Venu lancer sa carrière professionnelle au PSG en 2001 après avoir été formé à Barcelone, Mikel Arteta va retrouver le club parisien dans quelques jours à l'occasion des demi-finales de la Ligue des champions avec Arsenal. L'After se penche sur le parcours du Basque durant toutes ces années avec Luis Fernandez, l'entraîneur qui l'avait fait venir à Paris.
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00:00Au grand moment, déjà parce que Julien Laurence nous rejoint, Arsenal, PSG, c'est son match, bien sûr, salut Julien.
00:05Salut Julien, salut à tous.
00:08Mais aussi parce qu'on a avec nous l'homme qui a ramené Arteta en France, qui a capté le potentiel.
00:15Voilà.
00:16Et surtout, quelqu'un qu'on connaît très bien sur RMC et qu'on est ravis d'avoir dans l'after ce soir,
00:20Luis Fernandez est avec nous, salut Luis.
00:23Bonsoir mon cher Gilbert, attention, n'en fais pas de trop, doucement, quand même.
00:26On peut quand même te cirer, dire que t'étais le meilleur, que t'avais tout vu avant les autres.
00:31Non, non, non, pas du tout, tu sais, avec mes qualités de joueur ou d'entraîneur,
00:34avec des qualités de bonne qualité et de moins bonne, mais bon, on essaie de faire toujours pour le mieux,
00:38de mieux servir, d'essayer de bien servir son club et les clubs dans lesquels j'ai eu l'occasion de travailler,
00:44dont le Paris Saint-Germain mon cher Gilbert.
00:47Alors Luis, tu l'avais fait venir Arteta, joueur au PSG.
00:51Déjà, rappelle-nous, comment tu l'avais repéré celui-là ?
00:55Dans l'Europe, quand on est à l'Atlétique de Bilbao, déjà un an avant, deux ans avant, avant que j'arrive,
01:00il y a eu un garçon qui s'appelait le joueur Seba Echeberia, qui aujourd'hui est l'entraîneur de l'Eibar,
01:04qui est un joueur qui est devenu aussi international que l'Atlétique de Bilbao,
01:07qui avait, bon, tu sais, la philosophie de l'Atlétique, c'était de recruter des joueurs dans la région du Pays-Basque.
01:14Et Arteta est un garçon qui était aussi suivi par l'Atlétique,
01:17et j'ai eu l'occasion de le voir jouer, de s'exprimer.
01:19Et c'est un talent et un garçon qui me plaisait beaucoup par rapport à ses capacités,
01:24ses qualités de joueur sur le terrain, voilà.
01:26Bon, donc tu le fais venir à Paris.
01:28Est-ce que tu as senti, parce qu'il est resté un an, hein ?
01:30Il n'a resté qu'un an parce qu'il était prêté, Gilbert.
01:33Tu sais que quand je vais le chercher, quand je le vois, je le repère,
01:37et que j'apprends qu'il est du côté du Barça,
01:40je fais appel tout de suite aux gens du Paris-Saint-Basque
01:44si c'était possible de se le faire prêter, de le faire venir,
01:47et qu'on puisse le mettre, on va dire, dans le staff,
01:51avec le groupe de joueurs qu'on avait à cette époque.
01:54Et ça a été accepté, le joueur a été prêté par le FC Barça,
01:58et on l'a reçu, j'étais très content de le recevoir,
02:02parce qu'après, je vais dire que j'étais content de ses performances,
02:05et de son talent, et ses qualités qu'il nous montrait sur le terrain,
02:09et en dehors aussi.
02:11Il y a des joueurs, quand ils sont sur le terrain,
02:12on sait tout de suite si ça va faire des bons coachs ?
02:14Est-ce que, toi, tu te disais, Arteta va faire un coach un jour ?
02:18Non.
02:18Alors là, tu sais, de ce côté-là, j'étais agréable, sans surprise.
02:22Mais bon, j'ai eu l'occasion de le revoir plus tard,
02:24du côté de City, avec Pep Guardela,
02:27parce qu'il m'avait invité à venir à City pour voir un match la veille,
02:32et le lendemain, j'étais au centre d'entraînement.
02:34Mais dès qu'il est joueur, quand tu le vois, on va dire,
02:37au quotidien, arriver tôt, s'en aller presque le dernier,
02:42quand tu le vois ne pas s'exprimer,
02:44d'écouter toujours les joueurs qu'il avait à ses côtés,
02:47sur le terrain, faire ce qu'on lui demandait de le faire,
02:49il le faisait remarquablement bien.
02:51Et tu vois, à ce moment-là, tu te dis,
02:53aujourd'hui, quand tu le vois être entraîneur,
02:55je me dis, oui, entraîneur,
02:57mais pas à l'époque où il était au Paris-Demain.
02:59Tu m'aurais posé la question, je t'aurais dit, non, oui.
03:01Quand je suis retourné du côté de City,
03:04et que j'ai eu l'occasion de le voir le lendemain du match,
03:06faire la séance et s'en occuper,
03:08là, je me suis dit, ah, là, il y a du changement du côté de Michael,
03:12et je pense que Pep a quand même assez contribué
03:15pour que ce changement se fasse du côté de ce garçon
03:18qui était Michael Arteta.
03:18Louis parlait du fait qu'il écoutait ses aînés, etc.
03:23Michael Arteta a parlé en interview
03:25de l'importance de Mauricio Pochettino
03:27que Louis avait ramené aussi à l'époque au PSG,
03:29qui lui aussi est devenu un très grand entraîneur.
03:32Six mois plus tard, il y a Cristobal et Heinzeu
03:34qui sont venus, qui sont aussi venus
03:36pour apporter du professionnalisme à ce groupe-là,
03:38qui eux aussi sont devenus entraîneurs,
03:39donc ça fait un paquet quand même de joueurs de cette époque-là
03:41qui se sont reconvertis ensuite.
03:44Bah, tu sais...
03:45Le seul dont il n'a pas fait un entraîneur, Louis, c'est Ronaldinho.
03:48C'est bizarre, hein ?
03:49Ouais, mais Ronaldinho, j'en ai fait peut-être un champion du monde.
03:53Faut quand même que tu le saches.
03:54Oui, bah, la première saison avec ses coéquipiers,
03:57avec le staff avec lequel, dont Pierre Alonso perd son âme.
04:00Tu sais, Gilbert, on a quand même contribué
04:03parce que dans cette première année de Ronaldinho,
04:05il a quand même réalisé une grande saison.
04:07Il a quand même fait la finale.
04:08Il a quand même été en Coupe du Monde derrière.
04:10Il était champion du monde.
04:11Après, ce que tu demandes, c'est qu'il puisse y avoir une reconnaissance.
04:14Mais pour en venir au cas Arteta ou avec ceux que tu m'as cités,
04:18c'est les garçons que tu choisis, que tu regardes, que tu observes.
04:21Arteta, c'est un profil de joueur qui me plaisait beaucoup
04:23parce que c'est ce milieu qui avait cette intelligence
04:26dans ce rôle qu'on lui demandait de faire dans ce cœur du jeu
04:29avec cette qualité technique de passe et cette orientation.
04:33Voilà, c'est comme ça.
04:34Après, tu m'as cité d'autres noms.
04:36Bon, bah, c'est vrai que ces garçons, je voulais,
04:38dans la deuxième saison, parce que c'était dans mon deuxième passage
04:42du côté du passe-en-main, je voulais que ces garçons
04:44qui sont venus, que ce soit Cristobal, Pochettino,
04:47Heinzeu et Arteta, apportent cette culture
04:50dans une institution du passe-en-main.
04:53Bon, moi, j'ai essayé de le faire pour le mieux,
04:54mais c'est comme ça.
04:56Chacun avec ses qualités et ses défauts,
04:57mais Arteta était là, était présent
04:59et faisait les choses magnifiquement bien
05:01pour qu'on puisse être heureux et content de lui.
05:04Ce qu'on remarque dans ce que dit Louis
05:05et dans la façon dont il parle de la construction de l'effectif,
05:08c'est que ce sont tous les noms que tu cites,
05:09ce sont des gars qui ont un caractère fort.
05:11Pas forcément des grandes gueules,
05:13mais au contraire même,
05:14des gars qui ont un caractère, qui ont du charisme.
05:16Et je pense que quand même, quand t'es coach,
05:18après, tu te retrouves.
05:19Et Louis, je sais bien face à un vestiaire,
05:20quand tu parles, quand je vois Louis Senriguet,
05:22quand on te voyait, toi, Louis,
05:24t'as besoin de ce charisme,
05:25t'as besoin de cette force mentale.
05:26Moi, j'ai l'impression qu'Arteta,
05:27il a cette force-là en lui aussi.
05:30Ce qu'il faut, tu sais,
05:31quand tu deviens entraîneur,
05:32c'est comme j'ai eu l'occasion de le faire
05:33du côté de Ken quand je démarre,
05:35quand je commence,
05:36c'est de réunir un groupe
05:38et d'essayer de le mettre dans les meilleures dispositions,
05:39dans les meilleures conditions
05:40pour qu'ils puissent grimper,
05:42qu'ils puissent monter,
05:43qu'ils puissent réussir ensemble,
05:45qu'il y ait, on va dire,
05:47sur le terrain,
05:48l'union que l'on attend d'eux
05:49et qu'il y ait l'ambiance,
05:51un état d'esprit remarquable,
05:52match après match.
05:53Et puis, ces garçons que tu me cites,
05:55bon, chacun avec un trait de personnalité.
05:57On n'est pas tous, tu sais,
05:59Louis Fernandais,
05:59quand il était sur un terrain,
06:00il était, dans son engagement,
06:02il était teigneux.
06:03Arteta, c'était le contraire de Louis Fernandais.
06:05C'était peut-être différent
06:06avec un autre style,
06:08dans un autre registre.
06:09Mais aujourd'hui,
06:09tu sais, quand on le voit
06:10sur le bord de terrain,
06:11quand on le voit dans un vestiaire,
06:13quand on le voit
06:13sur les séances d'entraînement,
06:14il a peut-être changé d'attitude,
06:16de comportement,
06:17mais c'est un comportement
06:18qui le font naître,
06:20qui le font grandir
06:20et qui le font devenir
06:21ce qu'il est en train de devenir,
06:22un grand entraîneur.
06:23Et j'en suis fier,
06:24j'en suis content
06:24de le voir aujourd'hui
06:26faire ce qu'il est en train de faire.
06:28Julien Laurence avec nous.
06:29Est-ce que Julien,
06:29tu dirais qu'Arteta
06:30fait partie des entraîneurs
06:35pour moi, c'est de très, très haut niveau.
06:37Sincèrement, quand tu vois
06:38comment il a transformé
06:38cette équipe en 5 ans,
06:40ça fait 5 ans,
06:40on a fêté ces 5 années
06:42à la tête d'Arsenal
06:43il n'y a pas très longtemps,
06:43il y a quelques mois.
06:45C'est le jour, la nuit,
06:47par rapport à ce que lui a trouvé
06:48quand il est arrivé,
06:49déjà dans sa reconstruction
06:50de l'effectif.
06:51Pour ça, il faut aussi
06:51un bon directeur sportif,
06:53ils font un peu d'argent, etc.
06:55Ça, c'est sûr,
06:55il y a des joueurs à 100 millions
06:56dans cet effectif-là, quand même.
06:58Et Klein Rice, c'est 100 millions.
06:59Donc, il fallait de l'argent aussi
07:00pour le faire.
07:01Mais quand tu vois l'effectif
07:02qu'il avait hérité à l'époque
07:04et l'effectif actuel,
07:05cette équipe jeune
07:06qui lui ressemble beaucoup
07:07dans la façon dont elle joue
07:08et qui est parfaite finalement
07:10pour ce qu'il veut faire
07:11sur le terrain,
07:12c'est un travail énorme.
07:14Et puis après, moi,
07:14je trouve que tactiquement,
07:15avec ballon, sans ballon,
07:16sans ballon, on en parlait beaucoup,
07:17notamment avant les deux matchs
07:18du Real Madrid.
07:19Pour moi, c'est la meilleure équipe
07:20d'Europe sans ballon,
07:22hors possession de balle.
07:25Décris-nous ce que c'est
07:25que la meilleure équipe d'Europe
07:26sans ballon,
07:27parce que c'est un concept
07:27quand même...
07:28Celle qui défend le mieux, quoi.
07:30C'est ça.
07:31Mais pas forcément celle qui défend,
07:32mais celle qui peut contrôler mieux
07:33la rencontre sans ballon,
07:34qui presse très bien déjà
07:35en 4-4-2,
07:36qui défend très bien,
07:37que ce soit un bloc plutôt bas
07:38ou un bloc médian.
07:39C'est une équipe
07:40qui a le fameux
07:42race-defense,
07:42comme disent les Anglais.
07:44Même quand tu as le ballon,
07:44tu es déjà préparé à défendre
07:46au cas où tu perds le ballon.
07:47Et pour ça,
07:48ils sont très forts.
07:49On a vu une erreur de Saliba
07:50ce soir,
07:50on a vu une erreur de Saliba
07:51contre le Real,
07:52ils prennent deux buts comme ça,
07:54mais il y a très peu
07:54d'erreurs défensives en général.
07:56Et surtout,
07:56ils sont tellement bien organisés
07:57à chaque fois
07:57quand ils ont le ballon
07:59que quand ils perdent le ballon,
08:00il y a très peu de dangers
08:01qui arrivent de cette façon-là
08:02en transition rapide,
08:03par exemple,
08:03ou ce genre d'attaque
08:05de l'adversaire.
08:06Donc, à ce niveau-là,
08:06c'est très fort.
08:07Avec le ballon aussi,
08:09il se recueille préférentiel,
08:10la façon dont ils peuvent attaquer,
08:11la fluidité au milieu de terrain,
08:12les variations avec le ballon.
08:14Un arrière-gauche
08:15comme le jeune Louis Scully,
08:16par exemple,
08:16qui jouera contre le PSG,
08:1718 ans,
08:18qui vient s'intercaler au milieu,
08:19par exemple,
08:19pour offrir une autre solution.
08:21Tu peux construire
08:22en phase de construction,
08:23tu peux être à 3 derrière,
08:25tu peux construire à 2
08:26avec un milieu
08:27un peu plus renforcé.
08:28Il y a tellement
08:28de bonnes choses qu'il fait.
08:30Et moi,
08:30là où je le vois différent
08:31un petit peu des autres,
08:32Louis s'en parlait aussi,
08:33il a beaucoup appris
08:34de Guardiola,
08:34ça c'est sûr,
08:35tactiquement,
08:36dans le jeu de position,
08:36parce que ça reste quand même
08:37un jeu de position
08:38à Arsenal aujourd'hui,
08:39même s'il y a pas mal
08:40de verticalité,
08:41mais ce n'est pas une équipe
08:42qui est la plus intense,
08:44par exemple,
08:44pour aller vers l'avant.
08:45Mais il a aussi énormément appris
08:47d'autres gens
08:49en contact,
08:51d'autres sportifs aussi
08:52ou d'autres entraîneurs
08:53d'autres sports,
08:54et il cherche toujours,
08:55notamment par rapport
08:56à comment il peut
08:57inspirer ses joueurs
08:58à faire des choses
08:59un petit peu différentes.
09:00On en a déjà parlé
09:00plein de fois dans les émissions,
09:01mais un soir,
09:04la saison dernière,
09:04lors d'un repas,
09:07pendant une mise au vert,
09:08il fait venir un pickpocket
09:09qui faisait un petit peu
09:10le spectacle,
09:11qui était un petit peu magicien,
09:12tout ça.
09:13Et au final,
09:14William Saliba se rencontre
09:15quelques minutes plus tard
09:16qu'il a perdu son portefeuille,
09:17un autre qu'on lui a volé
09:18les clés de sa Lamborghini,
09:21et voilà,
09:21il voulait que ses joueurs
09:22soient toujours là,
09:23toujours conscients
09:25de ce qui se passe autour d'eux,
09:26toujours sur le qui-vive.
09:27Il disait sur le terrain,
09:28c'est pareil,
09:28c'est comme là,
09:29il vous a piqué vos affaires,
09:30mais si vous aviez été
09:31encore plus sur le qui-vive,
09:32il ne vous aurait pas volé
09:33le portefeuille
09:34et les clés de la maison
09:35ou de la voiture.
09:35il essaie toujours
09:37de penser un petit peu
09:38différemment des autres entraîneurs
09:40dans ce qu'il peut apporter
09:40par exemple
09:42dans ces causeries
09:43d'avant-match aussi.
09:44Je t'interromps juste
09:46pour te relancer là-dessus
09:47sur le doc
09:48qu'on a vu tous
09:48par l'Arsenal,
09:50qui a été marquant
09:51par ça.
09:52Est-ce que
09:53cette façon
09:55de se renouveler,
09:55cette capacité,
09:56moi je pense vraiment
09:57qu'aujourd'hui
09:57le management
09:58est au moins aussi important
09:59que l'aspect tactique
10:01on va dire,
10:02dans les vestiaires compliqués
10:03qu'on peut avoir aujourd'hui,
10:03est-ce que tu crois
10:04que là-dessus,
10:05on a tous vu ça,
10:06il a le leadership
10:08en première ligue ?
10:09Oui,
10:09moi je pense,
10:10après Pep le fait un petit peu
10:12et je pense que ça vient
10:13de la base.
10:14Il y a des gens
10:14pour qui ça ne sert à rien
10:16par exemple
10:16de t'entraîner
10:17avant un match
10:17à Liverpool
10:18et de mettre
10:19à l'entraînement
10:20avec la sono
10:22autour du terrain
10:23ce que pourrait être
10:25l'ambiance d'Anfield,
10:26le You Never Walk a Lone,
10:27les chants,
10:28pour que les joueurs
10:29s'habituent à avoir
10:30ce bruit là
10:30tout le temps
10:31dans les oreilles
10:32pendant la rencontre,
10:33pendant les 80 minutes
10:34d'Anfield.
10:35Certains ont trouvé
10:36ça un petit peu ridicule,
10:37certains s'en sont moqués,
10:39il y en a d'autres
10:39pour qui c'est intéressant
10:41et il y a quelque chose
10:42à creuser
10:42ou à copier
10:43ou à imiter,
10:44à faire.
10:45Lui, il s'en fiche,
10:46de toute façon,
10:46il continue.
10:47La saison dernière,
10:47je crois,
10:47j'en avais parlé aussi
10:48peut-être une fois,
10:49mais celui-là,
10:51quand il me l'a raconté
10:51en plus,
10:52c'était plutôt amusant.
10:53Donc,
10:54tous les joueurs
10:54de l'effectif,
10:55pareil,
10:55mise au vert,
10:56veille de match,
10:57chacun a une assiette
10:58avec un citron,
11:03tout autour de la table
11:04et donc chacun
11:04a son citron.
11:05Donc,
11:06il vous dit
11:06pressez votre citron,
11:07donc tu prêches le citron,
11:08il dit pressez fort,
11:09donc tu prêches le citron,
11:10après il vous dit
11:10maintenant décalez-vous
11:11d'une place à droite,
11:12donc vous allez prendre
11:13le citron du mec
11:14à côté de toi,
11:14donc Flo se met
11:16à la place de Gilbert,
11:17moi à la place
11:17de Flo,
11:19etc.,
11:19on se décale tous
11:20d'une place.
11:21Et là,
11:21il dit repressez
11:23le citron de votre copain,
11:25donc tu presses,
11:26tu fais pareil
11:27encore une fois,
11:27et il dit
11:28en fait,
11:28il y a toujours
11:29quelque chose
11:29pour soutenir
11:31votre coéquipier,
11:32pour soutenir
11:33vos collègues,
11:33pour soutenir
11:34vos amis,
11:34ce que vous voulez,
11:35tu peux toujours
11:35aller plus loin,
11:36tu peux toujours
11:36les aider d'une façon
11:37à aller plus loin
11:38encore dans l'effort,
11:40dans la concentration,
11:41dans le goût du collectif.
11:43Et comme ça,
11:44pendant 15 minutes,
11:44ils ont fait le tour
11:45à chaque fois
11:45en essayant de presser
11:46jusqu'au bout,
11:47jusqu'au bout,
11:47jusqu'à la dernière goutte
11:48de citron
11:48pour montrer qu'il y avait
11:49toujours quelque chose
11:50à aller presser,
11:51à chercher,
11:52et c'était le goût du collectif
11:54et la cohésion collective
11:55en fait.
11:56Les anecdotes de Julien
11:58sont géniales,
11:59on va garder-nous-en
12:00quelques-unes.
12:01Je vais juste poser
12:02une dernière question
12:02à Louis.
12:04Louis,
12:04dis-nous juste
12:05avant de nous laisser,
12:07comment tu sens
12:07le match aller-retour
12:09Arsenal-PSG
12:10et qui va être
12:12le mec
12:13qui va faire la diff ?
12:14Moi,
12:14je vais juste aller
12:14dans la continuité
12:15de cette question.
12:15J'avais eu la chance
12:16de rencontrer Louis
12:16il y a deux ans
12:17pour la revue de l'After.
12:18On avait parlé
12:18de l'épopée européenne
12:20en 95,
12:20en 96,
12:21et Louis,
12:21tu m'avais dit à l'époque
12:22on gagne la Coupe d'Europe
12:23en 96
12:24parce qu'on fait demi
12:25en 95
12:25et c'est cette expérience-là
12:27qui nous a permis
12:28de gagner derrière.
12:29Est-ce que tu penses
12:29que l'expérience acquise
12:31maintenant par ce groupe
12:32du PSG de Louis-Henriquet
12:33va jouer dans cette demi-finale ?
12:35Je pense que
12:36quand on voit
12:37ce Paris-Sézamin
12:38jouer de la sorte
12:40on va dire
12:41avec ces garçons
12:42qui ont un état d'esprit
12:44remarquable,
12:45magnifique
12:45sur le terrain
12:47et dernièrement
12:48ils nous l'ont encore montré
12:49je pense qu'au cours
12:51de ce parcours
12:52en Ligue des Champions
12:53je pense que c'est une équipe
12:54qui est en train d'évoluer,
12:55en train de grandir.
12:56en vous écoutant
12:57en écoutant
12:58tu sais
12:59cette équipe
13:00elle a
13:01un Louis-Henriquet
13:02à sa tête
13:02qui impose
13:03avec son staff
13:04son staff
13:05et des garçons
13:06qui répondent
13:07aux attentes
13:08de cet entraîneur
13:09et on les sent
13:10on les sent capables
13:11d'aller
13:12et de continuer encore
13:13maintenant c'est Arsenal
13:14Arsenal est une équipe
13:15qui a aussi des capacités
13:17des qualités
13:18des individualités
13:18et un collectif
13:19on a aussi
13:20pu le constater
13:21face au Réal de Madrid
13:22mais ce Réal de Madrid
13:23de cette saison
13:23c'est pas le Réal de Madrid
13:25des années précédentes
13:25mais le Paris Saint-Denis
13:27moi je suis admiratif
13:28moi je suis content
13:29ce Paris Saint-Denis
13:30parce que ce maillot
13:31ils le respectent
13:32ce maillot
13:32tous ils ont la volonté
13:34l'envie d'aller de l'avant
13:35l'envie de récupérer
13:37le ballon tous ensemble
13:38alors c'est vrai
13:39que c'est un match
13:39a priori
13:40c'est du 50-50
13:41mais j'aimerais tellement
13:43voir ce Paris Saint-Denis
13:44être récompensé
13:47d'aller jouer
13:48cette finale
13:50alors c'est vrai
13:51que ce match allé
13:51et puis il y a ce match
13:52retour au Parc des Princes
13:53ça sera certainement
13:54dans une ambiance
13:56énorme
13:57mais je vois ce Paris Saint-Denis
13:58avoir les capacités
13:59les qualités
14:00pour pourquoi pas
14:01réussir à éliminer
14:03Arsenal
14:03et pour aller jouer
14:04cette finale de Coupe d'Europe
14:05voilà
14:05comme ça que je la vois
14:06Merci Louis
14:07Merci
14:08mon cher Joubert
14:09à bientôt
14:10on revient quand tu veux
14:11dans la feteur
14:11t'es à la maison
14:12évidemment
14:13salut Louis
14:14ciao
14:15ciao