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Transcription
00:00En tant qu'ancien ministre des pensions, vous aussi, vous êtes ici à la manifestation, pourquoi ?
00:06Mais parce qu'effectivement, dans la réforme des pensions que j'avais construite,
00:11c'était une défense des femmes, une défense de nos professeurs, de nos policiers, de nos fonctionnaires,
00:18mais aussi une défense de la sécurité sociale et des pensions en général,
00:22puisqu'on arrivait à des économies, et ici c'est la destruction,
00:26une destruction des droits acquis, une attaque frontale aux pensionnés déjà pensionnés,
00:31une attaque frontale par rapport à beaucoup de métiers,
00:36et surtout une attaque frontale contre les femmes qui n'auront jamais accès à cette pension minimum que j'ai augmentée.
00:43Et ce n'est pas acceptable, cette brutalité, cette violence de la part d'un gouvernement.
00:47Oui, mais il va falloir payer les pensions dans le futur. Est-ce que vous avez fait assez ?
00:53Alors, les réformes des pensions, c'est toujours progressif.
00:56On m'avait demandé de faire des économies à l'horizon 2040 et 2070,
01:00il y avait des économies qui étaient réalisées.
01:03C'est des choix politiques que de financer la sécurité sociale.
01:06Quand on attend, quand on attend effectivement...
01:09Merci !
01:13Mais quand on diminue les cotisations patronales, quand on diminue ce que les patrons doivent payer à la sécurité sociale,
01:20on s'étonne effectivement qu'elle est en déficit.
01:24Le problème, c'est qu'on ne va pas chercher l'argent là où il est.
01:27Il y a d'autres possibilités de faire un budget, il y a d'autres possibilités de sauver la sécurité sociale.
01:33Évidemment, il faut la responsabilité et la responsabilisation, mais nous avions pris nos responsabilités.
01:39Mais ici, cette casse sociale, ces gens qui vont se retrouver au chômage...
01:44Vous savez, une femme aujourd'hui qui a été virée de chez Cora,
01:49qui a fait 30 ans, 30 ans, qui a cotisé à la sécurité sociale, qui a 50 ans,
01:55si elle ne retrouve pas un emploi dans les deux ans, alors qu'elle a cotisé 30 ans à la sécurité sociale,
02:00elle se retrouvera au CPS. Vous trouvez ça une réforme juste ?
02:04Moi pas. Moi pas parce qu'elle a cotisé. C'est une rupture du contrat social.
02:08Nous ne pouvons pas accepter ces ruptures de contrat social.
02:11C'est un gouvernement de violence et de brutalité qui ne pense effectivement qu'à une classe supérieure
02:16et qu'à une classe hyper riche, avec de l'idéologie en plus,
02:19qui casse notre contrat social et notre sécurité sociale.

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