Martinique : La vie chère, El Vallsero et... les filles !
Mail : emmanuelabete@outlook.fr
Emmanuel Abété
#martinique #humour #guadeloupe #guyane #lareunion
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AmusantTranscription
00:00Résultat des prix relevés par la direction de la répression des fraudes,
00:03moins 8,4% en moyenne sur 6 000 produits inscrits au protocole.
00:08On est très en deçà des 20% annoncés, mais les relevés ne concernent que le mois de janvier.
00:13Aujourd'hui, on a fait une première partie du chemin.
00:16Là, les données que nous sortons, c'est les données du mois de janvier 2025.
00:22Elles ne concernent que deux mesures.
00:23Elles concernent d'une part la baisse de l'octroi de mer
00:28et elles concernent également le gel des taux de marge.
00:33Avec ces deux mesures-là, qui ne sont qu'une partie de ces mesures,
00:35nous attendons déjà une baisse de 8,5%.
00:38Afin d'aider à la baisse des prix, la grande distribution avait en effet réclamé
00:42la suppression de l'octroi de mer, de la TVA,
00:45mais aussi une aide sur ce que l'on appelle les frais d'approche, le prix des containers.
00:49Ceci n'est pas encore en place.
00:51Une loi devrait être examinée en juin.
00:53Mais sur ces 8,4% de baisse, la préfecture détaille en toute transparence
00:58des données qui interpellent.
01:00Sur les 6 000 produits, 81% ont baissé, 5% sont stables,
01:04mais 14% ont augmenté.
01:06Des produits qui bénéficient donc de la baisse de l'octroi de mer,
01:09mais augmentent quand même.
01:10Au passage en caisse, c'est bien souvent le même constat.
01:14J'ai constaté que ce sont les mêmes antiques que j'achète chaque semaine
01:18et le prix a considérablement augmenté.
01:21Considérablement.
01:22J'invite les gens à faire leur jardinage, à manger différemment,
01:28parce que c'est impossible.
01:30La grande distribution a pourtant bien baissé les prix sur certains produits
01:34et affiche la différence entre aujourd'hui et octobre dernier.
01:38Ils sont 8,4% moins chers en moyenne.
01:41Mais est-ce que cela se voit vraiment ?
01:43Je suis désolé, mais il n'y a pas du tout cette sensation.
01:46Je ne peux pas… c'est mon ressenti en tout cas.
01:49Le porte-monnaie ne suivant pas,
01:52on est obligé de voir notre consommation forcément à la baisse.
01:58On fait les courses, mais il faut les faire.
02:00Il faut manger, il faut voir, mais pour moi, rien n'a changé.
02:04Si on veut trouver des affaires, il faut bien chercher dans le magasin,
02:07il faut bien prendre le temps de faire la différence.
02:10Mais sinon, non, non, ça reste le même.
02:12Ce qu'il faut signaler, c'est qu'il y a eu une baisse du grammage,
02:17de la contenance.
02:19Donc en fait, l'un dans l'autre, on se fait…
02:22Hé, mémé ! Doucement !
02:25Même constat dans cette autre enseigne située à Dillon.
02:28Les prix ont bien baissé sur 54 familles de produits, et pourtant…
02:34Ça fait tellement longtemps que c'est cher que…
02:36Moi, je ne vais pas compter chaque jour la différence.
02:39Moi, c'est toujours cher, ça n'a pas changé spécialement.
02:41On a la même impression, même, qu'il y a des artis qui sont montés de prix.
02:45C'est une impression, je ne sais pas.
02:46Je vois vraiment qu'il n'y a rien de changé.
02:49Il n'y a rien, rien de changé.
02:51Alors, comment expliquer ce ressenti ?
02:53Certains prix peuvent augmenter, c'est vrai.
02:56Alors, exemple, une consommation de coca que je consomme de temps en temps,
03:00je la payais à 0,99.
03:02Alors, je le dis, au moment où vous me parlez, il y a 1,09.
03:07Pour le directeur du magasin, il y a bien une explication.
03:111,75.
03:12Si le fournisseur me l'augmente, qu'est-ce que je fais, monsieur ?
03:16Il ne faut pas tromper les clients, non plus.
03:18Si vous avez de l'inflation, et c'est un sujet qui sera abordé,
03:21si vous avez de l'inflation sur un produit, vous aurez aussi des répercussions.
03:24Ça, c'est la vie d'un magasin.
03:26Les jus de fruits et le café sont aussi des produits que les consommateurs nous disent voire augmenter.
03:31Mais pour la direction, il ne s'agit pas de péréquation.
03:35C'est simplement une question de conjoncture.
03:37Le jus d'orange, le jus d'orange local, là, vous avez du café.
03:40Sur ces deux articles, vous avez des produits à, ce qu'on appelle des produits à cours,
03:45qui contiennent en fait des matières premières qui sont cotées.
03:48Ce produit qui était vendu 2,59 euros.
03:51Et depuis le 13 mars, parce qu'il y a eu une augmentation du fournisseur,
03:56vendue à 2,75 dans deux rayons.
03:58Il faut aussi accepter que l'on informe les clients de la réalité de ce qui se passe dans un hypermarché.
04:03Pour que la baisse des prix se fasse peut-être réellement ressentir,
04:07il reste deux des cinq leviers à activer.
04:09Et c'est à l'État de s'en charger.
04:11Réduire ses frais d'approche et négocier des tarifs d'exportation avec les fournisseurs hexagonaux.
04:16Objectif, atteindre les 20% de baisse des prix promis à la signature du protocole en octobre dernier.
04:22Le protocole qui était évoqué en Martinique, il n'est pas inutile.
04:25Il fait baisser les prix parce qu'on a baissé l'octroi de mer, qui est l'impôt de la collectivité territoriale.
04:30L'État a baissé la TVA.
04:32Mais il faut en effet plus de contrôle, plus de transparence,
04:37pouvoir agir sur les marges, notamment les marges arrières, sur les frais d'approche.
04:42Et c'est tout le sens de ce que j'ai annoncé, de l'action qui peut être quotidienne évidemment,
04:46et notamment du contrôle des prix, mais du texte de loi que je présenterai dans les prochains mois.
04:51Donc avant l'été, cette fameuse bataille complète dont vous avez...
04:53Voilà, en procès des ministres, tenant compte des propositions de loi qui ont été déjà adoptées au Sénat et à l'Assemblée,
04:58portées souvent par des élus socialistes, mais qui ont été votées très largement,
05:02dans le dialogue avec les acteurs économiques et sociaux.
05:04Moi j'ai rencontré tout le monde sur place, mais avec la volonté d'agir concrètement.
05:09Et derrière aussi avec l'idée que ces économies,
05:12qui sont des économies souvent héritées de l'époque coloniale, y compris de l'esclavage,
05:17ces économies doivent s'ouvrir dans l'environnement régional,
05:21doivent faire du tourisme une priorité, mais aussi de l'innovation, de la formation.
05:26Une des choses les plus dramatiques, vous le savez, de la Martinique et de la Guadeloupe,
05:29c'est qu'il y a un effondrement démographique.
05:31C'est que c'est des sociétés qui vieillissent, et les jeunes partent.
05:34Donc s'il n'y a pas des éléments de formation, d'insertion, à La Réunion par exemple,
05:40on a une French Tech qui marche très bien.
05:42Donc dans tous les domaines, il faut être performant, il faut nous organiser en filière.
05:46Mais là où vous avez raison, c'est qu'il faut revoir les filières, la filière agricole,
05:50faire baisser les prix et sortir de ces monopoles qui étouffent l'économie.
05:53Leur point fort, ils les connaissent les ultramarins.
05:55Beaucoup de ministres ont dit ça avant vous.
05:57Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, tous les ultramarins qui vous entendent,
06:00du Pacifique à l'océan Indien, à l'Atlantique, qu'est-ce qui fait qu'ils
06:04peuvent y croire ? Là, aujourd'hui, vous, Manuel Valls, ministre des Outre-mer.
06:07Vous l'avez dit un peu, mais ça m'embête de parler ainsi de moi.
06:10Jamais un ancien Premier ministre, jamais un ministre des Outre-mer
06:15n'avait dit les choses aussi clairement.
06:17Et on agit.
06:17Je soutiens les initiatives des parlementaires qui vont dans ce sens.
06:21Et je prépare ce texte de loi.
06:23Mais évidemment, ça sera sur les faits, sur la capacité à baisser les prix
06:27et à transformer l'économie, et à faire en sorte que les gens restent,
06:31que je serai jugé.
06:33Pour cela, il faut un peu de temps.
06:34Il ne sera pas à la hauteur, je le sens.
06:37C'est avec votre photo du jour, monsieur le ministre,
06:39que l'on va refermer cette émission.
06:42Photo que l'on va voir apparaître.
06:43C'est vous qui nous l'avez proposée.
06:45Elle date, si je ne m'abuse, de 1978.
06:48Exact.
06:49Pourquoi cette photo ?
06:51Où êtes-vous d'ailleurs sur ce cliché ?
06:53On voit, je suis assis sur ma gauche ou sur votre droite.
06:58Devant, oui.
06:59Voilà, de profil, avec un petit blouson noir.
07:02C'est ma première manifestation.
07:04C'est-à-dire, au fond, je suis revenu au gouvernement.
07:07J'ai 62 ans.
07:09J'ai toujours la même énergie, la même pêche, la même volonté de servir mon pays que j'aime.
07:13Mais tout a commencé peut-être là.
07:15Comme ça, je me suis laissé entraîner par mes copains de lycée.
07:17J'étais au lycée Charlemagne, à Paris, dans ce qui a été ma première manifestation.
07:21C'était pour le statut des profs de GIP.
07:23Vous voyez, c'était assez corporatif.
07:26Et ça a été ma première manifestation.
07:27Je n'ai rien dit à mes parents.
07:28Manque de peau.
07:30Ça faisait la une de Libération.
07:31Et du matin, cette photo…
07:32Oui, ils l'ont su rapidement.
07:33Oui, ils l'ont su assez rapidement.
07:35Et peut-être que vient de là le goût de l'engagement collectif.
07:38Sauf que j'ai lu, Manuel Valls, que vous n'étiez pas franchement révolutionnaire à ce moment.
07:43Faire des manifs, ce n'était pas votre truc.
07:45C'était histoire de sortir du lycée et de voir des filles.
07:47Peut-être, peut-être, peut-être.
07:49Monsieur, je vous connais.
07:50Il y avait très peu de mixité au lycée Charlemagne.
07:53À 16 ans, on éprouve, et j'espère après aussi, des sentiments divers.
08:08Sous-titrage Société Radio-Canada