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00:00Qu'attendent les catholiques du futur pape, celui qui viendra après François ?
00:04Nous leur avons posé la question, écoutez leur réponse.
00:07La nouvelle nous a tous abasourdis et je pense qu'effectivement c'est un moment historique qu'on va vivre ensemble.
00:14Dans ce temps pascal, en plus il est parti le lundi, il a eu le temps de faire toute la semaine sainte avant.
00:19Donc il y a aussi une symbolique qui est assez énorme dans cela.
00:22Et les jeunes vraiment sont dans l'attente de tout ce qui va se passer,
00:26puisqu'il y a des chamboulements dans nos emplois du temps également.
00:28Je suis en vacances à Rome, il y a plus d'un mois qu'on avait prévu ce rendez-vous
00:34et hier on était arrivés et pas coïncidant, c'était aussi le décès du pape.
00:40Donc c'était un moment un peu émouvant d'être à la place du Vatican hier
00:45et de vivre ce moment un peu spécial dans l'église catholique.
00:50J'ai appris ça par un message de notre fille qui nous a envoyé un screen d'écran
00:55en disant que le pape était décédé lundi.
00:58Voilà comment j'ai réagi, aucune réaction réelle, puisqu'on a été un peu surpris,
01:04vu qu'on l'avait vu pour les fêtes de Pâques, célébrer même en étant fatigué les fêtes de Pâques.
01:09Voilà ces pèlerins à Rome qui ont appris la nouvelle sur place, Catherine Ney,
01:14et qui attendent aussi beaucoup du successeur du pape François.
01:16Oui, sans doute, oui.
01:20Vous me demandez quoi là ?
01:22L'idée c'est de se dire qu'on se projette peut-être un peu vite,
01:26et c'est ce que nous rappelait Louis de Ragnel tout à l'heure,
01:29il ne faut pas aller trop vite, il ne faut pas faire de plans sur la comète,
01:33parler déjà des uns et des autres.
01:34Le groupe-là commence entre le 5 et le 10 mai.
01:37Après il y a des lignes qui vont peser autour de futures.
01:39Il adore les remaniements ministériels.
01:41Catherine ne voulait parler du pape, puisque vous dites qu'il ne faut pas parler trop vite.
01:44Moi je pense qu'un des défauts du pape que nous avons aimé ou pas aimé du tout,
01:50c'est qu'il parlait tous les jours.
01:51C'était quelqu'un qui était autoritaire, très libre, très indépendant,
01:55qui dans le fond était un homme seul, qui gouvernait seul,
01:57il écoutait peu son entourage,
02:01et donc il parlait vite et quelquefois...
02:03Est-ce que c'est pour ça qu'il s'entendait si bien avec le président Macron ?
02:06Oui, oui, toute ressemblance.
02:08Et donc il y avait souvent le Vatican qui était obligé de corriger certains propos
02:13qu'il avait connu, qu'il avait pu vexer, qu'il était même...
02:16Souvent tenu dans un avion d'ailleurs.
02:17Souvent tenu dans un avion, par exemple, quand il avait dit...
02:21On lui posait une question sur Kiev, où il avait répondu,
02:23mais quelquefois le courage c'est d'avancer avec son drapeau blanc
02:26et de dire, signer la fin de la partie.
02:28Il demandait en fait une rendition des Ukrainiens,
02:31qu'il avait très mal pris, alors que Moscou...
02:33En diplomatie, un bilan un peu bétigé, oui.
02:35Oui, en diplomatie, il n'était pas diplomate,
02:38et donc...
02:41Voilà, je crois qu'on disait avec mon confrère
02:43que pour l'instant, on ne dit rien,
02:45puis le bilan se fera dans quelques mois.
02:47Laurent, t'en veux dire.
02:48Mais je suis d'accord qu'il est effectivement trop tôt
02:50pour parler des questions de personnes.
02:53En revanche, les enjeux du futur pontificat,
02:55ils sont déjà prenus.
02:57Et là, je me permets de marquer un petit désaccord
03:01avec Mgr Dossinetti, parce qu'évidemment,
03:03l'histoire de l'Église n'a jamais été un long fleuve tranquille,
03:06et il y a toujours eu des divisions.
03:08Mais il y a quand même des périodes plus ou moins fracturées,
03:11et là, on vit quand même quelque chose d'assez exceptionnel
03:14à l'échelle de l'histoire de l'Église moderne.
03:17C'est-à-dire que des cardinaux de premier plan
03:19qui disent, je ne suis absolument pas d'accord
03:21avec tel texte du pape ou tel texte du synode,
03:24un continent entier, l'Afrique,
03:27qui dit, je ne veux pas entendre parler
03:29de cette décision du pape
03:30qui est la bénédiction des couples homosexuels,
03:33c'est complètement inédit
03:34à l'échelle de l'histoire moderne.
03:36Et puis, il y a effectivement cette fracture
03:38avec les traditionnalistes qui est quand même très, très, très violente.
03:41Très profonde.
03:41Donc, effectivement, je pense que l'un des grands enjeux
03:43du pontificat, c'est de réunir...
03:47Apaiser.
03:47Apaiser et réunir les chrétiens, les catholiques.
03:50Et puis, il y a peut-être aussi un enjeu
03:53parce qu'on a eu un pontificat très politique.
03:56C'est vraiment la dominante du pontificat de François.
03:59Donc, très clivant.
04:02Et probablement, je pense que beaucoup de gens
04:04attendent maintenant un pontificat
04:06qui se ressentent sur des enjeux un peu plus spirituels.
04:08On va en parler dans un instant.
04:09André, vous vouliez rajouter quelque chose ?
04:10André Maligny, qui a vu le pape...
04:12Non, juste pour dire que je me situe aux antipodes
04:14de M. Dandrieux.
04:15Allez-y.
04:15Quelle surprise.
04:16Oui, moi, j'ai toujours été chrétien,
04:19mais je m'étais un peu éloigné de l'église catholique,
04:21et même beaucoup.
04:22Et le pape François m'a ramené à l'église catholique.
04:25Et c'est une des positions de défense
04:27des plus faibles, des pauvres,
04:29des migrants, des affamés, des opprimés.
04:33Le fait que son premier geste
04:34était d'aller dans une prison de Rome,
04:37laver les pieds des détenus.
04:39Le fait qu'il soit allé à Lampedusa
04:41pour son premier déplacement,
04:42tout ça m'a rapproché de l'église catholique,
04:44même si, sur le plan diplomatique,
04:46je dois dire qu'il y a deux ombres au tableau,
04:47selon moi.
04:48C'est sa position au début sur l'Ukraine,
04:50parce qu'il a dit que l'OTAN devait cesser
04:52d'aboyer aux portes de la Russie,
04:54et ça, ça m'a un peu heurté.
04:56Et puis la deuxième chose,
04:56c'est qu'il a été, à mon avis,
04:57mais je ne connais pas toutes les arcades
04:59de la diplomatie vaticane,
05:00qui sont très complexes,
05:02il a été très conciliant avec Pékin
05:03et avec la Chine,
05:04parce qu'il rêvait d'aller en Chine,
05:06et il n'a pas dit grand-chose
05:07sur la persécution des chrétiens en Chine.
05:09Il a scellé un accord
05:09avec la Chine communiste en 2018.
05:12Ça lui a d'ailleurs été beaucoup rebranché
05:13dans la curie romaine.
05:14Il a fait un tollé
05:14chez des chrétiens résistants
05:16quand même à la Chine communiste,
05:18c'est l'église clandestine,
05:20et qui s'est sentie complètement abandonnée
05:22par le Saint-Père.
05:24Mais c'est vrai que tout ça,
05:25à mon avis,
05:26ça rejoint ce que disait Laurent Dandrieux,
05:27va peser dans la chapelle Sixtine
05:29à l'occasion justement du conclable.
05:31On va en parler dans un instant.
05:34Simplement pour terminer,
05:36sur le pape François,
05:37ce qu'on retiendra quand même,
05:38c'est qu'il n'a laissé personne indifférent.
05:41C'est-à-dire que tout le monde a un avis.
05:43Personne ne...
05:45Tout le monde a vraiment un avis.
05:46Et donc la date anniversaire,
05:48l'anniversaire de sa mort,
05:49à mon avis,
05:50on continuera de s'en souvenir.
05:52Rapidement Laurent Dandrieux,
05:53avant la pause.
05:54Oui, je suis d'accord avec Laurent Dandrieux
05:55qu'il y a cette insistance du pape
05:57sur la miséricorde
05:58et sur l'attention aux plus fragiles,
05:59qui est un élément évidemment très positif
06:02de ce pontificat.
06:03mais sur lequel on insiste parfois
06:05avec une forme d'injustice
06:07vis-à-vis des pontificats précédents.
06:09Puisque vous parlez de cette visite
06:10d'aller laver les pieds des prisonniers
06:12le jeudi saint,
06:13Benoît XVI avait fait exactement la même chose
06:15et personne ne l'a relevé.
06:16Oui, c'est vrai.
06:17Ce qui est juste aussi,
06:18dans ce que vous dites,
06:19c'est qu'il y a beaucoup de gens
06:20qui ont l'impression
06:21que le pape a réconcilié la foi
06:24avec la charité.
06:25Mais en réalité,
06:27non mais l'église catholique,
06:28depuis le début de son histoire,
06:31s'occupe des plus pauvres,
06:32des lépreux, des malades.
06:33Il faut quand même rappeler
06:34que toutes les œuvres sociales
06:35qui aujourd'hui sont,
06:36pour beaucoup d'entre elles,
06:37prises en charge par l'État,
06:38en réalité,
06:39étaient des œuvres qui ont été créées,
06:41fondées par l'église catholique
06:42dans tous les pays.
06:44Les hôpitaux,
06:45l'éducation,
06:46la santé.
06:47Et ça, c'était toute la dimension sociale
06:48de l'église.
06:49Alors que, certes,
06:50oui, le pape François,
06:51je vous rejoins,
06:52a essayé de mettre la focale là-dessus.
06:55C'est tout à fait incontestable.
06:57Mais voilà,
06:57il y avait quand même
06:58une racine très forte.
07:00Il n'a pas inventé la charité.
07:01Jean-Paul II, Benoît XVI,
07:02non, il n'a pas inventé la charité.
07:03Petite pause,
07:03on se retrouve dans un instant
07:04dans Puncheine sur CNews
07:05et sur Europe 1
07:05avec nos invités.
07:06On évoquera le conclave
07:07qui commencera,
07:08donc Louis,
07:09vous m'avez dit,
07:09entre le 5 et le 10 mai.
07:10Et on aura la décision quand ?
07:12Sur le début du conclave.
07:13Là, c'est à la sagesse.
07:14Il y a deux votes.
07:14Il y a quatre votes par jour.
07:16Ça dépend de la cheminée.
07:17Non, non, mais attendez,
07:18à quel moment ?
07:19Le temps moyen,
07:19c'est trois jours.
07:20C'est trois jours,
07:21non, oui, en réalité.
07:22Et il faut que tous les cardinaux
07:23soient réunis.
07:24Donc, ils ne sont pas tous arrêtés.
07:25À huit clous total,
07:26pas de téléphone portable.
07:28Non, mais vous imaginez
07:28la rupture par rapport à la thèse.
07:30Le plus long,
07:30l'emploi,
07:31il y a très longtemps.
07:33C'était au Moyen-Âge.
07:35Jules Torres
07:36qui remonte au 13e siècle.
07:37Allez, petite pause.
07:38A tout de suite sur CNews et Europe 1.