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00:00Bonjour Cédric. Bonjour Raphaël. Vous allez nous parler aujourd'hui biathlon avec une invitée spéciale, Julia Simon, c'est l'athlète française, tout simplement la plus titrée au championnat du monde avec pas moins de 10 médailles d'or. Bonjour.
00:13Bonsoir Julia, merci d'être avec nous. Donc vous êtes l'une des meilleures biathlètes françaises du moment, tout simplement. Et pour nos téléspectateurs, je rappelle brièvement ce que c'est le biathlon.
00:21C'est l'un des sports d'hiver les plus populaires. Ça combine ski de fond et tire à la carabine. Cela demande donc plusieurs compétences avec diverses épreuves individuelles.
00:31Ce qu'on appelle justement l'individuel en 15 kilomètres. Le sprint format plus serré en 7,5 kilomètres. Il y a la poursuite, il y a la mass start où tous les athlètes partent en même temps plus.
00:39Les épreuves en relais. Et donc cette saison vient de s'achever. Julia, vous avez fini troisième du classement général en Coupe du Monde.
00:46Mais il y avait aussi les championnats du monde où là, vous avez brillé quatre nouvelles médailles d'or en individuel, en relais, en relais mixtes et en relais simples.
00:56Des succès qui s'ajoutent donc à un palmarès déjà fourni. 13 médailles aux championnats du monde, dont 10 en or, on l'a dit.
01:03Et une médaille d'argent aux derniers Jeux Olympiques de Pékin en relais mixtes. On est à la fin de cette saison 2025.
01:08Vous avez remporté quatre nouvelles médailles d'or au championnat du monde. Elles sont juste devant nous. Est-ce que vous pouvez nous les montrer à la caméra ?
01:17Quatre nouvelles médailles d'or pour vous au championnat du monde. Lévez-les un petit peu plus haut. Voilà, magnifique. Superbe moisson.
01:27Donc quel est le bilan pour vous de cette saison 2025 avec ces quatre nouvelles médailles ?
01:32Voilà, très bon bilan. C'était un début de saison un petit peu compliqué où j'avais tout misé justement sur les championnats du monde.
01:38Et bien, Paris réussit. Vraiment un grand soulagement une fois que ces mondiaux se sont terminés.
01:43C'est toujours des émotions incroyables. C'est difficile d'expliquer. Je pense qu'il faut réellement vivre ça pour se rendre compte de ce que représente une Marseillaise sur le podium.
01:51Et pourquoi vous aviez tout misé sur les championnats du monde cette année alors qu'il y avait la Coupe du Monde aussi en parallèle ? Vous avez fini troisième.
01:57Oui, je sentais que ma préparation n'avait pas été optimale. J'ai eu des petits problèmes. Le début de saison, en plus, a été un petit peu compliqué.
02:05Beaucoup en dents de scie avec des résultats, un manque de régularité derrière la carabine, une forme physique décevante.
02:12Mais je m'y attendais. J'étais préparée. Donc justement, j'avais décalé mon pic de forme pour février pour essayer de performer sur ces championnats du monde
02:19qui représentent un grand événement et qui aussi, potentiellement, était un très bon entraînement pour ce qui m'attend l'hiver prochain
02:26et de savoir répondre présente le jour J.
02:30L'hiver prochain, c'est les Jeux Olympiques. Quels sont vos points d'amélioration en vue de cet événement ?
02:36Je pense qu'il y en a toujours. Ce n'est jamais terminé. Donc moi, mes points d'amélioration, ce serait d'essayer d'être un peu plus régulière derrière ma carabine.
02:42Je pense que ça, c'est important. Maintenant, on voit que les meilleurs biathlètes sont les meilleurs tireurs, les tireurs les plus rapides et les meilleurs skieurs.
02:50Donc arriver aussi sur cet événement avec un pic de forme au top.
02:54Pour viser quoi ?
02:56La médaille d'or, bien entendu. Non, pour viser la médaille d'or en relais. Je pense que ce sera un très gros objectif de toute l'équipe.
03:03Et puis oui, c'est le seul titre qui me manque à ma carrière, c'est cette médaille d'or en relais, en individuel aussi.
03:09Mais j'espère repartir des mondiaux, des jeux avec deux médailles.
03:14Pour vous, la médaille d'or en relais est plus importante que l'individuel ?
03:17Ah, c'est la question qu'on pose souvent. C'est différent. En relais, c'est partagé.
03:21C'est partagé, ça récompense aussi tout un staff, toute une équipe.
03:26Ça a une signification différente et ça récompense vraiment aussi tout un travail.
03:32Et moi, le relais, j'y suis attachée. C'est une course que je me suis vraiment construite là-dessus.
03:37Donc voilà, on verra ce que l'avenir nous réserve.
03:41Vous avez déjà eu l'argent aux Jeux de Pékin en 2022.
03:44En quoi cette expérience va vous servir pour les prochains Jeux à Milan-Cortina ?
03:48À Pékin, j'avais l'impression d'être encore une athlète toute nouvelle,
03:52une petite athlète encore un petit peu fragile et frêle.
03:56Et là, j'arrive vraiment à Milan avec des gros objectifs.
04:00Un palmarès aussi qui a vraiment gonflé depuis ces derniers Jeux Olympiques.
04:04Et puis, je me sens plus sereine, plus calme, plus prête à assumer aussi un nouveau statut et des ambitions
04:10et aller chercher les meilleures performances possibles.
04:13On parle des Jeux Olympiques.
04:14Vous m'avez dit tout à l'heure que vous êtes plutôt sur la fin de votre carrière à 28 ans.
04:18J'ai fait le calcul.
04:19Les Jeux Olympiques d'hiver en France en 2030, vous aurez 34 ans.
04:23Est-ce que c'est un objectif pour vous à long terme d'essayer d'y être ou c'est beaucoup trop loin ?
04:28Assez loin encore.
04:29Je pense qu'il faut voir ce qui arrive déjà.
04:32La motivation, c'est un sport qui demande beaucoup d'entraînement,
04:35qui demande aussi que le corps suive.
04:38Et on verra où se situe la motivation.
04:40On va prendre déjà les Jeux Olympiques et après saison, après saison.
04:44Je verrai ce qu'il me reste, est-ce que je suis encore performante ou non.
04:48Je le disais tout à l'heure en préambule, le biathlon, c'est un sport très populaire parmi les sports d'hiver.
04:53Comment vous expliquez qu'au fil des années, le biathlon a atteint ce statut ?
04:58Je pense que c'est un sport où la France gagne aussi.
05:01Donc ça mène aussi forcément des audiences.
05:04C'est plus sympa à regarder.
05:05Et c'est un sport qui plaît.
05:06C'est un sport où il y a tout le temps du suspense, où rien n'est jamais terminé.
05:12Jusqu'à la dernière balle, jusqu'au dernier tir.
05:13Donc il y a des remondissements.
05:14Je pense que ça, c'est sympa à suivre.
05:16Vous avez gagné beaucoup de titres.
05:18On l'a dit, votre palmarès est gigantesque.
05:20Qu'est-ce qui vous motive encore à vous lever le matin pour aller à l'entraînement,
05:24pour garder le même niveau de motivation ?
05:26C'est une bonne question.
05:26On me la pose souvent.
05:27Je pense que c'est simple.
05:28C'est la passion.
05:29C'est la passion que j'ai pour mon sport.
05:30J'ai la chance de faire un métier passion.
05:33Ce n'est pas donné à tout le monde.
05:35Et repousser mes limites.
05:36Je m'éclate dans ce que je fais.
05:37Je prends un plaisir énorme derrière ma carabine.
05:41Et repousser mes limites aussi.
05:42Les échanges.
05:43Toute la relation.
05:44Tout ce qu'on peut nouer avec les coachs et avec le staff aussi.
05:47C'est des belles rencontres.
05:48Puisque vous parlez de la carabine,
05:49il faut savoir que ce sont des vrais balles qui sont tirées.
05:52Donc, ils peuvent tuer quelqu'un.
05:53C'est bien ça ?
05:53Exactement.
05:54C'est une carabine 22 longs rifles.
05:56Donc, ça peut tuer.
05:57Quand on commence, on a des consignes de sécurité très précises.
06:02Il faut vraiment faire très attention.
06:03Surtout qu'avec le temps, ça devient notre outil de travail.
06:06On a tendance parfois à oublier.
06:07Mais on a tous les papiers en ordre.
06:10Et on a conscience de ça.
06:11Juste une dernière question.
06:12Vous préférez faire du ski de fond ou tirer la carabine ?
06:14Ça dépend des jours.
06:16Ça dépend la forme du moment.
06:19Généralement, c'est un plaisir complètement différent.
06:21Mais j'aime bien aussi tout ce qui est stratégie dans la partie du tir et du ski.
06:25Ça dépend de l'énervement aussi.
06:26Exactement.
06:27Merci beaucoup, Julia Simon.
06:28Bonne préparation pour la nouvelle saison.
06:30Et donc, rendez-vous aux prochains Jeux olympiques à Milan-Cortina.
06:33Avec plaisir.
06:33Merci.
06:34Merci et bonne chance à vous, Julia Simon.
06:36Merci.
06:36Cédric Ferreira, c'était le journal.