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  • il y a 3 jours
Extrait rare du journal télévisé de 13h00 de la RTF, diffusé le 10 avril 1963. Cette séquence revient sur le malaise survenu à Roubaix deux jours plus tôt, avec une interview exclusive du principal intéressé. Un document d’archive précieux qui éclaire le contexte politique et humain de cet événement marquant.

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Musique
Transcription
00:00Je n'ai pas l'idée hier soir, vous n'avez pas pu chanter à Roubaix, que s'est-il passé ?
00:09Oh, j'ai eu un malaise, si je puis dire.
00:14Est-ce que vous étiez très fatigué hier soir, davantage sur les autres jours ?
00:17Oui, pas très fatigué, mais je ne me sentais pas très bien.
00:21Et juste avant de rentrer sur scène, j'avais un peu mal à la tête.
00:24Et à ma deuxième chanson, j'ai vu la scène qui tournait autour de moi, et je préférais sortir.
00:33Et là, vous êtes tombé, là ?
00:34Oui.
00:34Après, je ne sais pas, après, c'est M. Guerrière qui m'a ramassé.
00:38Alors, il s'en a tourné, parce que je ne me rappelle plus.
00:41Alors, M. Guerrière, tu sais pas si...
00:42Oui, alors, il est tombé, il s'est évanoui aussitôt dans les coulisses, on s'est précipité vers lui.
00:47On a demandé un docteur dans la salle, il n'y avait pas de docteur.
00:50Le service d'ordre, les agents de police qui étaient là sont allés en chercher en ville.
00:55Lorsque le docteur est arrivé, il a examiné Johnny.
00:59Il l'a surtout trouvé très fatigué.
01:01Il n'avait plus que 10 de tension.
01:04Et il venait entre-temps, avant l'arrivée du docteur, d'avoir une crise nerveuse.
01:07C'est alors qu'il a dit qu'il n'était pas possible pour Johnny de continuer la représentation.
01:13Il lui a fait une piqûre tonicardiaque pour le remonter.
01:17Et ensuite, une piqûre pour le faire dormir.
01:20Alors, il ne se rappelle de rien, il s'est réveillé ici, c'est tout, dans la chambre d'hôtel à l'huile.
01:23Oui, c'est l'après-midi.
01:24En fait, tout ça, ce n'est pas un drame, c'est arrivé à tout le monde d'avoir un malaise.
01:27Mais c'est la première fois que ça vous arrive ?
01:29Non, c'est la deuxième fois que ça m'est arrivé.
01:31Ça m'était arrivé il y a à peu près un an à Caen, déjà.
01:35Est-ce que vous ne présumez pas de vos forces, à votre avis ?
01:40Non, je ne crois pas.
01:41Il y a combien de temps que vous tournez ?
01:43On a commencé le 11 février.
01:46Vous avez fait combien de galas depuis le 11 février ?
01:49On en a fait 56.
01:5156. Et vous vous donnez au maximum dans vos gueules ?
01:53Bien sûr. Parce que des fois, ça nous arrive de faire des matinées aussi.
01:58Et vous en avez eu combien à faire encore ?
02:00Eh bien, je m'arrête demain.
02:03Ce soir, vous allez chanter ?
02:04Ce soir et puis demain.
02:06Et à l'instant, vous venez d'avoir un petit malaise encore.
02:07Ça va marcher pour ce soir ?
02:08Oui.
02:09Dites-moi, vous savez qu'on en a parlé ce matin dans les journaux.
02:12On a parlé du service militaire.
02:14Oui.
02:14Alors, c'est ça la raison ou c'est vraiment la fatigue ?
02:16Non, parce que le service militaire, je l'ai appris ce matin.
02:19Enfin, ce matin, c'est beaucoup dire.
02:21Je l'ai appris à 4 heures.
02:23Quand ils sont venus me réveiller, cet après-midi.
02:26Donc, si je l'ai appris aujourd'hui, je ne pouvais pas que ça ne pouvait pas être la cause d'hier.
02:30De toute façon, mon service, tout le monde en fait un drape en disant que je ne veux pas le faire.
02:34Il n'y a aucune raison que je veux le faire, mon service.
02:36Je ne peux pas dire que je suis militariste, mais je ne peux pas dire que je suis anti-militariste.
02:41Je suis simplement, je trouve que c'est le devoir de chaque Français de le faire.
02:45Et je suis un Français.
02:47Et maintenant, vous prenez la route pour 50 ans.
02:49Oui.
02:50Merci.

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