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MEDI1TV Afrique : LE GRAND JOURNAL MIDI - 12/04/2025

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00:00On est toujours ensemble sur Median TV, merci de nous rester fidèles, voici les titres de votre jour.
00:23Jour de vote au Gabon, après 19 mois de transition politique, c'est la présidentielle.
00:27Huit candidats sont en lice, ils seront départagés par les 920 000 Gabonais appelés aux urnes.
00:35L'Iran et les Etats-Unis à la table des négociations, les deux pays sans relations diplomatiques depuis 1980, ont débuté aujourd'hui de rares pour parler indirects dans le sultanat de Man.
00:47Le dossier du nucléaire est au cœur des échanges.
00:50En Tunisie, deuxième audience agitée hier du procès d'opposants accusés de complot contre l'Etat.
00:58Elle a été marquée par les protestations des familles et avocats de détenus qui refusent d'être jugés par visioconférence.
01:06L'actualité en Afrique marquée aujourd'hui par la présidentielle au Gabon.
01:14Les bureaux de vote ont ouvert ce matin leur porte aux 920 000 électeurs qui doivent désigner leur président après 19 mois de transition politique.
01:24Une élection qui se joue entre huit candidats, dont le général au pouvoir, Brice Oli-Gingama, qui fait figure de grand favori.
01:30Le taux de participation représente l'un des principaux enjeux de cette élection présidentielle.
01:36Et pour encourager les Gabonais à se rendre aux urnes, les autorités ont annoncé la gratuité des transports dans la capitale aujourd'hui et déclaré la journée fériée.
01:49Le portrait des huit candidats nous est dressé par Dinam Rini.
01:53Huit candidats cherchent à incarner l'alternance après 55 ans de Rennes-Bongo.
02:01Sur les 23 dossiers de candidature déposés, ceux huit ont franchi l'étape de validation, dont quatre après réexamen.
02:10Une sélection rigoureuse opérée par les autorités de transition qui ont imposé des critères d'éligibilité inédits,
02:17telles que la naissance au Gabon d'au moins un parent gabonais, né lui-même sur le sol national,
02:24la résidence continue de trois ans, la renonciation formelle à toute double nationalité depuis au moins trois ans,
02:31ou encore la maîtrise du langue nationale.
02:34Derrière les discours de renouvellement, quelles figures émergent réellement comme alternative au système Bongo ?
02:40Brissoli Gingema, 50 ans, le favori candidat.
02:45Arrivé au pouvoir avec le coup d'état d'août 2023, qu'il décrit comme un acte de bravoure héroïque,
02:51ce militaire de carrière est l'ancien chef de la garde républicaine d'Ali-Bongo,
02:56aide de camp de son père, Omar Bongo.
02:59Lors de son investiture comme président de la transition,
03:02il avait promis de rendre le pouvoir aux civils après deux ans.
03:05Mais il s'est porté candidat après avoir porté une nouvelle constitution,
03:10autorisant les militaires à se présenter.
03:13L'essor vers la félicité, son slogan, tiré de l'hymne national, résume son programme de bâtisseur.
03:20Alain-Claude Billy Bainzé, 57 ans, le principal challenger.
03:25Considéré comme l'adversaire le plus sérieux du général Oligui,
03:28ce politicien s'est placé dans l'opposition après le putsch d'août 2023,
03:33en dénonçant le risque de dictature et en reconnaissant publiquement les erreurs de gestion du régime déchu.
03:40Partisan d'une rupture totale, il accuse le général Oligui d'incarner la continuité du système Bongo
03:46et du parti démocratique gabonais au pouvoir pendant 55 ans.
03:51Son programme propose un virage libéral, une stratégie de reconquête de la souveraineté industrielle
03:56et promet un revenu minimum garanti pour les plus vulnérables, financé par les revenus pétroliers et miniers.
04:04Joseph Lapensé et Signone, 53 ans.
04:07Cet inspecteur des impôts plaide pour une société d'agriculture et d'élevage
04:12afin de réduire la dépendance aux importations.
04:15Il promet des aides pour encourager la natalité dans un pays à faible population.
04:20En campagne, il a promis de combattre le chômage des diplômés
04:24et d'énoncer, entre autres, la situation chaotique des hôpitaux publics.
04:30Stéphane Germain Iloco Boussenghi, 61 ans, médecin de formation,
04:35cet ancien porte-parole du parti démocratique gabonais, le parti de la dynastie Bongo,
04:40soutient une meilleure décentralisation pour développer l'intérieur du pays.
04:45Il dit vouloir guérir le Gabon de la corruption, du chômage et des inégalités.
04:49Il dénonce un système mafieux autour du pouvoir.
04:53Zenaba Gringa Chanin, 36 ans, première Gabonaise candidate à la présidence.
04:59Cet entrepreneur qui a vécu en France n'a jamais milité au sein d'un parti
05:03et s'est lancée en politique avec une déclaration de candidature sur Facebook.
05:08Elle milite pour le développement de l'emploi,
05:10avec notamment des centres de formation gratuits pour les jeunes.
05:14Elle dit vouloir réduire les dépenses publiques
05:16en coupant le budget du Sénat ou en supprimant certains ministères.
05:21Alain Simplice, Bongo RS, 57 ans, totalement inconnu du grand public,
05:27ce fonctionnaire qui travaille comme secrétaire général au ministère de l'Industrie
05:30veut créer un fonds souverain du pardon national.
05:34Son but, apaiser les frustrations des Gabonais,
05:37indemniser les plus démunis ainsi que les descendants des martyrs,
05:40des exilés et prisonniers politiques injustement lésés
05:45dans le partage des revenus des ressources naturelles ces dernières décennies.
05:49Axel Stoffen Ibinga, 44 ans, avec son slogan « La République au travail »,
05:54celui qui se dépeint en « safe made man »
05:57avait déjà été candidat à la présidentielle de 2023.
06:00Il appelle à refuser l'héritage de décennies de mauvaise gestion
06:04et à moraliser la vie publique.
06:07Pour lui, l'antidote au problème du pays,
06:09à commencer par le chômage, passe par le soutien aux entreprises.
06:13Il souhaite créer autant d'entreprises
06:15qui existent de partis et associations politiques.
06:19Et enfin, Thierry Yvonne-Michel Ngoman, l'anti-France Afrique.
06:23Déjà candidat à la présidentielle de 2023,
06:26il se pose comme un défenseur de la souveraineté du Gabon
06:30et milite pour la fin de la France Afrique.
06:32Il propose notamment des accords entre le Gabon et la France.
06:37L'Iran et les États-Unis à la table des négociations.
06:40Les deux pays sans relations diplomatiques depuis 45 ans
06:43ont débuté aujourd'hui de rares pour parler indirects au sultanat d'Omane.
06:48Ces échanges entre le chef de la diplomatie iranienne,
06:51Abbas Arashi, et l'émissaire américain du président Donald Trump,
06:55Steve Rutkoff, ont commencé grâce à la médiation
06:58du ministre romanien des Affaires étrangères, Badral Boussaidi.
07:02Et qui s'était entretenu un peu plus tôt avec son homologue iranien
07:06qui dit vouloir un accord équitable et honorable
07:09avant des discussions sur le dossier du nucléaire
07:12aux enjeux considérables avec les États-Unis
07:15qui ont brandi la menace d'une opération militaire en cas d'échec.
07:18En Tunisie, deuxième audience agitée hier du procès d'opposants accusés de complot contre l'État.
07:26Elle a été marquée par les protestations des familles et avocats de détenus en grève de la faim.
07:31Les détenus qui refusent d'être jugés par visio-conférence.
07:34Une vive tension a marqué le début de la deuxième audience du procès de l'affaire dite du complot
07:43contre la sûreté de l'État au tribunal de première instance de Tunis
07:47devant une forte présence de militants de la société civile.
07:51Des accusations fabriquées, une affaire fabriquée.
08:02Le but est de faire taire les voix de l'opposition,
08:05des journalistes à travers la loi 54,
08:08d'imposer le silence et d'imposer un pouvoir individuel absolu.
08:15Les avocats de la défense ont réclamé l'accès des familles des accusés à la salle d'audience
08:19tout en scandant des slogans appelant à un procès public.
08:23L'audience a été temporairement suspendue.
08:27Ainsi, la majorité des accusés, qu'ils soient en prison ou en liberté,
08:32ont boycotté la séance d'aujourd'hui.
08:34A l'instar du chef du Front du Salut National, Ahmed Nejib El-Shebbi.
08:40Je ne serai pas partenaire dans un procès où la décision a été déjà rendue par l'autorité politique,
08:45par l'intermédiaire de son président qui a déclaré à maintes reprises
08:49que les accusés sont coupables et que celui qui les acquitte est leur partenaire,
08:54à savoir que les détenus n'ont été entendus par le juge qu'une seule fois en deux ans.
09:02Nous sommes prêts pour un procès, à condition qu'il soit équitable et conforme aux normes juridiques.
09:0940 personnes sont impliquées dans l'affaire dite du complot contre la sûreté de l'État
09:15dans des politiques, avocats, hommes d'affaires.
09:18L'effet de cette affaire remonte au mois de février 2023,
09:23lorsqu'un certain nombre d'hommes politiques, de militants de la société civile et d'avocats
09:28ont été arrêtés sur fond d'accusation de vouloir former une entente
09:32dont le but est de conspirer contre la sécurité intérieure et extérieure de l'État.
09:39C'est la fin de ce journal. Merci de l'avoir suivi.
09:43On marque une pause et on se retrouve dans quelques instants.
09:45Sous-titrage Société Radio-Canada