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Ancien ministre, Philippe de Villiers est revenu sur l'attaque au couteau à Nantes : «Il n'y a plus d'autorité du tout».

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Transcription
00:00Alors, la différence, sans entrer dans la polémique, c'est que le business de l'intérieur se situe à la bonne hauteur, en disant que c'était un fait de société.
00:15Et je vais essayer d'expliquer pourquoi, prolongeant ce qu'il a dit.
00:22En fait, depuis des années, moi, je pense à la chose suivante.
00:25Une société qui efface les repères ne peut pas demander à l'école de les transmettre.
00:38L'école ressemble à la société.
00:43Une société violente finit par produire une école violente.
00:48Et c'est que le début.
00:50Une société déculturée finit par produire une école déculturée.
00:56Et c'est que le début.
00:58C'est la phrase de Peggy.
01:02Une société ne peut pas enseigner si elle ne peut pas s'enseigner.
01:09Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:10Ça veut dire qu'une société qui vit avec la peur et la honte, la peur de transmettre et la honte d'elle-même, elle ne peut pas enseigner.
01:20Alors, qu'est-ce que je constate ?
01:27Qu'en réalité, nos politiciens, notre classe politique,
01:33ils installent la violence dans la société.
01:39Et après, ils s'étonnent de ce qu'ils récoltent, c'est-à-dire la violence.
01:45Je vais être très concret, au risque de déplaire.
01:47Mais quand on installe l'immigration invasive et l'insécurité,
01:53quand on a une justice qui n'est pas capable de mettre en prison un jeune de 15 ans qui a commis 30 méfaits,
01:58au nom de l'idéologie d'excuse absolutoire, ça s'appelle la violence, la violence légale.
02:06Quand on prépare la loi sur le suicide légal,
02:11alors que le garçon en question avait une volonté suicidaire,
02:15quel exemple on lui a donné ?
02:17On parle du suicide d'égal avec l'euthanasie.
02:20Sans parler de l'enfant à net qu'on supprime,
02:24quel exemple ?
02:26Et c'est dans la Constitution.
02:29Alors je suis peut-être le seul en France aujourd'hui à dire ça.
02:32Peut-être le seul.
02:33Mais je le dis.
02:35Et j'ajoute ceci.
02:38On a démoli, en 50 ans, j'étais au premier rang, j'ai vu.
02:43Avec Bruno Retailleau, dans le même parti, le MPF,
02:47on disait ce qu'il a dit.
02:48Et ce que je vais vous dire.
02:50En fait, on a démoli les trois autorités.
02:53Sciemment.
02:55Consciencieusement.
02:57La première, c'était l'autorité paternelle.
02:59Vous avez vu, le garçon, il n'a plus de papa.
03:01Le papa, il n'est pas là.
03:03C'est la maman, la pauvre, qui est toute seule, pour l'élever.
03:07La voilà, la société sans père.
03:09On a fait une société sans père et sans mère.
03:13La PMA pour tous, etc.
03:14La famille, c'est un père et une mère.
03:20Si on ne revient pas à cette notion de base, on aura d'autres drames.
03:29Beaucoup plus importants.
03:30L'autorité paternelle.
03:32L'autorité paternelle.
03:34Alors, on est passé l'autorité paternelle sous Giscard à l'autorité parentale.
03:39Et maintenant, il n'y a plus d'autorité du tout.
03:43C'est l'enfant roi avec le smartphone, la pornographie, les jeux vidéo, etc.
03:50Et il n'y a rien.
03:53Qu'est-ce qu'on offre comme rêve aux jeunes ?
03:54Quoi ? On leur offre quoi comme rêve ?
03:57La France, non.
03:59La région, non.
04:00La Notre-Dame de toutes aides.
04:02Quel beau symbole.
04:05Rien.
04:06Il n'y a plus de ciment.
04:07Une nation, c'est un lien amoureux.
04:09Il n'y a plus de lien.
04:11La deuxième autorité qu'on a supprimée, c'est l'autorité magistrale.
04:16C'est-à-dire que le prof est tombé de l'estrade trois fois.
04:18La première fois en mai 68, c'est la fin du magistère.
04:23Qui faisait dire à De Gaulle le 30 mai 68 à la télévision,
04:27il faut que les enseignants enseignent et que les étudiants étudient.
04:34Ce n'était plus le cas déjà.
04:36On se tutoie, on devient copain.
04:38Il n'y a plus le rapport hiérarchique.
04:42Ensuite, le prof tombe de l'estrade une deuxième fois avec Giscard.
04:47Le collège unique, la fin des notes et du mérite.
04:53La fin du mérite.
04:55La fin de la méritocratie républicaine, comme on dit.

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