Isabelle Saporta revient sur cette polémique suscitée par les hésitations de Yaël Braun-Pivet, qui a d'abord écarté l'idée de faire une minute de silence à l'Assemblée nationale en hommage à Aboubakar Cissé, avant de finalement la faire. Et au refus de Gérard Larcher d'en faire une au Senat...
Regardez Un point, c'est tout ! avec Isabelle Saporta du 01 mai 2025.
Regardez Un point, c'est tout ! avec Isabelle Saporta du 01 mai 2025.
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00:00A vos côtés aujourd'hui, avec notamment les conseils de notre spécialiste climat et environnement, Virginie Garin, qui reviendra nous voir tout à l'heure à 7h.
00:08Vous allez profiter de cette belle journée, la tablée ?
00:10Ah oui, quand même !
00:12En faisant quoi ?
00:13Vélo, sortie vélo.
00:14Sortie vélo, Isabelle va travailler, je suis sûr.
00:17Oui, je vais travailler.
00:19Et Martial, il va faire son jardin, il va bûcher.
00:22Je vais sortir les chiens à la forêt.
00:24Très bien.
00:25Il est 6h48, vous écoutez RTL, on redevient sérieuse Isabelle Saporta.
00:29Vous voulez revenir maintenant sur les polémiques suscitées par les minutes de silence rendues à l'Assemblée Nationale et au Sénat en l'hommage à Aboubacar Sissé.
00:39Yael Bronpivé est accusé d'avoir tergiversé.
00:42Quant à Gérard Larcher, le président du Sénat, on lui reproche d'avoir agrégé plusieurs victimes dans son hommage.
00:48Vous trouvez ces polémiques totalement inutiles ?
00:50Oui, vous croyez vraiment qu'on va les faire revenir nos morts en multipliant les minutes de silence à l'Assemblée Nationale et au Sénat ?
00:57Des minutes réalisées par des hommes politiques tétonisés à l'idée de passer à côté d'une victime et de devoir affronter une tempête médiatique.
01:04Il faut les voir, ces politiques se perdre dans des pas de deux incohérents.
01:08Yael Bronpivé qui tarde avant de rendre hommage à Aboubacar Sissé à l'Assemblée Nationale.
01:13Gérard Larcher qui semble faire un lot de victimes réunissant la jeune fille poignardée de Nantes, le rabbin agressé d'Orléans et le jeune musulman tué dans la mosquée.
01:22Comme pour accorder une victime à chaque communauté et ne surtout pas être accusé de les trier, de les hiérarchiser.
01:28Sauf que c'est ce qu'on fait.
01:30Pourquoi honorer une victime plutôt qu'une autre ?
01:31Pourquoi ne pas honorer telle autre ?
01:33Pourquoi en choisir trois plutôt qu'une seule ?
01:35Et voilà le poison vénéneux de la suspicion et de la division qui revient.
01:39Oui, sauf que Isabelle, ces minutes de silence sont une façon d'honorer les victimes et certaines familles les réclament même.
01:47Ce qu'attendent les familles des victimes, ce ne sont pas les larmes de crocodile des parlementaires.
01:51Le respect que nous devons aux victimes et à leurs proches, c'est que justice soit faite.
01:54Et le respect que nous devons à la société dans son ensemble, c'est de faire en sorte que ces crimes haineux,
01:59qu'ils concernent les musulmans, les juifs, les catholiques, les femmes, les gays, les trans, les professeurs, les médecins, les infirmiers, les policiers,
02:05les pompiers, les personnels pénitentiaires n'arrivent plus jamais.
02:09Car ces larmes de circonstance cachent bien mal notre incapacité à empêcher ces meurtres.
02:13Un point, c'est tout. Merci beaucoup.