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  • il y a 3 jours
Malgré, en ce dernier jour, quatre engagées sur quatre dans le bloc final, les responsables français savaient à mi-journée que la Russie avait réussi son sprint final, avec une troisième médaille d’or, mais aussi la même en argent, médailles assurées avant d’avoir fait le combat puisque leurs deux poids lourds étaient finalistes. Infortune du tirage au sort, les deux +78kg françaises au sommet, amenées à se rencontrer elles aussi, l’avaient fait au niveau des demi-finales.
Pour rivaliser avec le rush russe, il aurait fallu que nos deux -78kg, Fanny-Estelle Posvite et Audrey Tcheumeo, soit présentes dans l’équation. Elles avaient l’une et l’autre gagné le droit de se battre pour une médaille, mais aucune des deux ne parvenait à atteindre la finale, on vous explique comment et pourquoi dans cet ultime épisode de notre série « Podgorica, c’est chaud ».

Catégorie

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Sport
Transcription
00:00Professeur, entraîneur, expert, champion d'hier et d'aujourd'hui, mais aussi judokas anonymes,
00:10le podcast de l'esprit du judo, c'est maintenant.
00:13Ajime.
00:14Podgorika c'est chaud.
00:16Malgré en ce dernier jour 4 engagés sur 4 dans le bloc final,
00:19les responsables français savaient à mi-journée que la Russie avait réussi son sprint final,
00:24une troisième médaille d'or, mais aussi la même en argent,
00:27médaille assurée avant d'avoir fait le combat,
00:29puisque leurs deux poids lourds étaient finalistes.
00:32Infortune du tirage au sort, les deux plus de 78 kilos françaises au sommet,
00:36amenées à se rencontrer elles aussi, l'avaient fait au niveau des demi-finales.
00:40Pour rivaliser avec le rush russe, il aurait fallu que nos deux moins de 78 kilos,
00:45Fanny Estelle Pozwit et Audrey Tchemeo, soient présentes dans l'équation.
00:48Elles avaient l'une et l'autre gagné le droit de se battre pour une médaille,
00:52mais aucune des deux ne parvenait à atteindre la finale.
00:55On vous explique comment et pourquoi.
00:57Même si la France n'avait pas de candidats,
00:59les compétitions masculines étaient passionnantes à suivre avec quelques très beaux spécimens de champions dans la place.
01:04En moins de 100 kilos, la Russie ne faisait pas d'étincelles
01:07et c'était bien la seule catégorie masculine épargnée par leur appétit d'ours en sortie d'hibernation,
01:13avec les moins de 90 kilos où ils n'avaient pas d'engagés.
01:15Leur premier choix originel, le très redoutable champion d'Europe en titre,
01:19Madveille Kanikovski, numéro 2 mondial, étant remplacé manifestement au pied levé,
01:24peut-être pour une blessure par les numéros 2 et 3, Adamian et Bilalov,
01:29auxquels il manquait un peu de carburant.
01:31On avait droit en finale à un magnifique remake de celle des Jeux,
01:34entre l'Azerbaïdjanais Zelim Kodzojev et l'atypique géorgien Ilia Sulamanidze.
01:39Ce garçon de 23 ans, au caractère introverti et aux brillantes capacités dans tous les domaines,
01:45il joue notamment remarquablement de la musique et aux échecs,
01:48a un peu l'attitude d'un gros chat qui ne semble jamais pressé.
01:52C'est d'ailleurs sur un coup de patte à sa façon, un fantastique balayage,
01:55qu'il faisait faire un soleil avec tous ses rayons au champion Azeri,
01:59vengeance tardive, pour une finale olympique qu'il aurait dû gagner contre lui
02:03s'il n'avait pas fait une grosse erreur ce jour-là à Paris.
02:06Il amène en tout cas son second titre à l'équipe de l'achat Gouget-Jouani,
02:09après celui du jeune 60 kg Sardalashvili.
02:13Et la confirmation que, pour les géorgiens aussi,
02:15la jeunesse et la fraîcheur prennent progressivement le relais
02:18sur les dominants de l'Olympiade précédente.
02:21En plus de 100 kg, c'était donc une finale 100% russe,
02:24comme on pouvait à la fois le craindre et l'anticiper.
02:27Un combat magnifique et émouvant d'ailleurs,
02:29entre le Robocop Valery Andovitsky, 25 ans, 3e en 2023,
02:34taillé comme un commando des forces spéciales,
02:36muscles saillants et cheveux courts,
02:38dominant d'une tête avec ses deux mètres,
02:40l'artiste bûcheron Inaltassoef et son torse d'ours,
02:44la barbe désormais poivre et sel et l'attitude un peu fatiguée.
02:48Malgré ses 27 ans seulement,
02:49il donnait un peu l'impression d'être un cyborg de la génération antérieure,
02:53un gentil Terminator face au T2000 pur métal,
02:56construit dans l'isolement et le ressentiment russe de ces dernières années.
02:59Avec ses longs segments, sa garde latéralisée,
03:02un peu comme tous les représentants de l'intimidante nouvelle génération
03:05qui émerge sur ses championnats d'Europe,
03:07Andovitsky n'était pas venu pour respecter son aîné
03:09et le malmenait autant qu'il le pouvait.
03:11Il paraissait même lui avoir marqué un contre
03:14en reprenant l'initiative sur une tentative d'arracher,
03:17mais pour la seconde fois du jour,
03:18car cela lui était arrivé de façon moins nette
03:21contre le double champion olympique tchèque Lukasz Kerpalek,
03:24Tassoyev avait l'arbitrage favorable
03:26et pouvait continuer le combat à égalité.
03:28Finissant par s'ébrouer,
03:30il allait chercher à coller le grand Andovitsky,
03:32tentant de casser la distance autant que sa posture
03:35et finissait par le jeter au sol sur un coup de volant à sa manière.
03:38Son rugissement de joie et de fierté tourné vers le clan russe
03:42semblait dire qu'il était bien là
03:43et qu'il fallait compter avec lui pour la suite
03:45et, pourquoi pas,
03:47pour une première titularisation olympique,
03:49enfin à Los Angeles.
03:51On le sait, cette catégorie permet en effet
03:53une longévité sensiblement supérieure aux autres,
03:55comme le démontre à chaque fois Teddy Riner
03:57ou justement le tchèque Kerpalek en bronze ici pour ses 34 ans
04:01et une carrière incomparable derrière lui.
04:04Son combat pour la médaille était d'ailleurs plein d'enseignements
04:07puisqu'il profitait très bien de la nouvelle tendance arbitrale
04:10consistant à laisser du temps de travail au sol.
04:14Il renversait son adversaire ukrainien alors qu'il était lui-même sur le dos,
04:17s'appliquait tranquillement à passer sa garde
04:19en écartant la jambe que celui-ci lui mettait en obstacle
04:22avant de l'immobiliser très proprement.
04:24Du niveau de base, de randori au sol,
04:27mais désormais ça prend du sens à l'international.
04:29Il faudra vraiment explorer cette dimension
04:31pour ne pas être relégué dans l'Olympiade qui vient.
04:356 finalistes russes chez les masculins, on l'a dit,
04:373 finalistes géorgiens,
04:395 médaillés azerbaïdjanais en l'absence du champion du monde
04:41et champion olympique Eidarov,
04:433 Italiens qui s'immiscent
04:45et nos 5 Français.
04:46Il ne reste plus guère de place pour les autres.
04:48Le peloton des têtes des nations européennes est constitué
04:51et nous sommes dans la course.
04:53Chez les féminines, la France est devant,
04:55comme on en a l'habitude désormais depuis 10 ans sans interruption.
04:59Elle conforte aujourd'hui ce classement
05:01avec le titre attendu de Romane Dicot en plus de 78 kg,
05:05rassurante lors de son tournoi de préparation
05:07après des Jeux inaboutis.
05:08Elle domine sans inquiétude la concurrence autour d'elle,
05:12toujours un peu la même d'ailleurs dans le dernier carré,
05:14en s'offrant deux victoires contre deux nouvelles,
05:16l'israélienne Michiner,
05:18qu'elle déroulait sans histoire avant de la fixer sur le dos,
05:21et une russe combative mais vite calmée,
05:24Maria Ivanova,
05:25qu'elle fixait elle aussi au sol
05:27en montrant des variations qu'on ne lui connaissait pas.
05:29Elle passait l'obstacle majeur suivant
05:31d'un simple yuko sur Soto Makikomi,
05:33une demi-finale bien maîtrisée contre Léa Fontaine
05:35malgré la volonté de sa rivale française
05:37de lui disputer la victoire.
05:38La finale se jouait comme en 2022 et en 2023
05:41contre la mobile israélienne Azershko,
05:43dont elle douchait très rapidement l'éternel enthousiasme
05:46en la bloquant à mi-hauteur
05:48alors qu'elle cherchait le sol pour Yokoguruma
05:50avant de la jeter sur le dos
05:51et une nouvelle fois de la prendre en Oseikomi.
05:54Du bon travail dont nous parlait
05:55sa nouvelle entraîneur sur la chaise, Jane Bridge.
05:58Là on voit des coachies,
06:00elle essaie des coups de pattes,
06:03donc ça c'est super.
06:04Elle a envie de faire du bon judo,
06:08de projeter les filles avec cette mentalité-là,
06:14ouverte d'esprit pour vraiment apprendre.
06:17Elle peut faire beaucoup de progrès.
06:19Elle m'a demandé de la rappeler
06:21qu'il fallait que chaque séquence,
06:24elle ait envie de gagner,
06:26que parfois elle peut laisser
06:28quelques séquences de côté,
06:30c'est pas grave.
06:31donc ce que j'ai fait aujourd'hui...
06:34A vrai dire, elle n'avait pas besoin de grand-chose.
06:40Peut-être son plus difficile combat pour Romane,
06:44c'était la demi-finale contre Léa,
06:46où elle se trouve dans une situation
06:48où elle est menée,
06:49ça ne lui arrive pas souvent.
06:52Elle a su marquer,
06:53et ensuite elle a su garder l'avantage
06:58sans être pénalisée une troisième fois,
06:59donc c'est très bien pour elle
07:01de se trouver dans cette situation
07:03et de s'en sortir.
07:04Dans sa tête, elle est forte,
07:07et c'est la tête d'une championne,
07:09et puis quand il faut,
07:11hausser le niveau,
07:13hausser le tempo,
07:15et c'est le faire.
07:15Si finalement les grands records
07:18n'ont pas été battus,
07:19pas de sixième titre
07:20pour Clarissa Gbenjenou,
07:21ni pour Audrey Chomeo,
07:22comme on va le voir,
07:24pas de centième champion d'Europe français,
07:26on se contentera déjà
07:27d'un magnifique 99ème
07:29avec Daiki Ibuba,
07:30on voit tout de même monter
07:31de nouvelles prétendantes aux records,
07:33avec Shirin Boukli
07:33en moins de 48 kilos,
07:35qui atteignait les 4,
07:36et désormais avec Romane Dicot
07:38en plus de 78 kilos,
07:39car à 25 ans,
07:40elle vient d'atteindre
07:41son cinquième titre européen.
07:42Un sixième
07:43et la dizaine de combattants tricolores
07:45à avoir obtenu
07:465 titres européens,
07:47dont 7 d'entre eux
07:48en 5 participations différentes,
07:50les Céline Lebrun,
07:51Clarissa Gbenjenou,
07:52Audrey Chomeo
07:53ou Teddy Riner,
07:55se retrouveraient tous
07:56relégués à une longueur.
07:57Au-dessus,
07:58il y a les légendes internationales,
08:00à 7,
08:00elle dépasse la portugaise
08:02Thelma Montero,
08:03elle égale les icônes belges
08:04Oula Ferbruck
08:05et Gela Vendekavey,
08:06à 8,
08:06elle est co-recorded woman
08:07avec une autrichienne
08:08de la première génération,
08:10Edith Horwath.
08:11Si elle s'applique,
08:13elle peut battre tout le monde
08:14avant 30 ans.
08:15Qu'en pense l'intéressée ?
08:16L'objectif,
08:17ce n'est pas de tout péter.
08:18En tout cas,
08:18pas de les battre,
08:18l'objectif,
08:19c'est de faire ma carrière.
08:20Après,
08:20j'ai gagné les filles,
08:21tant mieux,
08:21trop bien,
08:22la concurrence est encore là,
08:23mais les filles n'ont pas terminé non plus,
08:24elles sont encore on fire,
08:26on l'a vu encore ce week-end.
08:27Et voilà,
08:27c'est vrai qu'il faut,
08:29voilà,
08:29moi je ne peux compter par part,
08:30je fais ma carrière,
08:30je fais mes compétitions
08:31après mes compétitions,
08:32si je ne les bat,
08:32tant mieux,
08:33mais de toute façon,
08:33en tout cas,
08:33ce sera mes grandes soeurs
08:34et mes grandes championnes.
08:35C'est vraiment la,
08:36j'ai gagné Bélissi
08:37il y a un mois et demi,
08:38là c'est vraiment un championnat,
08:39donc forcément,
08:40ça compte plus.
08:41Et voilà,
08:41c'est le vrai premier pied
08:42vers LA,
08:43vers les mondes qui arrivent
08:45et vers cette Olympiade
08:45qui va être compliquée,
08:46dure,
08:47mais voilà,
08:47c'est vraiment le début.
08:49Chaque championnat est différent,
08:50même si la médaille,
08:50tant mieux,
08:51c'est la même à chaque fois,
08:52mais voilà,
08:52la compétition est à chaque fois différente,
08:54toujours compliquée,
08:55toujours des matchs durs,
08:55mentalement,
08:56il faut toujours le faire,
08:57faire l'effort
08:57et je suis contente
08:58de réussir encore
08:59à faire cet effort,
09:00à gagner mes matchs,
09:01à gagner de la bonne façon,
09:03j'ai envie de dire,
09:03donc ouais,
09:04c'est un effort que je fais
09:05à chaque fois,
09:05je me force à le faire
09:06et je suis contente
09:06que ça paye aujourd'hui.
09:08Pas de seconde médaille,
09:09je suis au plus de 78 kilos
09:11derrière elle,
09:11puisque Léa Fontaine,
09:12qui n'a donné l'impression
09:13de se dépasser
09:14que contre sa rivale française,
09:16se faisait enrouler joliment
09:17par la grande russe
09:18Elis Tartseva
09:19en place de 3.
09:20C'est le premier podium européen
09:21de cette Moscovite
09:22après avoir enchaîné
09:23trois médailles
09:24en trois grands chelèmes
09:25cette année.
09:25La moins de 48 kilos
09:26Christina Doudina,
09:28championne d'Europe
09:28l'année dernière,
09:29la médaille olympique
09:30et mondiale
09:30en moins de 70 kilos
09:31Medina Taïmazova,
09:33toutes les deux absentes
09:34à Podgorica,
09:35trois filles de moins de 25 ans,
09:37la Russie a le socle
09:38d'un groupe féminin
09:39pour envisager l'avenir.
09:41Mais qu'est-il donc arrivé
09:42à nous sélectionner
09:42en moins de 78 kilos
09:44Fanny Estelle-Posuit
09:45et Audrey Tchuméo,
09:46deux combattantes
09:47pour lesquelles on espérait
09:48bien un podium
09:48et même de l'or
09:49puisque la seconde
09:50était tenante du titre.
09:51Elles démarraient
09:52correctement leur journée
09:53avec deux belles projections
09:54pour Audrey sur deux combattantes
09:55plutôt en forme ascendante
09:57mais loin du top 15 mondial
09:58et pour Fanny Estelle-Posuit,
10:00une victoire facile
10:01sur une Russe de 18 ans
10:02venue faire ses classes.
10:03La difficulté réelle
10:04attendait juste derrière.
10:06Pour Fanny Estelle,
10:07c'était l'Allemande
10:08qui monte,
10:08Anna Monta Olek,
10:10victorieuse à Abu Dhabi
10:11et à Bakou,
10:12cinquième mondial,
10:13qu'elle tenait plutôt
10:14bien sur les mains,
10:15lui rendant la partie difficile
10:16et le combat âpre
10:17mais c'est elle
10:18qui lâchait progressivement
10:19dans l'attitude
10:20au point de prendre
10:21une troisième pénalité.
10:23Pour Audrey,
10:23c'était la portugaise
10:24Patricia Sampaio,
10:25médaillée olympique
10:26en battant au passage
10:27notre représentante
10:28Madeleine Malonga.
10:29La prestigieuse française
10:30était là encore
10:31plutôt solide sur les mains
10:32comme à son habitude
10:33mais ne trouvait pas
10:34les ressources
10:34pour aller au-delà
10:35et se faisait
10:36elle aussi sortir
10:37aux pénalités.
10:39Audrey Tchemeo
10:39partait alors directement
10:40préparer son combat
10:41pour la médaille
10:42tandis que Fanny Estelle-Posuit
10:43était opposée
10:44en repêchage
10:45à la slovene Botnik,
10:47victorieuse récemment
10:48du Grand Chelem de Tbilisi.
10:51Appliquée et solide
10:51d'une nouvelle fois,
10:52elle se rendait
10:53la partie plus facile
10:54en marquant
10:55dans la première minute
10:55sur Cyril Nagué
10:56avant de rajouter
10:57une belle attaque
10:58en sautomakikomi
10:59dans la dernière.
11:00Elle se donnait ainsi
11:01le droit d'affronter
11:02sa grande rivale française
11:03avec une médaille de bronze
11:04de consolation à la clé
11:05et pas seulement,
11:07il y avait peut-être aussi
11:08dans le panier
11:08une future sélection
11:10au championnat du monde.
11:11Comme souvent,
11:13l'adversaire national
11:14n'est pas celui
11:14qu'on préfère affronter
11:15et si son prestige
11:16est supérieur
11:17à l'aune de sa grande carrière,
11:19Audrey Tchemeo
11:19pouvait craindre
11:20Fanny Estelle-Posuit
11:21qui restait d'ailleurs
11:22sur une victoire contre elle.
11:25Elle s'appliquait
11:25à lui mettre
11:26une pression contrôlée
11:27à base de petites accélérations
11:28comme elle sait si bien le faire
11:29mais sans se livrer.
11:31C'était efficace
11:31car à la fin
11:32de la deuxième minute,
11:33Fanny Estelle
11:34prenait la seconde pénalité.
11:36Et soudain,
11:36c'était la révolte.
11:37Rapide sur les mains,
11:39elle enclenchait
11:39un fort Osotogari
11:40qui déstabilisait
11:41Audrey Tchemeo
11:42et ne la lâchait pas
11:43l'emportant
11:44dans une brusque bourrasque
11:45d'enchaînement
11:46qui finissait
11:47par un nouveau
11:48Osotogari définitif.
11:49Une belle récompense
11:50pour celle qui annonçait
11:51au championnat de France
11:52sa retraite de compétitrice
11:54et se voit désormais
11:55triple médaille européenne
11:562016 et 2021
11:58après avoir été
11:59médaillée mondiale
12:00en 2015.
12:01Un bilan plus morose
12:02pour Audrey Tchemeo
12:03qui ne sera
12:04très probablement jamais
12:05sextuple championne d'Europe
12:06et voit la perspective
12:07d'être titulaire
12:08au prochain championnat
12:09du monde
12:10s'éloigner d'un coup.
12:11Jane Bridge,
12:12coach pour les deux rivales
12:13sur ce championnat
12:14nous parle de cet affrontement.
12:16Je pensais
12:16que ça allait être
12:17beaucoup plus fermé
12:17que ça
12:18et que ça n'allait pas
12:19être si concluant
12:21pour une des deux.
12:23Donc,
12:24bon,
12:25c'est bien
12:25quand ça a fini
12:27en judo,
12:27bien sûr.
12:28Après,
12:28je suis déçue
12:29pour Audrey
12:30et puis
12:31contente
12:32pour Fanny.
12:33Contre Olek,
12:34on a mené le match
12:35je pense
12:37qu'elle aurait dû
12:38rester un peu plus
12:39longtemps
12:40comme elle a fait
12:41la première partie
12:42de combat
12:43où elle allait vers elle
12:45et elle gérait
12:47le côté fort
12:48de l'allemande.
12:49Elle a laissé revenir
12:50un petit peu
12:50en rythme
12:51et aux attaques.
12:52Donc ça,
12:53c'était un peu frustrant
12:54et surtout,
12:56elle a fait en place
12:57de trois
12:57contre Audrey
12:58ce qu'elle aurait dû faire
12:59contre l'allemande.
13:01donc oui,
13:01c'est un peu frustrant
13:02parce que
13:04ça montre
13:04qu'elle l'a
13:05sans elle
13:06et elle n'a pas produit
13:07au bon moment.
13:07Bon,
13:07si elle l'a produit
13:08au bon moment même,
13:09elle aurait dû
13:09le faire plus tôt.
13:11De son côté,
13:11Fanny Estelle-Posuit
13:12avait juste le sourire
13:13et s'interrogeait
13:14sur l'annonce
13:15un brin prématuré
13:16de sa retraite.
13:17Tchoumion s'est pris
13:18beaucoup de fois,
13:19j'ai quasiment
13:20tout en gagné,
13:21j'ai perdu une fois
13:22je crois.
13:23Donc je savais
13:23qu'il fallait
13:24que je sois patiente
13:25parce qu'elle est
13:27très très physique
13:28donc je savais
13:29que j'allais y passer
13:30mais voilà,
13:32je suis restée patiente
13:34et ça a marché.
13:35Je le sens bien
13:36et là je me dis
13:37hippon, hippon Fanny
13:38ça veut dire
13:39que c'est fini
13:39la médaille autour
13:40de ton cou,
13:41souffle et voilà
13:42après tout est sorti
13:43et ça m'a fait du bien.
13:45Moi j'ai fait mon job,
13:46j'ai pris du plaisir
13:47ce qui se passera après
13:48on verra
13:49mais juste
13:51ça me donne peut-être
13:52envie de ne pas arrêter
13:53tout de suite
13:53mais en tout cas
13:54voilà,
13:56les décisions
13:56qui seront prises
13:57c'est plus mon problème
13:59on va dire.
14:00Qu'est-ce qui fait
14:00que les planètes
14:02s'alignent cette année ?
14:04Beaucoup de séances
14:05de psy
14:05et je relativise
14:09beaucoup
14:10par rapport
14:10à plein de choses.
14:12Je pense qu'il faut
14:13vraiment qu'on se rende
14:14compte en tant
14:14qu'athlète de haut niveau
14:15que ce qu'on vit
14:16c'est énorme
14:18mais c'est pas
14:19il y a plus grave
14:21il y a des gens
14:21qui sauvent des vies
14:22nous vraiment
14:22c'est du pur plaisir
14:23et comme j'expliquais
14:25à ceux qui ont perdu
14:26ceux qui sont déçus
14:27oui c'est normal
14:29mais il faut vraiment
14:31relativiser
14:31parce que
14:32le judo
14:33c'est un jeu
14:34en fait
14:35donc je pense
14:36que le prendre comme ça
14:37ça aide à se libérer.
14:38Dans la foulée
14:39de leurs victoires
14:40respectives
14:40toutes les deux
14:41en atomisant
14:42toutes leurs adversaires
14:43sauf les deux françaises
14:44l'allemande Olek
14:45et la portugaise
14:46Sampaio
14:46se retrouvaient en finale
14:48où la 4ème mondiale
14:49la médaillée olympique
14:51de Paris
14:51expédiait très rapidement
14:53l'allemande
14:53sur un saut d'Etsuri Komigoshi
14:55rapide et précis
14:56devenant ainsi
14:57la seconde portugaise
14:58après Montero
14:59à devenir championne d'Europe.
15:00Une seule médaille de bronze
15:01pour nos deux engagés
15:02en moins de 78 kilos
15:04c'était moins
15:05une déception
15:05que la claire
15:07et simple démonstration
15:08du temps qui passe.
15:09A 32 ans
15:10Fanny Estelle Posuit
15:11avait 10 ans de plus
15:12que la jeune allemande
15:13Olek
15:13quant à Sampaio
15:14qu'Audrey Tchemeo
15:15avait battu 4 fois de rang
15:17avant de perdre en finale
15:18à Paris en février
15:19contre elle
15:19malgré ses 25 ans
15:21et elle aussi
15:2210 ans plus jeune
15:23que son opposante française.
15:24Le standing français
15:25flatteur dans cette catégorie
15:26pendant toutes ces années
15:27a masqué peut-être
15:28trop longtemps
15:29cette réalité
15:30du vieillissement
15:31de notre élite
15:31qui se confirme ici
15:33alors même que
15:34les 3 meilleurs
15:34hauts classements mondial
15:35toutes européennes
15:36étaient absentes.
15:37L'allemande Wagner
15:38une trentenaire elle aussi
15:39dont on voit bien
15:40que l'Allemagne
15:41n'a pas attendu
15:41pour lui trouver
15:42de la concurrence
15:43en interne
15:44mais surtout
15:45les 2 finalistes olympiques
15:46l'italienne Alice Bellandi
15:47et l'israélienne
15:48Imbar Lanier.
15:50Une prise de conscience
15:50qui se posera
15:51de façon toujours
15:52plus aiguë dans le futur
15:53la question du renouvellement
15:55de cette grande équipe
15:56de France féminine
15:57dans les catégories
15:58où les meilleurs
15:58s'approchent doucement
15:59de la trentaine
16:00ou ont déjà largement
16:02dépassé ce cap
16:03et ne sont pas éternelles
16:04dans ce rôle.
16:05On peut d'ailleurs
16:05constater la prise de pouvoir
16:07objectif sur l'équipe
16:08par leurs résultats
16:09de celles qui étaient
16:10il y a encore peu
16:11les petites dernières
16:12les Shirin Boucli
16:14et les Romandico
16:15désormais en pleine force
16:16de l'âge.
16:18Aujourd'hui
16:18très largement grâce à elles
16:20le compte y est
16:20avec 3 finales
16:22pour 2 titres
16:22auxquelles s'ajoutent
16:232 médailles de bronze
16:24la France tient donc
16:26toujours le leadership
16:27européen chez les filles
16:28et n'est pas encore
16:29prête à le lâcher.
16:30Il faudrait cependant
16:31avancer rapidement
16:32désormais sur la question.
16:34Prochaine étape
16:35de la prise de conscience
16:36les championnats du monde
16:37à lire en filigrane
16:38derrière l'optimisme positif
16:40de la responsable
16:41Lucie Décosse.
16:41On est arrivé ici
16:42avec une équipe
16:43où on se disait
16:45qu'elle pouvait
16:46tout être sur le podium
16:46donc là on a
16:49des filles qui sont
16:49au cinquième
16:50donc comme tu dis
16:51tout le monde est classé
16:52après voilà
16:54on est encore
16:55dans une phase
16:55d'observation
16:57et je pense que
16:58l'objectif
16:59c'est d'observer
17:01et d'analyser
17:02un peu
17:02tout ce qui se passe
17:03pour pouvoir accompagner
17:05au mieux
17:06cette équipe
17:07qui est incroyable
17:08mais voilà
17:09comment on va faire
17:10pour les accompagner
17:11individuellement
17:12et collectivement
17:13pour avoir
17:13la meilleure équipe
17:15la meilleure équipe possible.
17:17Depuis que je suis arrivé
17:17en janvier
17:17on a des profils
17:18très différents
17:19on a des
17:20Martha Fawas
17:21qui fait une saison
17:23incroyable
17:24et qui monte
17:26et qui montre
17:27vraiment
17:27la détermination
17:29qui montre
17:29la combativité
17:30donc ça c'est quelque chose
17:31qui est très positif
17:33à la fois
17:34on a une Chirine Boucli
17:35qui s'installe
17:36qui s'installe
17:37dans sa catégorie
17:38au niveau européen
17:39certes
17:39mais aussi
17:40quelque part
17:41ça donne
17:42beaucoup
17:43d'espoir
17:44pour le niveau mondial
17:46on a une Romane
17:46qui est
17:47voilà
17:48qui est régulière
17:48donc je ne crois pas
17:50que j'ai
17:50quelque chose
17:51de ressortir
17:52c'est vraiment
17:53on a des profils différents
17:54à la fois
17:54de jeunesse
17:55à la fois
17:56des filles expérimentées
17:57donc en tout cas
17:58une chose est sûre
18:00c'est qu'avec tous ces profils
18:01différents
18:02je pense qu'on a
18:02une très belle équipe
18:03et je continue à croire
18:04qu'on a
18:06la meilleure équipe
18:07du monde
18:08la France n'est finalement
18:09pas parvenue
18:10à garder le leadership
18:11des nations
18:12qu'elle avait pris
18:12le premier jour
18:13coiffée sur le poteau
18:14par la Russie
18:15déjà en tête
18:15en 2024
18:16alors que c'était la France
18:17qui dominait en 2020
18:192022
18:20et 2023
18:20avec moins de médailles
18:21que les 10 obtenues
18:22cette année
18:23mais quelques titres en plus
18:24un peu rageant
18:25pour la nouvelle manager
18:26des équipes de France
18:27sur la seconde place
18:28d'un podium
18:29édifié pour la première fois
18:30pour récompenser
18:31cet important classement
18:32des nations
18:33devant la Chagougé-Jouani
18:34pour la Géorgie
18:35mais derrière
18:36Vitaly Makarov
18:37pour la Russie
18:37au pied de ce podium
18:38une étonnante Italie
18:40montée pour la première fois
18:41à 8 médailles
18:42avec des combattants
18:43pour certaines
18:43tout juste
18:44sortis des juniors
18:45son groupe masculin
18:46se reconstruit
18:47depuis la préparation des jeux
18:48son groupe féminin
18:49dans une autre phase
18:50de sa propre histoire
18:51comment Frédéric Jossinet
18:53décrypte-t-elle
18:54le premier championnat d'Europe
18:55qu'elle vivait
18:56dans son nouveau rôle
18:57c'est une belle édition
18:58surtout
18:59surtout une édition
19:01sur la première année
19:03des postes JO
19:04c'est toujours très intéressant
19:05on a quand même
19:07un statut à défendre
19:08on est la France
19:09la France en judo
19:10c'est pas n'importe qui
19:11bien au contraire
19:11donc on doit
19:12toujours être exemplaire
19:13toujours montrer
19:15qu'on est là
19:15même quand les équipes
19:16tournent
19:17c'est ce qui s'est passé
19:18aujourd'hui
19:195 médailles
19:20chez les garçons
19:215 médailles
19:21chez les filles
19:22ça veut dire
19:23qu'on a trouvé
19:24aussi un bon équilibre
19:24il y a une forte dynamique
19:26aussi qui s'est installée
19:27chez les garçons
19:28on est resté en cette dynamique
19:30je rappelle aussi
19:31que c'est le premier
19:32championnat officiel
19:32avec les staff
19:33qu'on a mis en place
19:34il y a 2 mois
19:34on n'est pas encore
19:36à 100 jours
19:36avec les nouveaux staff
19:38il y a une sérénité
19:41une confiance
19:41une rigueur
19:42dans le travail
19:43avec aussi
19:44beaucoup de plaisir
19:45partagé
19:45d'être ensemble
19:46tous ensemble
19:47les staff
19:48et les athlètes
19:49c'est un enseignement
19:50aussi qui est
19:51très important
19:51pour la suite
19:52vous avez vu
19:53c'est un championnat
19:54qui est quand même
19:54assez long
19:55c'est un groupe
19:56qui a très bien
19:56vécu ensemble
19:57même si demain
19:58il y a encore une compète
19:59par équipe
19:59les championnats du monde
20:00ça sera encore plus long
20:01donc voilà
20:03ça nous donne aussi
20:04des bons indicateurs
20:05il faut aussi être satisfait
20:08il faut regarder aussi
20:09ce qui est bien
20:10et ce qui est peut-être
20:11encore à travailler
20:13et un petit peu moins bien
20:14on a encore 6 semaines
20:15pour le travailler
20:16pour le régler
20:17pour être encore meilleur
20:19dans 6 semaines
20:20à Budapest
20:21voilà je pense
20:23que c'est un championnat
20:25qui va aussi nous permettre
20:26vous le savez
20:27il y a déjà
20:28des qualifiés
20:29pour les mondes
20:29donc c'était aussi
20:30un championnat
20:31qui était pour certains
20:32et certaines
20:33en préparation
20:33pour les championnats du monde
20:35c'est plutôt très intéressant
20:38ce qui s'est passé
20:39donc on a beaucoup
20:41beaucoup de choses
20:41à retenir
20:42de championnats
20:44on va débriefer
20:45avec beaucoup
20:45de sérénité
20:47justement
20:47et de perspective
20:50pour la suite
20:53même si demain
20:53on a un championnat
20:55par équipe
20:55on va préparer
20:57les championnats du monde
20:57sereinement en tout cas
20:58continuant cette belle dynamique
21:01dans cette belle ambiance
21:02de travail collectif
21:04on fait un sport individuel
21:06mais le collectif
21:07est très très important
21:08aussi bien dans le travail
21:09de tous les jours
21:10que dans le résultat
21:15global
21:15on fait des 1 plus 1 plus 1 plus 1
21:17c'est l'addition
21:18de tous les résultats
21:19des athlètes
21:19qui font notre ranking aussi
21:21donc un peu comme
21:23la conviction par équipe
21:24finalement
21:24donc non
21:26moi je suis plutôt
21:27très contente
21:28en tout cas
21:29de l'attitude
21:30parce qu'il y a
21:30les résultats bruts
21:31et puis il y a aussi
21:32l'attitude de l'engagement
21:34il y a eu de l'engagement
21:35de la part des athlètes
21:36de tous les athlètes
21:37honnêtement
21:38on l'avait vu
21:39on avait vu qu'il y avait
21:40de l'engagement
21:40sur la préparation
21:43dans les séances
21:43il y en a qui se retournaient
21:45après les jeux
21:45qui nous ont dit
21:46on avait oublié
21:46comment c'était dure
21:47les préparations
21:48on a été derrière eux
21:49on les a aussi rassurants
21:51on les a aussi poussés
21:52c'est ce qui fait aussi
21:53notre force
21:54et qui a impacté aussi
21:55je pense
21:56positivement
21:57le championnat
21:57maintenant il faut continuer
22:04encore une fois
22:06on ne va pas s'emballer
22:08honnêtement
22:08on ne va vraiment pas s'emballer
22:10mais quand même
22:11il faut être satisfait
22:12de beaucoup de choses
22:13après attention
22:15c'est un championnat d'Europe
22:17un championnat du monde
22:18on sait très bien
22:19la valeur du championnat du monde
22:20qui est des quelques fois
22:21voire très souvent
22:22plus fort que des fois
22:24les jeux olympiques
22:25donc on sait qu'on a encore
22:26beaucoup de travail
22:27et encore une fois
22:28on en est une
22:29on est dans la durée
22:31dans la construction
22:32les garçons
22:33les filles
22:34c'est différent
22:34on n'a pas la même stratégie
22:36on n'a pas la même approche
22:37et on va travailler
22:38différemment aussi
22:38la France aura ce dimanche
22:40l'occasion de faire parler
22:41son sens du collectif
22:42pour tenter de garder
22:43son titre par équipe
22:44la suite de l'aventure individuelle
22:46les grands chlèmes
22:47de Douchambi
22:48et d'Astana
22:48lors des deux semaines
22:50qui viennent
22:50avec un comité
22:51de sélection à venir
22:52pour décider qui
22:53trois filles
22:54et quatre garçons
22:55à trouver
22:55rejoindra le groupe
22:57déjà sélectionné
22:58pour les championnats du monde
22:59à Budapest
23:00nous y serons
23:01avec vous
23:01du 13 au 20 juin
23:03en attendant
23:04tirons le rideau
23:05à Polgorica
23:06c'était chaud
23:07à Montego
23:07à Montego
23:08à Montego
23:09et à Montego
23:10à Montego
23:11verset

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