La chanteuse Clara Luciani était en direct du Printemps de Bourges ce mercredi 16 avril.
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00:00Mais un clin d'œil ce soir avec l'une des plus grandes stars de la chanson française aujourd'hui.
00:03Bonsoir Clara Luciani.
00:07Bonsoir.
00:08Merci d'être avec nous ce soir alors que vous vous apprêtez à monter sur scène au printemps de Bourges.
00:12Ce soir la saison des festivals est lancée, je rappelle quelques chiffres,
00:15plus d'un million d'albums vendus dans le monde depuis début 2025,
00:18220 000 billets vendus pour vos concerts.
00:21Et pourtant, il y a quelques années, Clara Luciani, vous aviez postulé pour chanter au printemps de Bourges
00:27et vous aviez été recalé.
00:28Et ceux qui vous ont recalé, ils doivent se dire aujourd'hui qu'ils n'ont pas eu beaucoup de nez, non ?
00:34Alors vous êtes adorables parce que vous avez dit que j'avais été recalé une fois.
00:38La vérité c'est que j'ai été recalé deux fois.
00:41Mais bon, donc c'est une relation d'amour un petit peu compliquée avec le printemps de Bourges.
00:44Ça ne commençait pas super bien, mais on est devenus très très amoureux et très fidèles
00:48parce que je crois que c'est la quatrième ou la cinquième fois que je suis présente sur le festival
00:52et je ne m'en lasse pas.
00:55C'est vrai, plusieurs recalages.
00:57Il n'en reste pas moins que ceux qui ont pris cette décision doivent se dire aujourd'hui
01:00qu'ils manquaient peut-être un petit peu d'intuition.
01:02Le printemps de Bourges, c'est une institution, Clara Luciani,
01:06une institution qui lance la saison des festivals.
01:08Des festivals qui sont en difficulté.
01:10Si on prend le printemps de Bourges, son budget a été embuté de 400 000 euros,
01:15moins d'aides publiques notamment.
01:16Il y a une inquiétude quant à la capacité des festivals de faire vivre la scène musicale française.
01:21On parle beaucoup là encore sur ce plateau, souvent sur BFM TV, Clara Luciani,
01:25des difficultés budgétaires, des économies à faire.
01:28Est-ce que vous craignez que la culture soit amputée, soit au fond le parent pauvre des décisions budgétaires,
01:36que si on ne sait pas où couper, on se dit que c'est dans la culture qu'on va faire des économies ?
01:39Oui, évidemment que c'est quelque chose que je crains et qui me préoccupe.
01:45Je crois que ça fait aussi, s'il faut retenir quelque chose de positif,
01:48je crois que ça me fait apprécier d'autant plus la chance que j'ai d'être sur scène dans des salles complètes.
01:52Et ça me fait réaliser aussi le niveau de sacrifice que c'est peut-être aussi pour les gens de nos jours
01:58d'acheter un billet de concert parce que les finances ne sont plus les mêmes
02:01et que quelque part, quand ils achètent un billet de concert, ils font des concessions ailleurs
02:06et je me rends compte de la chance que j'ai qu'ils prennent la décision
02:11de mettre finalement cet argent dans des billets de concert.
02:15Et je ne sais pas, j'ai envie de retenir le positif de tout ça.
02:18Je crois que ça me lie de façon encore plus forte au public qui décide quand même
02:24de venir assister aux concerts et aux festivals dans ces années un petit peu difficiles.
02:29Je rappelle, Clara Luciani, votre dernier album, « Mon sang »,
02:32qui est évidemment directement inspiré de votre expérience de la maternité, de votre fils.
02:37Je crois que je ne me trompe pas, vous avez un fils qui a 16 mois.
02:41Il vous accompagne au printemps de Bourges, il est là.
02:45Et au fond, on sent et on le voit à l'occasion de vos interventions
02:48qu'il a changé votre façon d'apprécier votre métier de chanteuse.
02:53Oui, peut-être parce que j'ai envie plus que tout qu'il soit fier de sa mère un jour.
03:01Il était avec moi l'année dernière quand je suis venue rendre hommage à François Zardy,
03:05mais ce soir je joue à 23h.
03:06Donc j'ai trouvé ça plus sage de le laisser s'endormir paisiblement à la maison.
03:11Oui, effectivement, 23h c'est un peu tard quand on a 16 mois.
03:16Encore un mot sur les Français qui vous ont découvert avec ce titre fétiche
03:20qui est devenu une sorte d'hymne féministe La Grenade.
03:24Là encore, pour essayer de relier cela à l'actualité qu'on traite souvent aussi ici sur BFM TV,
03:28la question des violences sexuelles et sexistes dans le monde de la culture.
03:32On a parlé sur cette antenne d'un rapport qui avait été rendu d'une commission d'enquête
03:35à l'Assemblée nationale qui a décortiqué les mécanismes qui pouvaient mener à ces violences sexuelles.
03:40C'est le combat de votre génération que vous avez porté,
03:44notamment en étant la marraine de la Maison des Femmes à Marseille
03:47et aussi avec cette chanson qui revient maintenant même dans les manifestations contre les violences sexuelles.
03:55C'est le combat de ma génération, c'est le combat de ma carrière.
03:58Je crois que c'est aussi ma plus grande chance d'avoir été découverte du public
04:03par cette chanson qui est tellement importante.
04:06Je connais beaucoup d'artistes qui se lassent un petit peu de chanter leur chanson la plus connue, leur tube.
04:11Je crois que moi je suis à l'abri de ça parce que c'est une chanson qui est tellement importante,
04:15qui porte des valeurs dont je ne me lasserai jamais et qui seront les miennes éternellement.
04:20Et je crois que j'ai beaucoup de chance d'avoir ce titre, cet hymne qui me porte.
04:27Et je sais que même ce soir, je suis certaine qu'il aura une saveur particulière.
04:32Il a toujours une saveur particulière parce qu'effectivement, il est passé quelque part de la chanson à l'hymne.
04:37Et ça, je crois que c'est un destin très particulier pour un titre.
04:42Merci beaucoup Clara Luciani. Je rappelle votre album, mon sang.
04:46Et vous jouez donc ce soir, on ne doit pas dire bonne chance, donc je ne vais pas le dire,
04:49mais je dis toi, toi, toi ou M pour ce soir 23h au printemps de Bourges.
04:54Merci d'avoir été l'invité de Tout le monde veut savoir.
04:56Et bon,