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Championnat du Monde Cyclisme Professionnel -
Août 1981 -
Comm FRA

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00qui sont constitués par l'ascension d'une côte assez roulante
00:04mais qui au fil des tours fait très mal aux jambes des concurrents.
00:08Et nous sommes là avec une trentaine d'hommes, avec notamment Bernard Hinault qui est là,
00:14un Bernard Hinault qui restera le grand héros de cette course après une course poursuite.
00:18Car au départ, dans ce groupe de 30 hommes, il ne figurait pas, il avait raté le bon wagon
00:23alors que d'autres Français s'y trouvaient, comme Bernodo, et s'y trouve encore d'ailleurs,
00:27Bernodo, Duclos-Lassalle, Maddio, Tinazzi et Serge Boucherie.
00:32Bernard Hinault, tout seul, accompagné d'un autre homme mais qui ne prenait pas les relais,
00:36Bernard Hinault a réussi à réintégrer ce groupe de têtes et ensuite a mené sa part de travail.
00:44Formidable Bernard Hinault, mais ici, il se trouve un petit peu esselé, disons,
00:50par les coureurs italiens qui font une course absolument à tout casser.
00:54Vous les apercevez ici en tête du peloton, je dis esselé, il ne l'est pas véritablement
00:58car il a beaucoup de ses coéquipiers, mais ces Italiens ont tellement voulu dur sur la course
01:02qu'il faut craindre, bien sûr, que sur la fin, il ne se passe quelque chose de préjudiciable pour lui.
01:10Car en effet, vous avez là, dans cette équipe italienne, vous avez là Moser et Saroni,
01:15ainsi que Giovanni Battaglini. Alors qu'ici, Millard place une tentative d'échapper,
01:22Millard part dans les tout derniers kilomètres donc pour essayer de finir en solitaire
01:28car il sait qu'il n'a aucune chance au sprint, mais immédiatement, les Italiens font l'effort
01:33pour revenir sur lui en compagnie de Duclos-Lassalle, alors que nous apercevons également
01:39Alphonse de Wolf ici et le Suisse Serge Demière. Et puis, nous avons également Nilsson
01:47qui vient d'être le héros d'une échappée de quelques kilomètres tout à l'heure.
01:53En tout cas, nous avons là une très forte formation italienne, je vous donne les Italiens,
01:57Panizza, Baronchelli, Gavazzi, Moser et Saroni et Battaglini. Nous avons donc des Belges également
02:04qui sont là avec Freddy Mertens, particulièrement dangereux si nous allons assister à une arrivée
02:10au sprint avec Van Kaster qui va très vite lui aussi, mais nous avons aussi Fonce de Wolf
02:14et Crickelion que vous avez aperçu. Des coureurs de la République fédérale allemande,
02:19il y en a deux, Grégoire Braun et Wilfried Taller, alors que Bernard Hinault est là aussi
02:24et que nous allons suivre ce final extraordinaire. Ce final qui va nous mener ici au sommet de la côte
02:31sur une longue ligne droite, 300 mètres de ligne droite qui précède l'arrivée,
02:36alors que le train est assuré ici par l'Espagnol Marino, Lerareta.
02:42En deuxième position, nous avons Saroni, ensuite Crickelion, Duclos-Lassalle, Bernard Hinault,
02:49nous avons Giovanni Battaglini, Gavazzi et tout le reste du peloton.
02:55Il y a là quatre Suisses, donc la Suisse est très bien représentée et prouve son renouveau
03:01avec Lienhardt, Volfer, Mütter et Demière. Les Hollandais sont présents, dont celui de
03:07Germini-Evêque, Job Zotmelk, Vandeveld aussi, resté à chaque tour aux avant-postes,
03:14et le jeune Théo de Roy. Les Suédois, Nilsson que vous avez vu, est prime.
03:18Il y a pour la Grande-Bretagne, Millard qui a tenté une attaque tout à l'heure,
03:23il y a le Norvégien Wilman qui était légèrement décollé, je n'ai pas vu s'il était revenu,
03:28et l'Espagnol Marino Lerareta.
03:31Nous sommes dans les derniers mètres du circuit avec Panizza qui assure le train.
03:38Deux kilomètres, il reste à accomplir exactement, alors que Saroni est là derrière Panizza,
03:43Panizza effectuant tout le travail pour Saroni, et bien entendu aussi pour la formation italienne.
03:52Mais Panizza est là aussi pour tenter de désarmer une dernière tentative en solitaire d'un homme
03:59comme Inno, autrement dit pour durcir la course, et il reste un peu moins de deux kilomètres
04:04à couvrir, un final donc à ses époustouflants, qui va nous valoir qui sait, ou une arrivée
04:09de deux ou trois hommes, ou une arrivée de ce petit paquet, ou une arrivée en solitaire,
04:15et ce sera assez difficile.
04:16Un kilomètre 500 maintenant, et je crois que l'on s'avance maintenant vers une arrivée
04:26au sprint donc, pour le dernier kilomètre qui ne saurait tarder à être franchi.
04:38Baron Kelly en tête du peloton, tous les Italiens sont là, Bernard Hinault, j'essaye de l'apercevoir.
04:43Oui, il est là, en troisième position.
04:46Les Hollandais sont là aussi, avec Théo de Roy, et fermant la marche,
04:52Palmiro Mascarelli, un Gregario de Mauser.
04:57Les Italiens sont toujours devant, regardez-les, tout le monde en ligne.
05:01Oh là là, un sprint très rapide, Baron Kelly est là, oh là là, il a laissé la place
05:09à un autre de ces hommes, sprint lancé très rapide.
05:13Toujours les Italiens qui sont là, Saroni est là, Saroni va-t-il être champion du monde ?
05:17Fredi Mertens est là, coup d'à-coup, nous sommes arrivés extraordinaire !
05:20Fredi Mertens, Fredi Mertens, Fredi Mertens, Hinault, Hinault en deuxième position, semble-t-il,
05:28et Saroni troisième.
05:31Ah, quelle finale !
05:33Fredi Mertens est champion du monde, deuxième titre pour lui, il est embrassé ici par sa femme.
05:39Fredi Mertens avait déjà remporté le titre à Austin-Uni,
05:42et aujourd'hui, il a donné une confirmation éclatante qu'il était revenu tout à fait lui-même,
05:47confirmation s'il en était encore besoin après son Tour de France.
05:51Nous revoyons ici ce sprint, voyez, Baron Kelly emmène le sprint pour Saroni qui est le plus rapide,
05:59il se dégage maintenant, il le laisse passer, Saroni passe.
06:05Mais aussitôt Mertens est dans la main, s'arrouve,
06:07et Bernard Hinault essaye de se dégager là-bas par la droite, par sa droite,
06:15mais il est parti un petit peu trop tard,
06:18et c'est la raison pour laquelle il ne parviendra pas à remonter Fredi Mertens.
06:24Voyez cette fin de course extraordinaire,
06:28qui s'est jouée au sprint un peu comme on le prévoyait.
06:33Voyez, Mertens,
06:37Ah, quel final !
06:41Oui, Hinault doit être troisième.
06:44Premier Mertens, deuxième Saroni,
06:48troisième Bernard Hinault.
06:54Duclos-Lassalle,
06:55Duclos-Lassalle,
06:57nous allons le voir en quatrième position.
07:02Il doit terminer en quatrième position.
07:04Et Moser en cinquième position.
07:08Oui, à mon avis, c'est ça.
07:12Bernard Hinault, lorsque vous vous êtes aperçu que vous avez raté le bon wagon à un certain moment,
07:17qu'avez-vous pensé ?
07:18Ben, j'ai pensé que rien n'était fini, et du fait qu'il y ait quand même 25 coureurs ou 35 coureurs devant,
07:25tout était encore possible, et je crois que c'est ce que j'ai fait.
07:28J'ai attendu qu'il y ait un petit écart de presque deux minutes, de manière à ce que quelqu'un commence à ne plus penser à moi,
07:34et en se disant que c'était vraiment fini.
07:36À partir de ce moment-là, je peux revenir devant, parce que j'ai fait un effort vraiment violent,
07:40et que devant, on n'y pensait plus à moi non plus.
07:43On peut considérer que vous étiez en très bonne condition pour effectuer ce retour foudroyant.
07:46Je crois que j'étais aujourd'hui dans un très très grand jour, et si on se retrouve devant,
07:51s'il n'y a pas vraiment tout ce peloton devant, peut-être que je peux encore gagner.
07:55Et vous ne pensez pas que cet effort de revenir sur le peloton vous a véritablement coûté la première place ?
08:01Ça m'a un petit peu handicapé, mais je pense que même sans ça, j'avais quand même une très très grosse condition physique.
08:07Contrairement à ce qu'on a pu croire, ça marchait vraiment bien.
08:11Vous nous avez habitués cette année à des sprints assez extraordinaires, comme ceux de Paris-Roubaix,
08:16par exemple, comme du Crétérium national également dans la première étape, comme la Gold Race également.
08:21Alors on pensait que, ma foi, une victoire au sprint pouvait fort bien nous sourire.
08:25Vous n'avez pas démarré comme il le fallait ?
08:27Effectivement, ça pouvait sourire, mais il y avait beaucoup de coureurs,
08:32et tout le monde comptait beaucoup sur Bernard Hinault.
08:35On a fait des courses extraordinaires, toute l'équipe de France,
08:39mais à partir d'un moment donné, ça n'a pas bien passé.
08:43Cette équipe de France a tout de même été bien avec vous, elle vous a bien entouré, bien secondé ?
08:51Je crois que, c'est sûr, on a très très bien couru.
08:55Et plus, il y avait une ambiance dans cette équipe de France qui était vraiment extraordinaire.
08:59Nous l'avons déjà préparé au stage de Lorient, et c'est vraiment extra d'avoir,
09:04vraiment une équipe, pour ainsi dire, une équipe de club.
09:07C'est vraiment comme des cadets, on a couru vraiment très très très bien.
09:11On a fait le maximum, ils se sont battus pour une victoire, et c'est vraiment dommage pour eux qu'il n'y ait pas eu ça.
09:17Vous n'êtes pas trop déçu, Bernard ?
09:19Je suis un petit peu déçu dans la mesure où je n'ai pas gagné, bien sûr.
09:22Mais il faut savoir être réaliste, je n'ai pas gagné, je n'ai pas gagné.
09:25Je crois que le plus fort au sprint, c'était Freddy Martens.
09:28Le deuxième, Saint-Renis.
09:30Et bon, troisième place pour moi, je crois que c'est pas mal.
09:39Troisième, les médailles de bronze.
09:45Troisième, les médailles de bronze.
09:49Bernardino Franck.
09:55Monsieur Hèche est assisté à la cérémonie par messieurs Michael Jekiel, le secrétaire général de l'UCE.

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