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Dans cette interview exclusive sur ILS FONT L’ACTU, Didier Delpiroux, dirigeant de l’atelier des Editions Serge Mouille, nous plonge dans l’héritage d’un créateur de génie et dans la philosophie d’une maison iconique du design français.

Fondée dans les années 1950 par Serge Mouille, designer et orfèvre de formation, la marque est aujourd’hui plus vivante que jamais grâce à la transmission fidèle de son savoir-faire et la production artisanale de ses luminaires devenus cultes. Aux côtés de son équipe, Didier veille à préserver l’exigence, l’élégance et la singularité qui caractérisent chaque pièce.

Dans cette vidéo, découvrez :
• L’histoire fascinante de Serge Mouille, de ses débuts à l’École des Arts Appliqués à la naissance de ses luminaires aux lignes noires et organiques, aujourd’hui scénographiés dans les plus beaux intérieurs du monde.
• Le travail minutieux de l’atelier : un processus artisanal 100 % français, fidèle aux modèles d’origine, où chaque lampe est numérotée, signée et accompagnée de son certificat d’authenticité.
• La vision de Didier, qui défend une production raisonnée, tournée vers la qualité, la durabilité et le respect de l’œuvre initiale.
• Les pièces emblématiques comme le célèbre lampadaire à trois bras pivotants, l’applique à deux bras pivotants ou encore les plafonniers araignée aux lignes sculpturales, véritables icônes du design contemporain.

À travers cette interview, plongez dans un univers où le geste artisanal rencontre l’exigence artistique, et où chaque luminaire raconte une histoire.

En savoir plus sur l’Atelier Serge Mouille : https://www.serge-mouille.com

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Transcription
00:00Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue à ce désormais rendez-vous qu'on a ensemble
00:28des investisseurs, des passionnés, on va dire même plus largement. On commence à se connaître maintenant.
00:34Aujourd'hui, j'avais envie peut-être de vous livrer quelque chose d'un peu plus perso.
00:38Voilà, chers téléspectateurs, chères téléspectatrices, c'est la semaine dernière, mais écoutez, je suis tombé amoureux.
00:43Voilà, alors je vous vois arriver, pas de quelqu'un, plutôt de quelque chose et particulièrement de lampe.
00:49Ouais, c'est comme ça. Et aujourd'hui, je suis content parce que celui qui fait l'actu avec nous,
00:53eh bien, c'est le dirigeant des éditions Serge Mouille. Vous allez voir, peut-être que pour l'instant, ça ne vous dit rien,
01:01mais au cours de cette émission, vous allez apprendre à l'aimer comme moi et en tomber amoureux.
01:04Bonjour Didier. Bonjour Olivier.
01:06Didier Delpirou. Celui qui m'a fait cette émotion, quelque part. Merci pour ça déjà.
01:14Non, mais c'est surtout Serge Mouille qui vous a séduit, ce n'est pas moi.
01:17Ouais, allez, rendons à César ce qui est à César. Didier, je le disais, j'ai pris une claque en préparant cette émission,
01:23en me plongeant, on le voit. Pendant toute l'émission, on vous mettra des images d'illustration de ces fameuses lampes.
01:29Didier, avant de parler des éditions Serge Mouille, j'aimerais que vous me racontiez d'abord votre parcours à vous,
01:35qui vous a mené jusqu'ici aujourd'hui sur notre plateau.
01:37C'est une histoire de rencontre. Rencontre avec, bien entendu, les lampes de Serge et aussi une histoire de famille.
01:46D'accord.
01:46Puisqu'en fait, à l'origine, c'est mon père qui a fondé la société avec la veuve de Serge.
01:53D'accord.
01:53Qu'on appelait Jean.
01:54D'accord.
01:55Diminutif de Geneviève, peu importe.
01:56Tout plus, ouais, ok.
01:57Voilà. Et ils avaient les mêmes amis communs.
02:02D'accord.
02:03Et parce qu'on est à Château-Thierry, entre Paris et Rhin.
02:05Donc là, on est fin des années 80, dans l'Est de la France.
02:09Tout à fait.
02:09C'est ça.
02:09Entre Paris et Rhin.
02:10C'est ça.
02:12Serge est décédé en 88.
02:14Vous, vous ne l'avez pas connu.
02:16Hélas, non. Je ne l'ai pas connu.
02:18C'est un peu le mythe James Dean, en fait.
02:19Ouais.
02:20Serge, c'est une idole pour moi, quelque part.
02:23Et donc, Gene et Claude ont décidé de rééditer les luminaires de Serge.
02:29Dans ce qui était à l'origine la maison de Serge, même.
02:33D'accord.
02:34Oui, oui.
02:34Ça a commencé assez petit.
02:36On a été vite, comment dire, promus.
02:39Parce que le milieu est assez...
02:42Petit, fermé.
02:44Pas fermé, mais petit.
02:45Tout le monde se connaît.
02:46Ça s'est vite su que Serge Mouille était réédité.
02:48Ouais.
02:49Donc, par sa veuve et par mon père.
02:51Et de fil en aiguille, on a grossi au fil des années.
02:54Il faut dire que Serge Mouille, aujourd'hui, c'est vrai qu'on en parle un petit peu moins.
02:58Mais le gros boom, c'est les années 50, début 60, où c'est une star.
03:03Oui, enfin, une star.
03:05Disons qu'il n'y avait pas les médias d'aujourd'hui.
03:06À cette époque, oui.
03:09C'était quelqu'un qui a été reconnu, vraiment de son vivant.
03:12Il était reconnu pour ses luminaires.
03:15Mais en fait, il n'était pas que créateur de luminaires.
03:19Il ne faut pas le résumer à ça.
03:20Non, il était avant tout, c'était un professeur aux arts appliqués.
03:23Il était rentré très jeune en apprentissage.
03:26J'ai noté ça.
03:27À 13 ans, il était rentré aux ateliers d'Orphèvrerie, c'est ça ?
03:31C'est ça.
03:32Apprenti Orphèvre.
03:33D'accord.
03:34Très jeune.
03:35Et tout de suite, très doué.
03:36D'accord.
03:36Très doué de ses mains.
03:38Excellent dessinateur.
03:40Et bon, il avait un rapport à cette matière, au métal, qui était sans doute intuitif chez lui.
03:47Je ne sais pas.
03:47Enfin, je sais qu'il était reconnu comme un grand Orphèvre, un grand maître.
03:54Vous, quel a été votre sentiment, la première fois que votre vie télescope les œuvres de Serge Mouille ?
04:03C'était une évidence, en fait.
04:05Dès que j'ai vu les lampes, j'ai été subjugué.
04:08C'est ça, c'est d'une simplicité.
04:09Comme vous, je suis tombé amoureux comme vous.
04:11J'avais un parcours, disons, moi j'ai quitté l'école très tôt, j'ai fait beaucoup de métiers différents.
04:22Mais j'ai toujours été attiré par le travail bien fait, la beauté des objets.
04:28Et c'était une évidence, c'était une évidence, c'était une chance folle.
04:32Et je l'ai saisi, bien entendu.
04:34Il aurait fallu être fou pour ne pas comprendre.
04:37Aujourd'hui, on sent un homme heureux à faire ce travail-là.
04:40Tout à fait, oui.
04:41Je travaille toujours en famille, je travaille avec ma fille, je travaille avec…
04:45Encore une fois, voilà, ça se permettue.
04:47Je travaille avec ma belle-fille, avec ma fille, très proche des héritiers Mouille.
04:51Oui.
04:52Il y a des héritiers, on travaille en synergie, bien sûr.
04:54OK.
04:55Voilà, c'est une histoire de famille.
04:56C'est une histoire de famille qui reste et il faut qu'il s'arrête en famille.
04:58J'ai une bonne équipe qui travaille avec moi, on est une quinzaine de personnes.
05:01Oui.
05:03Des gens qui, au départ, n'étaient pas forcément destinés à fabriquer des lampes,
05:07mais qui venaient de métiers, comme par exemple l'atelier métal,
05:10c'était des gens qui étaient des ferronniers, des peintres, l'atelier…
05:14Oui, ils avaient une appétence pour la matière et vous les avez fait exceller
05:18en perpétuant l'œuvre de Serge Mouille.
05:21Justement, c'est une question que je me pose, c'est…
05:23Il doit y avoir des petits trucs un peu secrets, des plans, des choses comme ça qu'il a laissés.
05:28Aujourd'hui, les bourriers travaillent depuis ces plans-là ?
05:31Alors, il y a des archives, mais malheureusement, il y en a trop peu.
05:33D'accord.
05:34Voilà.
05:34Serge Mouille, c'était d'abord un enseignant, il était enseignant aux arts appliqués.
05:38Et l'illuminaire, au bout d'un moment, bon, il a jamais voulu devenir lui-même un industriel
05:45ou un… nous ne sommes pas des industriels, hein.
05:48J'espère bien.
05:49Non, non, on est des artisans.
05:51Mais Serge, c'était vraiment son créneau…
05:54Vous sortez combien de lampes ?
05:55Environ…
05:56Environ 1800, 1900 lampes par an.
05:59On est contre la chance qu'ils ont, ces gens-là, il n'y en a pas beaucoup, quoi.
06:03Il n'y en a pas beaucoup.
06:04C'est relativement…
06:05On doit rester rare, mais relativement, comme disait Feu mon Père.
06:10La phrase de…
06:11Il faut toujours écouter son papa.
06:14Didier, j'imagine que les gens qui nous regardent se posent la même question que moi.
06:17Quand on a été frappé par la beauté de ces œuvres-là, comme je l'ai été,
06:22dans l'illuminaire ou dans les œuvres d'art, il y a beaucoup de copies.
06:28Comment déjà, un, c'est double question, comment on combat ça ?
06:31Et comment on peut rassurer les gens qui nous regardent aujourd'hui,
06:33qui tomberont en amour pour ces œuvres-là,
06:35d'être convaincus et d'être certains qu'ils achètent bien une œuvre…
06:40Enfin, l'édition Serge Jemouille.
06:42Alors, déjà, Serge Jemouille, en son temps, ne numérotait pas les lampes.
06:48D'accord.
06:49Il ne délivrait pas de certificat d'authenticité non plus.
06:52Je pense que ça ne lui serait même pas venu à l'idée.
06:54D'accord.
06:55Nous, nous le faisons.
06:56Ok.
06:57Chaque lampe, depuis le début de l'activité, est numérotée
07:00et on délivre un certificat d'authenticité.
07:04Elle est numérotée, si vous voulez, frappée sur la pâte qui tient la douille.
07:08Donc ça, il suffit.
07:09Ah, donc sur l'œuvre en elle-même, il s'est frappé.
07:11C'est frappé, c'est lisible, il n'y a aucun doute à avoir.
07:14D'accord.
07:15Si quelqu'un a un doute, à la limite, il peut…
07:17Il peut venir vous consulter.
07:18Il m'appelle, il prend contact avec nous et on…
07:21C'est terrible quand même, ce marché de la contrefaçon pour des gens comme vous
07:24qui œuvraient dans l'excellence.
07:26Oui, mais aujourd'hui, la contrefaçon, hélas, elle est partout, elle est multiple.
07:29Elle est quasiment inarrêtable.
07:32Inarrêtable.
07:32On ne peut pas lutter contre la contrefaçon.
07:34Ça coûte trop…
07:35C'est chronophage.
07:37Ça coûte trop d'argent.
07:38Et vous faites fermer un site internet, il y en a deux autres qui s'ouvrent derrière.
07:43Tout le monde est copié.
07:44Oui, c'est ça.
07:44Ce n'est pas votre marché.
07:46J'aimerais savoir, quel est le processus de fabrication d'une lampe ?
07:51Déjà, il y a combien de métiers qui rentrent là-dedans ?
07:53C'est long à fabriquer une lampe ?
07:54Oui, c'est relativement long.
07:56D'autant plus qu'on a le luxe de pouvoir prendre notre temps, entre guillemets.
08:00C'est-à-dire que…
08:01Ça, c'est bien.
08:02Oui, c'est bien.
08:02Mais si on veut faire un travail soigné, un travail… un vrai travail, il faut prendre
08:07le temps de faire les choses.
08:08On ne peut pas brûler les étapes.
08:09C'est ça.
08:09On a trois ateliers.
08:11C'est-à-dire, on a un atelier métal, un atelier peinture, un atelier montage.
08:15Ok.
08:15Ils travaillent successivement les uns derrière les autres.
08:18Vous disiez que vous sortiez 1800 œuvres, c'est ça ?
08:20À peu près, oui.
08:211800, oui.
08:21Ça dépend des années.
08:23Après cette émission, vous allez voir, 10 000.
08:26D'ailleurs, est-ce que c'est à souhaiter qu'il y en ait trop ?
08:29Qu'il y en ait…
08:30Est-ce que ça t'adraie pas un peu de son charme et de sa rareté ?
08:34Il n'y en aura jamais trop.
08:35Il n'y en aura jamais trop parce que c'est presque confidentiel.
08:381800 lampes sur la planète entière.
08:41Donc, il n'y a pas de danger de ce côté-là.
08:43Oui, c'est vrai.
08:45Comment on forme des gens qui vont travailler sur les futures lampes ?
08:48Parce qu'en fait, c'est des métiers quand même hautement qualifiés.
08:52Comment vous les formez ?
08:52Comment vous vous assurez que l'œuvre et la pensée de Serge Mouille
08:57soient restituées dans les gestes des ouvriers ?
09:00Alors, sans jeu de mots, il n'y a pas d'école Mouille.
09:03D'accord ?
09:04Oui.
09:05Il y a une formation en interne.
09:07Une formation en interne, d'accord.
09:08Donc, les anciens forment les nouveaux.
09:09Les anciens forment les nouveaux.
09:11J'ai un élève de Serge qui travaille avec moi, en plus.
09:13J'ai cette chance.
09:14Oh, la chance.
09:14Oui, c'est une grande chance.
09:16Et voilà, il suffit d'appliquer les méthodes traditionnelles.
09:23Alors, on n'a pas de contrôle qualité, a priori, à proprement parler.
09:27Mais enfin, chaque étape est contrôlée par les anciens.
09:31Si les gens qui le regardent se disent, bah ouais, j'en veux.
09:36On va montrer peut-être une image quand même, parce que les images valent mieux que les mots.
09:42Alors là, c'est le livre que Pierre-Émile Prallu a fait.
09:45C'est un modèle mythique, ça.
09:48Est-ce qu'on peut même parler d'iconique, quelque part ?
09:51Oui, pour une fois, le terme, je pense, ce n'est pas galvaudé.
09:54C'est ça.
09:54Oui, souvent, on parle d'objets iconiques, alors que...
09:59Enfin bon.
10:00Alors, ce n'est pas vraiment.
10:01De toute façon, ce n'est pas grave.
10:03Oui, là, on peut parler vraiment.
10:04Alors, mythique, celui-là n'est pas particulièrement mythique par rapport aux autres.
10:10Disons, on peut dire que le premier, la signature de mouille, c'est celui-là.
10:13Celui-ci, oui.
10:14C'est le grand lampadaire trois bras qui a été fait en 1952.
10:16D'accord.
10:16Ensuite, pour moi, il n'y a pas de lampe de mouille qui soit mieux qu'une autre.
10:26Ah non, non, bien sûr, je suis assez d'accord avec vous.
10:27J'ai mes préférences, bien entendu.
10:30Préférences pour la petite...
10:31La tripode, vous plaît.
10:34Moi, ça pourrait être l'agrafer.
10:36C'est une lampe de bureau qui s'aggrave sur un plateau.
10:37Ah oui, absolument.
10:38Elle est magnifique aussi.
10:40Mais enfin, vous savez, de temps en temps, dans ce livre, il y a tous les modèles que Serge a créés.
10:46On en a 43 au catalogue, mais on ne les réédite pas tous.
10:50C'est ça.
10:51En fait, c'est ça que je voulais savoir.
10:53C'est qu'il n'y a pas de nouveau modèle Serge Mouille.
10:56Non, nous, on reste...
10:58On n'invente rien.
11:00C'est-à-dire...
11:01Vous suivez de façon à appliquer l'œuvre.
11:03Voilà.
11:03D'accord.
11:04Il nous arrive de faire, par exemple, du sur-mesure sur les plafonniers ou les très grandes appliques
11:08parce qu'il y a des appliques qui peuvent avoir 4 mètres d'empergure.
11:11C'est-à-dire qu'on dit, je veux ce modèle-là, mais en revanche, il me le faudrait en 4 mètres
11:16et on peut arriver à ça.
11:17Alors, en général, on peut réduire un peu, par exemple, les longueurs de certains bras
11:22ou la hauteur d'un plafonnier.
11:24On peut très difficilement faire plus grand que ce que Mouille a fait parce que déjà,
11:28lui, il avait poussé la résistance du métal à l'extrême.
11:32D'accord.
11:32Après, on a des risques que ça se...
11:33Après, c'est...
11:34Voilà.
11:34Ça devient...
11:34Oui, c'est tellement fin et tellement élégant qu'effectivement...
11:37Petite question aux pratico-pratiques.
11:38Les gens qui nous regardent se disent, bah, ouais, j'en veux, moi.
11:42On les achète où, c'est l'ombre ?
11:43Alors, on est distribué...
11:44Alors, depuis 20 ans qu'on existe, plus de 20 ans même, on est distribué toute une chaîne
11:48de...
11:49De réseaux.
11:49De distributeurs et de revendeurs...
11:51Ouais.
11:51Un peu partout sur la planète.
11:52D'accord.
11:53Donc, en général, ce sont des galeries luminaire de gamme.
11:56D'accord.
11:57Qui font ce qui nous...
11:58Qui nous représentent.
12:00Quel regard...
12:02Cocorico, ça fait pas mal d'ailleurs.
12:03Je vois que vous êtes habillé bleu, bleu, rouge.
12:04Ah oui.
12:05Ça fait plaisir.
12:06Comment nos amis américains, asiatiques, regardent ces œuvres-là depuis chez eux ?
12:14Par exemple, le marché américain, c'était notre premier client, notre premier marché.
12:17Ah d'accord, ok.
12:18Oui, oui, depuis le départ.
12:20Vous me disiez hors antenne que c'était en fait un brocanteur qui avait ressorti des cartons
12:26les éditions de Serge Mouy, en fait.
12:27Alors, brocanteur antiquaire.
12:29Antiquaire, ouais.
12:29Oui, oui, c'était Alan Griseau, le fameux Alan, qui a redécouvert Serge Mouy.
12:36C'est ça.
12:37Il n'a pas été tout seul, mais il a été précurseur.
12:40C'était un œil exercé et très perspicace.
12:45Et d'ailleurs, il avait une relation avec Serge très filiale, on va dire.
12:48D'accord.
12:49Voilà.
12:49Et oui, il a redécouvert Serge et on peut lui rendre hommage, c'est quand même lui qui a...
12:56Oui, parce qu'il y a eu une petite traversée du désert à un moment donné.
12:59Oui, oui, oui, oui, c'est vrai.
13:01Il y a eu une période où Serge Mouy n'était pas...
13:05Oui, enfin, il était tombé un peu dans l'oubli.
13:07Un petit peu dans l'oubli.
13:08Oui, oui, c'est vrai.
13:09Qu'est-ce que...
13:10Parlons d'avenir, si vous le voulez bien, cher Didier.
13:12Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter à vous et à ces fameuses lampes pour les 10 prochaines années à venir, là ?
13:19Pourvu que ça dure, comme disait l'avion, oui, oui.
13:22Pourvu que ça dure.
13:23Pourvu que ça dure, comme ça a duré jusqu'à aujourd'hui.
13:25Oui.
13:25Bon, en ce moment, la période est un peu difficile pour tout le monde, mais ça, c'est pas un sacré, tout le monde le sait.
13:31Mais oui, oui, on a bon espoir que...
13:34Le marché asiatique, c'est pas un marché qui est très...
13:37Enfin, qui est...
13:38Je parle des Chinois, par exemple.
13:39La Chine peut être un...
13:42Un marché qui arrive sur ça.
13:44Pour nous, hein.
13:45Bien sûr.
13:46Voilà.
13:46Bien sûr.
13:47Écoutez, c'est tout ce qu'on vous souhaite, en tout cas, c'est tout le mal qu'on vous souhaite.
13:49Merci bien.
13:50Je souhaite personnellement que ça se...
13:54Qu'on envoie de plus en plus.
13:55Et en tout cas, vous qui nous regardez chez vous, je vous en supplie, intéressez-vous à cette œuvre-là.
14:00Parce que, vraiment, c'est un peu une rencontre avec quelque chose d'important dans sa vie, un marqueur de temps.
14:06Et justement, je quitte toujours mes interviews de la même façon.
14:10Vous qui êtes dans quelque part l'art, quelle œuvre vous aimeriez, ou en tout cas, vous aimeriez faire partager aux gens qui nous regardent quelque chose qui vous touche particulièrement vous ?
14:20Moi, je suis fan de Georges Nakashima.
14:23Alors, expliquez-nous.
14:24Georges Nakashima, c'était un Américain d'origine japonaise.
14:28D'accord.
14:28Qui a fait des meubles, des meubles rois, des tables, des chaînes.
14:33On est en quelle période, là ?
14:34À peu près similaire à moi.
14:35Pareil, 50-60.
14:37D'accord, 50.
14:37On va vous montrer des images.
14:39Vous qui l'avez regardé ?
14:40Enfin, bon, moi, je suis touché par ce qu'il a fait.
14:44D'accord.
14:44Je trouve que c'est difficile de décrire.
14:46Il faut voir, il faut se laisser, comment dire, séduire par, bon, déjà, la matière, le bois, c'est quand même quelque chose de chaud, noble.
14:53C'est une certaine noblesse, oui, effectivement.
14:54Comme on peut l'avoir l'acier, d'ailleurs, avec quelqu'un.
14:58D'ailleurs, une question que je ne vous ai pas posée.
15:00Ça coûte combien, une lampe, comme ça ?
15:02Alors, à partir de 1900 euros.
15:04Ce qui n'est rien, pour le coup, pour l'œuvre.
15:06Voilà.
15:07Jusqu'à...
15:08Jusqu'à 10 000, 11 000.
15:10Bon, ouais, mais bon, c'est une partie de l'art français qu'on a chez soi et qu'on ne verra pas chez tout le monde, quelque part.
15:19Oui, on ne voit pas ça partout et presque, on ne va pas dire heureusement, parce que ça ne sert à rien,
15:23mais disons que, oui, effectivement, il faut avoir certains moyens pour pouvoir acquérir une lampe de Serge.
15:27Mais bon, il y a des gens très riches qui les achètent, mais il y a aussi des gens qui économisent chaque mois
15:34pour pouvoir, qui sont vraiment amoureux de la lampe et qui veulent une vraie et pas une copie mal faite.
15:40C'est ce que je vais faire, je vais économiser, mois après mois.
15:44Didier, merci beaucoup d'avoir partagé ce moment de qualité avec nous.
15:48Vous qui nous regardez, on va vous mettre toutes les informations au sujet des éditions Serge Mouille
15:52autour de cette vidéo, vous saurez très bien de retrouver Didier si vous avez des questions.
15:57D'ici là, on se retrouve bientôt pour de nouvelles émissions.
16:00Je vous souhaite d'être heureux, puisque le reste, ça se suit toujours après.
16:03Bye bye.

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