusent
00:39:30jamais un repas facile.
00:39:32Lorsqu'il y a des ongulés malades
00:39:36ou blessés dans le troupeau,
00:39:38les loups ne font preuve
00:39:39d'aucune pitié
00:39:40et s'attaquent directement à eux
00:39:41pour leur donner
00:39:42un petit coup de pouce
00:39:43vers une vie meilleure,
00:39:45tout en profitant
00:39:46de la viande fraîche au passage.
00:39:50En parlant de viande fraîche,
00:39:52grâce au dégel provoqué
00:39:53par l'arrivée du printemps,
00:39:55les victimes piégées
00:39:56sous l'épaisse couche de neige
00:39:57se transforment en charogne
00:39:58nutritive pour les troupeaux.
00:40:02Bien que gelée depuis des mois,
00:40:04les températures froides
00:40:05de la Sibérie
00:40:06préservent si bien
00:40:06les carcasses
00:40:07qu'elles gardent
00:40:08toute la fraîcheur
00:40:08d'une proie fraîchement chassée.
00:40:12Le succès de la survie
00:40:13du troupeau
00:40:14dans un endroit aussi hostile
00:40:15que la Sibérie
00:40:16est dû, entre autres,
00:40:18à son ordre hiérarchique complexe
00:40:20où chaque membre de la meute
00:40:22connaît sa place
00:40:23et les tâches
00:40:23qu'il doit accomplir.
00:40:26Ici,
00:40:27c'est le mâle alpha
00:40:28qui est à la barre,
00:40:30qui prend les décisions
00:40:31concernant la chasse
00:40:32et les endroits
00:40:32où le troupeau s'installera.
00:40:35L'alpha est suivi
00:40:36par le bêta
00:40:37qui lui succédera
00:40:38lorsqu'il décidera
00:40:39de se retirer
00:40:39ou de mourir
00:40:40et enfin
00:40:41par les individus
00:40:42de rang inférieur
00:40:43et moyen,
00:40:44généralement
00:40:44de jeunes adultes
00:40:45et des loups
00:40:46nouvellement arrivés.
00:40:50Parce que l'alpha
00:40:51est en position de force,
00:40:53avec des privilèges
00:40:53très convoités,
00:40:55sa position
00:40:55est souvent désirée
00:40:56par les autres mâles
00:40:57qui rêvent d'un coup d'état.
00:40:58Lorsqu'un mâle défie l'alpha,
00:41:05il impose sa domination
00:41:06par une attitude corporelle,
00:41:08des grognements
00:41:09et, si nécessaire,
00:41:10une confrontation physique.
00:41:11cependant,
00:41:14certains jeunes mâles
00:41:14sont nés dans la royauté
00:41:16et, par népotisme,
00:41:17finissent par hériter
00:41:18de la position d'alpha
00:41:19de leurs parents.
00:41:23S'il s'agit d'un grand privilège,
00:41:25il s'accompagne en même temps
00:41:26d'une importante responsabilité
00:41:28car l'alpha doit veiller
00:41:29au bien-être du troupeau.
00:41:31Pour l'instant,
00:41:34à l'approche de l'été sibérien,
00:41:36le troupeau continue de vivre
00:41:37dans un mirage doré
00:41:38avec des proies en abondance
00:41:40et un climat clément.
00:41:44Le véritable défi
00:41:45pour la survie de l'alpha
00:41:46viendra lorsque l'hiver sibérien
00:41:48frappera à nouveau
00:41:49avec toute sa férocité.
00:41:50Alors que les loups
00:41:54choisissent de vivre
00:41:55en meute nombreuse
00:41:56et bien organisée
00:41:57dans les profondes forêts sibériennes,
00:42:00un autre prédateur
00:42:01préfère mener une vie solitaire
00:42:02en parcourant les pentes
00:42:04des montagnes hérissées
00:42:05du sud de la Sibérie.
00:42:08C'est là,
00:42:09au milieu d'un paysage rocailleux
00:42:10où la vie animale
00:42:11semble presque impossible,
00:42:13à quelques 3000 mètres d'altitude,
00:42:15que vit la panthère des neiges,
00:42:17redoutée de tous.
00:42:20Le fantôme des montagnes,
00:42:24comme on l'appelle aussi,
00:42:25est un félin majestueux
00:42:26qui peut peser
00:42:27jusqu'à 55 kg
00:42:28et mesurer un mètre et demi de long.
00:42:32Doté d'un luxuriant pelage gris clair,
00:42:35le léopard des neiges
00:42:36est parfaitement camouflé
00:42:37dans son habitat rocheux,
00:42:39sur les pentes
00:42:40des montagnes sibériennes.
00:42:42L'immensité de la Sibérie
00:42:43est probablement
00:42:44l'un des rares endroits au monde
00:42:46à pouvoir contenir
00:42:47la majesté de ce félin sauvage.
00:42:48Car, traditionnellement,
00:42:52un seul mâle
00:42:53peut dominer des territoires
00:42:54allant jusqu'à 1000 km².
00:42:58Avec ses grandes pattes,
00:43:00ses petites oreilles
00:43:01et sa fourrure dense,
00:43:02le nom du léopard des neiges
00:43:04n'est pas une coïncidence.
00:43:06Ce félin est parfaitement adapté
00:43:08aux conditions rigoureuses
00:43:09de l'hiver sibérien.
00:43:10Le problème,
00:43:14c'est que les journées glaciales
00:43:15de Sibérie
00:43:16ont fait une brève pause
00:43:17et que l'été arrive
00:43:19dans toutes les régions
00:43:20de ce paradis terrestre.
00:43:22Ou presque.
00:43:23Pour maintenir son mode
00:43:25de vie froid et solitaire,
00:43:26la panthère des neiges
00:43:27vit à très haute altitude
00:43:29où les basses températures,
00:43:31plutôt qu'un test de survie,
00:43:32sont une constante.
00:43:33Si la panthère des neiges
00:43:35apprécie sa propre compagnie,
00:43:41l'un des défis
00:43:46de son habitat isolé
00:43:48est la rareté de ses proies.
00:43:50Les espèces telles que les cerfs,
00:43:51les caribous et les élans
00:43:53n'ont pas vraiment l'habitude
00:43:54de se promener
00:43:55sur des pentes désolées
00:43:56à des milliers de mètres d'altitude
00:43:58où l'herbe est presque inexistante
00:44:00et pour couronner le tout,
00:44:02il y a un prédateur vorace.
00:44:05Pour compenser,
00:44:06la panthère des neiges
00:44:07concentre son alimentation
00:44:09sur les animaux
00:44:09qui osent perturber
00:44:10son paisible voisinage
00:44:11à cette altitude,
00:44:13comme le bouctin de Sibérie,
00:44:14la chèvre de montagne,
00:44:16le cerf musqué et la marmotte.
00:44:18Compte tenu de l'isolement
00:44:19de son habitat,
00:44:20loin des grands troupeaux
00:44:21d'herbivores insouciants,
00:44:23la panthère des neiges
00:44:23doit être précise
00:44:24dans le repérage
00:44:25de ses proies potentielles.
00:44:28Un échec à la chasse
00:44:29peut signifier une perte d'énergie
00:44:30et un estomac vide.
00:44:32Grâce à son pelage grisâtre,
00:44:35la panthère des neiges
00:44:36peut se camoufler parfaitement
00:44:37dans son habitat rocheux
00:44:39tout au long de l'année,
00:44:41même lorsque les chutes de neige
00:44:43sont moins importantes.
00:44:47C'est un avantage unique,
00:44:49car au milieu
00:44:50des pentes sibériennes,
00:44:51le meilleur outil de la panthère
00:44:53pour apporter de la nourriture
00:44:54à la table
00:44:54est la furtivité.
00:44:55Fixant sa proie potentielle,
00:44:58la panthère des neiges
00:44:59s'approche très lentement,
00:45:01en essayant de ne pas
00:45:02attirer l'attention sur elle.
00:45:04La furtivité et la patience
00:45:05sont les maîtres mots.
00:45:07En général,
00:45:08un endroit surélevé
00:45:09est l'endroit idéal
00:45:10pour traquer son futur dîner.
00:45:12Après avoir observé
00:45:13les mouvements de sa proie
00:45:14pendant un certain temps,
00:45:16le fantôme des montagnes
00:45:17trouve le bon moment
00:45:18pour la surprendre,
00:45:19en sautant jusqu'à 15 mètres
00:45:21dans les airs,
00:45:22directement vers sa victime surprise.
00:45:25Le léopard des neiges
00:45:26porte généralement
00:45:27le coup de grâce
00:45:27par une puissante morsure au cou.
00:45:31Bien que les embuscades
00:45:33en se jetant sur ses proies
00:45:34soient sa tactique favorite
00:45:35pour gagner son pain quotidien,
00:45:38la panthère des neiges
00:45:39n'hésite pas à se lancer
00:45:40dans de fugaces poursuites
00:45:41sur un terrain accidenté.
00:45:45Grâce à ses pattes puissantes
00:45:46et à ses bons impressionnants,
00:45:48le léopard peut atteindre
00:45:49une vitesse de 88 km par heure.
00:45:53Quelle que soit la vitesse
00:45:53à laquelle court sa proie,
00:45:55il la rattrape tôt ou tard.
00:46:01Comme pour les loups gris,
00:46:02l'écosystème sibérien
00:46:03est parfois extrêmement généreux
00:46:05avec la royauté montagnarde,
00:46:07lui servant un délicieux festin
00:46:08de charogne sur un plateau d'argent.
00:46:13Avec les basses températures
00:46:15à cette altitude,
00:46:16une carcasse ne se décompose
00:46:18presque jamais.
00:46:19Et les victimes
00:46:20sur les falaises glissantes
00:46:21sont donc des festins
00:46:22plus qu'acceptables.
00:46:26L'estomac plein,
00:46:27le léopard des neiges,
00:46:28comme tout roi,
00:46:29a du tempérament
00:46:30et ne tolère pas
00:46:31que des étrangers
00:46:32envahissent son territoire,
00:46:34du moins pas sans se battre.
00:46:37Les léopards des neiges
00:46:38sont extrêmement territoriaux
00:46:40et lorsqu'ils rencontrent
00:46:41un congénère,
00:46:42ils ne sont pas très tendres.
00:46:43Souvent,
00:46:47lorsqu'un mâle
00:46:48en aperçoit un autre
00:46:49qui franchit
00:46:49les limites
00:46:50de son territoire,
00:46:51l'étranger est averti
00:46:53par une série
00:46:53de vocalisations
00:46:54et de postures.
00:46:56Bien qu'un rugissement
00:46:57soit probablement
00:46:57un signal plus intimidant,
00:46:59la panthère des neiges
00:47:00n'est pas la mieux placée
00:47:01pour faire preuve
00:47:02de talent vocal.
00:47:03Ses cordes vocales
00:47:04étant très courtes,
00:47:05elle est incapable
00:47:06de rugir.
00:47:07Mais la plupart du temps,
00:47:12les avertissements
00:47:13sont entendus
00:47:14et l'envahisseur
00:47:15fait demi-tour
00:47:16et repart par où
00:47:16il est venu.
00:47:20Avec l'immensité
00:47:21de la Sibérie,
00:47:22pourquoi se lancer
00:47:23dans un duel de titans
00:47:24où l'un d'entre nous
00:47:25risque de périr ?
00:47:28Mais il arrive
00:47:29que les avertissements
00:47:30tombent dans l'oreille
00:47:31d'un sourd,
00:47:32surtout lorsqu'une femelle
00:47:33fertile est en jeu
00:47:34ou qu'un félin
00:47:35cherche sans rien cacher
00:47:36à étendre son territoire.
00:47:41Dans ce cas,
00:47:42seules les gigantesques
00:47:43montagnes sibériennes
00:47:44sont les spectatrices
00:47:45d'un combat sauvage à mort.
00:47:48Contrairement à la fourrure
00:47:49grippale du glorieux
00:47:50léopard des neiges
00:47:51au sud de la Sibérie orientale
00:47:53où les montagnes de l'Oural
00:47:55sont littéralement
00:47:56à l'autre bout du monde,
00:47:57dans les eaux estivales placides,
00:47:59le canard mandarin coloré
00:48:01profite d'une baignade
00:48:02revitalisante.
00:48:06Si la majestueuse Sibérie
00:48:10abrite des géants sauvages
00:48:12tels que le morse
00:48:12ou le tigre de l'amour,
00:48:14elle est aussi
00:48:15l'habitat confortable
00:48:16du minuscule canard mandarin,
00:48:18l'un des plus petits oiseaux
00:48:19aquatiques du monde.
00:48:22Pesant à peine 450 grammes
00:48:24et d'une envergure
00:48:25de 75 centimètres,
00:48:27le canard mandarin
00:48:28prouve que la faune sibérienne
00:48:29se présente aussi
00:48:30en petits pots
00:48:31tout en restant impressionnante.
00:48:37Le canard mandarin
00:48:38est une espèce
00:48:39qui incarne la beauté
00:48:40de la faune sibérienne.
00:48:42Même au milieu
00:48:42de l'écosystème estival animé,
00:48:45ce petit oiseau
00:48:45ne peut passer inaperçu
00:48:47avec ses couleurs vives.
00:48:52Avec son petit bec rouge
00:48:53et son grand croissant blanc
00:48:54au-dessus de l'œil,
00:48:56le canard mandarin
00:48:57ressemble à une espèce
00:48:58des régions tropicales
00:48:59de la planète
00:48:59où Mère Nature
00:49:01ne connaît pas de limites
00:49:02à son imagination.
00:49:05La poitrine du canard mandarin
00:49:07combine des nuances
00:49:08de violet et de blanc
00:49:09avec des flancs rougeâtres
00:49:11et des plumes oranges,
00:49:12ce qui lui donne
00:49:13un aspect unique
00:49:14même dans un endroit
00:49:15aussi grouillant de vie
00:49:16que la Sibérie.
00:49:18Bien qu'elle soit magnifique,
00:49:20les femelles de l'espèce
00:49:21n'ont pas eu la même chance
00:49:22en ce qui concerne
00:49:23la coloration de leur plumage,
00:49:25affichant des nuances
00:49:26de gris et de lavande
00:49:27sur l'ensemble du corps.
00:49:30Le dimorphisme sexuel
00:49:31est tel qu'il ressemble
00:49:32à des espèces
00:49:33complètement différentes.
00:49:35Bien qu'il s'agisse
00:49:36d'un plaisir pour les yeux,
00:49:37avoir un plumage
00:49:38aussi remarquable
00:49:39au milieu de l'écosystème
00:49:40sauvage sibérien
00:49:41n'est pas toujours
00:49:42une bonne idée.
00:49:43Il y aura toujours
00:49:44un ou deux prédateurs
00:49:45qui voudront faire
00:49:45du canard mandarin
00:49:46une partie de leur régime alimentaire,
00:49:49il n'est donc pas du tout
00:49:50conseillé de baisser la garde
00:49:51pendant ces longs voyages
00:49:52sur l'eau.
00:49:54Parmi les espèces
00:49:55qui s'intéressent
00:49:55au goût du canard mandarin
00:49:57plutôt qu'à sa beauté,
00:49:58on trouve le hibou grand duc,
00:50:00le chien vivérin
00:50:01et le vison d'Amérique.
00:50:03Bien sûr,
00:50:05lorsque vous pesez
00:50:05moins d'un demi kilo
00:50:06et que vous vivez
00:50:07dans un endroit
00:50:08aussi sauvage
00:50:08que la Sibérie,
00:50:10avec une longue liste
00:50:11de prédateurs féroces
00:50:12à votre recherche,
00:50:13l'idée de vous battre
00:50:14n'est pas à recommander.
00:50:16Le canard mandarin,
00:50:17sachant que mère nature
00:50:18a été généreuse
00:50:18avec son apparence,
00:50:20mais pas avec ses talents
00:50:21de combattant,
00:50:21prendra,
00:50:23dès qu'il se sentira menacé,
00:50:25la voie facile
00:50:25de la fuite
00:50:26à toute vitesse,
00:50:27soit en traversant
00:50:28la rivière à la nage,
00:50:32soit en faisant
00:50:32la démonstration
00:50:33de ses talents de vol.
00:50:35Avec la myriade
00:50:36de forêts boréales
00:50:37qui entourent son habitat,
00:50:39le canard mandarin
00:50:39y voit un refuge
00:50:40très sûr,
00:50:41loin de tout danger.
00:50:43Une fois maîtrisé
00:50:44la question non négligeable
00:50:45de la disparition
00:50:46des prédateurs sauvages,
00:50:47le canard mandarin,
00:50:48désormais insouciant,
00:50:49se met en quête
00:50:51de quelque chose
00:50:51à se mettre sous la dent.
00:50:53L'une des clés
00:50:54de la survie
00:50:54de ce petit oiseau
00:50:55dans l'écosystème
00:50:56peu pieux de la Sibérie
00:50:57réside dans l'adaptabilité
00:50:59de son régime alimentaire.
00:51:04En automne
00:51:05et en hiver,
00:51:06le canard mandarin
00:51:07se nourrit
00:51:07des possibilités limitées
00:51:08offertes par la saison froide,
00:51:10comme les glands
00:51:11ou les céréales.
00:51:14Au printemps
00:51:15et en été,
00:51:16lorsque le temps chaud
00:51:17prend le dessus,
00:51:18les canards mandarin
00:51:19abandonnent leur régime
00:51:20alimentaire austère
00:51:21pour se nourrir
00:51:22de vers,
00:51:23d'insectes,
00:51:24de poissons,
00:51:25de grenouilles,
00:51:25de mollusques
00:51:26et de tout ce qui se trouve
00:51:27à portée
00:51:28de leur bec rougeâtre.
00:51:32Bien entendu,
00:51:34avec une apparence
00:51:35aussi frappante,
00:51:36il est préférable
00:51:37de partir à la recherche
00:51:38de nourriture
00:51:38très tôt à l'aube
00:51:39et de retourner
00:51:40dès que possible
00:51:41à la sécurité relative
00:51:42des arbres
00:51:43et de la végétation dense.
00:51:45L'un des moments
00:51:46où les canards mâles
00:51:47ne demandent qu'à se cacher,
00:51:48c'est pendant la saison
00:51:49de reproduction,
00:51:51lorsque les pattes pâles
00:51:52sont prêtes
00:51:53à mettre au monde
00:51:53des poussins.
00:51:55Comme tous les romantiques,
00:51:57les canards jurent
00:51:58l'amour éternel aux cannes,
00:52:00obtenant ainsi
00:52:00ce qu'ils cherchaient.
00:52:03Après la copulation,
00:52:04avec entre 9 et 12 poussins
00:52:06en route,
00:52:07la canne fait quelque chose
00:52:08d'assez curieux
00:52:08et pratique
00:52:09le parasitisme de couvée.
00:52:11C'est-à-dire
00:52:12qu'elle laisse
00:52:12certains de ses œufs
00:52:13cachés dans les nids
00:52:14d'autres canards
00:52:15pour qu'ils les élèvent
00:52:16à sa place
00:52:17et réduisent ainsi
00:52:18le coût de l'élevage.
00:52:20Bien que très peu orthodoxe,
00:52:22cette technique
00:52:23est manifestement payante.
00:52:25Chaque œuf
00:52:26dans un autre nid
00:52:26signifie une bouche
00:52:28de moins
00:52:28à nourrir
00:52:29pour la pâte.
00:52:30Une fois l'adoption
00:52:31forcée de certains
00:52:31de ses petits achevés,
00:52:33la canne établit
00:52:34son propre nid
00:52:35dans un arbre
00:52:35près de l'eau.
00:52:38Bien que pendant
00:52:39cette période,
00:52:40certains canards
00:52:41continuent à jouer
00:52:41leur rôle
00:52:42de pourvoyeur de parents
00:52:43protégeant les femelles
00:52:44et le nid,
00:52:45la canne se lave
00:52:46les ailes
00:52:47lorsqu'il s'agit
00:52:47de faire éclore
00:52:48les œufs
00:52:49la femelle
00:52:49en assumant
00:52:50l'entière responsabilité.
00:52:56Bien que lors
00:52:57de leur première rencontre,
00:52:59le canard est juré
00:53:00d'être toujours
00:53:00aux côtés de la femelle,
00:53:02avec tant de poussins
00:53:03en route,
00:53:04le mâle ne peut pas
00:53:05supporter la pression
00:53:06et part juste
00:53:06avant que les petits
00:53:07n'éclosent.
00:53:08C'est alors
00:53:12à la femelle,
00:53:13désormais célibataire,
00:53:15qu'il incombe
00:53:15d'élever sa famille
00:53:16nombreuse.
00:53:21Les feuilles
00:53:22commencent à tomber
00:53:23des arbres,
00:53:24préludes à l'approche
00:53:25de l'automne,
00:53:26et avec lui,
00:53:27c'est toute la Sibérie
00:53:28qui recommence
00:53:29à se refroidir.
00:53:31Avec l'arrivée
00:53:32de l'automne
00:53:33en Sibérie,
00:53:34la tension monte
00:53:34dans l'air
00:53:35car la légère baisse
00:53:36des températures
00:53:37rappelle des souvenirs
00:53:38fâcheux
00:53:38de l'hiver dernier.
00:53:41Alors que la plupart
00:53:42des espèces
00:53:43tentent de profiter
00:53:44des derniers jours
00:53:45de températures clémentes
00:53:46dans l'immensité
00:53:47de la Sibérie,
00:53:48certaines commencent déjà
00:53:49à se préparer
00:53:50à l'hiver.
00:53:53C'est le cas
00:53:53de l'écureuil de Sibérie
00:53:54qui,
00:53:55dès qu'il sent
00:53:56la légère baisse
00:53:56des températures
00:53:57avec l'arrivée
00:53:58de l'automne,
00:53:59n'a pas de temps
00:54:00à perdre
00:54:00et se met au travail.
00:54:02Petit rongeur
00:54:03ne pesant pas
00:54:03plus de 150 grammes,
00:54:07l'écureuil sait
00:54:08que la clé
00:54:08de sa survie
00:54:09est de faire ses devoirs
00:54:10avant que l'hiver
00:54:11ne gèle tout
00:54:11sur son passage.
00:54:14Tout d'abord,
00:54:15pour être sûr
00:54:16de ne pas passer
00:54:16l'hiver
00:54:16à l'air libre,
00:54:18ce qui,
00:54:18bien sûr,
00:54:19signifierait une fin
00:54:20glaciale
00:54:20pour ce petit être,
00:54:22il doit construire
00:54:23une maison douillette
00:54:24pour le protéger
00:54:24du froid glacial.
00:54:26Bien qu'il ait
00:54:27à sa disposition
00:54:28tous les arbres
00:54:28des interminables
00:54:29forêts boréales,
00:54:32l'écureuil préfère
00:54:33garder les pieds
00:54:33sur terre
00:54:34ou plutôt sous terre.
00:54:37Grâce à ses puissantes griffes,
00:54:39l'écureuil n'a aucun mal
00:54:40à creuser
00:54:41et à construire
00:54:42ce qui sera
00:54:43son abri hivernal,
00:54:44loin d'être humble.
00:54:46Pour les écureuils,
00:54:48il ne suffit pas
00:54:48d'avoir une maison
00:54:49confortable
00:54:50pour s'abriter
00:54:50pendant l'hiver.
00:54:54Ils construisent
00:54:55de véritables complexes
00:54:56pouvant atteindre
00:54:573 mètres de long
00:54:58et 2 mètres de profondeur
00:55:00avec des chambres
00:55:00de stockage,
00:55:01des chambres à déchets
00:55:02et même un nid douillet.
00:55:04Bien sûr,
00:55:05quand on a une maison
00:55:06aussi bien aménagée
00:55:07pour l'hiver,
00:55:07on peut faire l'envie
00:55:08de ses voisins.
00:55:10L'écureuil doit donc
00:55:12veiller à ce qu'aucun
00:55:12intrus ne s'approche
00:55:13pour fouiner
00:55:14dans son chantier
00:55:15presque achevé.
00:55:17Pour ce faire,
00:55:18l'écureuil marque
00:55:19son territoire
00:55:20à l'aide de son urine
00:55:21et des glandes
00:55:21de ses joues.
00:55:23Bien que les écureuils
00:55:24puissent vivre en colonie,
00:55:25chaque écureuil
00:55:26a généralement
00:55:27son propre territoire.
00:55:30Cela signifie
00:55:31que chaque écureuil
00:55:32doit être responsable
00:55:33de la construction
00:55:33ou plutôt du creusement,
00:55:36de son propre abri
00:55:36pour l'hiver.
00:55:39Outre leur petite taille,
00:55:41il semble que les écureuils
00:55:42soient bien conscients
00:55:43qu'ils vivent en Sibérie
00:55:44où tout est plus grand,
00:55:45de sorte que chaque écureuil
00:55:47peut revendiquer
00:55:48comme territoire
00:55:48de grande surface
00:55:49allant jusqu'à
00:55:503000 mètres carrés.
00:55:55Avec une maison
00:55:55plus que digne
00:55:56préparée pour l'hiver,
00:55:57l'une des plus grandes
00:55:59préoccupations de l'écureuil
00:56:00est de garder
00:56:01son petit corps bien nourri.
00:56:05Après un printemps
00:56:06et un été court,
00:56:08l'écureuil est bien conscient
00:56:09qu'à l'arrivée de l'hiver,
00:56:10toute l'abondance
00:56:11de nourriture
00:56:12aura disparu
00:56:13et il n'est pas prêt
00:56:14à souffrir de la faim.
00:56:17Pour y faire face,
00:56:18l'écureuil s'efforce
00:56:19en automne
00:56:19d'augmenter au maximum
00:56:21son taux de graisse corporelle,
00:56:22abandonnant tout espoir
00:56:24d'un corps svelte.
00:56:25Cependant,
00:56:29cela ne suffira pas
00:56:30pour passer
00:56:30les huit mois d'hiver
00:56:31qui l'attendent.
00:56:32L'écureuil va donc
00:56:33s'efforcer de constituer
00:56:34son stock personnel
00:56:35de noix et de graines
00:56:37dont il se nourrira
00:56:38lorsque toute la forêt
00:56:39redeviendra blanche.
00:56:47Chaque petit fruit,
00:56:48aussi petit soit-il,
00:56:49est apporté directement
00:56:50dans le terrier
00:56:51afin que le garde-manger
00:56:53s'agrandisse peu à peu.
00:56:55Avec un terrier confortable
00:56:56et une réserve
00:56:57de nourriture suffisante,
00:56:59l'écureuil peut se détendre
00:57:00un peu
00:57:00pendant les derniers jours
00:57:01de l'automne
00:57:02et même,
00:57:03pourquoi pas,
00:57:04trouver un compagnon
00:57:05avec qui se blottir
00:57:06pendant les longues
00:57:07journées d'hiver.
00:57:12Bien que la saison des amours
00:57:14commence après le long hiver,
00:57:15il vaut mieux passer
00:57:16tout ce temps
00:57:17en bonne compagnie
00:57:18que de rester enfermé
00:57:19seul dans son terrier
00:57:20bien conditionné.
00:57:23Dans les mois à venir,
00:57:25l'écureuil aura une vie
00:57:26assez confortable
00:57:28grâce à tous ses préparatifs.
00:57:34Bien entendu,
00:57:35il en sera ainsi
00:57:36tant que les calculs
00:57:37n'auront pas échoué
00:57:37et que la nourriture
00:57:38sera suffisante
00:57:39pour la longue saison hivernale.
00:57:43Alors que les écureuils
00:57:44voient la lumière du soleil
00:57:45pour la dernière fois
00:57:46depuis longtemps,
00:57:47la plus grande crainte
00:57:48d'innombrables espèces sauvages
00:57:49est en train de se réaliser.
00:57:53Mère Nature
00:57:54a décidé de mettre fin
00:57:55à la trêve
00:57:56et l'hiver sibérien
00:57:57plonge à nouveau
00:57:58dans un sommeil sans fin
00:57:59ce qui,
00:58:00il y a quelques semaines encore,
00:58:02était un écosystème vivant.
00:58:06Alors que beaucoup pleurent
00:58:07le retour prématuré
00:58:08de l'hiver sibérien
00:58:09dans le nord
00:58:10où les eaux regèlent lentement,
00:58:13un géant blanc
00:58:13de 3 mètres
00:58:14et 700 kilos
00:58:15regarde son infini
00:58:16royaume gelé
00:58:17reprendre vie.
00:58:18Pour l'ours polaire,
00:58:26le retour de l'hiver
00:58:27tient du miracle.
00:58:29La côte nord de la Sibérie
00:58:30gèle à nouveau,
00:58:32créant des milliers
00:58:32de kilomètres de glace
00:58:34où l'ours sauvage
00:58:35se déplace
00:58:35à la recherche de nourriture.
00:58:38Après un été de disette
00:58:39pour l'ours polaire
00:58:40après le dégel,
00:58:41l'hiver apporte
00:58:42son lot de surprises.
00:58:43Dès qu'une fine couche
00:58:47de glace
00:58:48se forme
00:58:48sur les eaux glacées
00:58:49de l'Arctique russe,
00:58:51l'ours polaire
00:58:51n'y réfléchit pas
00:58:52à deux fois
00:58:52et entame son long voyage
00:58:54vers le nord glacé.
00:58:57Alors que l'hiver
00:58:58ravage son habitat
00:58:59avec des températures
00:59:00allant jusqu'à
00:59:01moins 60 degrés Celsius,
00:59:03l'ours polaire
00:59:04marche comme si
00:59:04de rien n'était
00:59:05grâce à son épaisse
00:59:07fourrure blanche.
00:59:09Sous cette fourrure
00:59:09luxuriante,
00:59:11l'ours polaire
00:59:11possède de grandes
00:59:12quantités de graisse,
00:59:14ce qui lui assure
00:59:15un manteau parfait
00:59:15pour les longs mois
00:59:16froids à venir.
00:59:18Alors que la plupart
00:59:19des espèces animales
00:59:20considèrent l'hiver
00:59:21blanc sibérien
00:59:22comme une saison
00:59:22de pénurie,
00:59:23l'ours polaire,
00:59:25lui,
00:59:26sait bien qu'avec
00:59:26l'arrivée du froid,
00:59:27son festin personnel
00:59:28est sur le point
00:59:29de commencer.
00:59:33Une fois qu'il a parcouru
00:59:35plusieurs kilomètres
00:59:35dans l'Arctique gelée
00:59:36et qu'il n'a plus
00:59:37de temps à perdre,
00:59:38l'ours polaire
00:59:39se met souvent
00:59:40immédiatement
00:59:40en mode chasse.
00:59:41Sa cible ?
00:59:43Les malheureux phoques
00:59:44annelés tombés
00:59:45dans le collimateur
00:59:46du plus féroce
00:59:46prédateur
00:59:47de l'Arctique sibérien.
00:59:51Alors que pour
00:59:52d'autres espèces,
00:59:53la chasse aux phoques
00:59:54insaisissables
00:59:55en plein hiver russe
00:59:56peut s'avérer
00:59:56presque impossible,
00:59:59l'ours polaire
01:00:00a plus d'un tour
01:00:00dans son sac
01:00:01et il n'hésite pas
01:00:02à s'en servir.
01:00:05Pour mettre la main
01:00:05sur une proie
01:00:06aussi importante
01:00:07qu'un phoque,
01:00:08l'ours polaire
01:00:09se positionne souvent
01:00:10à proximité
01:00:10des bouffées d'air
01:00:11laissées par les phoques
01:00:12sur la glace
01:00:13après avoir plongé
01:00:14pour se nourrir.
01:00:16La stratégie,
01:00:16à vrai dire,
01:00:17n'a rien d'extraordinaire.
01:00:19Lorsque le phoque,
01:00:20sans méfiance,
01:00:21remonte à la surface,
01:00:22il se retrouve face
01:00:23à un ours de 3 mètres,
01:00:25féroce et très affamé.
01:00:28Un autre endroit
01:00:29où l'ours polaire
01:00:29se perche souvent
01:00:30pour chasser le phoque
01:00:31est le bord
01:00:32de la banquise,
01:00:33où il peut repérer
01:00:33sa proie qui nage
01:00:34et attendre qu'elle sorte
01:00:36de l'eau
01:00:36pour le surprendre.
01:00:37S'il n'a pas de chance
01:00:38de chasser depuis
01:00:39le confort relatif
01:00:40de la glace,
01:00:41l'ours polaire
01:00:42n'hésite pas à sauter
01:00:43dans les eaux glacées
01:00:44pour apporter lui-même
01:00:45la nourriture à la table.
01:00:47Grâce à ses énormes pattes
01:00:48et à sa capacité
01:00:49à marcher sur la glace
01:00:50et la neige,
01:00:51l'ours polaire
01:00:52est un nageur prodigieux.
01:00:57Un ours peut même
01:00:58parcourir jusqu'à
01:00:5990 kilomètres à la nage
01:01:01à la recherche de nourriture.
01:01:02Mais les phoques
01:01:05ne sont pas les seuls
01:01:06à devoir se méfier
01:01:07lorsque l'ours polaire
01:01:08part à la chasse.
01:01:11Avec un appétit vorace
01:01:12qui lui permet
01:01:13d'engloutir
01:01:13jusqu'à 40 kg
01:01:14de viande par jour,
01:01:16l'ours polaire
01:01:17tourmente
01:01:17les oiseaux aquatiques,
01:01:18les crustacés,
01:01:20les poissons
01:01:20et même les morses géants
01:01:23peuvent finir
01:01:23par figurer à son menu.
01:01:25Un événement
01:01:31qui secoue
01:01:32toute l'immensité
01:01:32du nord sibérien
01:01:33est le croisement
01:01:34de deux mâles.
01:01:37Dans cette situation,
01:01:38la paix n'est généralement
01:01:40pas une option
01:01:40et les énormes ours blancs
01:01:42commencent à se battre
01:01:43pour des proies,
01:01:44un territoire
01:01:45ou, au printemps,
01:01:46pour s'accoupler
01:01:47avec une femelle.
01:01:50Bien qu'il s'agisse
01:01:50d'une espèce
01:01:51plus qu'adaptée
01:01:52aux températures glaciales
01:01:53du nord de la Sibérie,
01:01:54lorsque l'hiver russe
01:01:56fait rage
01:01:56avec des blizards violents,
01:01:58l'ours polaire
01:01:58n'a d'autre choix
01:01:59que de creuser
01:02:00une petite fosse
01:02:01pour s'abriter.
01:02:02Lorsque le temps
01:02:03est implacable,
01:02:04l'ours polaire
01:02:05peut même passer des jours
01:02:06sans quitter
01:02:07sa tanière rudimentaire.
01:02:10Bien sûr,
01:02:11la définition du beau temps
01:02:12pour les ours polaires
01:02:12est très différente
01:02:13de celle du reste
01:02:14des habitants sauvages
01:02:15de la Sibérie
01:02:16et avec des centaines
01:02:17de phoques qui rôdent,
01:02:18rester à l'intérieur
01:02:19n'est pas la meilleure décision,
01:02:21surtout quand on sait
01:02:22qu'il faut profiter
01:02:23au maximum de l'hiver
01:02:24car l'été
01:02:25ne sera pas
01:02:25de tout repos.
01:02:32Bien qu'il soit très heureux
01:02:34que l'hiver sibérien
01:02:35glacial soit enfin arrivé
01:02:36et avec lui
01:02:37tout son royaume blanc,
01:02:38l'ours polaire
01:02:39sait qu'il ne durera
01:02:40pas éternellement
01:02:41et que lorsque
01:02:42le dégel printanier
01:02:43reviendra,
01:02:44des jours de famine
01:02:45seront inévitables
01:02:46pour lui.
01:02:46alors que presque
01:02:48toutes les espèces
01:02:49animales de Sibérie
01:02:50célèbrent la fin
01:02:51de l'hiver
01:02:52pour ce roi blanc,
01:02:53cela peut même
01:02:54signifier une condamnation
01:02:55à mort.
01:03:01En raison du réchauffement
01:03:03climatique,
01:03:04les hivers sont
01:03:04de moins en moins
01:03:05prévisibles chaque année.
01:03:07Lorsque les eaux fondent,
01:03:08l'ours polaire
01:03:09ne sait pas
01:03:10quand il retrouvera
01:03:10son paradis glacé.
01:03:11Mais la fonte
01:03:14des glaces arctiques
01:03:15n'est pas la seule menace
01:03:16qui pèse
01:03:16sur ce vorace
01:03:17prédateur nordique.
01:03:20Les eaux polluées
01:03:21modifient l'écosystème
01:03:22de l'ours polaire.
01:03:24Des activités
01:03:26telles que le forage
01:03:26pétrolier
01:03:27et l'exploitation
01:03:28minière
01:03:28rejettent chaque année
01:03:30des centaines de tonnes
01:03:31de déchets
01:03:31dans l'habitat
01:03:32de l'ours polaire
01:03:33anéantissant
01:03:34toute la vie marine
01:03:34de la région,
01:03:35ce qui oblige l'ours
01:03:36à chercher
01:03:37de nouvelles destinations.
01:03:42Le braconnage
01:03:43de l'espèce
01:03:43est un autre défi
01:03:44pour ces géants
01:03:45de Sibérie.
01:03:47Cette pratique
01:03:48fait disparaître
01:03:49environ 200 ours
01:03:50par an.
01:03:51Avec environ
01:03:5126 000 ours polaires
01:03:53restant en Sibérie,
01:03:54les jours de l'espèce
01:03:55pourraient être comptés.
01:04:00Depuis des centaines
01:04:01d'années en Sibérie,
01:04:03les ours polaires
01:04:04sont brutalement chassés
01:04:05pour ce que certains
01:04:06considèrent comme
01:04:06une fourrure de luxe.
01:04:09Sur le marché noir,
01:04:10la fourrure blanche
01:04:11de l'ours polaire
01:04:12se vend jusqu'à
01:04:134 000 dollars,
01:04:16une somme
01:04:16qui devrait être
01:04:17insignifiante
01:04:17si l'on considère
01:04:18qu'elle a coûté la vie
01:04:19à une espèce sauvage
01:04:20aussi étonnante.
01:04:25Mais l'ours polaire
01:04:26n'est pas la seule espèce
01:04:27à souffrir
01:04:28de l'écosystème sibérien
01:04:29devenu imprévisible
01:04:30en raison du changement
01:04:31climatique.
01:04:33Tout comme lorsque
01:04:34l'hiver russe
01:04:34se prolonge,
01:04:35le lièvre arctique
01:04:36ne connaît pas
01:04:37les meilleurs jours.
01:04:40Un printemps
01:04:40plus précoce
01:04:41n'est pas non plus
01:04:42une bonne nouvelle
01:04:42pour le lièvre
01:04:43encore blanc.
01:04:45Après avoir mué
01:04:46en prévision
01:04:47d'un long hiver,
01:04:48le lièvre arctique
01:04:49devra passer
01:04:49quelques jours
01:04:50avec son pelage
01:04:51blanc d'hiver
01:04:51au milieu du printemps
01:04:52sibérien coloré.
01:04:56Et tout comme son pelage
01:04:57blanc lui permet
01:04:58de se camoufler
01:04:58lors des journées
01:04:59enneigées,
01:05:00lorsque le printemps
01:05:01arrive et que le lièvre
01:05:02est encore dans sa tenue
01:05:03pâle,
01:05:04c'est comme s'il devenait
01:05:05une cible pour les prédateurs.
01:05:09La perte d'habitat
01:05:10due aux activités humaines
01:05:12est une autre menace
01:05:13pour le petit lièvre arctique.
01:05:19Lorsque les lièvres
01:05:20sont déplacées
01:05:21de leur zone
01:05:21de prairie traditionnelle,
01:05:24ils doivent chercher
01:05:25un nouvel habitat
01:05:25où ils sont souvent
01:05:27des proies faciles
01:05:28pour les prédateurs.
01:05:30En ce qui concerne
01:05:31ces prédateurs,
01:05:32l'aigle royal
01:05:33n'a pas non plus
01:05:33de bonnes perspectives.
01:05:35Le climat sibérien,
01:05:37désormais imprévisible,
01:05:39pose de nouveaux défis
01:05:40à sa survie.
01:05:42Alors qu'en hiver,
01:05:43il est confronté
01:05:44à la pénurie de proies
01:05:45et à des températures
01:05:46glaciales,
01:05:47l'été sibérien
01:05:48frappe chaque année
01:05:49de plus en plus durement
01:05:50certaines parties
01:05:51de ce vaste territoire.
01:05:53Les incendies de forêt
01:05:55sont même de plus en plus
01:05:56fréquents dans les forêts
01:05:57encore récemment recouvertes
01:05:58d'un épais manteau neigeux.
01:06:00Si les tendances actuelles
01:06:01se maintiennent,
01:06:03on estime que d'ici 2080,
01:06:06l'ère de reproduction
01:06:07de l'aigle royal
01:06:08en Sibérie
01:06:08sera fortement réduite.
01:06:12Ce qui pose le problème
01:06:13de l'extinction de l'espèce.
01:06:18Même le plus grand prédateur
01:06:20de toute la Sibérie,
01:06:21le glorieux tigre de l'amour,
01:06:23a vu son habitat
01:06:24devenir de plus en plus hostile.
01:06:25Dans une Sibérie aujourd'hui
01:06:30meurtrie par le changement
01:06:31climatique,
01:06:32les proies ne sont plus
01:06:33aussi nombreuses
01:06:34et les épaisses forêts boréales
01:06:35ne sont plus aussi denses.
01:06:37Avec la détérioration
01:06:38de son habitat,
01:06:39le tigre de Sibérie
01:06:40est contraint de migrer
01:06:41vers d'autres régions
01:06:42où les rencontres avec l'homme
01:06:44sont souvent plus fréquentes
01:06:45et se termine par la blessure,
01:06:47voire le décès,
01:06:48de l'un de ces majestueux félins.
01:06:50Même les morses isolées du nord
01:06:56n'échappent pas aux effets
01:06:57du réchauffement climatique.
01:07:00Comme l'ours polaire géant,
01:07:02avec le dégel provoqué
01:07:03par un printemps précoce,
01:07:04les troupeaux de morses
01:07:05perdent leur banquise vitale,
01:07:07l'endroit où ils se nourrissaient
01:07:08et se mettaient hors de portée
01:07:10de la plupart des prédateurs
01:07:11et sont contraints
01:07:12de migrer vers la terre
01:07:13ou de plonger dans les eaux profondes
01:07:15sans savoir ce que l'avenir
01:07:16leur réserve.
01:07:20Si les défis sont importants
01:07:24pour la faune sibérienne,
01:07:27la bonne nouvelle est que
01:07:28ces espèces ont déjà démontré
01:07:30leur courage et leur volonté
01:07:31de survivre malgré
01:07:32d'innombrables adversités.
01:07:35Cependant,
01:07:36pour apporter des changements efficaces
01:07:38afin de préserver
01:07:38l'un des écosystèmes
01:07:39les plus riches de la planète,
01:07:42il est nécessaire de promouvoir
01:07:43des politiques qui penseront
01:07:45les plaies du changement climatique,
01:07:47réduiront les activités
01:07:48telles que l'exploitation pétrolière
01:07:50et minière
01:07:50et mettront un terme
01:07:51au braconnage des espèces animales.
01:07:55Avec le soutien
01:07:56de chacun d'entre nous,
01:07:57nous pouvons être la voix
01:07:58de ces espèces menacées
01:08:00et contribuer à protéger
01:08:01la Sibérie sauvage.
01:08:04Vous avez été émerveillé
01:08:05par les histoires
01:08:06de la vie sauvage
01:08:07des créatures sibériennes ?
01:08:09Alors ne partez pas
01:08:09sans laisser votre like
01:08:10pour soutenir la chaîne.
01:08:12De plus,
01:08:13si vous souhaitez nous aider
01:08:14dans notre lutte
01:08:15pour la préservation
01:08:16de la faune et de la flore
01:08:18dans ce coin majestueux du monde,
01:08:19vous pouvez partager cette vidéo
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01:08:21et vous abonner à la chaîne.
01:08:24A la prochaine fois,
01:08:25je vous raconterai
01:08:26d'autres histoires
01:08:27abracadabrantes.
01:08:28Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:38Sous-titrage Société Radio-Canada
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