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Les dépenses des ménages français en biens de consommation ont fortement diminué en mars, reculant de 1% en volume sur le mois, à leur plus bas niveau depuis novembre 2014, hors période Covid, annonce ce mercredi l'Insee.

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Transcription
00:00Le chiffre est tombé ce matin, la consommation des ménages est en forte baisse, moins 1% sur le mois.
00:05Oui, c'est une bien mauvaise nouvelle. Pourquoi ? Parce que la consommation, c'est 50% de l'activité économique de la France, 50% du PIB.
00:14L'autre moteur de la croissance économique française, c'est l'investissement. Et l'investissement aussi est en repli de 0,1%.
00:21Alors pourquoi ? Eh bien tout simplement parce qu'on est aujourd'hui dans l'incertitude, on manque de visibilité.
00:27Souvenez-vous, on en avait déjà beaucoup parlé, après la dissolution de l'Assemblée nationale, il y a eu une période d'incertitude qui concernait surtout les entreprises.
00:38Avec un manque de visibilité fiscale, réglementaire, quel serait le budget pour 2025 ?
00:47En priorité, donc ce sont ces entreprises qui finalement ont mis à l'arrêt leur décision d'investissement, leur projet d'embaucher.
00:58Et aujourd'hui, eh bien cette incertitude, elle gagne les consommateurs français.
01:03Ça veut dire quoi ? Est-ce que ça veut dire que leur pouvoir d'achat a baissé pour autant ?
01:06Ou est-ce que c'est qu'ils sont dans l'incertitude, donc ils épargnent plus ?
01:10Alors justement, c'est très intéressant ce que vous dites parce que quand on regarde les chiffres de l'épargne au mois de mars,
01:16notamment sur le livret A ou le livret de développement durable, eh bien on note une très forte baisse de l'épargne.
01:22Que font les Français de cet argent finalement ? Parce qu'ils n'ont donc pas moins qu'il y a quelques mois.
01:28Cet argent, eh bien ils préfèrent le placer sur de l'assurance-vie, c'est-à-dire sur quelque chose de plus lointain.
01:38Ils sont vraiment aujourd'hui gagnés par ces doutes dont les entreprises ont fait part l'an dernier.
01:48Aujourd'hui, ces Français, puisqu'on le voit, la consommation est en baisse de 1%, vous lisiez Roselyne tout à l'heure sur le mois de mars,
01:55en volume, ce n'est pas parce qu'il y a une augmentation des prix, mais c'est véritablement en volume, on dépense moins.
02:02Pourquoi ? Parce qu'on refait des arbitrages.
02:05Ces arbitrages, souvenez-vous, au moment du pic de l'inflation, eh bien on avait des Français qui privilégiaient certains aliments plutôt que d'autres.
02:12Et là en l'occurrence, par exemple, concrètement, qu'est-ce qu'on privilégie ?
02:15Eh bien, on va privilégier, pardon, effectivement, les éléments, les aliments qui sont essentiels.
02:22On va arrêter de dépenser plus que prévu.
02:26Quand on regarde les chiffres du bricolage, là aussi, c'est très intéressant parce que pendant, juste à la sortie du Covid, en fait,
02:33on avait une très forte augmentation du bricolage, du jardinage parce que les Français avaient envie de s'investir.
02:39Eh bien, là aussi, deuxième année consécutive où on a une baisse des dépenses dans ce domaine.
02:44Pourquoi ? Parce qu'elles ne sont pas jugées prioritaires par ces Français.
02:48Et c'est là où c'est très inquiétant parce que, vous savez, quand vous avez des investissements qui sont en baisse de la part des entreprises,
02:54une consommation qui est en baisse, eh bien ça laisse augurer un très net ralentissement de la croissance économique.
03:00La croissance économique, je vous le rappelle, pour 2025, qui a déjà été revu à la baisse.
03:05On est passé effectivement de 0,9% à 0,7% et potentiellement à 0,5%.
03:11Et si on a une croissance qui est très faible, eh bien, c'est un peu une boucle.
03:16Ce sont des entreprises qui vont encore moins investir, encore moins embaucher.
03:21Les défaillances d'entreprises risquent donc d'augmenter.
03:24Est-ce que ce n'est pas aussi lié à la hausse des prix à la consommation ?
03:26Parce que dans le même temps, on a reçu d'autres informations comme quoi les prix à la consommation en France ont augmenté de 0,8% en avril.
03:31Oui, ils ont augmenté de 0,8%, mais ça reste malgré tout.
03:34Non, ce n'est pas l'explication majeure.
03:37Cette hausse de l'alimentation, elle était attendue.
03:40Elle est le résultat des négociations qui ont eu lieu entre les distributeurs et les industriels.
03:46Souvenez-vous, on a eu quand même une alimentation qui a progressé de 17,6% au pic de l'inflation.
03:530,8%, c'est vraiment marginal.
03:55Non, ça traduit quelque chose de beaucoup plus inquiétant à mon sens, c'est-à-dire ce manque de visibilité de la part des consommateurs
04:04qui, encore une fois, font très attention dans leur manière de construire.
04:08Merci.
04:09Merci.

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