Sport Reporter_Sur la route du Grand Prix de France (2019) (en français - Canal+ - France) [RaceFan96]
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00:00:00...
00:00:00Bleu, blanc, rouge.
00:00:13Trois couleurs.
00:00:20...
00:00:21Gassely, Grosjean, Oconne.
00:00:28Trois pilotes.
00:00:30J'ai rêvé depuis tout petit que ce jour arrive.
00:00:33C'est quand même incroyable.
00:00:34La F1 était partie depuis très très longtemps.
00:00:36Il y a eu pas mal de pilotes français qui n'ont pas pu rouler sur leur circuit.
00:00:40C'est juste top d'arriver à ce moment-là et que ça soit de retour.
00:00:44En 2018, un Grand Prix de France de F1 a lieu pour la première fois depuis une décennie.
00:00:49Il y a une ambiance incroyable.
00:00:50Tous les drapeaux français, c'est juste magnifique à voir.
00:00:53Il y a un soutien vraiment magique.
00:00:55Et merci à tout le monde d'être venu.
00:00:56On a une histoire extrêmement importante dans ce sport automobile.
00:01:08Que ce soit avec tous les pilotes, avec tous les champions, avec Renault.
00:01:11Donc oui, je dirais que c'est normal qu'on ait un Grand Prix.
00:01:13J'ai pu en parler avec Alain Prost ou Jean Alési.
00:01:23Et ils m'ont dit vraiment que c'était quelque chose d'incroyable de pouvoir rouler dans son propre pays.
00:01:27Mais difficile de mettre des mots.
00:01:29Il faut vraiment le vivre pour se rendre compte de ce que c'est.
00:01:31Donc le Kinoad, c'est que ça commence.
00:01:33Ce 24 juin 2018, une course va démarrer.
00:01:38Et une histoire tortueuse, parfois brillante, parfois dramatique, s'apprête à reprendre.
00:01:43Celle du Grand Prix de France.
00:01:44J'en ai déjà entendu parler, forcément, comme je suis de la région.
00:02:01Après, j'ai jamais eu la chance de rouler.
00:02:04Je suis trop jeune pour ça, mais c'est un cercle mythique.
00:02:06Quelques semaines avant de prendre le départ.
00:02:10Pierre Gasly n'est pas au Castelet, mais à côté de chez lui, à Rouen, sur l'ancien tracé des Essars.
00:02:15Quand on dit Grand Prix de France, ça m'évoque deux choses, principalement.
00:02:19C'est quand je regardais quand j'étais tout petit, c'était Manicourt.
00:02:21Mais après, ça me rappelle les Essars, parce que ça a été le Grand Prix de France.
00:02:25Même s'il n'y a pas eu énormément de Grand Prix ici, c'est à une vingtaine de minutes de chez moi.
00:02:30Je passe à côté vraiment très souvent.
00:02:33On m'en avait beaucoup parlé en disant que c'était un circuit ultra dangereux,
00:02:42qui était vraiment compliqué pour les pilotes.
00:02:44Maintenant, je comprends mieux.
00:02:45Quand je vois un peu les premiers virages, on comprend tout de suite.
00:02:54La descente, elle est juste dingue.
00:02:57Et le circuit, il est incroyable.
00:02:59Vraiment, c'est dingue.
00:03:01Avec sa voiture de tous les jours, le jeune Français vient de revenir plus de 60 ans en arrière.
00:03:07Ah, donc il faisait cette épingle-là ?
00:03:09C'est dingue de se dire qu'il y avait un circuit de F1 sur cette route-là.
00:03:14Tu te dis, jamais de la vie, tu peux imaginer qu'il y avait un circuit.
00:03:17Le long de cette même départementale 938.
00:03:34C'est pas là que tu veux prendre un peu le terrain.
00:03:35Là, il y a un chemin.
00:03:37Dans la forêt qui borde la route,
00:03:39peu sont les passionnés comme Mickaël et Stéphane
00:03:41qui peuvent discerner la piste du Grand Prix de France.
00:03:44Donc là, on est situé derrière les stands.
00:03:48Donc on a l'entrée des stands ici.
00:03:53Il y a une ligne blanche là.
00:03:55Il n'y a plus que nos souvenirs pour se rappeler tout ça.
00:03:58Juste les images qu'on a dans notre tête.
00:04:00Puis j'ai vécu que les dernières années.
00:04:02Moi, j'imagine même pas ce qu'ont vécu les grandes années du circuit.
00:04:05Il y a 50 ans, pas de rondins de bois stockés dans cette zone de la forêt.
00:04:13Le temps du Grand Prix, les routes du quotidien sont fermées à la circulation
00:04:17et se transforment en un tracé redoutable, rapide, tout en dénivelé.
00:04:22Je suis retourné.
00:04:26J'ai trouvé la descente beaucoup plus descendante que je ne l'avais trouvée à l'époque.
00:04:31J'ai fait la remontée.
00:04:33Je ne l'ai trouvée pas facile non plus, franchement.
00:04:37En bas de la longue descente, le virage le plus célèbre du circuit.
00:04:42Le Nouveau Monde, qui doit son nom au lieu dit situé à proximité.
00:04:46Une épingle pavée où se massent les spectateurs.
00:04:49Il ne reste rien de ce circuit.
00:05:01Quand je dis rien, il faut faire de l'archéologie
00:05:05pour retrouver des traces du Grand Prix de France aux Essars.
00:05:16Là, on retrouve les anciens pavés.
00:05:19Des pavés de granit du Nouveau Monde à l'époque qui avaient été recouverts par le goudron.
00:05:23Il faut bien s'imaginer qu'en face, c'était des tribunes.
00:05:26Et ici aussi.
00:05:34Il fallait être là.
00:05:35Moi, c'est l'endroit où je venais pour venir voir les courses.
00:05:38L'ambiance a été magique.
00:05:40Des souvenirs et un simple arrêt de bus non loin de l'ancienne ligne de départ.
00:05:53Depuis la destruction de la tribune et des stands il y a 20 ans,
00:05:56la F1 semble oublier à Rouen.
00:05:58Effacé aux Essars, l'époque héroïque des années 50 a pourtant bien laissé une trace.
00:06:12À Reims, le long d'une route départementale se dressent des tribunes
00:06:16et d'anciens stands qui attirent même des touristes étrangers.
00:06:19Nous sommes de la Belgique,
00:06:23le Spa-Francorchamps.
00:06:25Nous sommes ici pour un week-end en Champagne.
00:06:28Nous aimons beaucoup les vieilles voitures.
00:06:31C'est une bonne ambiance.
00:06:34C'est chouette pour nous pour arriver ici.
00:06:35Vous voyez toutes les boîtes sur l'autre côté.
00:06:54Nous essayons de entendre le bruit des grands moteurs.
00:06:57Les longues lignes droites et la vitesse
00:07:22sont les caractéristiques principales de ce circuit sur route ouverte.
00:07:26le premier à avoir accueilli la F1 en France.
00:07:37Un temple dans lequel résonnent encore des noms prestigieux.
00:07:44Fonjo, Farina, Bagioli sont déjà en tête.
00:07:46Détentionnés numéro 16, les pourfuits.
00:07:48J'ai vu Fonjo.
00:07:50Fonjo gagné, ouais.
00:07:52Ah, j'étais tout le monde, là.
00:07:53Jean-Louis Schlesser, qui gagnera quelques décennies plus tard le Paris-Dakar,
00:07:58découvre en Champagne une compétition et une ambiance à part.
00:08:03Aller là-bas, moi avec mon père,
00:08:05c'était un peu comme aller se recueillir quelque part.
00:08:08On était bien habillés.
00:08:10Mon père qui me décrivait des coureurs, tous les coureurs.
00:08:13Je crois qu'il y avait Autorne aussi.
00:08:16Il y avait Moss.
00:08:17Non, c'était magnifique.
00:08:19Magnifique.
00:08:21Même si les parkings bondés ne sont plus qu'un souvenir,
00:08:24l'essentiel subsiste.
00:08:26Les tribunes d'un côté de la route,
00:08:28de l'autre les stands,
00:08:29le pavillon de chronométrage et l'espace réservé aux marques, aux sponsors.
00:08:34La mémoire des lieux semble préservée.
00:08:35Et ce n'est pas par hasard.
00:08:40Un peu de calme.
00:08:43Il m'a demandé qu'il manque des fixations pour les fenêtres.
00:08:48Chaque vendredi, une douzaine de membres d'une association
00:08:51vient entretenir et restaurer les quelques bâtiments emblématiques du circuit.
00:08:59Des bénévoles aux motivations diverses.
00:09:01Au bord de cette route, Jean-François ravive des souvenirs d'enfance.
00:09:07La passion, elle m'est venue comme moi.
00:09:08Elle m'est venue avec des petites voitures miniatures que je collectionnais.
00:09:11Et je l'ai peigné aux couleurs du Grand Prix de Reims.
00:09:14Le jeune garçon, venu à vélo avec son frère,
00:09:17s'installe dans la tribune Jean-Pierre Vimille,
00:09:20d'où il suivra des courses légendaires,
00:09:22comme celle de 1961.
00:09:28Reims, record battu.
00:09:29Pas celui du circuit, mais celui de la température,
00:09:31le thermomètre a failli ne pas résister à la chaleur,
00:09:33les pilotes non plus, et les voitures encore moins.
00:09:36Linge mouillé sur le siège,
00:09:37mousoir contre le visage,
00:09:39douche avant le départ,
00:09:41glace dans le casque,
00:09:42tous les moyens étaient utilisés par les pilotes
00:09:45pour lutter contre la chaleur.
00:09:46Fallait voir comment ils arrivaient au stand
00:09:48ruisselant.
00:09:50On leur jetait des seaux d'eau
00:09:51pour qu'ils puissent être un peu plus en forme.
00:09:55Dans ces conditions extrêmes,
00:09:56les trois Ferrari officiels ultra-favorites abandonnent.
00:10:00Pour défendre la firme au cheval cabré,
00:10:02ne reste plus qu'un inconnu
00:10:04qui dispute sa première course de F1,
00:10:06Giancarlo Baguetti.
00:10:07Celle qu'on attendait à l'arrivée,
00:10:08les Ferrari d'usine se sont rapidement dépoumonnées
00:10:10après un départ tambour battant.
00:10:12Il n'y avait plus de Ferrari,
00:10:13sauf la dernière,
00:10:14qui a grignoté, grignoté, grignoté.
00:10:16La lutte avec les Porsche est acharnée.
00:10:24Dans le dernier tour,
00:10:25Baguetti est deuxième,
00:10:27derrière Dan Gurney.
00:10:30Il s'est mis derrière la Porsche de Dan Gurney,
00:10:34juste au virage de Tilloua.
00:10:36Il l'a suivi, il l'a suivi,
00:10:37et au dernier moment, il l'a doublée.
00:10:40Première place qui se joue au sprint,
00:10:42comme dans une course cycliste,
00:10:43est à 270 à l'heure.
00:10:45On appelait ça la sucette,
00:10:46suivre le premier,
00:10:49suivre le premier,
00:10:50et au dernier moment, hop,
00:10:51il l'a bifurqué.
00:10:53Il a gagné d'un pneu, c'est tout.
00:10:56Une arrivée au sprint,
00:10:57caractéristique de ce tracé tout en ligne droite,
00:11:00qui ne compte qu'un seul virage à gauche,
00:11:03aujourd'hui disparu.
00:11:04C'est à quelques centaines de mètres de là,
00:11:10qu'André Mijot a travaillé pendant des années
00:11:12pour la sécurité des pilotes.
00:11:15J'étais commissaire dans les premiers prix,
00:11:18grands prix,
00:11:19au 3 et un peu au 4,
00:11:20mais surtout au 3.
00:11:22Donc cette contre-courbe,
00:11:23il y a eu quand même pas mal de sorties de route.
00:11:27Les gens prenaient une semaine de vacances,
00:11:30et moi qui étais assureur,
00:11:31comme par hasard,
00:11:32les inspecteurs de ma compagnie,
00:11:34ils venaient pendant ces moments-là.
00:11:35Comme ça, ils venaient aux essais.
00:11:38Les monoplaces s'invitent jusqu'en ville.
00:11:41Un moment bien réel,
00:11:42qui inspire une scène de la série télé
00:11:44Michel Vaillant,
00:11:45dans les années 60.
00:11:49C'était les mécaniciens,
00:11:51s'ils repartaient sur la route,
00:11:52il fallait voir le bruit, évidemment.
00:11:54Les mécanos,
00:11:55tout épatait de faire un peu de musique,
00:11:58et ils rentraient dans les garages de Reims
00:11:59pour passer la nuit.
00:12:02A Reims,
00:12:03comme à Rouen,
00:12:04la France découvre avec curiosité
00:12:06la Formule 1
00:12:07et admire les prouesses des pilotes.
00:12:09Mais le destin des deux circuits
00:12:11va s'interrompre
00:12:11pour des questions de sécurité.
00:12:217 juillet 1968 à Rouen.
00:12:24Jackie X gagne son premier grand prix
00:12:27de Formule 1
00:12:27avec près de deux minutes d'avance
00:12:29sur John Sertis.
00:12:31Mais ce jour-là,
00:12:32le protocole réservé aux vainqueurs
00:12:34semble forcer.
00:12:36Ça aurait pu être très joli,
00:12:38mais qu'est-ce que c'est
00:12:39en regard du décès
00:12:41d'un des pilotes français
00:12:42les plus aimés
00:12:43de cette époque-là ?
00:12:46Joe Schlesser
00:12:48était un homme
00:12:50qui avait tout fait
00:12:51dans sa carrière.
00:12:53Et puis,
00:12:54pour la première fois de sa vie,
00:12:56il peut conduire une Formule 1
00:12:58dans une écurie officielle.
00:13:00Ça me fait un plaisir immense,
00:13:02évidemment,
00:13:03parce que c'est la première fois
00:13:04que j'ai la chance
00:13:05de conduire
00:13:05sur une vraie voiture de Formule 1.
00:13:06C'était une nouvelle voiture,
00:13:08une nouvelle Honda
00:13:09qui était sortie.
00:13:11Ils étaient un petit peu
00:13:11trop en avance sur leur temps,
00:13:12mais la voiture était
00:13:13très difficile à conduire.
00:13:14Ça m'inquiète un peu
00:13:15du fait que je dois
00:13:16en même temps
00:13:16un peu mettre au point
00:13:18cette voiture.
00:13:19Sur Tiss,
00:13:20alors que c'était
00:13:21la toute dernière,
00:13:22il avait refusé de la conduire.
00:13:23Il ne voulait pas la conduire.
00:13:24Ils avaient essayé
00:13:25à plusieurs reprises.
00:13:26Et quand ils ont offert
00:13:27la possibilité de la conduire
00:13:28à mon oncle,
00:13:28il a accepté.
00:13:29Depuis quelques années,
00:13:30vous courriez
00:13:31après cette occasion
00:13:32de courir en Formule 1,
00:13:33je crois.
00:13:33À 40 ans,
00:13:34quel effet ça vous fait ?
00:13:36J'y crois presque pas
00:13:38encore maintenant,
00:13:38vous savez.
00:13:40Alors commentateur
00:13:41pour la télévision,
00:13:42Stéphane Collarot
00:13:43relate dès les essais
00:13:44les débuts du pilote,
00:13:46populaire pour ses victoires
00:13:47en F2
00:13:47ou au 12h de Reims.
00:13:49Quant à Joche-Tesser,
00:13:50les problèmes de mise au point
00:13:51de sa Honda,
00:13:51qui, je vous le rappelle,
00:13:52toute nouvelle,
00:13:53l'ont empêché de réussir
00:13:54une très bonne performance.
00:13:56Il a eu l'occasion
00:13:57de réaliser son rêve
00:13:58et il est parti,
00:14:00il a pris le départ
00:14:01dans une voiture dangereuse
00:14:02et elle n'a pas fait,
00:14:03je crois qu'elle n'a même
00:14:04pas fait un tour.
00:14:06Parti en dernière ligne,
00:14:08Joche-Tesser va en fait
00:14:09boucler deux tours
00:14:10avant de s'engager
00:14:12une troisième fois
00:14:13sur le toboggan des Essars.
00:14:15Dans le public,
00:14:16le jeune Gérard Larousse
00:14:17s'apprête à voir surgir
00:14:18la voiture numéro 16.
00:14:20J'avais fait la course
00:14:21en formule franche,
00:14:22après on a été voir le Grand Prix
00:14:23et manque de peau,
00:14:25j'emmène ma femme
00:14:26voir le Grand Prix
00:14:27et on va se poster
00:14:29dans le virage
00:14:30des 6 frères.
00:14:31Les 6 frères,
00:14:33un virage à droite
00:14:34qui devrait son nom
00:14:35à un être
00:14:35de la forêt voisine.
00:14:37Une courbe redoutable
00:14:38placée peu avant
00:14:40la fin de la descente.
00:14:42Il a sous-viré,
00:14:43il a sous-viré,
00:14:45il est allé dans le talus
00:14:46tout droit
00:14:46et la voiture
00:14:47s'est ouverte en deux
00:14:48et elle a pris feu
00:14:48immédiatement.
00:14:49C'est une image
00:14:55qui ne s'effacera jamais
00:14:57de ma tête.
00:14:58Cette bagnole
00:14:59qui a explosé,
00:15:00les flammes
00:15:00qui montaient
00:15:01au-dessus des arbres
00:15:02et notre copain
00:15:03qui était dedans,
00:15:04notre ami.
00:15:07Malheureusement,
00:15:08c'est comme ça,
00:15:08il a vécu son rêve
00:15:09et puis voilà,
00:15:11il n'y a rien.
00:15:12Le décès de Joche Lesser
00:15:14met fin à l'histoire
00:15:15des Essars en F1.
00:15:17Rouen est désormais jugé
00:15:18et trop dangereux
00:15:19comme Reims.
00:15:20Pour organiser son Grand Prix,
00:15:22la France se tourne
00:15:23au milieu des années 60
00:15:24vers son temple
00:15:26du sport automobile.
00:15:26Cette année,
00:15:53l'ancien champion du monde
00:15:54de F1, Jenson Button,
00:15:56débute aux 24 heures du Mans,
00:15:58tout comme Fernando Alonso,
00:15:59lui aussi sacré en F1.
00:16:01On a plus de F1 drivers
00:16:02qui racontent à Le Mans
00:16:03ce qu'il y a dans la F1.
00:16:05Donc,
00:16:06c'est le endroit.
00:16:07Pourtant,
00:16:18les passerelles entre Le Mans
00:16:21et la F1
00:16:21semblent bien minces.
00:16:23Un seul Grand Prix de France
00:16:25s'est déroulé ici.
00:16:26un mariage éclair
00:16:30à peine évoqué
00:16:31dans le musée
00:16:32attenant au circuit.
00:16:35La volonté ici au Mans
00:16:37c'était de capitaliser
00:16:38sur l'endurance
00:16:39plutôt que la Formule 1.
00:16:41Pourtant,
00:16:42en 1967,
00:16:43le Grand Prix de France
00:16:44a bien lieu ici,
00:16:45sur le Bugatti
00:16:46petit circuit permanent
00:16:47au cœur du tracé
00:16:48des 24 heures.
00:16:49Bonjour mesdames,
00:16:50bonjour mesdemoiselles,
00:16:51bonjour messieurs.
00:16:53Ici,
00:16:54Le Mans.
00:16:55Ce Grand Prix
00:16:56se déroule 3 semaines
00:16:56après les 24 heures du Mans.
00:16:58L'édition 67
00:16:59des 24 heures,
00:17:00elle est considérée
00:17:00comme l'édition du XXe siècle.
00:17:02On y annonce
00:17:03près de 300 000 spectateurs
00:17:04avec une immense bataille
00:17:07entre Ferrari et Ford.
00:17:08Le Grand Prix de Formule 1,
00:17:09lui,
00:17:10se déroule 3 semaines après.
00:17:11Si vous avez l'habitude
00:17:12de suivre les images
00:17:14qui viennent du Mans,
00:17:15vous avez dû voir,
00:17:16sans doute,
00:17:17que dans les gradins,
00:17:18eh bien,
00:17:19il n'y a pas
00:17:19la foule habituelle
00:17:20que l'on peut attendre
00:17:22au Mans.
00:17:32Pour les 17 partants
00:17:33du Grand Prix de la CF,
00:17:35le circuit Bugatti du Mans
00:17:36aura été particulièrement sévère.
00:17:38Tant et si bien
00:17:39qu'à mi-course
00:17:40après 10 abandons,
00:17:41Brabham avait course gagnée.
00:17:436 pilotes classés,
00:17:44dont 2 seulement
00:17:45bouclent les 80 tours prévues.
00:17:47L'expérience F1
00:17:48ne convainc pas.
00:17:50Je ne pense pas
00:17:51que vous devriez jamais
00:17:51penser à apporter
00:17:52une voiture de Formule 1.
00:17:53Je ne pense pas
00:17:54qu'il n'y a pas de raison
00:17:54de penser à l'EF1 ici.
00:17:55L'EF1 a son propre place
00:17:56où elle est.
00:17:58C'est la maison
00:17:58de prototypes
00:17:59et des sports cars
00:18:00et des GT.
00:18:01En France,
00:18:03la Formule 1
00:18:04se cherche toujours
00:18:05une maison.
00:18:05parce qu'il n'y a pas de raison.
00:18:07Les Français se sont confusés
00:18:09et les centres
00:18:09se trouvent
00:18:10à beaucoup de circuits.
00:18:12Il aurait été mieux
00:18:12d'être en train d'un.
00:18:13Moi, je trouve
00:18:14que l'alternance,
00:18:15c'est bien,
00:18:16qu'un circuit,
00:18:16ça a besoin de vivre
00:18:17et c'est plus agréable.
00:18:18Quand vous chargez de circuit,
00:18:19il faut régler la voiture,
00:18:21il faut faire des choses différentes.
00:18:22Moi, je trouve ça
00:18:23plus passionnant
00:18:23que de connaître
00:18:24un circuit par cœur.
00:18:25C'est un pays
00:18:29où il y a eu
00:18:30pas mal de circuits mythiques
00:18:32comme Rouen,
00:18:33bien entendu,
00:18:33Dijon,
00:18:34Manicourt,
00:18:35le Castellet,
00:18:35ceux que l'on connaît.
00:18:37Il y a des circuits
00:18:37non permanents.
00:18:38Le dernier de ces circuits
00:18:40sur les routes du quotidien
00:18:41sera un tracé escarpé
00:18:43sur les hauteurs
00:18:44de Clermont-Ferrand.
00:18:55Ce dimanche,
00:19:04le circuit de charade
00:19:05met les 4 ailes
00:19:06à l'honneur.
00:19:07Avec le véhicule du jet,
00:19:09je suis pas intéressé
00:19:09par la grande vitesse.
00:19:13Donc la Formule 1
00:19:14et les courses de voiture,
00:19:15c'est pas mon truc.
00:19:17Mais on est à l'air,
00:19:18comme dans une Formule 1.
00:19:22C'est très vallonné
00:19:24et montée-décente.
00:19:24C'est sympa, ça.
00:19:27C'est sympa.
00:19:28J'ai peut-être misé
00:19:29à la vitesse, finalement.
00:19:39Le tracé fait toujours
00:19:40son effet,
00:19:42même si le rythme
00:19:42reste loin
00:19:44de celui des F1
00:19:45lors des 4 Grands Prix
00:19:46de France disputés ici.
00:19:49Le circuit des Monts d'Auvergne
00:19:51pour les visiteurs,
00:19:51de charade pour les Auvergnats,
00:19:53vous le connaissez bien,
00:19:54ami Clermontois.
00:19:55Entourant de son collier
00:19:56d'asphalte
00:19:57les buts de la Nugère
00:19:58et de Charade,
00:19:598 km et 55 mètres
00:20:00à une altitude moyenne
00:20:01de 800 mètres,
00:20:0251 virages,
00:20:03rampes à 10%,
00:20:04unique en son genre,
00:20:06il met à l'épreuve
00:20:07à parts égales
00:20:07l'homme et la mécanique.
00:20:09C'est un circuit très demandant.
00:20:10C'est un circuit très demandant.
00:20:11Pour moi,
00:20:12il a beaucoup de similarités
00:20:14avec le Nürburgring,
00:20:15sur le haut et sur le haut.
00:20:16Le circuit de Charade
00:20:18est un circuit
00:20:18qui est tracé entièrement
00:20:20dans le massif central,
00:20:21dans la montagne.
00:20:22On comprend donc
00:20:23tout de suite,
00:20:24si on a un peu voyagé
00:20:25dans la région,
00:20:25que des lignes droites,
00:20:26il faut vraiment chercher
00:20:27pour en trouver.
00:20:28Faire rouler des Formules 1
00:20:37sur un tracé
00:20:38en pleine montagne
00:20:39sur les hauteurs
00:20:40de Clermont-Ferrand,
00:20:41un choix audacieux
00:20:42qui comble
00:20:43le Premier ministre
00:20:44Auvergne à Georges Pompidou
00:20:45juste avant
00:20:46la première édition.
00:20:49C'est un grand jour
00:20:51pour l'Auvergne.
00:20:52D'abord parce que
00:20:53la course automobile
00:20:54revient d'où
00:20:56elle n'aurait jamais dû partir.
00:20:58où elle est presque née,
00:20:59je veux dire en Auvergne.
00:21:01C'est un grand jour
00:21:01pour l'Auvergne aussi
00:21:02puisque nous allons avoir
00:21:03le plaisir tout à l'heure
00:21:04d'assister,
00:21:06j'en suis convaincu,
00:21:07à une course difficile,
00:21:10passionnante
00:21:11et où les meilleurs coureurs
00:21:12se sont donnés rendez-vous.
00:21:14A l'époque,
00:21:15le tracé mesure
00:21:16plus de 8 km.
00:21:18Aujourd'hui,
00:21:18une partie a été rendue
00:21:19à la circulation,
00:21:21le reste a été incorporé
00:21:22au circuit de Charade actuel.
00:21:25Plus court que son aîné,
00:21:27il continue d'entretenir
00:21:28sa mémoire.
00:21:29J'ai assisté
00:21:30à trois Grands Prix
00:21:31de Formule 1
00:21:32dans les années 69
00:21:35jusqu'en 72.
00:21:36Et d'accueillir
00:21:37d'anciens habitués.
00:21:38Il n'y avait pas
00:21:39que le Grand Prix,
00:21:40il y avait aussi
00:21:41l'avant Grand Prix
00:21:42et l'après.
00:21:43Et l'avant,
00:21:44c'était bien
00:21:44toutes les caravanes,
00:21:45notamment les caravanes
00:21:47de cigarettiers
00:21:49qui mettaient une ambiance
00:21:50délirante,
00:21:51aussi bien en musique
00:21:52qu'en prestation,
00:21:54comme un Tour de France.
00:21:58Et ça,
00:21:58vous voyez ici,
00:21:59là.
00:21:59C'était tout ouvert
00:22:00et il n'y avait
00:22:02que des murets
00:22:03comme ça.
00:22:05Donc,
00:22:05les gens étaient assis
00:22:06sur le bord des murets.
00:22:08On voyait les pilotes
00:22:09d'en face,
00:22:09la proximité
00:22:10était vraiment réelle
00:22:11du pilote.
00:22:12Quand vous êtes
00:22:16à Charade
00:22:16ou que vous êtes
00:22:17au Zessar,
00:22:18rien n'est rangé
00:22:19dans le paddock.
00:22:21Vous vous changez
00:22:22dans votre voiture
00:22:23si vous pouvez
00:22:23ou à côté de votre voiture
00:22:25quand il ne pleut pas.
00:22:26Les huit mécanos,
00:22:28les deux pilotes
00:22:29sont dans le camion
00:22:30Ferrari au déjeuner.
00:22:33Il y a
00:22:33des paninis italiens
00:22:35qui sont venus
00:22:36par la route.
00:22:37Il y a les pâtes,
00:22:38il y a le Lambrusco
00:22:39pour le vin
00:22:39où tout le monde
00:22:40boit un petit verre.
00:22:41On est tous assis
00:22:41dans un camion
00:22:42où il n'y a pas
00:22:43un fauteuil.
00:22:44On disait
00:22:44qu'on était des pros.
00:22:46Très sincèrement,
00:22:47une petite icorule
00:22:48d'aujourd'hui
00:22:48est 50 fois
00:22:50plus professionnelle
00:22:51qu'une équipe
00:22:51de Formule 1
00:22:52il y a 50 ans.
00:22:54Une ambiance
00:22:55qui inspire Hollywood.
00:22:57Pour son film
00:22:58Grand Prix
00:22:58qui gagnera
00:22:593 Oscars,
00:23:00John Frankenheimer
00:23:01tourne à Monaco,
00:23:03Spa,
00:23:03Monza,
00:23:05mais aussi
00:23:06à Clermont-Ferrand.
00:23:08C'est un film
00:23:09avec de très grands moyens.
00:23:10En plus,
00:23:11j'ai un rôle
00:23:12qui n'est pas difficile.
00:23:14C'est-à-dire que
00:23:14je ne dois pas jouer
00:23:15la comédie.
00:23:16Je suis là.
00:23:17Je suis l'ami
00:23:18d'un des pilotes
00:23:19et je suis là.
00:23:20Je n'ai pas grand-chose
00:23:21à dire.
00:23:22C'est très agréable.
00:23:23Des stars
00:23:29comme François Zardy
00:23:30ou Yves Montand.
00:23:32La F1 est devenue
00:23:33glamour
00:23:33et Charade
00:23:34fait partie du décor.
00:23:35Ah, comment ça va ?
00:23:38Eh bien, ça va,
00:23:38il monte en...
00:23:39C'est pas du flanc, hein ?
00:23:40Ah non ?
00:23:40C'est une Audi
00:23:41qu'on usait.
00:23:42Ah oui, il faut, oui.
00:23:43Ça a été dur
00:23:44pour débuter, là, non ?
00:23:45Euh, non,
00:23:46on a pris des leçons
00:23:48en Angleterre
00:23:49pendant 15 jours.
00:23:50On a notre diplôme,
00:23:51d'ailleurs,
00:23:51tous les acteurs du film.
00:23:52Enfin, nous sommes trois.
00:23:53Nous avons nos diplômes.
00:23:54On pourrait...
00:23:54On pourrait concourir
00:23:56au Mans,
00:23:57ici,
00:23:57ou enfin,
00:23:58dans n'importe quel...
00:23:59Donc, n'importe quel endroit
00:24:01où il y a des courses
00:24:02de ce genre
00:24:03avec des Formules 1.
00:24:05Mais pour le circuit
00:24:06de Clermont-Ferrand,
00:24:08le temps de l'insouciance
00:24:09prend fin
00:24:09en 1972.
00:24:13Ici, Charade,
00:24:15sur les deux derniers tours
00:24:17du Grand Prix de France
00:24:18discuté
00:24:19sur l'un des plus beaux
00:24:20circuits du monde.
00:24:22On a rencontré Helmut
00:24:22en la matinée,
00:24:23on a eu le circuit
00:24:24et la même soirée,
00:24:27j'ai dû aller
00:24:27dans son hôpital
00:24:28et parler
00:24:29sur la grille de départ,
00:24:40Denis Yule
00:24:41et Chris Eamon
00:24:42s'installent
00:24:42en première ligne.
00:24:44Derrière eux,
00:24:45un Autrichien
00:24:45de 29 ans
00:24:46s'apprête aussi
00:24:47à prendre le départ
00:24:48après les qualifications
00:24:49les plus réussies
00:24:50de sa jeune carrière.
00:24:51Je ne me souviens pas
00:24:52de quelle position
00:24:53mais peut-être
00:24:54Youn 6.
00:24:55C'est très bien.
00:24:56Oui, j'ai eu le nouveau
00:24:57châssis.
00:25:01Eamon !
00:25:01Eamon qui a pris
00:25:03le meilleur départ
00:25:05profitant de l'avantage
00:25:07qui donnait la corde.
00:25:09Nous trouvons toujours
00:25:10évidemment derrière
00:25:10les trois hommes de tête
00:25:11quatrième,
00:25:12Jacqueline,
00:25:12cinquième,
00:25:12qui vient de Marco.
00:25:15J'ai le souvenir
00:25:16que c'était un accident
00:25:17complètement stupide
00:25:18parce que bon,
00:25:19les bas côtés de la piste
00:25:20n'avaient pas été
00:25:20suffisamment nettoyés.
00:25:22C'est le gros problème
00:25:23de ce circuit
00:25:23qui par ailleurs
00:25:24est très très gros
00:25:25et très intéressant,
00:25:26c'est que les bas côtés
00:25:27sont pleins de cailloux
00:25:28et qu'au bout de quelques tours
00:25:29tous les cailloux sont sur la piste.
00:25:30C'est pas un fait banal,
00:25:32c'est quand même un type
00:25:33qui a perdu un oeil
00:25:34et qui a perdu un oeil
00:25:35alors qu'il n'aurait jamais
00:25:36dû le perdre
00:25:36parce que c'est uniquement
00:25:37une faute des organisateurs.
00:25:40Au neuvième tour,
00:25:42une pierre projetée
00:25:43par la voiture
00:25:43qui précède Helmut Marko
00:25:45arrive droit dans sa visière.
00:25:46Je vois quelque chose
00:25:48qui arrive
00:25:49et la prochaine chose
00:25:52que je me souviens
00:25:53c'est que je ne pouvais
00:25:54ouvrir mon oeil
00:25:55et comme je disais
00:25:56j'étais six ou soins
00:25:58après le début
00:25:58et il y avait 20 cars
00:26:01derrière moi
00:26:02et j'avais quelque chose
00:26:03à faire
00:26:04sinon j'aurais été tué
00:26:06et peut-être
00:26:07d'autres drivers
00:26:08parce qu'il y avait
00:26:09une partie
00:26:10d'un oeil
00:26:11de plus de 220
00:26:13ou 240
00:26:14ou quelque chose
00:26:15donc j'ai réussi
00:26:17à arrêter
00:26:18la voiture.
00:26:22Aujourd'hui responsable
00:26:23de la filière
00:26:24jeune pilote
00:26:25Red Bull,
00:26:26Helmut Marko
00:26:27semble avoir laissé
00:26:28tout aigreur
00:26:28derrière lui
00:26:29Mais le drame
00:26:41choque la F1
00:26:41reçu par Stéphane Collaro
00:26:44après la course
00:26:44le pilote
00:26:45François Severs
00:26:46s'alarme
00:26:47On n'a pas encore
00:26:48de renseignements
00:26:48Il paraît
00:26:48d'après les dernières
00:26:49informations que j'ai eues
00:26:50qui sont tout à fait officieuses
00:26:51il paraît qu'il a l'oeil crevé
00:26:53ce qui serait évidemment
00:26:54un drame incroyable
00:26:56ce sont les accotements
00:26:57de la piste
00:26:58qui sont mal stabilisés
00:26:59d'ailleurs ma visière
00:27:00a été cassée
00:27:00très rapidement
00:27:01dans la course
00:27:02J'ai vu le sommet
00:27:03de votre casque
00:27:03qui était vraiment
00:27:04entamé par les pierres
00:27:05C'est ce que je faisais
00:27:07quand je voyais que la voiture
00:27:08devant moi
00:27:09prenait une trajectoire
00:27:10qui allait la porter
00:27:11en dehors de la piste
00:27:12je baissais la tête
00:27:13et je sentais
00:27:14tous les impacts
00:27:14de pierre
00:27:15comme ça
00:27:16sur mon casque
00:27:18Clermont
00:27:18et malgré tout
00:27:20le circuit retenu
00:27:21pour disputer
00:27:21le Grand Prix de France
00:27:221975
00:27:23Une voiture
00:27:24en 1043 ans
00:27:25elle sort
00:27:27elle prend souvent
00:27:28un angle très rapidement
00:27:29de 20 degrés
00:27:29c'est le maximum
00:27:31que les rails peuvent accepter
00:27:32Venu inspecter les lieux
00:27:34quelques mois avant la course
00:27:35Jean-Pierre Beltoise
00:27:37semble très sceptique
00:27:38Pensez-vous
00:27:39que le Grand Prix de France
00:27:40cette année
00:27:40puisse se courir ici
00:27:41à Charac
00:27:42Au nom des pilotes
00:27:44de Grand Prix
00:27:45je pense que ce n'est pas possible
00:27:47ce sera donc
00:27:49en principe
00:27:49sur un autre circuit français
00:27:50à votre avis
00:27:51Si le Grand Prix a lieu
00:27:52oui bien sûr
00:27:53c'est ce que j'espère
00:27:55il faut absolument
00:27:55qu'il y ait un Grand Prix de France
00:27:56Les pilotes auront gain de cause
00:27:59l'AF1 ne reviendra plus
00:28:01à Charac
00:28:02et en 1975
00:28:04le Grand Prix a bien lieu
00:28:05sur un circuit ultra moderne
00:28:07le Castelet
00:28:08Alors le citron de menton
00:28:17pourquoi il est meilleur
00:28:18que les autres ?
00:28:19à cause du climat
00:28:20et de la terre
00:28:21il a des qualités
00:28:23effectives et gustatives
00:28:24incomparables
00:28:25avec un autre
00:28:26C'est que les citrons
00:28:27ou les autres variétés ?
00:28:28Non
00:28:29on fait les autres variétés
00:28:30à grume
00:28:30mais à 95%
00:28:31c'est des citrons
00:28:32Menton
00:28:34François Mazet
00:28:35fait visiter
00:28:36son jardin remarquable
00:28:37à un groupe
00:28:38venu de Toulon
00:28:39Alors
00:28:41au-dessus de vous
00:28:42vous avez
00:28:42ici ça pousse
00:28:43toute l'année
00:28:44ici
00:28:44parce que vous avez remarqué
00:28:45que c'est un avocatier
00:28:46La visite
00:28:48des 22 000 mètres carrés
00:28:49de la propriété
00:28:50s'écoule paisiblement
00:28:51bien loin du rythme
00:28:53de son ancienne carrière
00:28:54Vous avez fait un Grand Prix
00:28:56en Monaco
00:28:57en Formel 1 ?
00:28:58Non
00:28:58J'ai fait une 1er Grand Prix
00:29:00de France au Castelet
00:29:01avec une marche Formel 1
00:29:02Le circuit Paul Ricard
00:29:05au Castelet
00:29:05hier dimanche
00:29:06il était 15h 1 minute
00:29:08La nuit de 71
00:29:13il y a celle où je cours
00:29:14avec la marche
00:29:15voilà là
00:29:17donc c'est avec cette voiture là
00:29:19la marche est de 101
00:29:19numéro 34
00:29:20que j'ai couru
00:29:21le 1er Grand Prix de France
00:29:22au Castelet
00:29:23et comme j'avais
00:29:25mon moteur
00:29:25qui marchait que 7 cylindres sur 8
00:29:27le monsieur que vous voyez
00:29:28qui est en train d'essayer
00:29:29de réparer le moteur
00:29:30c'est Guiliget
00:29:30Malgré ce moteur récalcitrant
00:29:33François Mazet
00:29:34termine la seule course
00:29:35de F1 de sa carrière
00:29:36en 13ème position
00:29:37avec la satisfaction
00:29:39d'avoir participé
00:29:40à une semaine inoubliable
00:29:41sur la piste
00:29:43et en dehors
00:29:44monsieur Paul Ricard
00:29:45a voulu mettre
00:29:46comme on dit
00:29:47les petits plats
00:29:47dans les grands
00:29:48c'est le grand show
00:29:49tout était fait
00:29:52pour faire plaisir
00:29:53aux pilotes
00:29:53et pour donner
00:29:54une autre dimension
00:29:54à la Formule 1
00:29:55comme il a fait
00:29:55quand il a fait le circuit
00:29:56une construction
00:29:57dont François Mazet
00:29:59n'ignore rien
00:30:00le futur circuit automobile
00:30:02du Castellet
00:30:02accueillait hier après-midi
00:30:034 grands champions
00:30:04Jean-Pierre Beltoise
00:30:06Jean-Pierre Jabouille
00:30:06et Francis Mazet
00:30:07les 3 pilotes
00:30:08étaient accompagnés
00:30:09du champion de France
00:30:10de boxe
00:30:10Pascal Di Benedetto
00:30:11venu en voisin
00:30:12alors champion de France
00:30:14de Formule 3
00:30:14il fait office de consultant
00:30:16il y a Jean-Pierre Beltoise
00:30:17moi-même
00:30:19Johnny Reeve
00:30:19qui était un grand journaliste
00:30:21à l'équipe
00:30:21qui habite tout le monde
00:30:22aujourd'hui
00:30:22monsieur Paul Ricard
00:30:23avec sa mère
00:30:24Harry derrière
00:30:24Jean-Pierre Jabouille
00:30:26et Jean-Pierre Pauli
00:30:28qui était le conseiller
00:30:28de Paul Ricard
00:30:29à l'époque
00:30:30Paul Ricard au départ
00:30:37vu ce qu'il voulait faire
00:30:38il voulait faire
00:30:39comme Indianapolis
00:30:40il voulait qu'on parle
00:30:41du circuit
00:30:42une voiture
00:30:44300 à l'heure
00:30:44machin
00:30:45etc
00:30:45avec un mort
00:30:47tous les 15 jours
00:30:49et la fédération française
00:30:50du sport automobile
00:30:51ils vont pas vous laisser
00:30:52faire ça
00:30:52on a fini par le convaincre
00:30:54on a fait un beau circuit
00:30:55puisqu'à l'époque
00:30:56il était considéré
00:30:56comme un des plus beaux
00:30:57circuits au monde
00:30:58et on est arrivé
00:31:00à lui faire avoir
00:31:00sa ligne droite du Mistral
00:31:02où on a quand même dit
00:31:02que les voitures
00:31:03faisaient à plus de 300
00:31:04puisque le record
00:31:05je crois que c'était
00:31:05une Ferrari 325
00:31:06un circuit prestigieux
00:31:09sorti de terre
00:31:10en moins d'un an
00:31:10à une époque
00:31:12où la France
00:31:12semble s'être éveillée
00:31:14à la F1
00:31:14le grand retour
00:31:15du sport automobile
00:31:17à haut niveau
00:31:19et cette culture française
00:31:21des pilotes
00:31:21de renom
00:31:22qu'on a eu
00:31:23elle démarre
00:31:25avec Jean-Luc Lagardère
00:31:26Matra
00:31:27en Formule 1
00:31:28nous allons
00:31:30essayer
00:31:31d'être champion du monde
00:31:33avec Stewart
00:31:35Matra
00:31:36champion du monde
00:31:37dès 1969
00:31:38avant Elf
00:31:40Ligier
00:31:41Renault
00:31:41nom
00:31:42et entreprise
00:31:43prestigieux
00:31:44il y avait un développement
00:31:46il y avait des sponsors
00:31:46il y avait un engouement
00:31:48pour la Formule 1
00:31:50et les courses automobiles
00:31:51quand on était à notre époque
00:31:52il y avait 7 ou 8
00:31:53peut-être 9
00:31:54parfois pilotes français
00:31:55au départ
00:31:56en tout cas
00:31:57pour la Calife
00:31:58René Arnoux
00:31:59humecte légèrement
00:32:00l'intérieur
00:32:01de ses gants
00:32:02pour avoir un petit peu
00:32:03plus d'adhérence
00:32:04entre les gants
00:32:06et le volant
00:32:06au Castellet
00:32:08en 1982
00:32:106 pilotes français
00:32:11sont au départ
00:32:12Arnoux et Prost
00:32:13en première ligne
00:32:14Jean-Pierre Jarrier
00:32:20tombe en panne
00:32:25mais les autres
00:32:25tricolores
00:32:26font le spectacle
00:32:274 français
00:32:28aux 4 premières places
00:32:29les pilotes
00:32:30Renault
00:32:31Arnoux et Prost
00:32:31sont premiers
00:32:32et deuxièmes
00:32:33comme on était
00:32:34face au Brabham
00:32:35BMW
00:32:36qui était très performante
00:32:37mais peut-être
00:32:38pas encore très fiable
00:32:39donc l'équipe
00:32:39avait décidé
00:32:41et demandé à René
00:32:42avec un peu plus
00:32:43de boost
00:32:44d'être un peu plus
00:32:44de performance
00:32:45d'être un peu le lièvre
00:32:47mais que si
00:32:48ça se passait bien
00:32:49et qu'on se retrouvait
00:32:51un et deux
00:32:51ils devaient me laisser
00:32:52la place
00:32:52comme j'avais une meilleure
00:32:53position au champion du monde
00:32:54Dans le stand Renault
00:32:56on est extrêmement tendu
00:32:57on ne peut pas parler
00:32:58Gérard Larousse
00:33:00m'a gentiment recouché
00:33:02Il y avait des consignes
00:33:03bien sûr
00:33:04j'étais obligé
00:33:05de donner des consignes
00:33:07Et toujours
00:33:09plus de 20 secondes
00:33:10avant
00:33:11soir nous
00:33:1160 équipiers
00:33:13à la proche
00:33:14On est fait comment nous ?
00:33:16On est fait pour gagner
00:33:17Et il va triompher
00:33:22C'est fait
00:33:23Bravo René Ardoux
00:33:253ème victoire
00:33:26en grand prix
00:33:26Magnifique
00:33:28Ce jour-là
00:33:30Je suis en pôle
00:33:31C'est le jour
00:33:32de mon anniversaire
00:33:33Je suis en tête
00:33:34de la course
00:33:35La voiture
00:33:36marchait merveilleusement bien
00:33:37Tout était relié
00:33:38J'étais en partie de forme
00:33:40Donc le jour
00:33:40où vous pouvez gagner
00:33:41un F1
00:33:42avec un contrat d'égalité
00:33:43vous n'allez pas
00:33:44laisser échapper
00:33:45la victoire
00:33:45Je n'ai pas peur
00:33:47qu'un instant
00:33:47on vous passe un panneau
00:33:481er post
00:33:492ème Arnoux
00:33:50On me l'a passé
00:33:51même
00:33:51J'estime que j'avais
00:33:53suffisamment d'avance
00:33:53pour ne pas avoir
00:33:54En plus j'avais des problèmes
00:33:56de pneus
00:33:56Ce qui fait que je voulais
00:33:57toujours garder cette avance
00:33:58au cas où je dois
00:33:59m'arrêter
00:33:59J'aurais été à la place d'Arnoux
00:34:01peut-être que j'aurais fait
00:34:01pareil dans la voiture
00:34:02De gagner un grand prix
00:34:04c'est tellement important
00:34:05Bon il n'a pas respecté
00:34:07les panneaux
00:34:07Normalement on avait
00:34:09une consigne de course
00:34:10que je devais gagner
00:34:11la course
00:34:11en cas de doublé
00:34:13Je suis très content
00:34:14pour René d'un côté
00:34:15mais je suis très déçu
00:34:16qu'il n'ait pas respecté ça
00:34:17puisque ça peut compromettre
00:34:18nos chances
00:34:18aux championnats du monde
00:34:19C'est moi qui suis passé
00:34:20pour le mauvais perdant
00:34:21Alors Christian
00:34:22Est-ce que Arnoux a eu raison
00:34:23de passer outre
00:34:24les consignes de la régie ?
00:34:26Moi j'aurais tendance
00:34:26personnellement à dire oui
00:34:27mais je ne sais pas
00:34:28si mon avis vaut quelque chose
00:34:30Ça a été quelque chose
00:34:31d'assez compliqué pour moi
00:34:32et je dirais que ça m'a même
00:34:34changé le cours de ma vie
00:34:37et de voir les choses
00:34:38puisque j'ai même décidé
00:34:39pratiquement cette année-là
00:34:40de déménager
00:34:42parce que j'en pouvais plus
00:34:43Ça a été un de mes pires souvenirs
00:34:45de mes saisons
00:34:48Une polémique
00:34:50Alain Prost qui quitte la France
00:34:52Pourtant ce jour-là au Castelet
00:34:54Renaud vient d'obtenir
00:34:56le premier doublé de son histoire
00:34:57Un exploit
00:34:59que la marque au losange
00:35:00avait seulement effleuré
00:35:01trois ans plus tôt à Dijon
00:35:03L'équipe Renaud a conscience
00:35:14qu'elle joue une partie capitale
00:35:16à Dijon
00:35:16Depuis deux ans
00:35:17qu'elle a abordé la Formule 1
00:35:19elle a accumulé
00:35:20davantage de déceptions
00:35:21que de succès
00:35:22C'était une période difficile pour nous
00:35:25On commençait seulement
00:35:26à terminer quelques courses
00:35:28mais on n'était encore pas performants du tout
00:35:30et notamment au Grand Prix de Monaco
00:35:34nous étions en dernière ligne
00:35:35Dernière ligne
00:35:37et on avait eu vraiment du mal
00:35:39à finir la course
00:35:40Dijon pour nous c'était quelque chose
00:35:43de très important
00:35:44même pour moi
00:35:46pour mon poste
00:35:47de directeur de Renault Sport
00:35:49je peux vous dire
00:35:50que mon fauteuil était branlant
00:35:51après Monaco
00:35:521979
00:35:54Renault n'est qu'une modeste écurie
00:35:57qui entretient un rêve immense
00:35:59faire triompher pour la première fois
00:36:00un moteur turbo
00:36:01en F1
00:36:02A l'époque on utilisait
00:36:04des turbos de camions
00:36:05il faut le savoir
00:36:05c'était acheté en Amérique
00:36:08à prix d'or
00:36:09c'était des turbos
00:36:11utilisés sur les camions
00:36:12donc on avait un temps de réponse
00:36:13de folie
00:36:14et puis on est arrivé
00:36:16à diminuer le temps de réponse
00:36:17en prenant des turbos
00:36:18plus petits
00:36:19et puis dès qu'on a été à Dijon
00:36:21la voiture a été extrêmement performante
00:36:24René Arnaud de Renault
00:36:26en première ligne
00:36:27dont la vôtre
00:36:27il semble que le travail
00:36:29de votre écurie
00:36:30et le vôtre également est payé
00:36:31oui je crois
00:36:32le travail qu'on a effectué
00:36:33sur ce circuit
00:36:34d'essai intensif
00:36:35a énormément payé
00:36:37meilleurs temps des qualifications
00:36:52les Renault
00:36:54semblent aussi
00:36:54les plus rapides en course
00:36:55reste à tenir
00:36:57avec un moteur
00:36:58aussi révolutionnaire
00:36:59que fragile
00:37:00c'est le dernier tour
00:37:02dont je me souviens finalement
00:37:03parce que j'étais avec mon président
00:37:05qui était Bernard Hanon
00:37:06à l'époque
00:37:07et on était sur le bord du circuit
00:37:10à la limite
00:37:12on n'osait plus bouger
00:37:13de peur de changer les choses
00:37:16quand on a vu Jean-Pierre Jabouille
00:37:23passer en tête
00:37:25à peu près 30 tours
00:37:26avant la fin
00:37:27c'était fantastique
00:37:29mais on était pétrifiés
00:37:31c'est la joie dans le public
00:37:33le public français
00:37:34Jean-Pierre Jabouille
00:37:38tient jusqu'au bout
00:37:39et offre sa première victoire
00:37:43à Renault
00:37:44pourtant ce jour là
00:37:48ce n'est pas le vainqueur
00:37:49qui attire la lumière
00:37:50mais son coéquipier
00:37:523ème de la course
00:37:53pour moi
00:37:54ici à Dijon
00:37:55d'avoir fait la première ligne
00:37:57et de terminer 3ème
00:37:58sur le podium
00:37:58c'est fantastique
00:38:00pas avoir failli
00:38:01terminer 2nd
00:38:02ces 3 derniers tours
00:38:03on peut nous le raconter
00:38:04j'en parle
00:38:05toutes les semaines
00:38:06il n'y a pas une semaine
00:38:07où on ne parle pas
00:38:08du duel
00:38:08Villeneuve-Arnaud
00:38:09René Arnaud
00:38:10face au pilote Ferrari
00:38:11Gilles Villeneuve
00:38:12le duel
00:38:14qui a fait entrer
00:38:15cette journée
00:38:15dans l'histoire de la F1
00:38:1639 ans plus tard
00:38:18l'ancien pilote Renault
00:38:19revient sur le circuit
00:38:20de Dijon
00:38:21aux côtés du fils de Gilles
00:38:22le champion du monde
00:38:241997
00:38:25Jacques Villeneuve
00:38:25on va suivre la fin
00:38:27de cette course ensemble
00:38:27les 3 derniers tours
00:38:28nous suivons donc
00:38:29la fin de ce Grand Prix
00:38:30de Formule 1
00:38:31avec Jean-Pierre Jabouille
00:38:32en tête actuellement
00:38:32et nous prenons la course
00:38:33maintenant au 77ème tour
00:38:35vous en avez reparlé après
00:38:37souvent ?
00:38:38souvent non
00:38:38mais on en a reparlé
00:38:39bien entendu
00:38:40ça a laissé
00:38:41ni ton papa
00:38:42ni moi indifférent
00:38:43bien entendu
00:38:44je suis dans la courbe là
00:39:02je suis à l'intérieur
00:39:04et là je me retourne vers lui
00:39:05et je me rappelle
00:39:07je vois bien entendu
00:39:08son casque
00:39:09mais ses yeux
00:39:10et je le vois lui
00:39:12tu vois
00:39:12il y a un clic
00:39:14là
00:39:14comme un appareil photo
00:39:15et je me dis
00:39:17putain
00:39:17il va rien me lâcher
00:39:18il va rien me lâcher
00:39:20derrière Jean-Pierre Jabouille
00:39:23Arnoux et Villeneuve
00:39:24débutent un combat
00:39:25acharné
00:39:25pour la 2ème place
00:39:26la Renault
00:39:27souffre d'un problème
00:39:28d'alimentation en essence
00:39:29quand les freins
00:39:30et les pneus
00:39:31de la Ferrari
00:39:31sont à l'agonie
00:39:33le connaissant
00:39:34je savais
00:39:35qu'on allait jouer
00:39:35comme ça
00:39:36jusqu'à la fin
00:39:37j'ai l'impression
00:39:38que c'était hier
00:39:38la course
00:39:38c'est vrai
00:39:39mais Gilles
00:39:41il économisait
00:39:42ni la voiture
00:39:43ni lui-même
00:39:44il conduisait
00:39:45presque tour par tour
00:39:46comme un marathonien
00:39:47qui part trop vite
00:39:47mais qui reste sur le
00:39:48mais il reste
00:39:49il abandonne pas
00:39:51et voici que Villeneuve
00:39:53est devant
00:39:53Arnoux de nouveau
00:39:54mais tu savais qu'il allait plonger
00:39:57oui parce qu'avec ton père
00:39:59rien m'étonnait
00:40:00moi je l'appelais pas
00:40:02grand pilote
00:40:04grand talent
00:40:04généreux
00:40:06mais je l'appelais pas
00:40:07le pilote moi
00:40:08ton père
00:40:08je l'ai toujours appelé
00:40:09l'acrobat
00:40:09parce que ton père
00:40:11c'était un gars
00:40:11qui était sur un câble
00:40:13comme ça
00:40:13normalement
00:40:15t'as un balancier
00:40:15pour tenir l'équilibre
00:40:16il l'avait pas
00:40:17mais chaque fois
00:40:18que ça penchait
00:40:19il redressait
00:40:19C'était splendide
00:40:28Gilles c'était mon meilleur ami
00:40:30je le considérais
00:40:31comme un pote
00:40:32ami
00:40:32fidèle etc
00:40:33pour faire un duel
00:40:35à ce niveau là
00:40:36je pense qu'il faut
00:40:37vraiment d'abord
00:40:38s'apprécier
00:40:39bien se connaître
00:40:40et avoir le respect
00:40:42de l'un envers l'autre
00:40:43je savais qu'il allait pas
00:40:45me faire une crasse
00:40:46et il savait que j'allais
00:40:47pas lui en faire une
00:40:48encore un tour
00:40:49vient de dire
00:40:50le directeur de la course
00:40:52une occasion pour Arnoux
00:40:53cette fois
00:40:54d'attaquer
00:40:55comme il avait fait
00:40:55il y a deux tours
00:40:56voilà
00:40:57Arnoux va passer
00:41:00Arnoux va-t-il passer
00:41:01à la corde
00:41:02il est serré
00:41:03par Villeneuve
00:41:04Arnoux va-t-il passer
00:41:05Arnoux passe
00:41:06pas pour l'instant
00:41:07fantastique finale
00:41:10de ce Grand Prix de France
00:41:11c'est là
00:41:13dans la cuvette
00:41:14où on est
00:41:14carrément comme ça
00:41:15c'est là où
00:41:18Gilles me met
00:41:20un bon coup
00:41:20et là
00:41:21à l'époque
00:41:22sur la droite
00:41:23là-haut
00:41:23il y avait des vibreurs
00:41:24qui étaient très hauts
00:41:25puis très bosselés
00:41:26et là
00:41:27je passe dessus
00:41:28on le voit sur le vidéo
00:41:29ma voiture
00:41:29elle fait comme ça
00:41:30à nouveau
00:41:31c'est Villeneuve
00:41:32qui a l'avantage de la corde
00:41:33il va à l'extérieur
00:41:34il est complètement à l'extérieur
00:41:35mais il est passé
00:41:36et je reviens sur la piste
00:41:37et je le retrouve là
00:41:38et alors là
00:41:39c'est boum boum
00:41:40deux fois
00:41:40vous vous êtes fait taper
00:41:45sur les doigts
00:41:45non ?
00:41:46on s'est bien fait taper
00:41:47sur les doigts
00:41:48à Silverstone
00:41:49on a été convoqué
00:41:50par les gens
00:41:51qui s'occupaient
00:41:54de la sécurité
00:41:54à l'époque
00:41:55et là
00:41:55on a un petit comité
00:41:57de 4-5 pilotes
00:41:58je m'en rappelle pas
00:41:59au moins 4
00:41:59il y a bien entendu
00:42:01le chef de file
00:42:02je vais pas dire de nom
00:42:04vas-y crache des noms
00:42:05crache des noms
00:42:07allez
00:42:07c'était Niki
00:42:09à Dijon
00:42:14vous avez fait
00:42:15quelque chose
00:42:15de très très dangereux
00:42:17vous auriez pu
00:42:17vous monter dessus
00:42:18la voiture
00:42:19une voiture
00:42:19c'était de la course
00:42:20c'est de la course
00:42:20c'est de la course
00:42:29et là
00:42:30il demande
00:42:31à Gilles
00:42:32attends
00:42:32il dit
00:42:34qu'est-ce que tu as à dire
00:42:35il dit
00:42:35moi demain
00:42:36si ça refait
00:42:37je refais pareil
00:42:37chose que je m'attendais
00:42:39bien entendu
00:42:40c'est à mon tour
00:42:41de parler
00:42:42et on me demande
00:42:43et toi
00:42:43René
00:42:44je lui dis
00:42:45tu vois
00:42:45si c'était avec toi
00:42:47il n'y aurait pas eu de duel
00:42:48au lieu de finir 3
00:42:48j'aurais fini 2
00:42:49et là
00:42:50on se regarde
00:42:50et on se barre
00:42:51et on claque la porte
00:42:52la Ferrari a horsé
00:42:55la Renault
00:42:56la Renault a pris
00:42:57ce qu'on a l'avantage
00:42:58tu étais devant
00:42:59et ouais
00:43:00j'étais devant
00:43:01légèrement devant
00:43:03et puis là
00:43:04Gilles
00:43:04il me plante un freinage
00:43:06à l'intérieur
00:43:07c'est un final
00:43:09absolument extraordinaire
00:43:10mais Ardoux
00:43:10écarte
00:43:11et Villeneuve
00:43:11reprend l'avantage
00:43:12c'est nouveau
00:43:13de nouveau
00:43:14les nouvelles
00:43:14sont allées au contact
00:43:15légèrement
00:43:16elles continuent
00:43:17cependant
00:43:17toutes les deux
00:43:17Villeneuve devant Ardoux
00:43:19après il a un petit peu
00:43:20d'avance devant
00:43:20donc je ne peux pas
00:43:21le repasser là
00:43:22et puis après
00:43:23je suis cul
00:43:23voilà Villeneuve
00:43:26devant Ardoux
00:43:26pour la deuxième place
00:43:28Villeneuve deuxième
00:43:30Ardoux troisième
00:43:31à l'issue d'une bataille
00:43:33d'une extraordinaire
00:43:34d'une féroce intensité
00:43:36je savais qu'il allait
00:43:37me manquer ça
00:43:38mais bon
00:43:39c'était comme ça
00:43:40cette lutte
00:43:42marqua jamais
00:43:43l'histoire du circuit
00:43:44même si dans les années 80
00:43:46le Grand Prix de France
00:43:47finit par délaisser Dijon
00:43:49pour le Castelet
00:43:50là j'ai été con
00:43:52j'aurais dû lui fermer
00:43:53la porte
00:43:54mais à l'époque
00:43:55ça ne se faisait pas
00:43:55et puis je n'aurais pas
00:43:57pu le faire
00:43:58à mon meilleur pote
00:43:58c'est le circuit
00:44:04où j'ai commencé
00:44:06à conduire
00:44:07c'est le circuit
00:44:08où j'ai grandi
00:44:08j'ai fait mon école
00:44:10de pilotage ici
00:44:11et je fais mon premier
00:44:13Grand Prix
00:44:13donc c'est un endroit
00:44:14qui m'a vu
00:44:15à tous les niveaux
00:44:16grandir
00:44:17le stand
00:44:29je crois que c'était ici
00:44:29à peu près
00:44:30donc voilà
00:44:31j'arrive ici
00:44:33j'ai ma voiture
00:44:34dans le stand
00:44:34personne ne me connaît
00:44:36les mécaniciens
00:44:37les ingénieurs
00:44:38personne ne me connaissait
00:44:391989
00:44:40le jeune Jean Alési
00:44:42débarque dans la modeste
00:44:43équipe Tyrell
00:44:43pour remplacer Alboréto
00:44:45écarté pour un conflit
00:44:46de sponsors
00:44:47voilà je me présente
00:44:48je dis c'est moi
00:44:48qui vais courir pour vous
00:44:49donc j'ai été bien accueilli
00:44:51tout ça
00:44:51ce Grand Prix de France
00:44:53va définitivement infléchir
00:44:55la vie du jeune homme
00:44:56de 25 ans
00:44:57c'est le circuit
00:44:58qui m'a révélé
00:44:59c'est le circuit
00:45:00où je fais
00:45:01ma première course
00:45:02de Formule 1
00:45:03et quand on est
00:45:04dans les catégories
00:45:05inférieures
00:45:06on a l'impression
00:45:06que tout le monde
00:45:07nous regarde
00:45:08qu'on est sous
00:45:09des projecteurs
00:45:10pas du tout
00:45:11en fait on est
00:45:12complètement inconnu
00:45:13il faut vraiment
00:45:14rentrer en Formule 1
00:45:15pour que la vie démarre
00:45:17j'étais parti 16ème
00:45:29ou 17ème
00:45:29j'étais un peu
00:45:30loin aux essais
00:45:31alors bien sûr
00:45:32une grande concentration
00:45:33sur les feux
00:45:34et ça démarre
00:45:37et là bon bien sûr
00:45:38on voit rien
00:45:39parce que moi j'étais derrière
00:45:40ça zigzagait
00:45:42dans tous les sens
00:45:42et tout d'un coup
00:45:44je vois une ombre
00:45:46parce que j'avais pas
00:45:47compris ce que c'était
00:45:48il y a une voiture
00:45:49qui a tapé
00:45:50l'arrière
00:45:50d'une autre F1
00:45:52et qui s'est embollée
00:45:54et qui est partie
00:45:54en tonneau
00:45:55au milieu du peloton
00:45:56un accident
00:45:59qui provoque
00:46:00un second départ
00:46:00mais le débutant
00:46:02ne se laisse pas
00:46:03déstabiliser
00:46:04pendant le Grand Prix
00:46:05je remonte
00:46:06je remonte
00:46:06je remonte
00:46:06mais je m'en rendais
00:46:07pas trop compte
00:46:08et puis en plus
00:46:08j'avais pas vraiment
00:46:09l'habitude de regarder
00:46:10le panneau
00:46:10et de temps en temps
00:46:13je regardais
00:46:13je regardais
00:46:14et à un moment
00:46:14je vois deuxième
00:46:16donc j'ai dit
00:46:18non c'était pas pour moi
00:46:19c'est pas possible
00:46:20je suis pas deuxième
00:46:20en plus nous on avait
00:46:22pas les radios
00:46:22comme maintenant
00:46:22donc je roule
00:46:24je roule
00:46:25et puis le tour d'après
00:46:25je regarde
00:46:26oui effectivement
00:46:27j'étais deuxième
00:46:27allez-y
00:46:34use ses pneus
00:46:35jusqu'à la corde
00:46:36s'arrête au stand
00:46:37et termine finalement
00:46:43quatrième
00:46:44pour sa première course
00:46:45de F1
00:46:46dans le stand
00:46:49c'est la folie complète
00:46:51tous mes copains
00:46:52m'attendaient
00:46:53ma famille
00:46:53le team
00:46:54tout le monde
00:46:55était surpris
00:46:56moi aussi
00:46:57un exploit
00:47:02salué même
00:47:03par le vainqueur du jour
00:47:04ça c'est super
00:47:06j'ai vu qu'Alésia
00:47:06maman était troisième
00:47:07mais bon c'est bien
00:47:09dans les points
00:47:09pour le premier grand prix
00:47:11ça vous rappelle quelque chose ?
00:47:12ça vous rappelle quelque chose
00:47:13moi j'ai fait sixième
00:47:14il a fait quatrième
00:47:14c'est fantastique
00:47:15en plus le grand prix de France
00:47:16je crois qu'il doit être
00:47:17vraiment très très heureux
00:47:18il est certainement
00:47:18encore plus heureux
00:47:19que moi aujourd'hui
00:47:20le grand prix de France
00:47:21a vraiment été français
00:47:22et même provençal
00:47:23avec ce Vauclusia
00:47:24qui est train
00:47:25une mère radieuse
00:47:26vous réalisez là ?
00:47:27pas encore vraiment
00:47:29non pas trop
00:47:29bien et maintenant
00:47:30et demain ?
00:47:32demain
00:47:32je serai à Avignon
00:47:35avec mes parents
00:47:37et puis demain après-midi
00:47:38je pense que de toute façon
00:47:39je serai en Angleterre
00:47:40pour discuter
00:47:42de mon avenir
00:47:43chez Tyrell
00:47:44un an plus tard
00:47:46Jean Alési revient
00:47:47avec sa Tyrell au Castelet
00:47:48l'Avignonnet est installé
00:47:50pour longtemps en F1
00:47:52mais il ne disputera plus
00:47:54le grand prix de France ici
00:47:55c'est la dernière fois
00:47:57que ce grand prix
00:47:58aura lieu au Castelet
00:47:59l'année prochaine
00:48:00ce sera sur le nouveau tracé
00:48:01de Manicourt
00:48:02dans la Nièvre
00:48:03une région chère à Guiligier
00:48:04ami du président de la république
00:48:06et aussi à Pierre Bérégovoy
00:48:07qui est maire de Nevers
00:48:08un départ aux sonorités
00:48:11bien politiques
00:48:11qui agace énormément
00:48:14celui qui a bâti
00:48:15puis donné son nom
00:48:16au circuit
00:48:17après six éditions consécutives
00:48:37sur le Paul Ricard
00:48:38un record de régularité
00:48:39à l'époque
00:48:40le grand prix de France
00:48:41reprend la route
00:48:43c'est apparemment
00:48:45la dernière année ici
00:48:46c'est dommage
00:48:47c'est un circuit
00:48:48que tout le monde regrettera
00:48:49la France c'est ici
00:48:50le grand prix
00:48:51pour le grand prix
00:48:53des télévisions réglées
00:49:09sur le grand prix
00:49:10d'Azerbaïdjan
00:49:11dans les stands
00:49:12c'est quasiment
00:49:12une génération
00:49:13qui a connu
00:49:15Manicourt
00:49:16comme circuit de Formule 1
00:49:18accueillant
00:49:19le grand prix de France
00:49:19de Formule 1
00:49:20l'ancien pilote
00:49:22Jackie X
00:49:22qui signe des autographes
00:49:24à l'entrée du paddock
00:49:25même lors de cet événement rétro
00:49:28une atmosphère de F1
00:49:30imprègne Manicourt
00:49:31une aventure
00:49:41commencée en 1991
00:49:44jamais un président de la république
00:49:51n'avait assisté
00:49:52à un grand prix de France
00:49:53de Formule 1
00:49:54François Mitterrand
00:49:54est donc venu
00:49:55sur ce circuit
00:49:56qu'il a vu naître
00:49:56d'un très bon oeil
00:49:57en quelques années
00:49:59la modeste piste
00:50:00de Manicourt
00:50:01est devenue
00:50:01un circuit international
00:50:03moi j'ai couru à Manicourt
00:50:04quand il faisait
00:50:043 km
00:50:05c'était vraiment
00:50:06un petit circuit
00:50:07sur un monsieur Bernigaud
00:50:09qui avait donné
00:50:09une partie de son terrain
00:50:10pour le faire
00:50:11c'était
00:50:12mais c'était formidable
00:50:13c'était un amateurisme
00:50:14extraordinaire
00:50:15Manicourt devient
00:50:17en quelques mois
00:50:18une piste ultra moderne
00:50:19d'environ 4 km et demi
00:50:21grande courbe
00:50:23chicane
00:50:23un peu dénivelé
00:50:24des dévers
00:50:24très compliqué
00:50:25très technique
00:50:26un circuit
00:50:33qui perpétue
00:50:33la légende
00:50:34du Grand Prix de France
00:50:35c'est ici
00:50:40qu'en 1993
00:50:41Alain Prost
00:50:42remporte sa dernière victoire
00:50:44à domicile
00:50:44d'un souffle
00:50:46devant son coéquipier
00:50:47démoniaux
00:50:49mes fans
00:50:55mon groupe
00:50:56de fans
00:50:57qui me supportaient
00:50:57et qui me suivaient
00:50:58toutes les courses
00:50:59m'ont donné un drapeau
00:51:00c'est un peu plus de temps
00:51:02et qui me sont
00:51:03à domicile
00:51:03de la fin
00:51:04de la fin
00:51:05celle-là était aussi symbolique
00:51:06parce que j'étais en train
00:51:07de me poser la question
00:51:08c'était pas encore décidé
00:51:09dans ma tête
00:51:09mais éventuellement
00:51:11d'arrêter à la fin de l'année
00:51:12donc je savais déjà
00:51:13au moment où je me rappelle
00:51:14très bien
00:51:15qu'au moment du Tour d'honneur
00:51:16je me disais que c'était peut-être
00:51:17mon dernier Grand Prix de France
00:51:18donc c'est aussi symbolique
00:51:20pour moi c'est la sixième fois
00:51:26que je gagne le Grand Prix de France
00:51:27et je dois dire vraiment
00:51:28je suis un homme heureux
00:51:30et comblé
00:51:30formidable impression
00:51:33de puissance et d'essence
00:51:34de la part d'Alain Prost
00:51:35et pour que ce soit
00:51:37encore plus merveilleux
00:51:38Alain Prost ne réussit
00:51:39son dépassement
00:51:40que dans l'avant-dernier tour
00:51:41le Grand Prix National
00:51:45il vous donne
00:51:47certainement
00:51:48un peu de motivation
00:51:49supplémentaire
00:51:50peut-être un peu plus
00:51:50de concentration
00:51:51de préparation
00:51:52tu les vois les fans
00:51:54pas que t'es dans un tour vite
00:51:55mais quand t'es dans un tour
00:51:57de rentrée
00:51:57ou quoi que ce soit
00:51:58les gens se lèvent
00:51:59il y a des drapeaux
00:52:00si tu vis avec eux
00:52:03des moments d'émotion
00:52:07comme la victoire de Prost
00:52:08des instants d'histoire
00:52:10avec le cinquième titre mondial
00:52:13décroché par Michael Schumacher
00:52:14en 2002
00:52:16des heures de fierté nationale
00:52:24au moment de célébrer
00:52:26les succès de Renault
00:52:27quand tu vois les mécaniques
00:52:29quand tu vois les ingénieurs
00:52:30parfois ils ont leurs familles
00:52:32ils ont des expectations
00:52:33donc c'est une bonne motivation
00:52:35pour le whole team
00:52:36de faire bien
00:52:37dans le Grand Prix
00:52:38je pense pour les gens français
00:52:42et pour les coulisses
00:52:43c'est une très bonne journée
00:52:45et pourtant
00:52:46dimanche
00:52:48Manicourt accueillera
00:52:50le Grand Prix de Formule 1
00:52:51de France
00:52:52mais ce pourrait bien être
00:52:53la dernière fois
00:52:54trop excentré
00:52:55trop de bouchons
00:52:56pas assez glamour
00:52:57depuis quelques années
00:52:59Manicourt concentre
00:53:00les critiques
00:53:00de Bernie Eccleston
00:53:01le grand patron
00:53:02de la F1
00:53:03Bernie Eccleston
00:53:07critique surtout
00:53:07la situation géographique
00:53:09de Manicourt
00:53:09ça a été très critiqué
00:53:12pour le trafic
00:53:14mais les gens
00:53:15ils n'ont jamais été
00:53:16à Silverstone
00:53:17moi j'ai été des années
00:53:18à Silverstone
00:53:19Manicourt à côté
00:53:20c'était le rêve
00:53:21c'était beaucoup plus
00:53:23le bordel ailleurs
00:53:23qu'à Manicourt
00:53:24ce que je sais
00:53:27pour avoir rencontré
00:53:28Bernie Eccleston
00:53:28deux fois
00:53:29et évoqué
00:53:30le retour du Grand Prix
00:53:31à Manicourt
00:53:32à partir du moment
00:53:33où nous avions l'argent
00:53:34ce n'était plus un problème
00:53:35le 22 juin 2008
00:53:38après une victoire
00:53:39de Felipe Massa
00:53:40l'AF1 s'apprête
00:53:41à délaisser Manicourt
00:53:42et la France
00:53:44pour la première fois
00:53:45depuis plus de 60 ans
00:53:46elle a quitté Manicourt
00:53:47parce qu'elle a quitté la France
00:53:48elle n'a pas quitté Manicourt
00:53:50la fédération française
00:53:52ne peut plus payer
00:53:53pour accueillir l'AF1
00:53:558ème ce jour là
00:53:57Fernando Alonso
00:53:58ne se doute pas
00:53:59qu'il devra attendre
00:53:5910 ans avant de disputer
00:54:01un nouveau Grand Prix de France
00:54:0310 ans plus tard
00:54:23l'AF1 revient
00:54:24Felipe Massa
00:54:25le dernier vainqueur
00:54:26à Manicourt
00:54:27a pris sa retraite
00:54:27mais Vettel
00:54:29Raikkonen
00:54:29Alonso
00:54:30et Hamilton
00:54:30eux sont toujours là
00:54:32quand j'ai entré dans la Formule 1
00:54:42nous avons Manicourt
00:54:43toutes les années
00:54:45et maintenant être ici
00:54:46c'est une bonne opportunité
00:54:48pour la France
00:54:48de maintenir le Grand Prix
00:54:50et de voir le petit garçon
00:54:52faire bien dans son Grand Prix
00:54:56merci
00:54:56petit garçon vraiment
00:54:58petit garçon
00:54:59c'est sûr que par rapport
00:55:01à Fernando
00:55:01je suis petit garçon
00:55:02ça c'est clair
00:55:03je le regardais à l'époque
00:55:05en 2006
00:55:06quand j'avais été voir
00:55:08mon premier Grand Prix
00:55:08c'était en France
00:55:09c'était à Manicourt
00:55:10je le voyais se battre
00:55:11avec Michael
00:55:12et voilà
00:55:13c'est de là
00:55:14où mon amour est venu
00:55:15pour le sport auto
00:55:16un passage de témoins
00:55:18et un apprentissage
00:55:20le vendredi 22 juin
00:55:22un week-end de Formule 1
00:55:24commence pour la première fois
00:55:25depuis presque 30 ans
00:55:26sur le circuit Paul Ricard
00:55:28un moment particulier
00:55:30dans la voie des stands
00:55:31mais aussi dans la tour de contrôle
00:55:33où siège la direction de course
00:55:35tous les officiels
00:55:36ne sont pas nouveaux
00:55:38mais ils n'ont pas fait
00:55:39la Formule 1
00:55:39pendant 10 ans
00:55:40même si ils étaient
00:55:41en Manicourt
00:55:42donc il y a beaucoup
00:55:43de nouvelles choses
00:55:44de notre point de vue
00:55:45de la façon dont nous opérons
00:55:46la Formule 1
00:55:47ces jours
00:55:48mais je pense
00:55:48que tout est absolument
00:55:50prêt
00:55:505
00:55:514
00:55:523
00:55:532
00:55:541
00:55:55vers Pitlane
00:55:5690 minutes
00:55:58et c'est libre
00:55:59pour Rulain
00:56:00première session
00:56:00en piste
00:56:11les monoplaces roulent
00:56:13en dehors
00:56:16une tradition
00:56:17peu appréciée
00:56:18se perpétue
00:56:18celle des bouchons
00:56:20des heures
00:56:21le premier jour
00:56:22on a mis 4 heures
00:56:26pour sortir du parking
00:56:27hier
00:56:27donc
00:56:27on n'a pas envie
00:56:29de faire la même
00:56:29la même chose
00:56:30aujourd'hui
00:56:30donc on prend notre courage
00:56:32à deux mains
00:56:32et puis on fait
00:56:33quelques kilomètres à pied
00:56:33merci
00:56:35merci
00:56:38allez-y
00:56:42bonjour
00:56:43en moyenne
00:56:44moi j'ai eu des gens souriants
00:56:46qui m'ont raconté
00:56:47quand même
00:56:47que hier
00:56:48ça s'était mal passé
00:56:49mais bon
00:56:49ils reviennent avec plaisir
00:56:51c'est génial
00:56:53moi ça me manquait
00:56:55j'avais hâte
00:56:56on était obligés
00:56:57d'aller loin
00:56:57mais d'un bernet sur place
00:56:58ça devait arriver
00:56:59et c'est magique
00:57:00c'était un week-end extraordinaire
00:57:03les gens ont apprécié
00:57:05j'ai bien aimé
00:57:08le Life One Village
00:57:10un peu aux couleurs
00:57:10des maisons provençales
00:57:12avec une boulangerie
00:57:13le commissariat de police
00:57:14des petits rappels
00:57:16parce qu'on a un peu
00:57:17dans les gendarmes
00:57:17de Saint-Tropez
00:57:18bien sûr que nous sommes
00:57:19des vrais gendarmes
00:57:20mais on nous a reconstitué
00:57:21spécialement cette brigade
00:57:22pour le Grand Prix de Formule 1
00:57:24rendre l'événement vivant
00:57:31spectaculaire et unique
00:57:32c'est l'ambition des organisateurs
00:57:34mais c'est en piste
00:57:36le dimanche
00:57:37que la saga du Grand Prix de France
00:57:39reprend vraiment
00:57:39le plus important aujourd'hui
00:57:41c'est le retour du Grand Prix
00:57:42quand on voit le monde
00:57:43l'effervescence
00:57:44l'intérêt qu'il y a autour de cette course
00:57:46vraiment heureux
00:57:47de voir qu'on ait pu
00:57:48concrétiser ça
00:57:49c'est important pour le pays
00:57:50sur la grille
00:57:52les héritiers de Prost
00:57:53sont bien loin
00:57:54de la Mercedes d'Hamilton
00:57:55et de la Ferrari de Vettel
00:57:57Gasly 14ème
00:57:59Ocon 11ème
00:58:00Grosjean 10ème
00:58:01est-ce que vous avez le temps
00:58:02de savourer
00:58:03ce que vous avez devant vous là ?
00:58:04on a eu la chance
00:58:05d'avoir la parade des pilotes
00:58:06maintenant on va gentiment
00:58:07rentrer dans notre course
00:58:09mais bon quand la Marseillaise
00:58:10va arriver
00:58:10ça va être un moment spécial
00:58:11c'est vrai que la course
00:58:32sportivement ça n'a pas été
00:58:33le meilleur week-end de l'année
00:58:35après c'était un week-end top
00:58:36l'ambiance la Marseillaise
00:58:38avant le départ
00:58:38la patrouille de France
00:58:39ça a été un beau week-end
00:58:41et j'ai hâte d'y retourner
00:58:42dans quelques instants
00:58:54l'extinction des feux
00:58:55pour ce 984ème
00:58:57grand bris de l'histoire
00:58:58de la Formule 1
00:58:59plus que jamais
00:59:00sur Canal Plus
00:59:01montez le volume
00:59:02et rendez-vous au premier virage
00:59:03pour les trois pilotes français
00:59:07rien ne se passe
00:59:08comme espéré
00:59:09dans ses premiers mètres de course
00:59:10Romain déjà
00:59:25qui met un coup de volant énorme
00:59:27pour aucune raison
00:59:27vraiment
00:59:28je ne comprends pas
00:59:29je ne comprends pas
00:59:30pourquoi il fait ça
00:59:30je l'ai presque sûrement
00:59:33abandonné déjà
00:59:33à cause de ça
00:59:34et après
00:59:44Pierre qui me rentre dedans
00:59:45au freinage
00:59:46c'est comme ça
00:59:47ça se finit là
00:59:47déçu
00:59:54déçu clairement
00:59:55j'ai tellement dû taper fort
00:59:56sur le volant
00:59:57j'ai dû le casser je pense
00:59:58mais je prépare cette course
00:59:59depuis très longtemps
01:00:00et ça s'arrête après
01:00:01trois virages
01:00:02c'est petit
01:00:03Esteban Ocon
01:00:06et Pierre Gasly
01:00:07ne terminent même pas un tour
01:00:09c'est sûr que c'est très difficile
01:00:10c'est un week-end
01:00:12vraiment particulier
01:00:13où je voulais
01:00:15faire une très bonne course
01:00:16pour le retour du Grand Prix
01:00:17et c'est sûr que
01:00:18d'arrêter après trois virages
01:00:20alors qu'il y avait
01:00:20quelque chose de possible
01:00:21et surtout de s'accrocher
01:00:23entre deux français
01:00:23c'est juste
01:00:24c'est juste vraiment dommage
01:00:26j'ai pas grand chose à dire
01:00:30c'est juste
01:00:30c'est juste dommage
01:00:32le seul tricolore
01:00:34encore en course
01:00:35Romain Grosjean
01:00:36ne finit que onzième
01:00:37dans la zone d'interview
01:00:39la déception déclenche
01:00:41un psychodrame
01:00:42entre compatriotes
01:00:43je suis même pas
01:00:43je suis même pas
01:00:44énervé contre Pierre
01:00:45je suis surtout énervé
01:00:46contre Romain
01:00:47parce que c'est Romain
01:00:47qui me met dans cette situation
01:00:48qui m'endommage la voiture
01:00:50énormément au début
01:00:50Pierre voilà
01:00:54c'est la conséquence
01:00:56de ce qui s'est passé
01:00:56au premier virage
01:00:57je serais pas à cette position
01:00:58avec lui
01:00:59s'il s'était pas passé ça avant
01:01:01la pénalité
01:01:01c'est peut-être lié
01:01:02à une touchette
01:01:03avec Ocon au départ
01:01:04lui en tout cas
01:01:04dans la zone d'interview
01:01:05il s'est énormément plein
01:01:06de cette touchette
01:01:07du coup de roux
01:01:08que vous lui auriez mis
01:01:08et il regarde à droite
01:01:10il y a Leclerc
01:01:10je vais où ?
01:01:11qu'il apprenne avant de parler
01:01:12sérieusement
01:01:12l'histoire de cette édition 2018
01:01:15semble gravée
01:01:16dans les morceaux de carbone
01:01:17devant
01:01:18Sébastien Vettel
01:01:19accroche Valtteri Bottas
01:01:20les deux principaux adversaires
01:01:22de Lewis Hamilton
01:01:23ne peuvent plus gagner
01:01:24l'anglais n'a plus qu'à gérer
01:01:26à l'abri
01:01:27de la remontée furieuse
01:01:28de Kimi Raikkonen
01:01:29en fin de course
01:01:30il garde l'intérieur
01:01:31Daniel Ricciardo
01:01:32il a freiné tard
01:01:33il a freiné tard
01:01:34le freinage
01:01:42de la chicane nord
01:01:43il passe à l'extérieur
01:01:44et au freinage
01:01:45il s'impose
01:01:46face à l'arrêt de boule
01:01:46il est obligé de se rabattre
01:01:47même avec une roue bloquée
01:01:48Daniel Ricciardo
01:01:49il s'est incliné
01:01:51face à la Ferrari
01:01:52Raikkonen
01:01:54finit 3ème
01:01:55derrière Max Verstappen
01:01:56et l'intouchable
01:01:58Lewis Hamilton
01:01:59qui célèbre sa victoire
01:02:04en même temps
01:02:05que celle de l'équipe
01:02:05d'Angleterre de football
01:02:06face au Panama
01:02:08en coupe du monde
01:02:09Hamilton gagne
01:02:18pour la première fois
01:02:20en France
01:02:20un nouveau nom prestigieux
01:02:39vient s'ajouter au palmarès
01:02:40aux côtés des Schumacher
01:02:42Prost
01:02:43Loda
01:02:43ou Fangio
01:02:44comme pour mieux marquer
01:02:46la reprise d'une histoire
01:02:47et un nouveau départ
01:02:48Bancom
01:02:56nous avons mis en tête
01:02:58aux côtés des Schumacher
01:02:59en France
01:02:59et nous avons mis en tête
01:02:59que nous avons mis en tête
01:02:59avec une vie
01:03:00pour mieux marquer
01:03:00avec une autre prise de recherche