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  • il y a 5 jours
Transcription
00:00Nous sommes champions du monde en termes de pourcentage d'hectares en bio.
00:09Nous sommes cinq frères et sœurs et nous avons créé en 2018 ce domaine qui fait un peu moins de 7 hectares.
00:16Alors le bio c'est un choix ou c'est une conviction ?
00:19C'est une conviction et c'est un choix, c'est-à-dire que c'est un projet familial orienté pour nos enfants
00:25et que donc naturellement la santé du sol, la santé de la nature et surtout la santé de nos enfants étaient importantes.
00:34Et donc c'est pour ça qu'automatiquement nous avons commencé en bio.
00:38Je pense que la question a dû prendre cinq minutes pour être tranchée en famille.
00:42L'enjeu du bio il est surtout important dans les vignes.
00:45Dans le chais c'est assez facile, c'est juste une question de produit, donc il n'y a pas beaucoup de problèmes.
00:50Dans les vignes la grande problématique provient du contrôle de l'oïdium et du mildiou.
00:56Et donc en bio vous avez le droit à utiliser du cuivre, 4 kg par hectare et par an.
01:02Et donc vous devez toujours travailler anticipativement.
01:06Donc dans le bio on est dans la gestion de l'anticipation,
01:09donc il n'y a pas de solution curative, on est dans le préventif.
01:15Et donc ça c'est la grande difficulté par rapport à la culture traditionnelle
01:20parce que dès qu'ils ont une attaque du mildiou, pouf, ils peuvent passer un produit chimique
01:25et on n'en parle plus.
01:26Tandis que dans le bio on est en curatif et on doit essayer d'aider la plante
01:30à se protéger contre l'oïdium et le mildiou.
01:32De l'autre côté c'est ce qu'on appelle l'inertage raseur.
01:35Aujourd'hui quand on discute avec nos consommateurs, il y a une vraie réception positive,
01:40une vraie acceptation du bio.
01:42Et je pense que c'est très encourageant pour nous.
01:46Maintenant c'est parce que nous avons la chance de pouvoir parler à notre consommateur.
01:50La difficulté qui se présentera pour les vignobles, c'est quand vous ne serez pas en contact direct
01:55avec vos consommateurs parce que vous n'aurez pas l'occasion de pouvoir leur expliquer vos choix,
02:01le pourquoi, pourquoi est-ce que la bouteille est un peu plus chère qu'un vin français
02:05ou un vin non bio.
02:06Je trouve que le consommateur répond assez bien.
02:09Donc je n'ai pas de chiffres en particulier.
02:11Nous ce que je peux dire c'est que nous vendons ce que nous produisons.
02:14Donc globalement à ce jour on n'a pas trop de problèmes d'écoulement de stock.
02:18En 2024, on est un peu à pleurer puisqu'on a perdu beaucoup de notre production.
02:23On a fait 20% par rapport à une année normale.
02:26Si nous pouvions avoir une année normale, enfin c'est pas si nous pouvions,
02:30nous aurons une année normale, soyons un petit peu poussifs.
02:32Effectivement, je pense qu'à ce moment-là, nous avons besoin d'avoir du volume
02:37parce qu'aujourd'hui quand nous avons 6 000 bouteilles c'est compliqué,
02:41quand nous avons 30 ou 40 000 bouteilles, ok, à ce moment-là,
02:45nous avons suffisamment de rentrées financières permettant de payer notre personnel,
02:50nos investissements et l'entretien de la vigne.

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