Tout ce que l’enquête de personnalité a révélé de Cédric F. aux premières heures de son procès, a été purement et simplement parfaitement corroboré par l’expertise psychologique très éclairante livrée par une professionnelle ardennaise, ce jeudi 24 avril 2025, devant la cour d’assises de l’Aube.
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00:00Oui, c'est moi, ce père de famille à qui je souhaiterais de mourir.
00:05C'était un peu l'histoire d'une catastrophe annoncée.
00:09La racine du mal, Cédric F. l'avait en lui depuis sa tendre enfance.
00:14Des germes qui se sont développés à la faveur d'un manque de sécurité affective,
00:20de manque de preuve d'amour.
00:22Il s'est construit de façon bancale,
00:24recherchant par des comportements dangereux à attirer l'attention,
00:28à réclamer l'affection.
00:29Sa personnalité, pour l'expert psychologue ardennais qui est intervenu devant la cour d'assises ce jeudi,
00:35relève du sujet borderline, de l'état limite.
00:39Pour cet enfant, cet adolescent, ce jeune adulte qui a souffert de manque d'affection,
00:45l'amour étant la seule nourriture utile pour un enfant,
00:49c'est tout sauf la séparation.
00:53Tout.
00:53Si on le quitte, plus rien ne doit exister, plus rien ne doit subsister.
00:57Lorsque, lors d'une précédente relation, le matelas conjugal s'invite au cœur de la dispute,
01:04alors il le lacère.
01:06Un coup de canif dans sa stabilité, il fait disparaître l'objet.
01:10En l'occurrence un matelas.
01:11Alors un matelas, des enfants, la comparaison est osée, mais le mécanisme à l'œuvre est le même.
01:17Lorsque la mère de ses enfants, avec qui il a construit depuis plus de dix ans, lui demande de quitter la maison,
01:24qu'elle n'en peut plus de le materner au sens premier du terme, de remplacer sa mère, il dégoupille.
01:30Pour lui, aucune autre alternative que le familicide.
01:34Sachant en plus que depuis la naissance des enfants, il souffre du rejet de sa compagne,
01:38qui a fait de ses deux petits garçons qui sont nés grands prématurés, sa priorité.
01:45Personne ne pouvait me raisonner, a-t-il concédé ce jeudi matin.
01:49Oui, ça doit être moi.
01:51Oui, c'est moi, ce père de famille à qui je souhaiterais de mourir,
01:56si on me racontait l'histoire d'un point de vue extérieur.
01:58Cédric F. reconnaît sans problème qu'il est à l'origine des blessures gravissimes infligées à ses enfants.
02:03Il sait que c'est lui.
02:05Quant à l'accepter, quant à l'assumer, c'est une autre histoire vers laquelle il chemine petit à petit.
02:11Ce vendredi, il sera fixé sur son sort.