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00:00M. Bastille, on n'est pas au bout de nos surprises dans le dossier de la Traverse.
00:03Bon, la déclaration de la ministre Jean-Michel Guilbeault la semaine dernière,
00:06vous avez exigé des excuses en séance du conseil cette semaine.
00:09Mais là, hier, la déclaration d'un membre de son équipe, de son cabinet, vous a fait réagir à nouveau.
00:15Écoutez, c'est ça, on est rendu mercredi 16 avril.
00:18Ça fait maintenant presque une semaine qu'on en parle à tous les jours.
00:21Et je n'ai pas encore eu d'excuses, bien évidemment.
00:23On a fait une résolution lundi pour demander une excuse à la ministre Guilbeault.
00:27Je ne sais pas ce qu'elle attend.
00:28Je pense que d'avoir un petit peu d'humilité, ça pourrait faire du bien dans le dossier.
00:33Puis oui, c'est sûr que ça met le feu ou pas.
00:34En plus, je l'ai su via les médias, par un envoi qui a été fait aux médias,
00:39aux différents médias locaux ici dans la région,
00:42puis que nous, on n'avait même pas été informés de ça.
00:44Dans le fond, tu sais, quand ça prend une nouvelle comme ça par les médias,
00:47ça démontre tout, je veux dire, le respect que notre gouvernement peut avoir envers notre région.
00:52Elle se rétracte en disant qu'elle sait qu'il n'y a plus que quelques personnes qui s'opposent au projet,
00:56mais ne s'excusent pas. Mais c'est quand même dans l'autre, dans une partie de la déclaration concernant les chiffres de la traverse qui vous fait sourcier.
01:03Bien oui, tout à fait. On arrive en décembre 2024.
01:06On parle d'un 665 millions ici, 170,5 à gros Kakuna pour le quart du prix.
01:12Là, on voit que dans le document, dans le texto qui a été envoyé, on parle du tiers du prix.
01:17Donc, si on compte bien, on est à peu près à 50 millions de plus qu'en décembre 2024.
01:21Fait que, tu sais, quand on dit qu'on est certain qu'il nous cache des choses, bien, c'est en le nez.
01:25Fait qu'écoutez, c'est pour ça qu'on veut avoir accès aux documents.
01:28On ne demande pas la lune. Ce qu'on demande, c'est d'avoir accès aux documents.
01:30On veut faire nos propres analyses à nous parce qu'on est convaincus qu'il y a Anguille-sur-Roche.
01:35On a retourné des roches, mais on pense qu'il reste des trucs à retourner, bien évidemment.
01:39Fait qu'il nous laisse faire notre travail, tout simplement.
01:41Puis, ça l'amènera peut-être à confirmer la décision qu'ils ont prise.
01:46Mais en même temps, écoutez, ce n'est pas normal qu'on traite notre région comme Rivière-du-Loup.
01:50Je pense qu'on a droit au respect.
01:53Puis, présentement, on ne le sent pas, mais pas en tout.
01:55On sent bien plus qu'on se fait marguer à travers tout ça.
01:58On voit, là, tu sais, le bateau, la saison ne pourra pas commencer demain ici à Rivière-du-Loup-Saint-Simeon.
02:04On essaie de savoir pourquoi, puis on ne le sait même pas.
02:06Ça ne doit pas être un secret d'État, là, de dire c'est quoi la raison.
02:09Ça fait que ce serait important de le savoir, une chose.
02:12Puis, à travers tout ça, là, tu sais, moi, je pose des questions.
02:14On a travaillé énormément ici à l'interne avec des gens qui connaissent le domaine maritime.
02:19On a soumis différents scénarios aussi à la STQ, au gouvernement du Québec,
02:23entre autres à Mme Guilbeault quand je l'ai rencontrée à Québec en février 2024,
02:28suite à notre présence à l'Assemblée nationale.
02:30On est arrivé sur des pistes de solutions.
02:32Puis, finalement, ça n'a même pas été analysé.
02:34Puis, on ne sait pas ce qu'ils ont fait avec.
02:35Ça fait qu'écoutez, tu sais, moi, depuis le jour 1, là, je suis à la mairie de Rivière-du-Loup.
02:40Le dossier remonte avant moi avec ma collègue Mme Vigné.
02:43Décembre 2020, on le sait, ils sont tissés à Rivière-du-Loup.
02:45Puis, ils nous ont toujours dit qu'ils allaient travailler dans la transparence,
02:48dans le respect, dans la collaboration, dans le partenariat.
02:51Puis, il faut vous dire que c'est jamais arrivé.
02:53Aussitôt qu'on essaie d'avoir de la documentation, bien, c'est une fin de non-recevoir automatique.
02:58Dernièrement, on a appris qu'il y avait six solutions, qu'il y avait six options qui étaient sur la table,
03:03trois qui ont été présentées aux citoyens de Rivière-du-Loup, à notre belle région.
03:07Puis, j'ai essayé de savoir c'était quoi les trois autres options.
03:10Ça concernait-tu Rivière-du-Loup? Si oui, à quel coup? C'était-tu à Gros-Kakuna?
03:13Puis, tout ce que j'ai reçu comme réponse de la STQ de Mme Bédard,
03:16c'est un grand courriel laconique, finalement, que je n'aurais pas de réponse.
03:20Fait qu'écoutez, on peut se poser d'énormes questions, puis on reste toujours sans réponse.
03:24Évidemment, la déclaration de la ministre Guilbeault, la semaine dernière, a jeté de l'huile sur le feu.
03:28Bon, on sentait que dans les dernières semaines, on entendait moins l'opposition,
03:33parce que vous travaillez effectivement en coulisses, il y a d'autres personnes qui travaillent également.
03:36Mais là, vous voyez comment les prochaines semaines, parce que, bon, on va arriver quand même à l'été,
03:39fin de la session parlementaire, on va arriver à l'automne ensuite, il va rester un an avant les élections.
03:45Comment vous entrevoyez ça les prochains mois pour maintenir la presse?
03:49Écoutez, c'est sûr qu'on va arrêter à un moment donné de parler d'excuses,
03:52mais je souhaite, puis je le réitère, il est important que Mme Guilbeault s'excuse.
03:57Pas juste par un texto, là. Elle peut m'appeler, elle peut m'envoyer un courriel,
04:01elle peut m'envoyer une lettre. Je veux que ça soit signé de sa main, bien évidemment.
04:04Peut-être que ce ne sera pas elle qui va le composer, mais au moins, je veux sentir quelque chose de sincère.
04:08Elle dit qu'elle a fait une erreur, c'est ce qui est écrit dans « Mais écoute, excuse-toi ».
04:11Ça, c'est une chose. Après ça, c'est sûr qu'on va continuer à demander d'avoir la documentation.
04:15On va le répéter tant ou si longtemps qu'on ne les aura pas obtenues.
04:18Puis on a notre site Web aussi qui est là, le quelquespersonnes.com.
04:23Ça va bien, les gens participent, puis c'est au-delà du dossier de la Traverse.
04:28C'est juste pour démontrer, puis j'invite les citoyens du Bas-Saint-Laurent,
04:31tous ceux qui nous écoutent, qui sentent lésés, il y a des régions qui sont lésées présentement au Québec
04:35par ce gouvernement-là, bien de venir appuyer cette demande-là.
04:38Dans le fond, on veut du respect, puis je pense que nos régions ont le droit au respect,
04:43puis présentement, on ne le sent pas.
04:44Ça fait que les gens qui veulent aller sur quelquespersonnes.com, je vous invite à le faire.
04:48Ce n'est pas tellement long. Ça prend quelques secondes et c'est fait.
04:51Ça fait que ça, c'est une chose.
04:52Puis c'est sûr qu'il y a une mobilisation.
04:53Je vous dirais qu'au niveau avec la Chambre de commerce, on travaille conjointement avec eux.
04:57On a un plan d'action commun, puis chacun aura des actions à faire de son côté, bien évidemment.
05:04On ne veut pas dédoubler les ressources.
05:06On ne veut pas dédoubler les actions dans le sens qu'il faut qu'on travaille ensemble et non en parallèle.
05:09Puis la relation avec la Chambre de commerce va bien à ce niveau-là. Il n'y a aucun problème.
05:15Il y a des citoyens qui m'interpellent énormément, qui voudraient faire une marche, faire une manifestation.
05:20Écoutez, je suis surpris.
05:22Tu sais, ce que Mme Guilbault a fait, oui, il y a eu une période que les gens nous laissaient aller.
05:26J'étais questionné.
05:28Tu sais, je vais en ville, je reste à Rivière-du-Loup, je vais à l'épicerie, je vais au centre commercial.
05:32Ça fait que souvent, je suis abordé sur ce dossier-là.
05:34Même une anecdote, là, puis je suis allé au salon funéraire en fin de semaine, une ancienne collègue de travail,
05:40puis quand je faisais les sympathies, là, les gens, ils m'en parlaient, là.
05:44Ça fait que c'est pas rien, là.
05:45Tu sais, les gens se sentent interpellés par ce dossier-là, sont interpellés grandement par la réaction de la ministre Guilbault.
05:51Qu'est-ce qu'elle a fait?
05:52Les gens sont insultés, les gens sont fâchés.
05:55Ça fait qu'il faut maintenir une pression constante, je pense, à travers tout ça.
05:59Puis, écoute, on verra par la suite, mais c'est bien évident, il faut se rendre à l'élection en 2026.
06:03Tout dépendant du résultat des élections, bien, c'est sûr qu'il y aura des actions à prendre d'une façon ou d'une autre.
06:10Mais pour le moment, avoir extra-document, faire nos propres analyses, ça, c'est une chose.
06:13Puis, en même temps, là, tu sais, de démontrer à nos citoyens qu'on continue.
06:19Il faut pas lâcher.
06:21C'est sûr qu'on sera peut-être pas dans les médias toutes les semaines,
06:23mais l'appel que je lance aux citoyens, c'est que ceux qui sont derrière nous,
06:26puis je comprends qu'il y a des gens qui sont pas d'accord avec la position qu'on prend,
06:30mais je pense qu'il y a personne aujourd'hui, aucun citoyen, aucun politicien qui peut être contre le fait
06:35qu'on demande plus de transparence, je pense que ça, c'est la base, puis c'est ce qu'on demande présentement.
06:39Fait qu'écoutez, on va voir pour la suite des choses, parce qu'il y a un paquet de choses, écoutez,
06:44j'ai rencontré dernièrement, là, fin janvier, notre députée Amélie Dion, là,
06:48j'avais quatre questions pour elle. Je lui ai demandé, bon, et d'un, ça allait nous aider
06:54pour l'obtention des documents. J'ai pas senti bien bien qu'on allait avoir une collaboration de sa part.
07:00Deuxième chose, c'était, c'était quoi le budget pour relancer le secteur de la pointe,
07:04parce qu'on le sait, là, elle nous a encore tendu la main, là, cette semaine.
07:08J'invite les acteurs du milieu à participer à la relance de la pointe,
07:10il y a un beau projet à faire là. Le montant, je le sais pas, elle a pas voulu me le dire.
07:14Après ça, qu'est-ce qui va se passer? Mettons que le bateau quitte Rivière-du-Loup,
07:18la traverse s'en va en 2028, il se passe quoi avec les eaux du fleuve?
07:23Est-ce qu'il y a un dragage continu? Parce que si on n'a plus accès au fleuve ici,
07:26on va perdre du Vémor, on va perdre notre marina, AML reviendra pas.
07:29Fait que moi, si jamais on travaille sur un projet porteur, ça va prendre ça aussi.
07:33Ça va prendre un accès au fleuve Saint-Laurent via le quai de Rivière-du-Loup,
07:37via le quai de la pointe, c'est clair, parce que si on veut attirer d'autres clientèles,
07:41entre autres, la marina, il peut y avoir des gens de l'extérieur du Québec ou au Canada
07:46qui décident de venir faire un tour en région, venir passer quelques jours,
07:49c'est d'autres genres de touristes qu'on pourrait attirer,
07:51mais s'il n'y a plus de dragage qui se fait parce qu'ils décident qu'ils s'en vont,
07:53bien ça ne fonctionnera pas.
07:54Puis l'autre chose, question très simple, 170,5 millions à Kakuna, ça comprend quoi?
08:02Puis je n'ai pas eu de réponse parce qu'elle me dit qu'elle ne pouvait pas me le donner,
08:05mais quand je lui ai posé la question, est-ce que ça comprend l'aménagement du quai temporaire?
08:09Est-ce que ça comprend l'aménagement du quai permanent?
08:12Est-ce que ça comprend le bâtiment d'accueil?
08:14Est-ce que ça prend l'air de circulation puis l'air d'attente?
08:17Mais tu n'es pas capable de me répondre.
08:18Je pense que c'est une question qui est simple, ça,
08:20puis ça ne prend pas des autorisations qui ne finissent plus.
08:24Je pense que quand tu viens annoncer un projet et que tu dis que ça va coûter ça,
08:26tu devrais savoir ce qu'il y a dedans.
08:28Puis je n'ai pas eu de réponse encore.
08:29Fait que tant et aussi longtemps qu'on n'aura pas de réponse à savoir ce qui va se passer
08:33avec le quai de la pointe de Rivière-du-Loup,
08:35avenant le déménagement de la traverse,
08:37bien, c'est sûr qu'on n'a pas grand intérêt à aller travailler sur un comité de relance.
08:41Je veux revenir également sur les élections fédérales.
08:43Vous avez demandé aux candidats de prendre position,
08:46mais au-delà de prendre position, parce qu'on a entendu,
08:49bon, Rémi Masson, on a entendu Bernard Généreux également,
08:51prendre position pour le maintien ici à Rivière-du-Loup,
08:53mais qu'est-ce qu'eux peuvent faire comme députés pour, justement,
08:57dans le dossier du dragage?
08:58Parce que ça relève de Pêche-Océan, les contraintes qui ont été mises.
09:01On a moins entendu parler dans les dernières années,
09:02mais ça reste que si la traverse s'en va, bien, c'est sûr qu'il y a une contrainte de dragage.
09:07Qu'est-ce que le député ou qu'est-ce qu'un gouvernement fédéral peut faire pour changer les règles?
09:11Bien, écoutez, c'est sûr que les eaux fluviales, c'est de juridiction fédérale.
09:14Ça, c'est une chose qui est claire.
09:16On sait que Pêche-Océan Canada relève du fédéral.
09:20On sait aussi que depuis 2017, la période de dragage,
09:23quand elle a changé sur un avis de précaution et non sur un avis scientifique,
09:26bien, ça crée des inconvénients au niveau du dragage.
09:28On sait tous ça.
09:30Après ça, bon, qu'est-ce que le gouvernement peut faire?
09:32Bien, c'est sûr que de regarder avec Pêche-Océan.
09:34Est-ce que la période peut être changée?
09:36Est-ce qu'il peut faire des analyses scientifiques?
09:38Advenant le cas que le gouvernement du Québec maintient sa décision,
09:42s'en va en gros kakuna, décide de faire l'aménagement d'un quai temporaire,
09:46on sait aussi que pour l'aménagement d'un quai temporaire, il n'y aurait pas besoin de BAP.
09:50Donc, est-ce qu'il y aura des études d'impact environnemental fédérales
09:53qui pourraient être demandées à ce moment-là?
09:54Parce qu'écoutez, vous êtes dans une région comme moi depuis longtemps,
09:58aussitôt qu'il y avait un projet à gros kakuna, il y avait tout le temps,
10:00au niveau environnemental, c'était compliqué, puis avec, à tort ou à raison,
10:05mais il y avait tout le temps des trucs qui faisaient qu'il n'y avait pas de développement qui se faisait.
10:09On disait à une certaine époque, on voulait avoir une zone industrielle au portulaire
10:12qui appelait une ZIP à ce moment-là, que d'amener un bateau de plus à gros kakuna
10:16était un bateau de trop.
10:17pour, justement, la pouponnière de Béluga au niveau environnemental,
10:21on sait qu'il y a des aspects aquatiques ou il y a des oiseaux qui sont dans le secteur.
10:27Là, on parle d'en amener 1 500 de plus par année,
10:30parce que la traverse, c'est ce que ça va représenter grosso modo,
10:33puis là, il n'y aurait comme plus de problème.
10:34Fait que moi, je voulais avoir des réponses à ça.
10:36Fait que si Pêche-Océan Canada, à un moment donné,
10:39puis le gouvernement, le BAPE, disait qu'on ne pouvait pas amener des bateaux supplémentaires à gros kakuna,
10:44bien, pourquoi tout d'un coup, ça pourrait être permis?
10:46Fait que je veux avoir des réponses à ça aussi.
10:48Je pense que le gouvernement fédéral, nos représentants fédéraux
10:51pourront nous aider à ce moment-là à obtenir certaines réponses.
10:54Merci, merci.
10:55Bien, merci, Jean-Philippe.