Sébastien Cauwel, directeur de l'administration pénitentiaire, était l'invité de Tout le monde veut savoir sur BFMTV ce mercredi 16 avril, pour réagir aux prisons attaquées.
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00:00Qu'est-ce que vous craignez ? C'est quoi l'étape d'après ? C'est des mutineries, comme ce que disait tout à l'heure un syndicat pénitentiaire, qu'il y ait des mutineries, qu'il y ait des violences à l'intérieur même des prisons contre certains de vos membres de votre administration ?
00:17La mutinerie est effectivement un risque permanent dans les établissements pénitentiaires. Nous n'en avons pas connu depuis maintenant quelques années, mais nous nous y préparons.
00:24C'était l'une des raisons pour lesquelles les équipes régionales d'intervention et de sécurité ont été créées il y a maintenant un peu plus de 20 ans.
00:30Nous avons aujourd'hui d'autres équipes qui sont en capacité d'intervenir et d'intervenir le plus rapidement possible, pour que si nous devions avoir des événements collectifs,
00:38et aujourd'hui nous n'avons pas le début d'un renseignement qui irait dans ce sens-là, si nous devions avoir ce type d'événement, nous serions en capacité de répondre très vite.
00:44Parce que là encore, il faut préciser à ceux qui nous regardent ce soir que ces narcotrafiquants les plus dangereux n'ont rien à perdre, sont dans une forme de lutte déterminée pour tenter d'intimider le gouvernement, les autorités,
00:58pour éviter de se retrouver dans des quartiers d'haut de sécurité qui les empêcheraient de commanditer un certain nombre d'actes, de rentrer en contact avec l'extérieur.
01:08Ils n'ont plus rien à perdre, donc ils sont dangereux.
01:09Oui, très certainement. Enfin, ils étaient dangereux avant. S'ils sont ici, c'est qu'ils le sont. Il suffit de voir la façon dont ils continuent à commanditer pour certains d'entre eux des assassinats,
01:20des meurtres de chauffeurs de VTC, des contrats passés sur la tête, y compris d'agents pénitentiaires. Donc ce sont des gens qui sont dangereux.
01:28Notre rôle, c'est de les contenir, c'est de les empêcher de continuer à être dangereux. Et comme je l'ai dit, la République est attaquée, la République ne reculera pas.
01:36Le garde des Sceaux l'a indiqué, et nous mettrons ça en œuvre.