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  • il y a 5 jours
« Vous connaissez l’histoire de cette entrepreneuse de la laine teinte qui a fait croire à sa propre mort pour échapper à un surcroît de commandes ? », demande The Independent.

Si les travaux d’aiguilles sont de plus en plus tendances et envahissent les réseaux sociaux avec le #KnitTok, ils ne sont pas seulement des loisirs créatifs calmes de grands-mères qu’on pourrait imaginer. C’est ce que raconte une journaliste du quotidien britannique.

Explications en vidéo.

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Transcription
00:00Vous connaissez l'histoire de cette entrepreneuse de laine teintée qui a fait croire à sa propre mort pour échapper à un surcroît de commande ?
00:05Demande d'indépendante ?
00:06En 2008, Danielle Glunt, une américaine qui rencontrait un grand succès sur des plateformes de vente, a fait semblant de mourir d'une leucémie.
00:13Et c'est loin d'être la seule fois où la communauté du tricot en ligne a été le théâtre de scandale.
00:17Si les travaux d'aiguilles sont de plus en plus tendances et envahissent les réseaux sociaux avec le hashtag Knit Talk,
00:22ils ne sont pas seulement les loisirs créatifs calmes de grand-mère qu'on pourrait imaginer.
00:25C'est ce que raconte une journaliste du quotidien britannique.
00:27Kate NG, journaliste indépendante et autrice de l'article, raconte que si elle s'est intéressée au tricot, c'était surtout pour moins scroller sur son téléphone.
00:34Rapidement, son algorithme TikTok lui montre de merveilleuses créations en laine, mais aussi un univers féroce où le conflit fait rage, constate-t-elle.
00:41Par exemple, un débat houleux est lancé lorsque la designer scandinave Mito Vandelbu Ockels, plus connue sous le nom de sa marque Petite Knit, s'est retrouvée prise dans la tourmente, résume Kate NG.
00:50La raison ? La marque vend des patrons, des modèles de vêtements, qui ne vont que jusqu'à la taille 5XL,
00:55et certains internautes lui ont reproché son manque d'inclusivité.
00:58Polémique également quand des tricoteuses affirment qu'elles utilisent l'intelligence artificielle pour générer des patrons au lieu de les acheter,
01:03ou qu'elles créent des forums pour se partager des patrons payants.
01:06Si un débutant en tricot reste pantois face à ces tensions inattendues, c'est sans doute qu'il ne connaît pas l'histoire de la pratique.
01:21Le tricot ? Un loisir pur, sain et bon enfant, propice au calme et à la méditation ?
01:25L'idée est belle, mais complètement fausse, explique l'indépendante.
01:28Au XIVe et XVe siècle, les guildes de tricot, sortes d'associations d'artisans, étaient réservées aux hommes.
01:34Les femmes tricotaient donc entre elles, tout en discutant et échangeant des informations librement.
01:38Résultat, Stitch and Beach, tricot et ragot en français, sont deux mots qui vont encore très bien ensemble dans le monde moderne du tricot.
01:44Car au-delà des connotations péjoratives, bavarder reste une forme de communication essentielle, en particulier entre femmes, écrit encore Kate NG.
01:50Mais aujourd'hui, les réseaux sociaux ont transformé cette dynamique d'échange.
01:53N'importe qui peut asséner ses opinions devant sa caméra, poster la vidéo et faire ensuite le choix d'ignorer les commentaires, voire de les fermer, note d'indépendante.
02:01Emma Zimmerman, amatrice de tricot et habitante d'Atlanta dans l'état de Géorgie, regrette ce phénomène.
02:05Il se passe rarement une semaine sans qu'un scandale ébranle la communauté du tricot.
02:09Mais le plus souvent, c'est beaucoup de bruit pour pas grand chose.
02:11Cette semaine, c'était les patrons créés par des IA. La semaine prochaine, ce sera autre chose.
02:14Mais ces micro-polémiques ne représentent qu'une petite partie des contenus publiés sous le hashtag Knit Talk,
02:19qui peut être aussi plein de douceur et de générosité, témoigne un journaliste.
02:22Cependant, elle confie, je me suis mise au tricot pour sortir un peu de mon écran,
02:25tout ça pour me retrouver emportée dans cette interminable feuilleton qu'est le Knit Talk.
02:29L'ironie de la situation ne m'a pas échappée, merci.

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