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Retour en 1936 ! Imaginez une époque où des millions d'ouvriers et d'employés découvrent les joies des vacances en famille les pieds dans l'eau, grâce à une alliance politique inédite. Mais derrière la liesse et l'envie folle de changer le monde, se profilent déjà de sombres lendemains. Le bonheur, parfois, ne dure que le temps d'une parenthèse. Revivez l'histoire d'un mouvement qui a bouleversé la France, et marqué à jamais notre histoire sociale.

Crédits : Lorànt Deutsch, Bruno Calvès.
Dans le podcast « Entrez dans l'Histoire », Lorànt Deutsch vous dresse le portrait d'une personnalité qui a marqué l'Histoire. Des récits captivants pour apprendre et enrichir sa culture générale.
Regardez Entrez dans l'Histoire avec Lorànt Deutsch du 01 mai 2025.

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Transcription
00:00Laurent Deutsch sur RTL, entrée dans l'histoire du Front Populaire.
00:06J'exprimez 13 250 ont obtenu, moi je vous trouve, 6594.
00:18Tu sais, 9 714.
00:23Nous sommes en mai 1936.
00:26Et autant dire que la France de cette époque est nettement coupée en deux.
00:30Les élections législatives ont porté une alliance des gauches au pouvoir, le Front Populaire.
00:37Mais à peine ce nouveau gouvernement est-il installé, que la France des usines se met en grève.
00:43Suivi quelques jours plus tard par le secteur privé.
00:45Et très vite, c'est l'ensemble du pays qui est paralysé.
00:49La revendication de l'époque ? Renverser le système capitaliste, rien que ça.
00:53Mais attention, tout se fait plutôt dans la légèreté et dans la gaieté.
01:04Oui, des bals sont organisés dans les usines et les grands magasins.
01:08On y joue même des pièces de théâtre.
01:09Étant donné qu'on est en grève, on a décidé de faire semblant de travailler.
01:13Allô, allô, ici printemps.
01:17Mes chers amis, nous avons le plaisir de vous présenter notre grand et très sympathique comique.
01:22J'ai dit champi !
01:24Mais cette fois, c'est sûr, même si les jours rallongent en ce joli mois de mai, le grand soir est tout proche.
01:39La révolution anticapitaliste est aux portes du pays et la France des châteaux tremble.
01:47Pour accompagner ce mouvement mené par les socialo-communistes, on a trouvé un slogan.
01:51Pour le pain, pour la paix, pour la liberté.
02:00De l'autre côté de l'échiquier politique, derrière les portes capitonnées des conseils d'administration et des salons bourgeois,
02:07on combat naturellement cet idéal.
02:10Et puisqu'on parle de slogan, les anti-front populaires se retrouvent, eux, autour d'une autre formule.
02:16Plutôt Hitler que Blum.
02:18Oui, c'est plutôt cash et ça fait pas dans le détail.
02:21Car en fait, la France conservatrice craint le spectre de Staline et de sa faucille qui fauchera bientôt les blés français.
02:30Tandis que son marteau retentira dans nos usines.
02:34Ah oui les amis, en ce début d'été 1936, le front populaire fait peur à beaucoup.
02:40On se demande alors de quoi demain sera fait.
02:46La France va-t-elle disparaître corps et bien dans le cataclysme universel qui s'annonce ?
02:52En réalité, même les dirigeants de la gauche unie ne savent pas vraiment où tout cela va les conduire.
02:57Mais n'allons pas trop vite et voyons comment on en est arrivé là.
03:01Remontons un siècle en arrière et essayons de nous mettre dans la tête de nos ancêtres.
03:09A la fin de la première guerre mondiale, il y a d'un côté la France et la Grande-Bretagne qui sont tout contents d'avoir gagné la guerre.
03:18Bon, une victoire au goût amer.
03:20Un million et demi de morts et une économie dévastée, c'est vraiment pas la joie.
03:26Mais malgré tout, c'est une belle et une nette victoire.
03:29De l'autre côté, on a la Russie, l'Allemagne et d'une certaine façon l'Italie qui sont sorties du conflit, rabaissées, humiliées, amoindries.
03:41Chez eux, les communistes et les fascistes commencent à prospérer sur un terreau de mécontentement.
03:48La Russie est la première à tomber entre les griffes d'acier de Lénine puis de Staline.
03:54Puis c'est l'Italie qui succombe au charme sulfureux de Benito Mussolini.
03:59Quant à l'Allemagne, elle se livre en 1933 à un certain Adolf Hitler qui, animé par sa foi délirante dans le nationalisme qu'il a créé,
04:11raconte à ses compatriotes qu'ils sont de la race des seigneurs et qu'ils domineront bientôt le monde.
04:17La suite, vous la connaissez.
04:19D'ailleurs, déjà à l'époque, chez nous, de nombreux intellectuels voyaient le danger venir.
04:25Les vagues populistes se rapprochent.
04:27La question, c'est combien de temps la France saura résister aux sirènes autoritaires.
04:36En 1918, on a cru que notre système de démocratie parlementaire était renforcé par la victoire.
04:43Mais des ligues extrémistes de tous bords se mobilisent.
04:48Nous avons des fascistes, des royalistes qui partagent la même obsession, faire tomber la République.
04:55Ou plutôt, renverser la gueuse, comme on disait à l'époque.
04:58Et au début du mois de février 1934, l'histoire va s'emballer.
05:06Des manifestations d'extrême droite dégénèrent à Paris.
05:09La gauche prétend alors que ses adversaires ont voulu s'emparer de la Chambre des députés.
05:16En gros, ils auraient tenté un coup d'État.
05:20À Moscou, Staline observe la situation et il fomente une stratégie.
05:25Il a en tête de tout faire pour que ses idées parviennent au pouvoir en Europe de l'Ouest.
05:29Bon, en Allemagne et en Italie, on en est loin.
05:33Alors, la France devient sa priorité.
05:37Il ordonne au Parti communiste français de se rapprocher de ses adversaires socialistes.
05:41Et de favoriser une union.
05:43Son plan ? Que les communistes accèdent au pouvoir, quoi qu'il en coûte.
05:48Et là, ça coûte cher.
05:50Parce qu'habituellement, ces deux camps politiques sont de vrais frères ennemis.
05:54Les communistes ont toujours considéré les socialistes comme des vendus,
05:58des sociotraîtres, complices du patronat et proches finalement du capitalisme.
06:04Mais désormais, la priorité est à l'union et surtout à la désignation d'un nouvel ennemi commun
06:10qui justifie ce rapprochement, les fascistes, l'extrême droite.
06:14Et c'est la même chose pour les radicaux, l'autre force politique du pays.
06:19Eux, ils sont l'aile droite de la gauche, aujourd'hui, on dirait les centristes.
06:23Et à l'époque, c'est eux qui dominent la vie politique française.
06:28Eh bien, eux aussi vont sceller un accord avec les socialistes et les communistes.
06:33Donc, si on récapitule, on a les communistes, les socialistes et les radicaux.
06:37Voilà, c'est bon, on a le tiercé dans l'ordre.
06:40Et ainsi, le 14 juillet 1935,
06:43Daladier, Blum et Thorez,
06:45les chefs des partis radicals, socialistes et communistes,
06:49assistent au défilé parisien de 500 000 manifestants.
06:51L'unité est là.
06:55Ce jour-là, le Front populaire est né.
06:59Reste maintenant une nouvelle étape, la plus cruciale de toutes,
07:02gagner les élections législatives qui doivent avoir lieu au printemps 1936.
07:07La campagne électorale se déroule sur fond de malaise économique.
07:14Depuis 1929, en effet,
07:16le monde capitaliste est entré dans une crise économique sans précédent
07:20qui provoque misère et famine.
07:25Alors, peut-être que vous avez lu
07:26« Les raisins de la colère » de John Steinbeck.
07:28Vous avez là le témoignage de l'état de délabrement
07:32dans lequel est tombée l'Amérique profonde.
07:38En Allemagne,
07:40Hitler a su habilement tirer parti des difficultés de ses compatriotes.
07:44En associant l'aspect national de son engagement
07:47à un programme soi-disant socialiste.
07:50National-socialisme, vous saisissez,
07:52la contraction des deux termes donnera le nazisme.
07:58Hitler répond de façon claire et directe
08:01aux préoccupations immédiates de son peuple.
08:04C'est la vieille recette de l'extrême droite.
08:07Le pays et le peuple, avant tout.
08:11La France, restée plus rurale que ses voisins,
08:14souffre moins, elle, de la crise économique
08:16qui touche surtout les usines et les villes.
08:19Mais les politiques économiques libérales
08:21ont aggravé une situation économique déjà difficile.
08:25Et tout ça fait les affaires du Front populaire
08:27qui entend conduire une politique de relance par la consommation
08:30avec une conséquence espérée,
08:32l'augmentation des salaires.
08:35De l'autre côté de l'Atlantique,
08:37c'est ce qui se fait déjà depuis trois ans
08:38avec le président américain Franklin Roosevelt
08:40et son New Deal.
08:42New Deal qui commence là-bas à porter ses fruits.
08:47Au soir des élections,
08:48le 4 mai 1936,
08:51la une du quotidien de gauche,
08:52le populaire, et sans ambiguïté,
08:54le Parti Socialiste remporte une éclatante victoire.
08:58L'Humanité, le journal des communistes,
09:01fait encore plus simple en titrant
09:02« Victoire, le Front populaire triomphe ».
09:06Dans toutes les villes de France, c'est la liesse.
09:09386 députés sur 608
09:11appartiennent au rang de la gauche.
09:12Conformément aux engagements pris,
09:18un nouveau gouvernement se forme
09:19dans le mois qui suit.
09:21Il est dirigé par Léon Blum,
09:23le chef de file des socialistes.
09:25La République des travailleurs !
09:27Blum, c'est l'homme qui croit
09:29à un avenir socialiste.
09:31Mais à la différence des communistes,
09:32il rejette, lui, toute forme de violence.
09:35Député de la Seine puis de l'Aude
09:37depuis 1936,
09:38il est le chef de file incontesté
09:40des socialistes français
09:41qui voit en lui un sage.
09:44Qui, avant de plonger dans la politique,
09:46avait été tenté dans sa jeunesse
09:47par une carrière littéraire.
09:50Alors, dire que sa nomination
09:52fait plaisir à tout le monde
09:53serait un grand mot.
09:55Dans l'hémicycle du Palais Bourbon,
09:57le député d'extrême droite
09:58Xavier Vallat
09:59l'accueille ainsi le 6 juin 1936.
10:02Votre arrivée au pouvoir,
10:04monsieur le président du Conseil,
10:06est incontestablement historique.
10:08Oui, pour la première fois,
10:10ce vieux pays gallo-romain
10:12sera gouverné
10:13par un juif.
10:15Dans le journal antisémite Gringoire,
10:17le prix Goncourt Henri Béraud
10:19ose même écrire
10:20« Les aïeux d'un certain Blum
10:22s'appelaient encore
10:23Carfoulkenstein
10:24et grattaient leur puce
10:26à l'ombre des Carpathes ».
10:29Et même pire,
10:31deux mois avant le scrutin,
10:33Blum a même été victime
10:34d'un véritable lynchage
10:35en plein Paris.
10:37Le climat de violence politique
10:38était palpable.
10:41Mais Blum avance,
10:43imperturbable.
10:45Dans son gouvernement,
10:46Daladier est nommé
10:47à la Défense Nationale.
10:49Suivent des noms
10:50qui vont faire leur chemin
10:50et qui vont eux aussi
10:52entrer dans l'histoire.
10:53Salingro à l'intérieur,
10:55Oriole aux finances,
10:57Zé à l'éducation nationale
10:58et surtout,
10:59une nouveauté stupéfiante,
11:01alors qu'elles n'ont pas
11:02le droit de vote.
11:03Trois femmes
11:03entrent pourtant
11:04au gouvernement.
11:07Elles ont pour nom
11:07Irène Joliot-Curie,
11:09en charge de la recherche scientifique,
11:11Cécile Brunschvik,
11:12à l'éducation nationale,
11:14et Suzanne Lacor,
11:15en charge de la protection
11:16de l'enfance.
11:18Les communistes, eux,
11:19ne rentrent pas au gouvernement,
11:21mais ils le soutiennent.
11:22En ce bel été 1936,
11:28un esprit nouveau
11:29règne sur la Chambre des députés
11:31et dans le pays tout entier.
11:33L'heure est aux réformes.
11:36Certaines ambitions
11:36vont bien sûr être déçues.
11:38En clair,
11:39le grand soir
11:40est reporté à plus tard.
11:45Léon Blum
11:45est pourtant animé
11:47par un idéal de justice sociale,
11:49mais en bon juriste qu'il est,
11:50il a le sens
11:51des réalités.
11:53Ces réformes,
11:54bien qu'importantes,
11:55sont d'inspiration
11:56socialiste et radicale.
11:59Elles sont donc
12:00plutôt modérées.
12:02Oui,
12:02la révolution communiste
12:03et la société parfaite
12:04attendront.
12:07Et du coup,
12:07à présent rassurés,
12:09les patrons lâchent du lest.
12:10Beaucoup de lest.
12:13Le 7 juin,
12:14les accords matignon
12:15sont signés par le patronat
12:16et la CGT
12:17sous l'égide du gouvernement.
12:20Ces accords
12:21prévoient notamment
12:21une hausse moyenne
12:22des salaires
12:23de 12%.
12:24Deux lois
12:25sont aussi votées
12:26par le Parlement.
12:27La semaine de travail
12:28qui passe de 48 à 40 heures
12:31et deux semaines
12:32de congés payés
12:32sont instaurées.
12:35Être payé
12:36sans travailler.
12:37Pour beaucoup de Français,
12:38l'impossible
12:39est devenu réalité.
12:42À eux,
12:43les plages,
12:44jadis réservées
12:44aux bourgeois
12:45ou aux oisifs.
12:46la vie est à nous.
12:50C'est ce que proclame
12:50le célèbre réalisateur
12:52Jean Renoir
12:52dans son dernier film
12:54sorti en avril
12:54sur les écrans.
12:57Pour mettre en œuvre
12:58ce beau programme,
13:00le sous-secrétaire d'État
13:01chargé des sports
13:02et des loisirs,
13:02Léo Lagrange,
13:03crée des billets de train
13:04avec réduction
13:05pour les travailleurs
13:06qui partent en vacances.
13:07Et pour les accueillir,
13:08il met en place
13:09des auberges de jeunesse.
13:11Et pour transporter
13:12tout ce petit monde,
13:13eh bien on crée
13:14la SNCF.
13:17Dans le domaine
13:18économique et financier,
13:20la Banque de France
13:20n'est pas nationalisée,
13:22mais la tutelle
13:23de l'État
13:23se renforce sur elle.
13:25Les fameuses
13:26200 familles,
13:27en fait les 200
13:28plus gros actionnaires
13:29de la banque,
13:30sont symboliquement
13:30pointés du doigt
13:31sans pour autant
13:32perdre leur pouvoir.
13:35Dans le domaine
13:35agricole,
13:36on achète maintenant
13:37les récoltes
13:38à un prix fixé
13:38par l'État
13:39et on les commercialise
13:40ensuite.
13:42Ça n'a l'air de rien
13:43mais pour des millions
13:44de paysans
13:44à travers le pays,
13:45des paysans frappés
13:47par l'effondrement
13:47du prix du blé,
13:48eh bien c'est
13:49un soulagement immédiat.
13:53Des nationalisations
13:54sont opérées,
13:56notamment dans
13:56l'industrie aéronautique
13:57et dans l'armement,
13:59avec l'espoir
13:59d'empêcher le déclenchement
14:01d'une seconde guerre mondiale.
14:03Bon, là,
14:03comme dirait l'autre,
14:05ça va faire chou blanc.
14:09Pendant qu'en France,
14:10on se livre
14:10à ce que le maréchal Pétain
14:11appellera un jour
14:12avec exagération
14:13l'esprit de jouissance,
14:16eh bien en Allemagne,
14:17c'est un autre son de cloche
14:18ou de canon,
14:20plutôt,
14:20si vous préférez.
14:22Car on réarme
14:23à tour de bras.
14:25Un mois avant
14:26les élections françaises,
14:27Hitler,
14:28violant les clauses
14:29du traité de Versailles,
14:30réinstalle des troupes
14:31face à la frontière française.
14:32Vous voyez
14:35où il veut en venir.
14:37Alors,
14:37quelle sera la réaction
14:38de nos dirigeants,
14:39à votre avis ?
14:40Eh bien,
14:41aucune.
14:43Si on n'appelle pas ça
14:44des encouragements,
14:46autre mauvaise nouvelle,
14:48l'enthousiasme
14:49des premiers mois
14:49du Front populaire
14:50débouche
14:51sur une soupe
14:51à la grimace.
14:53Alors que l'inflation
14:54explose,
14:55en partie
14:55à cause des hausses
14:56de salaires,
14:57et alors que les milieux
14:58d'affaires s'entendent
14:59comme larron en foire
14:59pour entraver
15:00l'action du gouvernement,
15:02Blum est contraint
15:03de dévaluer le franc.
15:05En février 1937,
15:06il proclame même
15:07une pause
15:08dans les réformes.
15:10En clair,
15:11le franc populaire,
15:12c'est bel et bien fini.
15:15En juin 1937,
15:17Léon Blum
15:18tente un ultime geste
15:19en demandant au Parlement
15:20les pleins pouvoirs financiers.
15:23Mais cet appel
15:24est rejeté
15:25par les sénateurs radicaux
15:26qui rompent ainsi
15:27l'union des gauches.
15:29Ils joignent même
15:30plutôt leur voix
15:31à celle de la droite.
15:32En politique,
15:33on appelle ça
15:34un renversement d'alliance.
15:37Le 22 juin,
15:38le gouvernement
15:39du Front populaire
15:40démissionne
15:40et le lendemain,
15:42le président Albert Lebrun
15:43confie à Camille Chautan
15:44le soin de former
15:45un nouveau gouvernement.
15:47Ainsi,
15:48la belle aventure
15:49du Front populaire
15:50vient de prendre fin.
15:53Une fin ?
15:54Enfin,
15:54pas tout à fait.
15:56Savez-vous qu'il va y avoir
15:57un deuxième Front populaire ?
15:59Eh non, non,
15:59pas celui d'aujourd'hui.
16:01Celui de 1938,
16:03quand Léon Blum
16:04a tenté de ressusciter
16:06l'esprit de 1936.
16:08Mais cette fois,
16:09l'expérience gouvernementale
16:10ne durera qu'un mois.
16:12Un tout petit mois.
16:13Alors,
16:19devant la montée du chômage
16:21et une désorganisation
16:22certaine de l'économie,
16:24il faut bien reconnaître
16:24que le Front populaire
16:26a laissé un sentiment mitigé.
16:29La semaine de 40 heures,
16:30mesure ô combien symbolique,
16:32sera supprimée
16:33dès 1938.
16:35Dans beaucoup de secteurs,
16:36on reviendra même
16:37à la semaine de 48 heures.
16:39Mais encore aujourd'hui,
16:42le souvenir du Front populaire
16:43est tenace.
16:46Dans la mémoire des Français,
16:47le Front populaire
16:48a acquis la valeur
16:49d'un mythe,
16:51d'une parenthèse sociale,
16:53dont l'héritage
16:53se résume pour beaucoup
16:55en deux mots,
16:56congé payé.
16:58Ça, c'est vrai
16:58qu'on a connu pire
16:59comme mesure.
16:59Quand on se promène
17:04au bord de l'eau,
17:07comme tout est beau,
17:08quel renouveau,
17:10Paris au loin
17:11nous semble une prison.
17:14On a le cœur
17:15plein de chansons,
17:18l'odeur des fleurs
17:19nous met tout à l'envers,
17:21et le bonheur
17:23nous saoule pour pas cher.
17:25Chagrins et peines
17:27de la semaine,
17:28tout est noyé
17:30dans le bleu,
17:31dans le verre.
17:37Voilà les amis,
17:38entrez dans l'histoire,
17:39c'est fini pour aujourd'hui,
17:40mais je vous retrouve demain
17:41avec l'enfant terrible
17:43de la poésie,
17:44Arthur Rimbaud.
17:45Mais dans un instant,
17:46vous avez rendez-vous
17:47avec d'autres enfants terribles,
17:49Laurent Ruquier
17:49et ses grosses têtes.
17:51Bon après-midi
17:51sur RTL.

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