En 2024, un colis sur quatre traité par la poste proviendrait des géants Shein et Temu. Des produits vendus sur internet à des prix imbattables et souvent très attrayants. En dessous de 150 euros, ces colis chinois ne sont soumis à aucun droit de douane.
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00:00Pourquoi remettre tout ça ? Parce que c'est non seulement une véritable concurrence déloyale pour nos producteurs français justement.
00:07Alors s'agissant des vêtements, c'est évidemment aux filières françaises et européennes auxquelles je pense.
00:13Et puis il y a des enjeux sanitaires aussi. Ce qu'il faut dire, c'est que dans ces produits qui arrivent de Chine notamment
00:18et qui ne sont absolument pas contrôlés, plus de 90% sont jugés inconformes à la réglementation européenne
00:25et plus de 65% véritablement dangereux pour les consommateurs.
00:29Donc il y a un véritable enjeu, on va dire, de souveraineté économique et des souverainetés évidemment aussi sanitaires
00:36et puis les enjeux évidemment environnementaux puisque c'est plus de 600 millions de vols par an qui apportent ces produits de l'étranger vers l'Europe.
00:48Mais en taxant ces produits, les petits colis inférieurs à 150 euros puisqu'ils ne le sont pas aujourd'hui,
00:54le gouvernement pense que cette taxe ne sera pas reportée sur le consommateur.
00:59Mais il n'y a aucun engagement à la matière.
01:01Il n'y a pas d'engagement à la matière mais c'est ce qui se passe aujourd'hui sur les produits sanitaires, c'est ainsi que ça se passe.
01:06Mais effectivement, il n'y a aucun engagement et puis on ne pourra pas les empêcher de le faire.
01:10C'est un petit peu ce qui est prévu aussi dans la loi qui vise à réduire l'impact environnemental de l'industrie textile.
01:16C'est une pénalité qui est imposée aux producteurs en fonction de l'impact environnemental.
01:21Évidemment, ce n'est pas des philanthropes.
01:23Ils vont le reporter sur le prix d'achat pour le consommateur.
01:26Et c'est là où effectivement il y a des enjeux de sensibilisation, d'information pour les consommateurs.
01:31L'idée c'est vraiment d'envisager l'acte d'achat comme un acte citoyen.
01:36Pardon Madame la députée, je vous interromps.
01:38Mais l'acte d'achat c'est en fonction de son portefeuille, de ce qu'on a dans son porte-monnaie ou son portefeuille.
01:43Et il faudrait plutôt s'interroger pourquoi les Français plébiscitent ces produits.
01:47C'est une question de pouvoir d'achat.
01:48Ce n'est pas qu'une question de pouvoir d'achat.
01:51Il y a cette question-là effectivement.
01:53Mais est-ce que c'est plus intéressant d'acheter 5 t-shirts à 2 euros chez Chine
01:57ou un à 10 euros qui sera fait de manière beaucoup plus adaptée sur le plan environnemental
02:02et sur le plan aussi de l'économie française ?
02:05C'est possible aujourd'hui en France ou en tout cas en Europe de faire des produits moins chers.
02:10Donc ce n'est pas qu'une question de pouvoir d'achat.
02:12C'est une question aussi du coût du travail.
02:14Peut-être qu'il faut baisser le coût du travail en France
02:16pour que la concurrence soit moins forte.
02:19Alors évidemment qu'il faut travailler sur cette question du coût du travail.
02:23Mais vous le dites vous-même.
02:24Acheter ces produits, c'est cautionner aussi des emplois
02:27qui ne respectent absolument pas le droit du travail,
02:30qui ne respectent pas non plus les questions sanitaires.
02:32Les gens qui fabriquent ces produits dans les pays tiers
02:34sont exposés à des solvants, sont exposés à des contaminations
02:37qui se traduisent très concrètement en maladies pour eux.
02:40Et ça s'est avéré aujourd'hui.