Sandra Virciel, présidente de Sandra Viricel immobilier, basée à Lyon et sa Métropole, avec le livre « Secrets d’un agente » (éditions Maxima); Sandrine Diouf, fondatrice de Off Market Real Estate, basée à Paris et à Marseille témoignent de leur passion pour l'immobilier et apportent leurs conseils sur les tendances et l'évolution des marchés dans l'émission TV Figaro Immo, animée par Olivier Marin.
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00:00Du talent, de l'expertise mais aussi du charme, l'immobilier se décline au féminin dans cette émission.
00:07Figaro Imo, c'est parti !
00:11Deux invités sur le plateau de Figaro Imo qu'on est très heureux de recevoir aujourd'hui
00:20pour parler immobilier, un peu immobilier au féminin avec le décryptage de l'activité des marchés
00:27mais aussi nous éclairer sur les tendances et donner de bons conseils.
00:31Sandra Viricelle, bonjour.
00:32Bonjour, merci.
00:33Présidente de Sandra Viricelle Immobilier, basée à Lyon et sa métropole.
00:38On vous connaît bien sûr pour la série recherche maison et appartement pendant de longues années
00:44et qui sort le livre Secrets d'une agente qui paraît aux éditions Maxima.
00:51Merci.
00:52Sandrine Youf, bonjour.
00:53Bonjour.
00:53Fondatrice de Off Real Estate, basée à Paris mais également à Marseille
00:59et puis on l'évoquera aussi, des bureaux New York aussi, au Maroc, enfin beaucoup de choses.
01:06Peut-être en introduction à toutes les deux, si vous deviez choisir un mot, un mot ou deux mots
01:11pour définir votre rapport à l'immobilier, ce serait lequel ? Sandra.
01:17Moi c'est compliqué parce qu'en deux mots je suis très bavarde donc j'aime bien avoir plein de mots.
01:20On va essayer de faire une synthèse.
01:21Quand je parle en tant qu'individu, je dirais c'est le foyer et l'investissement, la sécurité.
01:29Et si je regarde en tant qu'agent immobilier, c'est la passion et la persévérance.
01:34Très bien Sandrine.
01:36On se rejoint sur la passion, c'est un métier de passion.
01:42Si on n'est pas passionné, c'est compliqué de réussir dans l'immobilier.
01:46L'être rigoureux, beaucoup de travail, d'acheminement et de patience.
01:55Les deux patience.
01:57Très bien.
01:58Sandra, ce livre, pourquoi ce livre et pourquoi maintenant ?
02:03Alors, pourquoi maintenant ? Je pense que c'est un bilan de mes 20 ans de carrière déjà en tant qu'agent immobilier, en tant que chef d'entreprise.
02:12Et puis également, j'envisageais de commencer à transmettre un petit peu ma passion pour le métier, via des conférences, des choses comme ça.
02:22Et en fait, le livre est arrivé sur la table et on s'est dit, allez, on se lance.
02:27Et je me suis lancée dans l'écriture du livre.
02:29Et c'est vrai que c'était à la fois passionnant, c'est une très bonne thérapie pour ceux qui veulent.
02:33Voilà. Et à la fois, une très bonne analyse de sa situation, de ce qu'on a vécu.
02:38Parce que parfois, on ne prend pas vraiment le recul de tout ce qu'on a fait, surtout en tant que femme entrepreneur.
02:43C'est souvent, on a toujours la tête dans le guidon, on est à 200 à l'heure en permanence.
02:46Et en fait, on a du mal à regarder les choses avec un peu de distance.
02:51Et donc, c'était une très bonne pratique, l'écriture du livre.
02:55Et j'espère que grâce à ça, je donnerai envie à des gens de faire notre beau métier qui est agent immobilier.
03:01Également, sinon, de se lancer dans l'entreprenariat, parce que c'est un chemin qui est extraordinaire.
03:05Alors, on a les espoirs, on a les premiers jobs, on a la lumière avec la télévision, on a entreprendre, on a manager aussi une équipe.
03:12Et puis, des conseils. C'est tout ça.
03:14En tout cas, à la fois, la promesse. J'ai lu le livre qui est passionnant du début à la fin.
03:19Voilà, vous racontez depuis, vous avez démarré, en tout cas dans l'immobilier.
03:24De zéro.
03:25Oui, de zéro. Alors, il y a eu des freins au départ.
03:29Il y a toujours des freins. Il y a déjà apprendre à faire le métier.
03:32Comme on disait, c'est un métier de rigueur, de passion, mais aussi, il faut beaucoup s'investir pour réussir.
03:38Et au début, on n'a pas les clés, on n'a pas les codes.
03:41Et c'est un métier très concurrentiel.
03:44Donc, forcément, tant qu'on n'est pas aguerri et un peu à l'aise dans ce qu'on fait, on paye les pots cassés au départ.
03:50Voilà.
03:51Qu'est-ce qui, Sandra, a le plus changé ?
03:53Vous qui avez justement le recul entre cette période-là où vous avez démarré et aujourd'hui.
03:57Alors, je trouve qu'aujourd'hui, il est beaucoup plus facile pour des gens qui démarrent de zéro.
04:03Alors, moi, j'ai démarré de zéro. J'ai monté ma structure.
04:06Mais bon, aujourd'hui, on a les BTS, etc.
04:09Mais on a aussi tout un tas de formations qui permettent d'accéder à tout ce qu'il faut savoir pour pratiquer notre métier,
04:16au moins dans le cadre juridique, administratif et aussi au niveau des compétences, je dirais, dans l'accompagnement du client.
04:21Ça, on n'avait pas du tout avant.
04:23C'est vrai que…
04:23Et le numérique aussi ?
04:24Et le numérique aide beaucoup, forcément.
04:26Et puis, le métier, il s'est métamorphosé.
04:28On a commencé, j'étais la petite annonce papier.
04:30Aujourd'hui, voilà, c'est Instagram, etc.
04:34On doit être sur tous les fronts numériques, justement, pour pratiquer notre métier.
04:39Donc, c'est vrai qu'il s'est transformé en 20 ans.
04:42Alors, les activités aujourd'hui de Sandra Vérisselle Immobilier, donc à Lyon et sa métropole.
04:47Une équipe à manager combien de personnes ?
04:48On est une dizaine de personnes, voilà.
04:51J'ai une équipe qui bouge très peu, donc forcément des nouveaux arrivants, certains sortants.
04:55Mais c'est une équipe qui est plutôt solide et qui est là depuis des années.
05:00Et on a une activité…
05:01Alors, moi, j'aime bien tout faire comme type de produit,
05:04parce que ça va du produit d'investissement au T2 ou au premier achat
05:08jusqu'au bien un peu plus luxueux avec Sandra Vérisselle Prestige.
05:11Donc, l'idée, c'est d'accompagner le client, quelle que soit sa demande et quelle que soit son envie.
05:15Alors, on va voir avec vous, Sandra, notamment pour donner des idées
05:19et voir un petit peu les différents éléments immobiliers, des exemples de biens vendus récemment.
05:24Alors, vous avez choisi ?
05:26Alors, j'en ai choisi deux pour la partie un peu haut de gamme.
05:31Donc, ça, c'est un bien qui est autour de Lyon.
05:32C'est un Syro-Mondor, c'est ça ?
05:35C'est un Syro-Mondor.
05:35Donc, c'est une des communes les plus prisées autour de Lyon.
05:38Donc, c'est un très beau bien qui est sous compromis.
05:40On a une jolie maison des années 70 qui a été complètement revisité par un architecte
05:46avec des lignes contemporaines et un très beau parc de 4000 m2.
05:52Deuxième exemple, alors, de biens vendus récemment.
05:56Alors là, c'est le genre de propriété qu'on trouve à l'extérieur de Lyon
05:59où on est entre campagne et accès rapide à la ville.
06:05Donc, c'est une maison qui est sur Saint-Génis-Eulière avec des jolies prestations
06:09et surtout un cadre de vie exceptionnel parce que de l'autre côté,
06:12on a une vue surplombant la vallée qui est très, très belle.
06:15Et là, on est au-delà du million d'euros.
06:17On est à chaque fois au-delà du million d'euros, entre 1,690,000 pour la première
06:22et celle-ci, 1,190,000.
06:24Très bien.
06:25Et puis, des exemples de biens à la vente.
06:27Alors, une maison bourgeoise.
06:30Oui, une très belle propriété.
06:33Alors, non, ça, c'est un appartement.
06:34Voilà, ça, c'est une maison à la Croix-Rousse.
06:39Ça a une très belle propriété.
06:41On est à 2,990,000 euros.
06:43Un très beau bien à la fois qui allie l'histoire et une rénovation exceptionnelle par architecte
06:49où on est dans le détail de la finition et des prestations qui est assez élevé.
06:55Et puis, un deuxième exemple emblématique, alors, celui que vous avez choisi.
06:59Donc, c'est un appartement qui est dans le centre de Lyon, dans la rue principale de Lyon
07:03qui s'appelle la rue de la République.
07:05Donc, un très bel ancien.
07:06Pareil, on retrouve les murs en pierre parce que beaucoup de nos immeubles ont des murs en pierre
07:11et des plafonds à la française.
07:13Donc, c'était à la fois lié à la modernité de la rénovation
07:16et garder le cachet de l'ancien avec des très beaux volumes.
07:21Très bien.
07:21Merci beaucoup, en tout cas, Sandra, pour ce tour d'horizon.
07:25Sandrine, qu'est-ce qui vous a amené à l'immobilier, vous alors, Sandrine ?
07:29La passion, le challenge, la passion.
07:35Je suis passionnée d'architecture, passionnée de décoration, passionnée de l'échange,
07:41de l'être humain, de ce qui se perd avec les nouveaux outils aujourd'hui.
07:46Et tout a démarré à Marseille.
07:47Tout a démarré à Marseille, il y a 25 ans, dans une petite agence d'Auriole,
07:55en banlieue marseillaise, tout proche, où je suis rentrée parce que j'avais un parcours
08:02totalement autodidacte.
08:05Je sortais, j'ai travaillé dans le sport pendant des…
08:08Vous étiez gymnaste à haut niveau.
08:10Ce qui m'a amené à démarrer dans la communication et le marketing avec Bernard Tapie.
08:16Et puis, quand tout s'est arrêté, je me suis dit, je vais faire quoi ?
08:19On m'a proposé de travailler dans l'immobilier.
08:21J'ai dit, pourquoi pas ?
08:22J'ai eu la chance du débutant ou pas.
08:25J'ai réussi à faire cinq ventes dans le mois.
08:27Je me suis dit, c'est pour moi.
08:29Puis, j'ai rencontré mon défunt époux, qui était comédien à Paris.
08:34Donc, je l'ai suivi, je suis partie à Paris.
08:37Et une belle rencontre.
08:38Alors, je voulais continuer à travailler dans l'immobilier.
08:43Et hors de question de rester sans travailler.
08:45Et Franco Césari, qui était le créateur du groupe San Florin en mobilis,
08:51m'a proposé immédiatement un poste en tant que négociatrice dans l'immobilier.
08:56Où j'ai travaillé pendant plus de 18 ans avec.
08:59Il m'a appris les codes.
09:01Et tout de suite, j'ai été propulsée dans le haut de gamme, dans le prestige.
09:06J'ai fait de très belles rencontres.
09:09Et il m'a vraiment accompagnée et donnée envie de faire ce métier.
09:15Et donc, depuis deux ans, deux ou trois ans ?
09:18Le groupe a été, puis après, Gabriel Dorfman avait racheté des parts.
09:23Elle a vendu.
09:24Elle a arrêté complètement l'immobilier.
09:25Donc, je me suis dit, je vais faire quoi ?
09:28C'était, je n'avais pas envie de reprendre pour un repreneur que je ne connaissais pas.
09:33Et j'ai été accompagnée par mes clients qui me suivaient.
09:36Qui me disaient, Sandrine, on est là pour toi.
09:38Nous, on travaille avec toi et pas pour ton groupe.
09:40Donc, j'ai ouvert, les notaires, les clients m'ont poussé à ouvrir mon entreprise.
09:48Et j'ai créé Off Real Estate, qui est l'immobilier d'exception et off-market.
09:51Donc, spécialisée dans l'immobilier haut de gamme, Off Real Estate, donc basée à Paris.
09:55À Paris.
09:56À Marseille, mais aussi un peu à l'étranger.
09:58Oui, je me suis aperçue que Paris, beaucoup de clients étrangers, les Américains sont revenus en force après le Covid.
10:06Les Allemands, l'année dernière, beaucoup, beaucoup d'Allemands, des pays de tout horizon, des Asiatiques.
10:14Et j'ai eu besoin de comprendre leurs besoins.
10:16Parce qu'on a des, les appartements ne sont pas, je veux dire, chacun a ses méthodes de vie.
10:22Chacun a ses, donc je suis partie à la rencontre à New York.
10:26On m'a conseillé un agent immobilier, je l'ai rencontré.
10:30Parce qu'on me proposait des biens aussi à New York, mais je ne pouvais pas intervenir.
10:33Il faut avoir une licence pour travailler spécialement.
10:36Quand on est agent immobilier à New York, on ne peut pas aller être à New Jersey ou à Miami.
10:41Donc, j'ai rencontré Régis Remoula, avec qui ça s'est très, très bien passé, qui est basé à Manhattan.
10:46Et on a signé un partenariat, donc on échange.
10:49Ce qui permet aujourd'hui de se démarquer dans l'immobilier, c'est l'accompagnement et le suivi.
10:54Les clients ont besoin d'avoir du service.
10:58Et ce service, je trouve que ça a bien marché avec New York.
11:02Donc, j'ai fait la même chose à Dubaï, au Royaume du Maroc, et récemment, en février, avec l'Asie.
11:08Alors, justement, ce service, même exercice qu'avec Sandra,
11:12justement, des exemples emblématiques, en tout cas de bien vendus récemment.
11:16Sandrine.
11:16Alors, vendus récemment, j'ai vendu...
11:20Alors, c'est off-market aussi, donc on ne peut pas vous montrer, bien entendu, mais quand même.
11:24Mais c'est ça, parce qu'il y a le off-market et il y a le off-market.
11:26Aujourd'hui, tout le monde se dit faire du off-market,
11:28mais tous les biens sont dans toutes les agences de Paris et de France.
11:31Donc, quand on fait du off-market, c'est un mandat exclusif
11:34et un produit qui n'est pas affiché sur tous les réseaux et dans toutes les agences.
11:39Donc, là, j'ai vendu un appartement, Avenue Georges 5,
11:44qui fait, je ne sais pas si on va le voir ou pas,
11:47qui est complètement off-market.
11:48On n'a pas toutes les images.
11:50Non, je ne peux pas, je ne peux pas.
11:51Et c'est pour ça qu'on me fait confiance aussi.
11:53Et autour de 7 millions d'euros, c'est celui-là ?
11:56Celui-ci, exactement.
11:577 millions, qui est un prêt-à-vivre,
11:59qui s'est vendu en une seule visite,
12:01fait par un architecte de renom.
12:04Prestation, je veux dire, on rentre,
12:09il faudrait presque pour ces clients étrangers
12:11remplir leur réfrigérateur
12:13parce qu'ils ont besoin d'être accompagnés
12:16et d'avoir des appartements où ils arrivent avec leurs brosses à dents.
12:19Oui.
12:20Des exemples de biens à la vente ?
12:22Des biens à la vente.
12:24J'ai un appartement, Avenue Marceau,
12:26qui est à 7 400 000 euros.
12:30220 mètres carrés.
12:31220 mètres carrés, avec une place de parking,
12:35des prestations et des finitions très jolies.
12:40Pareillement, fait par un architecte de renom.
12:44Oui, on a trois, Master Suite,
12:47un immense salon, des moulures,
12:50des cheminées authentiques, des miroirs.
12:54Et ça, c'est des biens où les clients étrangers,
12:56et le Moyen-Orient en ce moment,
12:58revient en France, en force.
13:00Et c'est des biens pour cette clientèle-là.
13:03Et puis, le dernier exemple,
13:05on est toujours dans l'huitième arrondissement.
13:08C'est un 180 mètres carrés, 5,4 millions.
13:11Oui, qui est sur l'avenue Montaigne,
13:13avec une vue sur des jardins.
13:14On est complètement...
13:16Désolée de ne pas pouvoir vous montrer de belles photos.
13:19Marquette, bien sûr.
13:20C'est un appartement avec, pareil, immense,
13:22trois suites, une salle de sport, sauna.
13:25Parce qu'aujourd'hui, les gens ont besoin d'avoir vraiment...
13:28Quand on est dans l'ultra luxe,
13:30les clients sont exigeants, ont besoin de services,
13:33et besoin d'avoir vraiment, dans un appartement,
13:37tous les besoins nécessaires,
13:38avec la salle de massage, avec la salle de sport,
13:41où tout le monde vient à domicile
13:44s'occuper de mes chers clients.
13:46Alors, dans l'ultra luxe, mais aussi,
13:49on peut être exigeant pour des budgets moins importants, Sandra ?
13:53Je pense qu'aujourd'hui, on en parlait tout à l'heure,
13:55il y a la notion de service.
13:57L'agent immobilier, il faut qu'on devienne des experts immobiliers,
14:02des gens qui ne peuvent pas...
14:02Une valeur ajoutée.
14:03Voilà, qu'on ait une vraie valeur ajoutée dans notre métier.
14:05Ce qui, à la fois, nous donnera nos lettres de noblesse,
14:08et en même temps, nous permettra de mailler le marché, je dirais,
14:13et qu'il y ait de moins en moins de ventes qui se passent entre particuliers.
14:15Parce qu'en plus, on se rend compte qu'il y a de plus en plus de procédures
14:17entre les particuliers, qu'il faut sécuriser quand même ces transactions-là.
14:22Et je trouve que c'est important d'apporter du service à nos clients,
14:26d'aller jusqu'au bout de la démarche.
14:27De les accompagner.
14:28Voilà, bon, pas jusqu'à remplir le frigo pour tout le monde.
14:31Mais bon, les gens ont envie, justement.
14:34Je pense que le tout numérique nous aide, justement, à ce niveau-là.
14:38Parce qu'on a accès à l'information, mais la démarche d'agir,
14:43elle est plus compliquée du coup.
14:44Donc, c'est là où, nous, on rentre en action
14:47et où on accompagne vraiment le client dans sa recherche
14:50ou dans la vente de son bien.
14:52L'accompagnement, c'est vraiment clé ?
14:54Il faut se démarquer avec ça, justement.
14:56Parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de concurrents
14:59et on va se démarquer avec l'accompagnement et la réactivité.
15:02Parce qu'un client, à ces prix-là, ou différemment, sur du bas de gamme,
15:10c'est la même chose.
15:12Le client, quand il fait la démarche de rechercher,
15:14ce qu'il reproche aux agences immobilières aujourd'hui,
15:17c'est qu'on ne les rappelle pas.
15:20Donc, moi, je sais que, comme vous, je suppose, Sandra,
15:23on a tout sur nos boîtes mail et on essaie d'envoyer la fiche.
15:27Et si le client nous envoie une demande un dimanche,
15:30c'est qu'il est un chef d'entreprise et il est disponible le dimanche.
15:33On ne peut pas l'appeler le lundi matin,
15:34attendre le lundi matin,
15:36ou il doit être certainement en réunion avec ses équipes
15:37pour lui proposer le bien.
15:39Donc, il faut se démarquer avec la réactivité
15:42et l'accompagnement, surtout.
15:45L'évolution du marché de l'immobilier, quand même.
15:47L'activité, les transactions, l'évolution des prix,
15:49les taux d'intérêt.
15:50Qu'est-ce que vous percevez en ce moment, Sandra ?
15:53Ça a été un grand bouleversement du marché
15:55ces dernières années.
15:57On va dire, entre le post-Covid,
15:59après l'installation de la crise,
16:01avec l'augmentation des taux
16:02et du coup la baisse des prix du marché.
16:06C'est vrai qu'il y a le marché du luxe
16:08qui est un petit peu à part,
16:09parce qu'on touche des clients
16:10qui n'ont pas de difficultés financières,
16:12même si parfois ils sont soumis
16:14aux mêmes contraintes que d'autres.
16:16Mais on a subi un bouleversement du marché assez profond.
16:20Je pense qu'on est rentré dans une phase de stabilisation.
16:24On sent que c'est encore gagné à 100%.
16:26Il y a encore des hauts et des bas en fonction,
16:28ne serait-ce que des semaines ou des mois.
16:30Mais on sent l'envie.
16:31C'est-à-dire que les clients sont là.
16:33C'est juste la possibilité soit de passer le pas
16:35par la confiance,
16:37soit l'accompagnement bancaire
16:39qui est encore un peu difficile.
16:41C'est-à-dire que même si les taux ont baissé,
16:43on sent qu'il faut que les dossiers soient
16:45vraiment très bons pour que ça passe.
16:46Et puis, nous, on a aussi l'autre inconvénient,
16:50je dirais, c'est les pré-relais
16:52qui sont difficiles à obtenir
16:54et qui mettent quand même un cran d'arrêt
16:55dans la fluidité du marché.
16:58La valeur verte des logements aussi,
17:00on vous demande beaucoup, j'imagine.
17:02Tout ce qui est TPE, les classements.
17:04Alors, c'est un nouveau champ de bataille
17:08de notre métier.
17:09C'est à la fois la rénovation du parc immobilier,
17:12parce que c'est important de commencer à le faire,
17:14et en même temps, la distinction entre les produits
17:16qui le sont et les produits qui ne le sont pas.
17:18Donc, on sent aujourd'hui déjà dans l'attitude bancaire,
17:22dans l'accompagnement des banques,
17:23c'est-à-dire que s'il y a des mauvaises notes
17:25au niveau du DPE, il faut qu'on puisse montrer,
17:28qu'on prévoit d'ores et déjà le financement des travaux
17:31et surtout aussi quels sont les travaux
17:32qui vont permettre d'obtenir la meilleure note.
17:34Donc, on sent que ça influe aussi
17:36dans l'obtention des prêts et dans la vente du bien.
17:40Donc, ça va venir bouleverser notre marché
17:43sur les prochaines années, je pense.
17:45Et vous, Sandrine, qu'est-ce qu'on vous demande,
17:47la clientèle typiquement ?
17:49Qu'est-ce qu'elle attend ?
17:50Il y a aussi des clés en main, c'est ça ?
17:52Des clés en main.
17:53Le DPE a joué un rôle énorme
17:57depuis un an, un an et demi.
17:59Les gens maintenant, même à des certains degrés
18:02de prix, demandent le DPE.
18:06Alors qu'avant, moi, ma clientèle,
18:07jamais ne me demandait un DPE
18:10ou s'il y avait le coup de cœur, c'était le coup de cœur.
18:12Non, mais là, aujourd'hui, dès qu'on passe en D,
18:15E, c'est dramatique, il faut faire les devis.
18:19Donc ça, pareil, mon travail à moi,
18:21la manière que j'accompagne les gens,
18:23c'est de faire venir des sociétés
18:25pour estimer ce qu'il faut arranger,
18:28s'il faut changer le gaz en électricité,
18:31les devis.
18:32Je veux dire, les gens ont les moyens,
18:34mais je veux dire, ils font attention à tout cela.
18:35Je veux dire, on ne dit pas qu'on a le budget,
18:39on a 5, 10, 20 millions.
18:42Ça fait partie, aujourd'hui, ça fait peur.
18:45Oui, Sandra, oui.
18:46Oui, ça fait peur parce qu'en plus,
18:47on sent que la réglementation change encore beaucoup.
18:51Les choses ne sont pas figées.
18:53La règle n'est pas encore figée.
18:55Donc c'est vrai que c'est compliqué de jongler avec tout ça.
18:56Les gens sont un peu perdus, à vrai dire.
18:58Et puis, on se rend compte qu'on a parfois des difficultés.
19:00C'est-à-dire qu'un très bel immeuble haussmannien,
19:03vous n'allez pas faire de l'isolation par l'extérieur.
19:04Donc il y a un moment où on est aussi limité par la qualité du bien
19:08qui ne nous permet pas, de par la règle,
19:11d'obtenir la bonne note, même si on fait les travaux.
19:14Donc c'est vrai que parfois, on a des impasses immobilières, je dirais.
19:17Donc plus ou moins graves en fonction du client qu'on a en face.
19:21Mais on a des gens qui se retrouvent dans des situations
19:22complètement bloquées vis-à-vis de leur bien aussi pour la commercialisation.
19:27C'est toujours l'adresse qui prime avant tout, quand même.
19:30La situation géographique, l'emplacement avant tout.
19:32L'emplacement, de toute façon, il y a l'emplacement, il y a la qualité du bien.
19:36Et puis après, il y a les prestations qui rentrent en ligne de compte.
19:39C'est toutes ces choses-là.
19:40Mais l'emplacement reste quand même un des critères numéro un.
19:43Et à Paris, l'étiquette Paris pour les Américains ?
19:46La vue absolument. Alors l'étiquette des Américains, on n'est plus sur Saint-Germain-du-Pré.
19:51Le Moyen-Orient, on passe le triangle d'or.
19:54Alors tout est bien étiqueté.
19:57Mais c'est les vues.
19:59Et l'ancien, énormément d'anciens, du parquet, des moulures, des cheminées.
20:04Que ce soit rénové ou pas.
20:06Alors les clients étrangers, avant, étaient uniquement sur du prêt-à-vivre.
20:10Là, ça commence à changer.
20:12Ils commencent à demander des appartements dans leur jus pour apporter leurs touches.
20:17Ils arrivent avec leur décorateur, ils arrivent avec leur architecte, leur équipe.
20:20Ils commencent à être équipés.
20:22Ça, c'est ce que vous voyez, la notion de coup de cœur, Sandra.
20:25Toujours ou pas ?
20:25Non, mais toujours.
20:26Toujours ?
20:27Je pense que, de toute façon, c'est quelque chose qui n'est pas tangible.
20:31Le fait de se sentir bien dans un endroit, ça va être différent pour moi, pour vous.
20:38Parce qu'on n'a pas les mêmes vécus, on n'a pas les mêmes envies, on n'a pas les mêmes attentes.
20:42Donc en fait, forcément, le côté coup de cœur, c'est très personnel.
20:46Et donc, c'est là que j'ai envie de vivre, c'est cet endroit qui me plaît.
20:51Ça ne se maîtrise pas, je dirais.
20:52C'est très personnel, mais des fois, quand il y a un couple, ce n'est pas évident que les deux aient le coup de cœur.
20:56Ça, c'est notre job.
20:57Ah oui, aussi, là-dessus, vous avez dû avoir...
21:00C'est pour ça que nous, on est intermédiaires, en fait, aussi dans ce sens-là.
21:03Qui a le dernier mot, généralement ?
21:04C'est plutôt la femme avec votre expérience, alors ?
21:07C'était souvent la femme, mais je trouve que ça a tendance à s'inverser un petit peu.
21:10Exactement, j'ai remarqué la même chose.
21:14Le coup de cœur aussi ?
21:15Le coup de cœur, oui.
21:16Il y a des gens, tout de suite, ils rentrent et disent « Ah ! »
21:19Mais j'ai eu des clients où ils disent « J'ai le cœur qui bat, c'est là. »
21:25En matière de conseils pratiques, à toutes les deux, en quoi faut-il être particulièrement attentif aujourd'hui
21:32quand on souhaite vendre ou acheter un bien immobilier ? Sandra.
21:36Alors, pour le vendeur, c'est la bonne estimation.
21:43C'est-à-dire qu'on est dans un marché qui est encore très compliqué.
21:46Et vraiment bien écouter les agents immobiliers, faire des estimations, pas partir sur un prix...
21:51Voilà, parce que les vendeurs ont tendance à surestimer quand même un peu leurs biens.
21:57Et aujourd'hui, on est dans un marché où ça peut être dramatique, une mauvaise commercialisation,
22:01un mauvais démarrage de commercialisation.
22:03Ça peut être dramatique sur un bien.
22:05Le réajustement du prix, la durée de commercialisation, tout ça, c'est des choses qui deviennent néfastes à terme.
22:11Et finalement, on finit par vendre en dessous du prix auquel on aurait pu...
22:15Enfin, le bon prix, je dirais, si on était parti directement à la bonne estimation.
22:20Mais ce n'est pas évident, Sandra, vous le savez.
22:22Au départ, quand c'est son propre bien d'être au bon prix, on a toujours tendance à le surévaluer un petit peu.
22:27C'est pour ça que les agents immobiliers sont là.
22:29L'avantage, c'est qu'on a à la fois une visibilité sur l'ensemble du marché.
22:33On sait à quel prix se sont vendus les derniers biens, parce qu'on a eu quand même des fluctuations de marché très rapides.
22:39Et donc, parfois, ce qui était valable il y a deux mois ne l'est plus aujourd'hui.
22:43Comment ça évolue d'ailleurs à Lyon et sa région ?
22:45Alors, on est sur une phase, je disais, de stabilisation.
22:47On est encore un petit peu en baissier, mais on commence à se stabiliser.
22:52Et on revoit des ventes où, si on est au bon prix, on a fait la bonne estimation.
22:56On met en vente et ça se vend rapidement.
22:58C'est des choses qu'on ne voyait plus depuis des mois.
23:00C'est-à-dire que les ventes en une semaine, en 15 jours, ça avait quasiment disparu.
23:06Et on a retrouvé cette dynamique-là de marché sur tout type de biens.
23:10Il y a quelques tranches qui sont un peu plus touchées que d'autres.
23:12Mais on sent qu'on commence à retrouver un petit peu de couleur.
23:17Alors, ça, c'était les conseils aux vendeurs, à l'acheteur.
23:20L'acheteur, c'est pareil, de se faire accompagner, de toujours bien cibler le secteur et d'avoir bien tous les éléments concernant le bien qu'il achète.
23:29C'est-à-dire qu'on a aujourd'hui juridiquement beaucoup d'informations, mais il faut bien les analyser avant de faire une proposition et de s'engager.
23:35Pour ne pas avoir de regrets, justement, sur des travaux éventuels, une façade de copropriété, des choses comme ça.
23:42Et de se faire accompagner au niveau bancaire.
23:44C'est-à-dire que ne pas commencer sa recherche tant qu'on n'est pas allé voir la banque et qu'on a son enveloppe budgétaire.
23:49Parce qu'on a encore des gens qui arrivent sans avoir vu le banquier et qui se projettent sur des biens qu'ils ne peuvent pas acheter.
23:56Et à la finalité, ça fait des déçus et de la perte de temps pour tout le monde.
23:58Donc c'est important aujourd'hui d'avoir un dossier financier qui soit ficelé.
24:03Sandrine, les conseils, vos conseils pour ceux qui souhaitent vendre ou acheter un bien immobilier ?
24:08Pour le sud de la France, je me retrouve dans ce qu'a dit Sandra.
24:13Le marché se stabilise.
24:15Il y a eu une flambée où les prix ont triplé autant en vente qu'en prix financièrement sur le sud l'après-Covid,
24:26où les gens avaient besoin de changer de vie.
24:28Les cadres, les familles, besoin d'avoir des jardins, des terrasses.
24:33Là, ça se restabilise.
24:35Les prix redeviennent cohérents.
24:39Un retour à la raison, peut-être.
24:41Un retour à la raison, totalement.
24:44Parce qu'on ne pouvait pas justifier ce prix-là.
24:48Et aujourd'hui, on a le mauvais rôle envers les propriétaires.
24:52Parce qu'il faut leur faire comprendre qu'un bien est facilement grillé dans le jardin de l'immobilier.
24:58S'il est surestimé et s'il reste trop longtemps à la vente.
25:02Donc, c'est là qu'on doit intervenir pour réajuster tout ça et pour pouvoir vendre un bien au prix.
25:08Il se vend dans les trois mois.
25:09Je veux dire, on ne met pas six mois à vendre un bien.
25:11Pour Paris, c'est totalement différent.
25:14Je travaille beaucoup avec une clientèle étrangère.
25:18Donc, les gens arrivent, sont là pour 48 heures, visitent cinq ou six appartements.
25:22Ils ont un budget, voire plus.
25:25Et c'est le coup de cœur.
25:26Et ils ne se posent pas les questions un peu plus sur le DPE.
25:32Parce qu'on doit faire de la prévention et on doit les avertir aussi.
25:35Ils sont accompagnés.
25:36Ils ont tous des services financiers.
25:38C'est plus comme avant où ils arrivaient.
25:40Ils faisaient leur offre et ils partent.
25:42Aujourd'hui, on a affaire derrière à un vrai service, un vrai accompagnement.
25:47Et pour Paris, c'est un peu plus simple de ce côté-là.
25:50Les gens, ils ont le coup de cœur.
25:51Ils paient le coup de cœur.
25:52En conclusion à toutes les deux, quels sont vos projets de développement ?
25:57Quels sont vos rêves ? Sandra.
25:58Oh, les rêves.
26:00Alors, je dirais que pour moi, c'est de continuer justement le développement de mon entreprise.
26:04Et puis, on en parlait tout à l'heure, d'augmenter la qualité de notre métier
26:12et de faire de nous des vrais experts et des vrais intervenants, des conseillers immobiliers.
26:17Je pense que j'aime beaucoup le système américain
26:19où finalement, on s'appuie sur un agent immobilier qui prend en charge la famille
26:25et toutes les demandes.
26:26Un référent.
26:26Un référent.
26:27Et je trouve que ce projet, ça pourrait être sympathique
26:30que l'image de l'agent immobilier devienne ça en France.
26:33Voilà.
26:34Donc, c'est vrai que si on est tous des passionnés d'immo
26:38et on adore notre métier, on adore accompagner l'humain.
26:41Donc, c'est vraiment essayer de faire qu'on reprenne justement nos lettres de noblesse
26:46en tant qu'agent immobilier, en tant que conseiller.
26:49Voilà.
26:50Sandrine, développement, formation, les rêves ?
26:53La formation.
26:54Je lance cette année la formation.
26:56Je me suis aperçue en voulant, j'ai ouvert Marseille il y a quelques mois,
27:02chercher des agents commerciaux.
27:04C'était compliqué.
27:05Puis les gens aujourd'hui veulent être salariés, puis ils sont passionnés.
27:08Mais une vente, c'est notre métier.
27:12Ce n'est pas toujours rose.
27:13Il y a les côtés où il y a des offres, tout est bien.
27:16Et puis une semaine avant la signature, les gens se rétractent.
27:19Donc, les gens baissaient un petit peu la tête facilement.
27:22Donc, je me suis dit, moi, je n'avais pas le temps de les former.
27:25Pourquoi pas monter une formation sur la reconversion immobilière
27:30pour les gens qui ont du réseau, qui sont au milieu de leur vie
27:34et qui ont envie de changer complètement de travail,
27:38qui sont passionnés d'immobilier, d'architecture ou de décoration ?
27:43Donc, je lance ma formation.
27:45Eh bien, on vous souhaite le meilleur à toutes les deux,
27:48à la fois pour la formation, pour le livre et pour Sandra Viricel.
27:51Merci.
27:52Immobilier, merci beaucoup Sandrine Diouf.
27:54Enchantée, merci.
27:55Sandra Viricel, merci.
27:57Merci à vous.
27:57Et à très bientôt pour une prochaine émission de Figaro Immo.