Cette semaine dans L.A Confidentiel, interview exclusive avec Doug Jones, l'homme qui se cache derrière les créatures les plus cultes du cinéma d’horreur 🎬
Plus : l’étoile de John Carpenter et premier regard sur “the Life of Chuck”, adaptation d’un roman de Stephen King
Plus : l’étoile de John Carpenter et premier regard sur “the Life of Chuck”, adaptation d’un roman de Stephen King
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00:00Leur cinéma est immortel parce qu'ils touchent ce qu'on aime toujours ressentir, la peur, le mystère.
00:07Ils fabriquent des monstres, créent des univers, les best-sellers de Stephen King, les cauchemars de John Carpenter,
00:13Gear, Model Toro et ses créatures, trois noms, un même pouvoir, celui de parler à notre imagination.
00:19Bienvenue à Hollywood, c'est Elle est confidentielle.
00:30Nous sommes à South Pasadena, banlieue tranquille de Los Angeles, et en même temps, décors cultes pour les films de genre.
00:38Les rues ici sont très calmes, un peu figées dans le temps, chargées aussi d'une atmosphère très particulière,
00:43et c'est ça qui fait de cette banlieue est de Los Angeles le terrain de jeu idéal pour les réalisateurs de films d'horreur.
00:49Et c'est ici que nous a donné rendez-vous une figure, je dirais plus un corps incontournable du cinéma d'épouvante.
01:00Bonjour, Doug Jones.
01:16Bonjour, merci d'avoir regardé.
01:18Acteur, mime, contortioniste, où est-ce que tu es?
01:23Toutes les choses que tu as mentionné. Je ne suis vraiment pas dans ma vie quotidienne un monstre ou un créateur.
01:27So, sometimes I'm a guy in a t-shirt and jeans, sometimes I'm a monster with rubber bits and a tail.
01:34So, either way, I'm an actor taking on a character.
01:42When you are a creature and you're under layers of latex foam rubber or silicone, or sometimes mechanics,
01:49it's a whole process.
01:51I start with a script and I can see the writer's intention.
01:55Got it.
01:56Then, what his backstory might be.
01:59Is he part animal, part man, part alien?
02:01Where does he come from?
02:03That will inform how I play him.
02:06It's creating a character within a character.
02:15A misconception is that actors who play monsters are dancers and they're really good with their limbs are really good.
02:25They have great elbows, right?
02:27That's a misconception that that's all we are.
02:29Those elbows have to be inspired by something in the heart and soul.
02:35I swear, I haven't been drinking you, my love.
02:39In a movie like The Shape of Water, you have a love story going on, right?
02:45A non-verbal, no dialogue, love story between a monster, a creature from the wild, and a cleaning lady who is mute.
02:56So, we have to fall in love with each other with visuals and with a glance in the eye, a tilt of the head, touch, right?
03:04It's so important.
03:05That's such a communicator that we often neglect.
03:09I had never had that kind of a romance story under rubber bits ever before.
03:18Guillermo del Toro, my director for The Shape of Water, he said to me when he first told me the idea of the movie,
03:23and said, what do you think?
03:25And he said, Dougie, you are the romantic leading man of this movie.
03:29Guillermo del Toro has a background of also makeup.
03:33That takes us to Mimic, right?
03:36Right, right.
03:37When I met him on the movie Mimic in 1997, he was unlike anyone I'd ever met before.
03:45It's like he was a 12-year-old fanboy, just like, monsters!
03:49So, he asked me for my card so he could keep in touch.
03:53And so, five years went by, and then I get a random call for Hellboy One.
03:59And then, so that was movie number two.
04:01I've done six movies with him now, and his TV show, The Strain.
04:05So, we've been through a lot together over the last 20-some years.
04:08Guillermo del Toro, architect de l'étrange.
04:21Del Toro, grand fan d'un autre maître incontesté de l'horreur, John Carpenter.
04:25On est à South Pasadena, je vous le disais, décor très prisé par Hollywood.
04:29A commencer par John Carpenter.
04:30Regardez, derrière moi, la maison de l'homme au masque blanc, celui qui avance tout lentement,
04:35qui ne parle jamais, Mike Myers, bien sûr, la peur à l'état brut.
04:39On parle du chef-d'oeuvre de John Carpenter, Halloween.
04:42Et chaque année, justement, à l'approche d'Halloween, ils sont nombreux à venir,
04:45comme en pèlerinage, ici, devant la maison, du plus célèbre tour en série du cinéma.
04:49Malgré sa notoriété et l'influence qu'il a sur des générations de cinéastes,
05:14John Carpenter reste une figure longtemps sous-estimée.
05:17Il aura fallu des années pour que l'homme derrière autant de films cultes décroche enfin ce qu'il méritait depuis toujours,
05:22son étoile sur Hollywood Boulevard.
05:26John Carpenter, c'est bien connu, n'a jamais eu le goût des apparitions médiatiques.
05:31Discret, presque fuyant, il préfère laisser ses œuvres parler pour lui.
05:35Et, pour cette cérémonie d'étoiles, ses amis les plus intimes, dont Kurt Russell,
05:40son acteur fétiche qui a marqué les plus grands classiques du réalisateur dans les années 80.
05:44Il y a très peu d'étoiles, ses signatures sont très claires et instantanément sur un film,
05:51que, dans 30 secondes de la vue, le regardé informé,
05:54il peut dire, boldement et confidenteux,
05:56c'est John Carpenter.
05:59Il a donc souvent créé le concept, la toute idée pour le film.
06:03Il l'écrit, l'écrit, le produit, l'écrit et le performe la musique.
06:07Il a construire des lignes, utilisant nouvelles et innovatives,
06:10et techniques qui ont créé vraiment un changement cinématique.
06:19John Carpenter, mon ami,
06:20fait des films qui sont tous bons et importants,
06:24et à l'époque, prophétiques,
06:26ce qui fait qu'il ne soit pas juste l'un des meilleurs directeurs de tout le temps,
06:29mais un visionnaire.
06:30C'est véritablement, en écoutant les interventions qui se suivent sur ce podium,
06:34qu'on réalise d'un seul coup le parcours et l'héritage de John Carpenter.
06:49Le réalisateur, qui n'est pas du genre à s'embarrasser de grandes déclarations et de gestes convenus,
06:54nous a offert la cérémonie d'étoiles la plus expéditive de l'histoire.
06:57En 1968, j'ai été un petit enfant de Bowling Green, Kentucky,
07:03walking ces streets.
07:06J'étais looking pour une carrière dans Hollywood.
07:09Alors, j'ai trouvé ma carrière,
07:12et aujourd'hui j'ai trouvé Hollywood.
07:153, 2, 1 !
07:27Thank you very much, guys.
07:30Let's have lunch.
07:30Correct me if I'm wrong.
07:51You went so far in Pan's Labyrinth
07:54as learning the dialogue in archaic Spanish.
07:59That was a tough one for me, yes.
08:01In fact, the two most difficult movies I've ever been in
08:05were Pan's Labyrinth,
08:07El Labyrinth del Farno,
08:08and Galsborg,
08:10Vie Heroique.
08:11How do I do?
08:11You're good.
08:13Those two movies were so incredibly difficult for me
08:20because the makeup applications were five hours long for each
08:23and the language.
08:30Even though I was dubbed over,
08:32I did deliver the dialogue on set
08:34because I wanted to give them the proper lip sync
08:37if they were going to dub over me.
08:38Do you work thinking of the cameras?
08:42You do need to work with the cameras, yeah.
08:43I'm very much aware of angle and lighting and so forth.
08:50If there's an actor here that I'm interacting with
08:53and there's a light that needs to hit their face
08:57and I'm leaning into that light
08:59because I'm so lost in my own performance, right,
09:02I want to know from someone,
09:04you're blocking her light, right?
09:06So if I can keep it back here
09:08and let her have her moment,
09:10then I can find my own motivation to stay back here
09:13instead of leaning into it.
09:15I'll find my way to have the same emotion from here instead.
09:32Pasadena, Californie.
09:33Chaque rue, chaque bâtiment, chaque immeuble
09:36est un petit bout de cinéma,
09:38un décor familier pour les fans de films de genre
09:40comme cette école derrière moi,
09:41malheureusement fermée depuis les incendies
09:43qui ont ravagé Los Angeles.
09:45Son nom, Elliot Middle School,
09:46choisi il y a 25 ans par Bryan Singer
09:48pour son film Un élève doué,
09:50thriller, je le rappelle,
09:51adapté d'un roman de Stephen King.
09:53Avec plus de 85 adaptations,
09:5585 adaptations au cinéma et à la télévision,
09:58Stephen King est de loin
10:00l'auteur le plus adapté du 7e art.
10:02Lorsqu'on pense à Stephen King,
10:05c'est Shining ou encore le clown de ça
10:07qui viennent souvent à l'esprit.
10:09Mais il existe un autre King
10:10et c'est celui que le réalisateur Mike Flanagan
10:13affectionne tout particulièrement.
10:14Mike Flanagan adapté au cinéma
10:38La vie de Chuck, une nouvelle de Stephen King
10:40paru en 2020.
10:42Contrairement à la majorité des œuvres de King,
10:44la vie de Chuck suit une structure inversée
10:47qui raconte le destin ordinaire d'un homme sans histoire
10:49mais dont l'existence laisse une trace
10:51bien plus profonde qu'on ne le croit.
10:54Stephen King, qui se montre rarement,
10:56a tenu à être présent à la première de La vie de Chuck
10:59pour faire la promotion de ce King
11:00inattendu, poétique et profondément humain.
11:03La vie de Chuck n'est même pas encore sortie
11:28et il fait déjà parler de lui.
11:29Les experts des Oscars y voient deux potentiels nommés,
11:32Chiwetel Ejiofor et Tom Hiddleston.
11:36Et Stephen King dans tout cela ?
11:38Emballé par le film, l'auteur a confié à Mike Flanagan
11:40une nouvelle adaptation d'un autre de ses classiques,
11:43son tout premier roman, Carrie,
11:45bientôt en série télé.
11:50Il marche comme un danseur,
11:52il respire comme un mime,
11:54il disparaît pour devenir des monstres inoubliables.
11:56Doug Jones, corps caméléon, âme de créatures.
12:00Il y a un garçon qui est ici.
12:02Oh, Marcel Marceau.
12:04Il est le grand-faire de tous les mimes.
12:07En fait, je dirais que je suis un grand-grand-son
12:11de ses, en trainant.
12:15Oh, c'est ça M. Lon Chaney ?
12:17C'est M. Lon Chaney.
12:18Oui, c'est M. Lon Chaney.
12:19Il y a plus de ce que j'ai fait.
12:21Il a mis ses propres,
12:23il a mis ses propres,
12:23il a mis ses propres pour les films que j'ai fait,
12:26et ils étaient tous brillants.
12:28Le jeune Dougie,
12:31you know, I mean,
12:32what was his dream?
12:33Oh, le jeune Dougie.
12:34Well, kids can be very cruel.
12:37I was always the tallest
12:38and the skinniest
12:39in my class.
12:42And so I would get fingers pointed at me.
12:44Ha, ha, ha, ha, ha, ha.
12:45You're funny looking.
12:46You look like an ostrich.
12:47You look like a giraffe.
12:48But my escape
12:49when I got home from school
12:51would be reruns of sitcoms.
12:54They afforded me a laugh
12:55that I wasn't allowing myself
12:57during the day.
12:58Right?
12:59Uh, so that became important to me.
13:02I want to do that
13:03for other people one day.
13:05That's what inspired me.
13:06Peu importe les époques,
13:08les modes passent les monstres,
13:09eux, restent grâce à Doug Jones
13:11qui les a incarnés,
13:12grâce à Stephen King
13:13qui les a imaginés,
13:14grâce à Del Toro
13:15et John Carpenter
13:15qui leur ont donné vie.
13:16Merci d'avoir suivi
13:17cet épisode de L.E. Confidentielle
13:19et rendez-vous la semaine prochaine
13:20pour une nouvelle immersion hollywoodienne.
13:22Depuis Los Angeles,
13:23bye.