Après plus de dix jours de grève des éboueurs à Saint-Étienne Métropole, la tension reste palpable malgré une série de propositions émises par le maire Gaël Perdriau. Le mouvement, initié pour dénoncer des conditions de travail jugées dégradées et un manque de reconnaissance, semble avoir obtenu une première réaction concrète de la part de la municipalité. Toutefois, du côté des syndicats, l’heure n’est pas à la célébration.
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00:00Monsieur Chambas, dites-moi déjà votre réaction en tant que secrétaire général par rapport aux éboueurs, justement, sur ces quatre propositions que fait le maire de Saint-Étienne et non pas le président de Saint-Étienne-Métropole,
00:10lui qui est en retrait, sur, justement, par rapport à ce que vous demandiez, vos revendications. Je tiens, je tiens, vous écoutez.
00:15Eh ben, on est quand même un peu étonnés du timing de tout ça, puisqu'en fait, on avait appelé un rassemblement juste pour se faire voir, nous, à la base,
00:22parce qu'on avait été un peu oubliés depuis les dernières négociations. Il n'y avait pas d'avancée, ça patinait.
00:26Et là, voir tomber un communiqué aujourd'hui, comme ça, avec quatre propositions, qui répondent à certaines de nos revendications.
00:34Et là, on dit bien certaines, on ne voit pas ça comme une victoire. C'est les propositions du maire de Saint-Étienne, encore une fois,
00:38qui doivent être acceptées par tous les maires, qui doivent être débattues et qui devront nous être proposées,
00:42puisque Mme Fayol est venue pendant ce rassemblement pour nous proposer un rendez-vous demain à 11h.
00:47Donc voilà, tout arrive en même temps. Nous-mêmes, il va falloir qu'on ait un peu de recul et de froideur d'analyse pour pouvoir savoir comment se positionner aussi.
00:55Il y a des propositions, en tout cas concrètes, et qui peuvent permettre de faire avancer les choses.
01:01Maintenant, il va falloir réfléchir à tout ça. On est coincés depuis longtemps, et on l'a déjà dénoncé dans un jeu un peu politique,
01:09en tout cas dans des conflits politiques entre les deux camps.
01:11Ce n'était pas notre demande à la base. Nous, on fait du syndicalisme, on essaie vraiment d'avoir des conditions de travail qui sont décentes.
01:18C'était notre demande. Ça faisait un an et demi qu'on travaillait pour ça.
01:21Aujourd'hui, les quatre propositions, qui sont la suspension du QR code, la revalorisation de notre SMAF avec une rétroactivité sur notre IFSEP,
01:30des avancées techniques, en tout cas des avancées qui nous permettent de revenir à lancer un modèle de trois passages par semaine sur les zones denses du centre-ville,
01:38qui nous permettra de ne pas avoir de sacs qui débordent et de poubelles trop lourdes.
01:41Et donc la dernière proposition, où on avait reçu une menace lors des premières négociations d'abandon du secteur du chambre-offage-roll,
01:49qui devait passer en régie publique en juin, et il nous avait avancé qu'avec notre grève, ça ne devait pas passer en régie publique,
01:54il y a cette quatrième proposition, qui est le maintien de la régie publique.
01:57C'est quand même six embauches pour des CDD chez nous, donc c'est quelque chose d'important.
02:01Maintenant, il y a d'autres propositions. Il y a les tickets restaurants pour gagner un peu de pouvoir d'achat.
02:06Il y a aussi des propositions très techniques qu'il va falloir qu'on voit, et sur lesquelles on va devoir avancer.
02:12On a demandé, par exemple, une campagne de communication auprès des habitants, pour valoriser notre travail,
02:17et mettre en place plus de sécurité autour de notre activité.
02:21Ce n'est pas une victoire, et je pense que les gars l'ont bien compris, c'est une avancée.
02:25Mais voilà, déjà on avance, on était venu ici pour obtenir des avancées, et se faire voir, ça a marché.
02:31Maintenant, il faut garder la tête froide, et rester sur nos gardes, parce que rien n'est fait.
02:36C'est bon, c'est bon.