20250424 https://www.labarinfo.com
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00:00Thank you, Dr. Astur,
00:27la télévision Labari pour suivre le journal de ce jour jeudi 24 avril 2025. Mesdames, Messieurs,
00:34bonsoir et bienvenue à tout ça. Le Niger commémore ce 24 avril 2025 le 30e anniversaire
00:45de la signature des accords de paix entre les autorités nigériennes de l'époque et le mouvement
00:51armé actif dans le nord du Niger, c'était le 24 avril 1995. Depuis lors, cette date
01:00est décrétée, donc journée nationale de la Concorde, où plusieurs activités sont organisées
01:08chaque année dans des conférences publiques, à l'exemple de celles organisées ce jeudi
01:14matin par la coordination nigérienne pour l'éducation à la non-violence et à la paix.
01:19C'était à l'amitié de la garde et de la police nationale de résumé.
01:27Construire des communautés résilientes à travers l'éducation à la non-violence et à la paix,
01:33défis et opportunités, c'est sous ce thème que la coordination nigérienne pour l'éducation
01:38à la non-violence et à la paix a commémoré le 30e anniversaire de la journée nationale
01:43de la Concorde. Nous avons aujourd'hui l'honneur non seulement de célébrer dans notre pays
01:49la journée de la Concorde nationale, mais aussi de lancer officiellement la campagne mondiale
01:56pour l'éducation à la paix, qui est une initiative ambitieuse portée par des femmes et des hommes
02:03engagés à travers le monde, convaincus que l'éducation peut transformer nos sociétés.
02:11L'éducation à la paix, faut-il le rappeler, est le levier le plus puissant de transformation sociale.
02:18Elle ne se limite pas seulement à la transmission de connaissances, mais elle éveille les consciences,
02:26développe l'esprit critique, cultive le respect de l'autre et prépare les citoyens de demain
02:33à faire le choix de la paix et de la non-violence.
02:38En effet, l'éducation à la paix et à la non-violence promet l'ouverture à l'empathie,
02:49la prise en compte et le respect des différentes envies de former des futurs citoyens responsables
02:56et engagés dans la construction d'une société solidaire capable de relever les défis du mieux vivre.
03:04L'édition 2025 de la journée nationale de la Concorde est une occasion pour la coordination nigérienne
03:09pour l'éducation à la non-violence et à la paix d'entreprendre une campagne mondiale pour l'éducation à la paix.
03:17Une initiative soutenue par la Haute Autorité à la consolidation de la paix.
03:21Le 24 avril est une des dates pleines de symboles pour notre pays
03:28qui l'a consacrée à la journée de la Concorde nationale.
03:36La fête de la Concorde est célébrée le 24 avril de chaque année depuis 1995
03:44pour commémorer le retour à la paix.
03:48Les valeurs, les principes qui ont motivé les accords de cette paix restent d'actualité
03:56et doivent constituer pour les Nigériens des sources d'inspiration et d'action
04:03pour consolider la paix retrouvée entre les fils et filles du pays.
04:08Unis pour la paix, ensemble, bâtissons un mandat de Concorde,
04:13c'est le slogan de cette campagne soutenue par le ministère de l'éducation nationale.
04:18Cette journée offre au peuple nigérien un moment de réflexion collective
04:24sur les fondements de l'unité nationale, de la paix et de la cohésion sociale.
04:31Dans la dynamique de la souveraineté retrouvée,
04:33de refondation de la République et d'un développement andogène
04:38en cours dans notre pays depuis le 26 juillet 2023,
04:43l'éducation à la non-violence et à la paix est une exigence
04:47pour bâtir et promouvoir des comités réguliers.
04:53Au menu des activités de cette journée,
04:55plusieurs thèmes relatifs à la paix et à la cohésion nationale
05:00sont présentés par d'éminents conférenciers.
05:03Mais avant cette conférence débat,
05:05la coordination nigérienne pour l'éducation à la non-violence et à la paix
05:08a décerné des témoins de satisfaction à plusieurs personnes
05:12qui ont beaucoup contribué à la consolidation de la paix
05:16et à la cohésion sociale au Niger.
05:18La commémoration du 30e anniversaire des accords de paix
05:24intervient cette année dans un contexte de la refondation au Niger.
05:29C'est pourquoi ces citoyens que nous avons rencontrés
05:34appellent les Nigériens au plus d'union
05:40et à se pardonner afin de défendre les intérêts du pays.
05:44On les écoute.
05:44Le Niger a beaucoup souffert de la rébellion
05:50et en 1995, on a pu réunir les acteurs de cette insécurité
05:56autour d'une même table pour faire cette signature
06:00où aujourd'hui on a vu les preuves, c'est au niveau d'Agadez,
06:04où la relance économique, le développement a repris forme.
06:08Et pour tout problème, les Nigériens doivent être autour d'une même table.
06:14Dans cette ère de refondation, nous n'avons pas besoin de nous diviser.
06:20Nous devons transcender les obstacles qui peuvent nous amener à nous diviser.
06:26La refondation a besoin de tous les fils et des filles du Niger.
06:31Même ceux qui sont dans le terrorisme, les Nigériens de l'intérieur ou de l'extérieur
06:38qui ont été embobinés par les impérialistes doivent déposer les armes
06:43et venir pour qu'on puisse travailler le Niger.
06:48Le Niger, la souveraineté du Niger appartient aux fils et aux filles du Niger.
06:55Nous n'avons pas besoin de venir s'entretiller.
07:00Non.
07:01Pourquoi ces pays dits développés où il y a tant de problèmes
07:05qui fabriquent les armes ne s'entretient pas ?
07:09Ils n'ont qu'à garder leurs armes.
07:11Et à nous de garder la communication qu'on a connue de nos grands-parents.
07:15On doit s'écouter, on doit parler et pouvoir avoir une solution, une solution durable.
07:24La journée de la Concorde, c'est une journée exceptionnelle pour notre pays.
07:28C'est une journée historique, c'est une journée qu'il faut célébrer
07:31parce que c'est pendant cette date que le Niger a trouvé un terrain d'entente.
07:38Un accord a été signé avec la révélation armée d'entente.
07:42Nous pensons qu'aujourd'hui nous sommes dans une ère de refondation
07:46et nous profitons de cet instant pour lancer encore un vibrant appel
07:50à certains de nos frères égarés qui ont pris les armes contre leur propre pays.
07:57Nous pensons que pendant cette ère de refondation,
08:00le Niger a vision de l'ensemble de ses filles et de ses fils
08:03pour bâtir notre Niger dans la culture, dans la paix.
08:07Parce qu'on ne saurait rien construire dans les conflits.
08:11Donc c'est pour cela encore, nous saisissons cette opportunité,
08:14nous encourageons les recommissariats pour la consolidation de la paix
08:18à multiplier des efforts, des non-efforts avec le soutien inassimable
08:23effectivement du CNSP et du gouvernement
08:27pour que nos pareils égarés qui ont pris les armes puissent les déposer
08:32pour qu'ils les reviennent, pour que nous construisons notre pays
08:34pendant cette période de refondation.
08:36Et nous pensons que le message, c'est un message très fort
08:40et nous pensons que l'ensemble de la communauté nigérienne
08:45va s'impliquer davantage pour qu'il y ait la paix,
08:48pour qu'il y ait la paix, l'acquietude dans notre pays
08:51pour que nous puissions battre un Niger uni et prospère.
08:55Et pour ça, nous avons besoin vraiment du concours
08:57de toutes les différentes communautés à tous les niveaux
09:00pour que cette culture de la paix soit une réalité,
09:05soit durable dans l'acquietude sociale.
09:08Le message, c'est d'abord un message de félicitation,
09:11de considération et de respect à tous les acteurs
09:14qui ont contribué à la signature des accords en 1995.
09:19Ils ont fait œuvre utile.
09:21Il faut les remercier pour cela.
09:22Et encore aujourd'hui que nous sommes dans un contexte assez particulier,
09:25le Niger est confronté avec les autres pays de l'espace sahélien
09:30à une grave crise sécuritaire avec des groupes terroristes
09:35qui occupent différentes contrées, qui endeuillent les familles,
09:41qui s'attaquent à l'essence de nos sociétés
09:43qui est les forces de défense et de sécurité
09:46qui assurent la paix et la sécurité.
09:48A l'occasion de cette journée nationale de la Concorde,
09:51mon message est adressé à l'ensemble du peuple nigérien
09:55à continuer à œuvrer pour la paix.
09:58La paix, la sécurité sont fondamentales pour vivre dans une société.
10:06Là où il n'y a pas de paix, là où il n'y a pas de sécurité,
10:09là où il n'y a pas de concorde, il n'y a pas de vie.
10:12Ils peuvent se demander ou demander aux pays qui traversent des crises.
10:16Aujourd'hui, ils peuvent se renseigner sur ce qui se passe en RDC,
10:20ce qui se passe au Soudan, ce qui a pu se passer en Libye.
10:23C'est renseigner auprès de nos compatriotes qui ont vécu ces genres de situations.
10:28J'ai visité un pays qui a vécu la guerre, notamment la Sierra Leone.
10:32J'ai vu ce qui s'est passé.
10:33Je ne peux pas encourager qui que ce soit à œuvrer pour des projets
10:39autres que la paix, autres que la cohésion, autres que l'unité.
10:43C'est vrai, nous avons des difficultés au quotidien.
10:47Nous avons besoin de l'État, des pouvoirs publics
10:49pour prendre en charge nos besoins.
10:52Mais nous devons revendiquer tout ceci dans un esprit de paix,
10:56dans un esprit de cohésion.
10:58La division, elle ne servira ni ses instigateurs,
11:02ni ses victimes, ni le pays.
11:04C'est pourquoi il faut éviter de s'inscrire dans n'importe quel projet
11:08qui trouble la paix dans un pays.
11:11C'était là donc les réactions des quelques citoyens nigériens
11:15qui lançaient un appel de paix et de cohésion nationale
11:19à l'occasion de la commémoration ce jour du 30e anniversaire
11:24de la signature des accords de paix de 1995
11:28entre les mouvements armés de l'époque et les autorités nigériennes.
11:32La situation économique du Niger est un sujet au cœur des débats
11:38et qui constitue une préoccupation pour la population nigérienne.
11:42C'est pourquoi depuis leur arrivée à la tête du pays,
11:46après les événements du 26 juillet 2023,
11:50les autorités nigériennes font tout de leur possible
11:53pour faire tourner les activités économiques
11:56avec des ressources mobilisées à l'interne.
12:00La situation économique du Niger dans le contexte de la refondation
12:04a suscité donc l'analyse de l'expert en gestion de la politique économique
12:09à Dodo Ambali, qui est que je vous propose de suivre dans cet extrait
12:12avant de le retrouver plus en détail en partie magasinique.
12:16L'AIS-CV comme étant un cadre régional fédérateur,
12:23c'est-à-dire d'un simple espace économique de libre-échange,
12:33on entend arriver à la phase finale de l'intégration économique.
12:39Cela veut dire que nous aboutirons à un moment où nous aurons des politiques publiques communes.
12:47Les avantages de l'appartenance à un cadre aussi solidaire que l'AIS sont multiples et multiformes.
12:56C'est au nombre de ces avantages, nous pouvons d'abord citer la solidarité,
13:03qui a beaucoup manqué à la CEDEAO que nous avons, n'est-ce pas, quitté au bon moment.
13:10Parce que quand une communauté économique, une communauté régionale n'est pas solidaire,
13:15cela veut dire qu'elle risque d'induire des manques à gagner à une économie membre.
13:21Or, l'AIS a l'avantage et l'intérêt d'être une communauté très solidaire.
13:28M. Ambali Dodo, expert en gestion de la politique économique,
13:34que vous retrouverez plus en détail à la fin de ce journal sur la situation économique du Niger
13:40dans le contexte de la refondation.
13:43A tout à l'heure.
13:45Rendons-nous à présent dans le nord du pays, plus précisément à la frontière entre le Niger et l'Algérie.
13:52Là-bas, ce sont des centaines, voire des milliers de personnes qui sont sur cette frontière,
14:00des personnes expulsées par l'Algérie, des expulsés qui vivent des situations très difficiles au moment.
14:09C'est pourquoi les défenseurs des droits des migrants réagissent pour condamner cette situation.
14:16C'est l'exemple du président de l'ONG, j'y met, j'y met, c'est jeunesse, c'est la migration et le développement.
14:22Manou Nabara, que je vous propose de suivre dans cet extrait.
14:25Ça pourrait quand même être un risque de drame humanitaire qu'il faut prendre au sérieux,
14:37dans la mesure où l'arrivée est vraiment massive
14:43et que la présence des acteurs humanitaires n'est actuellement pas à la hauteur des besoins.
14:52Donc, c'est un risque de drame humanitaire qu'on a.
14:57Et segundo, évidemment, dans un contexte sécuritaire particulier actuellement, comme celui du Niger,
15:04l'arrivée des milliers de personnes, des jeunes, sans prise en charge adéquate,
15:12présenterait les risques de troubles dans ces zones-là.
15:15La population locale d'Assamaka se plaignait déjà du fait que, souvent, leurs animaux qui errent pour manger
15:24sont souvent abattus et mangés par ces personnes-là,
15:29qui sont là parfois pour certains à raison du manque de prise en charge humanitaire,
15:35à errer dans la rue et à être à la merci de la rue.
15:41Donc, ils chercheraient tout ce qu'ils vont trouver pour manger.
15:44C'est une petite ville qui n'est pas si grande pour octroyer quand même des activités
15:50à toutes ces personnes-là qui pourraient trouver de quoi manger.
15:53Donc, il peut y avoir une instabilité locale et peut-être aussi avoir une analyse plus profonde
16:00sur les risques à l'échelle globale.
16:02Mais au niveau local déjà, il est signalé le développement des vols, des petits vols,
16:07et aussi des animaux, des populations locales qui sont pris à partie par ces personnes-là.
16:15Donc, il y a lieu de prendre les précautions, justement, pour éviter que ce genre de situation
16:20ne puisse se généraliser et avoir un impact négatif,
16:24y compris sur la cohésion sociale entre la population locale et les personnes qui arrivent dans cette localité-là.
16:31Maintenant, sur le plan diplomatique, avec la relation qui est glaciale actuellement
16:38entre l'Algérie et les pays de l'Alliance des États du Sahel, y compris donc le Niger,
16:44les risques et les tensions s'accès à Thierry sont là, évidemment,
16:50et surtout quand le Niger va quand même protester contre cette façon de faire de l'Algérie.
16:58Donc, nous pensons qu'il est possible de promouvoir un dialogue sérieux et responsable,
17:05surtout si l'Algérie manifeste une volonté de collaborer avec le Niger sur ce sujet-là,
17:11bien entendu, dans le respect de la souveraineté du Niger,
17:15et la volonté aussi de l'Alliance des États du Sahel à faire prévaloir ses droits et ses intérêts.
17:22Alors, le Niger doit maintenir la pression sur les autorités algériennes
17:32afin qu'il respecte premièrement sa souveraineté,
17:36deuxièmement ses décisions par rapport à ses expulsions.
17:40Le Niger n'est pas partie prenante aux décisions pour envoyer ces migrants-là.
17:48Donc, le Niger doit participer à l'organisation et même aux discussions préalables
17:56avant toute opération d'expulsion des migrants vers son territoire.
18:02C'est une décision inélatérale des autorités algériennes
18:06de prendre tous les ressortissants africains qu'ils rencontrent,
18:11souvent dans des conditions inhumaines, pour les envoyer au Niger.
18:14Donc, le Niger doit faire valoir ses droits à protéger son territoire, sa frontière,
18:21mais surtout son droit d'accepter ou pas que des personnes soient envoyées sur son territoire.
18:29Et donc, que les autorités algériennes respectent cette souveraineté de l'État du Niger,
18:35ils le consultent dans le respect de la souveraineté de tout et chacun,
18:40pour que des décisions soient plutôt prises en concertation par les deux autorités.
18:49Et c'est en ce sens que l'État du Niger pourra prendre les dispositions pour mieux gérer cette situation.
18:55C'était à l'instant Nabara Manou.
18:59Il est le président de l'ONG Jeunesse, Migration, Emploi et Développement.
19:05J'imède Manou réagissait à la suite de l'expulsion des migrants par l'Algérie,
19:11qui les a expulsés donc sur le territoire nigérien.
19:14Ces migrants sont estimés à des milliers qui vivent actuellement des moments difficiles.
19:19Courage à eux.
19:21Dispoir dans ce journal avec la Fédération Nigérienne de Club Equestre Feniceka,
19:27qui a organisé le mardi dernier, dans l'après-midi, une compétition de nommée course du gouvernement de la région de Dossau.
19:36C'était au champ de course de la commune urbaine de Dossau,
19:39en présence de plusieurs invités, parmi lesquels nos reporters sur place,
19:44Bobakar Ibrahim et Soumela Abdelhaï.
19:46C'est au tour du gouvernement de la région de Dossau, le colonel-major Bena Alassane,
19:57d'être aussi honoré par cette compétition de course épique.
20:01Observé autour de trois courses à distance variée,
20:04la compétition a vu la présence effective du gouverneur à l'honneur,
20:08celle des responsables régionaux, départementaux et communaux,
20:12des responsables de force de défense et de sécurité,
20:14du président de la Fédération Nigérienne de Club Equestre
20:17et de son autre, le représentant de la Fédération Burkinabé de Club Equestre
20:21et d'un public venu nombreux.
20:24Ainsi, le coup d'envoi a donné.
20:26La première course sur une distance de 1 200 mètres,
20:28avec 21 chevaux de race à Rewa,
20:30a vu la victoire du cheval dénommé Étoile Ayem pour propriétaire Namata Soumana de Tilabiri.
20:36La deuxième course avec six chevaux de race à Londres,
20:38sur une distance de 1 400 mètres,
20:40a arrissé la victoire du cheval Frima Herd de Faroukouma Azoudi-Nigéria.
20:45La troisième et dernière course sur une distance de 1 600 mètres,
20:48qui a mis en compétition 15 chevaux,
20:50s'est soldée par la victoire du cheval dénommé Jambouzu,
20:53appartenant à la Hajimusa Haytoudi-Nyami.
20:56Initiée par la Fédération Nigérienne de Club Equestre,
20:58cette série de compétitions s'inscrit dans le cadre de l'une des politiques de la Fédération,
21:04visant à favoriser l'engouement autour de la discipline.
21:07Des prix, faut-il le rappeler,
21:09à l'an de 120 à 400 000 francs, ont été attribués aux différents vainqueurs.
21:14Merci Boubacara, Ibrahim, depuis Dossot.
21:19Comme annoncé, place à présent un autre expert en gestion de la politique économique
21:24sur la situation économique du Néziar dans le contexte de la refondation en Bali.
21:31Dodo, donc, à qui je vous propose de suivre, c'est la partie magasine de cette édition.
21:35Très bonne réception.
21:37L'AIS se veut comme étant un cadre régional fédérateur,
21:42c'est-à-dire d'un simple espace économique de libre-échange.
21:53On entend arriver à la phase finale de l'intégration économique.
22:00Cela veut dire que nous aboutirons à un moment où nous aurons des politiques publiques communes.
22:08Les avantages de l'appartenance à un cadre aussi solidaire que l'AIS sont multiples et multiformes.
22:16C'est au nombre de ces avantages, nous pouvons d'abord citer la solidarité
22:24qui a beaucoup manqué à la CEDEAO que nous avons, n'est-ce pas, quitté au bon moment.
22:30Parce que quand une communauté économique, une communauté régionale n'est pas solidaire,
22:36cela veut dire qu'elle risque d'induire des manques à gagner à une économie membre.
22:41Or, l'AIS a l'avantage et l'intérêt d'être une communauté très solidaire.
22:49Au nom de cette solidarité, on entend financer le déficit d'un pays membre par les excédents des autres pays.
23:01Donc, si aujourd'hui le Niger a des déficits, dans un domaine donné, on peut recourir directement aux excès, n'est-ce pas,
23:12qui ont été recensés dans les autres pays membres pour pouvoir, n'est-ce pas, alors régler ce déficit-là ou ce manque à gagner.
23:22Si vous essayez de voir, dans le contexte de blocage international que le Niger avait connu,
23:30rien qu'en 2024, le taux de croissance de notre économie, n'est-ce pas, avait atteint 8,4%.
23:38Donc, il a été supporté non seulement par l'exportation du pétrole, mais également par le sort de notre agriculture.
23:47Parce que l'agriculture a connu un accident très, très important.
23:51Donc, ce taux de croissance, si, n'est-ce pas, il a connu une répartition équitable,
23:59il pourrait normalement conduire à un recul de la pauvreté.
24:05Vous voyez bien du point de vue alimentaire, aujourd'hui, les populations rurales, à l'heure actuelle,
24:11ne souffrent pas en réalité d'un déficit, comme par le passé.
24:16Et ça, c'est l'essentiel qu'une économie puisse réaliser.
24:19Deuxième aspect, notre appartenance à l'AES nous a permis, aujourd'hui, d'être en sécurité.
24:28Si le Niger avait été isolé, mais je vous assure, aucune de nos frontières ne pouvait résister face à l'invasion extérieure.
24:39Troisième avantage, l'appartenance à l'AES, aujourd'hui, nous offre, n'est-ce pas, le partage d'un destin commun.
24:48Aujourd'hui, tout pays qui va oser s'attaquer sur n'importe quel plan économique, financier ou militaire,
24:56à un pays membre de l'AES, il va connaître la résistance des autres pays.
25:01Donc rien que cela nous reconforte aisément.
25:04Autre avantage, sur le plan économique, vous savez qu'en réalité, jusqu'ici, l'embargo n'avait pas été totalement lévé contre le Niger.
25:15C'est ce que beaucoup de citoyens ne connaissent pas.
25:18Mais on va vous donner quand même quelques informations qui ne sont pas compromettantes.
25:24La première des choses que les citoyens nigériens doivent connaître et tolérer la situation, n'est-ce pas, de difficultés financières que nous connaissons,
25:35c'est dû au fait que la France continue toujours à bloquer la fourniture à monnaie fraîche à notre pays.
25:42Pour la simple raison que le Niger, n'est-ce pas, a chassé Air France, qui détient le monopole de la fourniture, n'est-ce pas, ou du transport du franc CFA.
25:56Et cette situation-là, moi, je pense bien qu'elle ne peut pas durer assez.
26:01Il faut que le Niger prenne ses responsabilités pour contraindre la France, parce que le Niger ne dépend pas de Air France,
26:08le Niger ne dépend plus de la France, ne dépend plus du trésor public français, mais nous sommes liés à cet autre pays au sein de l'UMOA.
26:20Donc, c'est une obligation pour la France de ravitailler le Niger en France CFA, en billets, n'est-ce pas, donc, frais de France CFA,
26:32parce que cela, ce blocage, constitue une infraction majeure.
26:36Normalement, si le Niger avait porté plainte dans les tribunaux internationaux, la France aurait pu être sanctionnée sévèrement.
26:44Parce que c'est un crime économique qu'elle est en train de commettre contre notre pays.
26:51Donc, dans cette situation, on voit bien que nous sommes obligés de faire appel à des pays amis au sein de notre cadre régional.
27:01Et sans cette solidarité, effectivement, la situation allait être beaucoup plus précaire.
27:07Vous voyez bien que l'appartenance à un cadre communautaire peut offrir des avantages énormes.
27:17Autre chose, les pays de l'AIS sont des pays frontaliers du Niger.
27:23Ce qui veut dire que la mobilité des personnes et des biens entre le Niger et le Burkina,
27:30entre le Niger et le Mali, entre le Mali et le Burkina,
27:34cette mobilité-là, aujourd'hui, elle est très favorable au développement des échanges, n'est-ce pas, intra-zonaux.
27:44Contrairement à d'autres pays, que je vais vous citer derrière, sans gêne,
27:50des pays comme le Bénin ou le Nigeria,
27:53qui continuent, n'est-ce pas, donc à créer des contraintes à la traversée de leurs frontières.
27:59Alors, l'appartenance du Niger à l'AIS nous a aussi permis, sur le plan diplomatique,
28:08parce que l'économie peut dépendre aussi de la diplomatie,
28:11sur le plan diplomatique, aujourd'hui, d'être reconnue à travers le monde.
28:17Aujourd'hui, la diplomatie nigérienne, derrière même,
28:19elle est, je vous dis, une diplomatie qu'il faut féliciter et saluer,
28:24parce qu'elle est sur tous les plans, non pas politique seulement, sur les plans économiques, etc.
28:32Et c'est cet effort diplomatique qui a permis, aujourd'hui,
28:37de libérer complètement notre pays du jougne neurocolonial.
28:42Et le Niger doit garantir une chose essentielle,
28:46la stabilité sociopolitique, qui est le facteur essentiel,
28:53le facteur explicatif plausible d'un développement radieux.
28:58Les puissances impérialistes sont conscientes de cela.
29:02C'est-à-dire que c'est l'instabilité sociopolitique qui explique le recul de notre économie.
29:07Donc, il faut aggraver cette instabilité-là.
29:09Et voilà, aujourd'hui, qu'ils sont en train d'attiser,
29:14de développer l'insécurité à travers toutes nos frontières.
29:18Tous les pays frontaliers du Niger, aujourd'hui,
29:22connaissent, n'est-ce pas, des attaques récurrentes
29:27de la part des forces centrifuges qui sont montées, formées, équipées,
29:35aidées et téléguidées par les puissances impérialistes.
29:38C'est un miracle que le Niger tient debout.
29:43Et je vous assure, avec la solidarité, avec, n'est-ce pas,
29:47donc une cohésion sociale solide,
29:50le Niger tiendra face à n'importe quelle puissance occidentale.
29:54Pour la simple raison que notre économie est devenue
29:57la plaque tournante de l'économie africaine.
30:01Et rassurez-vous, c'est pas par hasard que la Banque mondiale
30:04et le FMI ont prévu, n'est-ce pas, notre économie en 2024,
30:12comme étant l'économie la plus performante.
30:16La performance, elle est expliquée par la croissance
30:22des échanges avec les autres pays.
30:26Les exportations ont grimpé de manière en flèche, si vous voulez,
30:32et une économie qui voit les exportations se développer
30:37plus que les importations, c'est une économie qui avance.
30:41Mais les difficultés que nous ressentons aujourd'hui
30:44se disent au fait que la France, à travers Air France,
30:49continue à bloquer le ravitaillement de notre pays,
30:52n'est-ce pas, donc en France CFA.
30:54Mais ce n'est que partie remise, parce qu'il y a plusieurs moyens
30:58de contournement, et je suis sûr que notre administration,
31:02n'est-ce pas, peut maîtriser le pilotage de ce moyen
31:06pour rendre notre économie plus résiliente, plus compétitive,
31:12et en réalité une économie qui va attirer davantage,
31:17n'est-ce pas, les partenaires, les investisseurs
31:21dans des domaines spécifiques.
31:24Voilà. Autre, je profiterai donc de cet échange
31:26pour formuler des recommandations auprès des décideurs publics,
31:33parce que dans le contexte actuel,
31:36notre économie a besoin, en réalité, de deux directives essentielles.
31:41Première directive, nous devons fournir des efforts
31:45à l'image d'un pays ami de l'Aïs, le Burkina Faso,
31:49dans le domaine de la transformation des biens que nous produisons.
31:54Parce que ça ne sert à rien de produire des biens,
31:57de produire des matières briques,
31:59et de les exporter quant à tel.
32:01Mais si nous arrivons à les transformer sur place
32:04et à, n'est-ce pas, échanger avec l'extérieur
32:09les produits manufacturés,
32:11c'est en ce temps-là que nous pouvons avoir
32:14les meilleurs avantages comparatifs.
32:18Et deuxième recommandation,
32:21toujours auprès des décideurs publics,
32:24et notre économie,
32:28donc au-delà de la transformation
32:32ou du besoin de transformation des biens,
32:36elle a besoin d'être spécialisée.
32:39Parce qu'aujourd'hui,
32:41vous allez demander à n'importe quel spécialiste
32:43de l'administration publique,
32:45personne ne peut vous donner des informations statistiques
32:48qui peuvent vous guider vers des choix stratégiques,
32:52des choix en matière de spécialisation de notre économie.
32:56Il y a plusieurs études qui avaient été menées,
32:58que les gens prenaient pour des études pertinentes,
33:02mais en réalité qui ont raté l'essentiel
33:04parce que la spécialisation est basée
33:08sur les avantages comparatifs relatifs
33:12dans une hypothèse, n'est-ce pas,
33:15donc de mise en autarcie de l'économie.
33:18Mais quand vous ne mettez pas l'économie en autarcie
33:21de manière imaginaire,
33:22même si vous calculez ces avantages comparatifs,
33:25vous n'allez pas avoir les bons résultats.
33:27On a vu l'exemple de l'oignon
33:29qui avait été cité comme un produit
33:31qui peut nous apporter des avantages comparatifs
33:33parce qu'on produit presque 2 millions de tonnes d'oignon.
33:36Mais en réalité,
33:37à l'état où nous exportons l'oignon,
33:40ce n'est pas un produit manufacturé.
33:43Donc il ne peut pas nous procurer
33:44autant d'avantages comparatifs
33:46que s'il avait été transformé sur place.
33:49On peut les transformer et avoir beaucoup de dérivés.
33:52Par exemple,
33:53ce que les femmes appellent la lanière,
33:57on peut avoir la poudre d'oignon
33:59avec laquelle on produit les tablettes,
34:03avec laquelle on produit,
34:06comment on appelle,
34:07le Nescafé, etc.
34:09Et c'est des produits qui sont extrêmement chers.
34:12Des études avaient été minées,
34:14mais la mise en place,
34:16elle souffre encore, n'est-ce pas,
34:18donc de la léthargie.
34:20Donc ça, ce n'est qu'il y a des exemples spécifiques.
34:22On peut spécialiser chaque région
34:25dans des domaines spécifiques.
34:28Par exemple,
34:29telle région est spécialisée
34:31dans la production de tel produit agricole.
34:34Telle région est spécialisée
34:35dans la production de tel produit minier.
34:41Il ne sert à rien, par exemple,
34:42que toutes les régions aujourd'hui,
34:44celle-là, c'est dans la production de l'oignon.
34:46Alors, quelle région peut-elle fournir
34:49à quelle autre région, n'est-ce pas, son oignon ?
34:52Donc, si une région,
34:54deux ou trois régions,
34:55peuvent se spécialiser dans ce domaine
34:57et les autres se spécialisent
34:59dans des domaines, n'est-ce pas,
35:01de production qui utilisent des coûts plus bas,
35:06cela va rédynamiser notre économie
35:09et elle va la rendre plus résiliente.
35:12Mais aujourd'hui, la résilience,
35:14elle est un peu affaiblie du fait
35:16que nous avons, n'est-ce pas,
35:18des difficultés de spécialisation
35:20de notre économie.
35:21Or, c'est des choses, aujourd'hui,
35:23qui sont incontournables,
35:25qui sont inévitables.
35:27Donc, il faut que, n'est-ce pas,
35:28les ministères concernés par ces questions,
35:31le ministère des finances,
35:33de l'économie et des finances,
35:34le ministère du commerce,
35:35le ministère de l'agriculture, etc.,
35:37qu'ils se mettent à l'oeuvre
35:40pour garantir, avant la transition,
35:44un choix stratégique de spécialisation
35:47de notre économie.
35:48Si cela est formulé,
35:50c'est-à-dire qu'on verra plus clair
35:52les chemins par lesquels
35:55notre économie va passer
35:57pour conquérir le reste du monde.
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