Eric Revel : "Le chômage est en hausse au 1er trimestre"

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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:04Éric Revelle, nous avons les chiffres du chômage au premier trimestre de cette année 2025.

00:10Et sur ces trois premiers mois de l'année, le chômage augmente fortement.

00:14Alors, il augmente fortement, je vais vous donner le chiffre.

00:16Alors, restez bien assis, 273 000 demandeurs d'emploi en plus sur les trois premiers mois de l'année.

00:22Alors, le chiffre était énorme comme cela, mais je vais essayer de ne pas être trop technique.

00:26Mais écoutez bien, en fait, si vous enlevez les détenteurs du RSA et les jeunes qui sont en mission au travail,

00:32qui n'étaient pas comptabilisés avant le chômage, et qui le sont,

00:35bon, le chiffre que je viens de vous citer tombe à 127 000.

00:38Et si vous retirez également ceux qui ne s'actualisez pas,

00:42vous savez, quand vous êtes au chômage, il faut vous actualiser tous les mois,

00:44sinon on vous sort des statistiques.

00:46Et bien maintenant, ceux qui n'actualisent pas ne sont pas sortis des statistiques,

00:50donc le chiffre est encore moins fort.

00:52Il est de 25 000 demandeurs d'emploi en plus sur trois mois,

00:56mais ça traduit quand même, Jean-Jacques, une hausse des demandeurs d'emploi dans le pays.

01:00Une hausse des demandeurs d'emploi.

01:03Bon, comment expliquer ce phénomène ?

01:05Et pourquoi cette hausse de demandeurs d'emploi ?

01:07Alors, je vous le disais, parce qu'il y a d'abord ce calcul, un peu technique,

01:13de nouvelles règles qui sont appliquées par la Dares,

01:16bon, très bien, donc des nouvelles règles,

01:18mais on pouvait craindre au pire.

01:19Concernant le RSA, par exemple.

01:21Mais c'est ce que je viens de vous dire.

01:22Concernant le RSA, en fait, avant ils n'étaient pas comptabilisés,

01:25maintenant ils le sont, donc mécaniquement, ça fait monter le chiffre du chômage.

01:28Mais on pouvait craindre le pire, parce que, vous le disiez tout à l'heure,

01:32vous le rappeliez tout à l'heure, Jean-Jacques,

01:34on a assisté à la multiplication des plans sociaux dans ce pays depuis ces derniers mois.

01:39On pouvait craindre aussi pire, parce que le niveau de la croissance,

01:42vous savez, à chaque fois qu'on en parle, c'est revu à la baisse.

01:45Alors, deux choses l'une, ou bien les chefs d'entreprise préfèrent en ce moment garder leurs effectifs,

01:51parce qu'ils savent que c'est compliqué, que c'est compliqué de recruter de la main d'oeuvre,

01:56dans certains secteurs on n'y arrive pas,

01:57ou bien, autre explication, parce que la croissance française,

02:01en dépit du contexte géopolitique, de la baisse de la consommation dont on a déjà parlé,

02:05cette croissance française est meilleure, meilleure que ce que les prévisions laissent présager.

02:11Souvent, on est pessimiste, mais aujourd'hui, les chefs d'entreprise gardent peut-être leurs effectifs,

02:16parce qu'ils savent qu'ils ont des difficultés à en retrouver,

02:18il y a plein de secteurs qui sont en pénurie de main d'oeuvre,

02:21et on est souvent négatif sur la croissance,

02:23mais peut-être qu'in fine, elle sera meilleure que prévue.

02:25Et toujours cette même curiosité, un chômage qui monte,

02:29et plein de secteurs en pénurie de main d'oeuvre.

02:31Il ne faut pas qu'un jour, on arrive à résoudre ce problème-là.

02:36La promesse du plein emploi.

02:38Moi, je me souviens, Emmanuel Macron, pour 2027, il nous a dit,

02:43je vous promets le plein emploi.

02:45Il ne tiendra pas cette promesse.

02:46C'est sûr que le chef de l'État, il va louper cet objectif aussi.

02:50Je rappelle que le plein emploi, Jean-Jacques, ce n'est pas zéro chômeur.

02:52Le plein emploi, c'est ce qu'on appelle un taux de chômage à 5%,

02:56qu'on considère comme incompressible.

02:58Mais là, aujourd'hui, on est à 7,3%.

03:01Il y a eu 100 000 chômeurs de plus en 2024.

03:03Et les chiffres qui vont s'additionner en 2025

03:06prouveront que l'objectif de 5%, il est inatteignable.

03:11Emmanuel Macron devra nous parler d'autre chose pendant les deux ans qui viennent.

03:14Bien, merci, Eric.

03:16Nous allons parler des eaux perriers.

03:19Vous savez, le scandale qui court, les questions posées par la source perrier,

03:26la qualité de l'eau mise en bouteille.

03:29La maison perrier appartient à Nestlé Water.

03:32C'est au cœur d'un scandale après les traitements illégaux de ces eaux.

03:35L'État pourrait refuser le renouvellement du label eau minérale naturelle dans le Gard.

03:40C'est une révolution dans le Gard.

03:41Et je reçois dans un instant Laurent Burgoa, le sénateur LR du Gard,

03:46président de la commission d'enquête du Sénat sur les industriels de l'eau en bouteille.

03:52Après le journal de 7h30, il est 7h29.

03:56La Météo Sud Radio

03:58Rémi André, le temps Rémi.

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