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Dans cette treizième édition de “Bruxelles, je t'aime ?" en Français, nous explorons la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics ainsi que les nouvelles alliances européennes pour éviter de dépendre des États-Unis, devenus des alliés difficiles.

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00:00Bruxelles je t'aime, Bruxelles je t'aime, tu m'as pas manqué. Bruxelles je t'aime, Bruxelles je t'aime, t'es ma préférée. Bruxelles je t'aime, Bruxelles je t'aime.
00:12Bonjour et bienvenue dans Bruxelles je t'aime, l'émission hebdomadaire qui décortique tout ce que vous allez adorer ou détester de la politique européenne.
00:19Je suis Maya Delabeau, merci de nous avoir rejoints.
00:22Alors au programme cette semaine, la France a fait récemment la une des journaux partout en Europe et dans le monde entier.
00:27Depuis que Marine Le Pen, figure de l'extrême droite française, a été reconnue coupable de détournement de fonds et interdite de participer à toute future élection, les réactions ont été vives.
00:38Pour certains, y compris le président américain Donald Trump et le vice-président J.D. Vance, sa condamnation est une chasse aux sorcières menée par les gauchistes européens.
00:47Pour d'autres, c'est l'application pure et simple de la règle du droit.
00:51Nous explorons les réactions à Bruxelles et ce que cela signifie pour la France et pour l'Union européenne.
00:56Et de Berne à la Barbade, de New Delhi à l'Ouzbékistan, la présidente de la Commission européenne a déjà visité des dizaines de pays cette année.
01:04Alors son plan, établir de nouvelles amitiés gagnant-gagnant pour ne pas trop dépendre des Etats-Unis de Trump avec lesquels, on l'aura compris, les relations sont difficiles.
01:13Alors nous jetterons donc un coup d'œil à la direction que prennent ces nouvelles alliances avec une question en toile de fond.
01:20Bruxelles pourrait-elle perdre ses repères moraux dans cette quête effrénée de survie ?
01:25Alors pour discuter de ces sujets, j'ai le plaisir d'accueillir trois députés européens.
01:28Alors Fabrice Légeri, membre du Rassemblement National et du Groupe des Patriotes. Bonjour Fabrice.
01:34Emma Raffovitz, membre du Parti Socialiste en France et du Groupe Socialiste au Parlement Européen.
01:39Bonjour.
01:40Bonjour Emma.
01:40Et Sandro Gauthier, membre du Groupe Centriste Renew Europe et du Modem en France.
01:45Bonjour Sandro.
01:47Alors merci à vous trois de nous avoir rejoints.
01:49Avant de vous entendre, écoutons d'abord pourquoi tout le monde parle de Marine Le Pen.
01:54On le regarde.
01:55Soyez indignés, acclame l'entourage de Marine Le Pen à la télévision française.
02:05Cette déclaration a été faite après qu'elle a été empêchée de se présenter aux prochaines élections présidentielles
02:10en raison d'un scandale de corruption qui a ébranlé son parti.
02:15Selon le Rassemblement National, les institutions françaises et la démocratie elles-mêmes ont été exécutées, violées et sont mortes.
02:25Marine Le Pen s'est même comparée au leader de l'opposition russe, Alexei Navalny, victime d'un empoisonnement.
02:34Le tribunal a jugé que Marine Le Pen était coupable de détournement de fonds publics.
02:39Et la corruption reste la corruption.
02:41Que les politiciens s'enrichissent eux-mêmes ou leur parti.
02:46Alors quelle est la prochaine étape ?
02:50La condamnation sévère de Marine Le Pen va-t-elle élargir le soutien à son parti
02:54ou conduire à une plus grande fragmentation de l'extrême droite française ?
02:57Quoi qu'il en soit, cette condamnation a considérablement augmenté les enjeux politiques.
03:03Alors Fabrice, je me tourne vers vous.
03:05C'était l'aboutissement d'une enquête de plus de 10 ans.
03:08Il y a eu à l'origine une lettre anonyme, des convocations, des mises en examen de Marine Le Pen elle-même,
03:13un remboursement de 330 000 euros et maintenant une peine de prison et une peine d'inéligibilité.
03:19Cette nouvelle a été, on le sait, un énorme coup pour Le Pen qui vise la présidence de l'Elysée depuis longtemps.
03:25Alors le jugement vous a-t-il surpris, vous et justement les autres membres du parti ?
03:29Malheureusement, nous savons que la justice française est politisée.
03:34En tout cas, en l'occurrence, on voit bien dans les attendus du jugement, dans le texte même par écrit,
03:40qu'il y a l'invention d'une circonstance aggravante qui sont l'hostilité ou le scepticisme vis-à-vis des institutions de l'Union Européenne.
03:51Donc ça, c'est typiquement une prise de position politique des magistrats.
03:54Il y a également des considérations par rapport aux réquisitions du procureur, trois mois plus tôt,
04:03qui, sur certains aspects du dossier, avaient dit
04:06« Là, je n'ai pas d'éléments à charge, mais ça me ferait trop mal de relaxer ».
04:11C'est l'un de vos confrères de France Info qui avait diffusé cela, ce n'est pas le Rassemblement National.
04:16Donc on voit bien dans quel climat, malheureusement, la justice française prend des décisions.
04:24Sur le fond, il s'agit aussi d'une atteinte à l'état de droit et à la démocratie,
04:30puisque en inventant de tels raisonnements, le juge n'est pas impartial.
04:35Alors l'indépendance de la justice est évidemment une valeur cardinale,
04:39mais le problème de la justice, en tout cas dans ces dossiers, c'est qu'elle n'est pas neutre.
04:42Et je voudrais quand même rappeler que nous parlons d'indifférence sur l'interprétation administrative
04:48des missions qui, à l'époque, il y a 15 ou 20 ans, pouvaient être confiées à des assistants parlementaires au Parlement européen.
04:58Et donc il ne s'agit pas de faire croire aux téléspectateurs qu'il s'agit de corruption,
05:03qu'il y aurait eu de l'enrichissement personnel.
05:04C'est un différent administratif qui, ensuite, a été criminalisé par des juges français.
05:10Les signalements ont été transmis par, à l'époque, Mme Taubira, garde des Sceaux,
05:15qui est quand même bien à gauche, tout le monde s'en souvient.
05:18Et finalement, c'est ça...
05:21Alors Emma, pardon, je vous coupe, mais Emma, du coup, un différent administratif, une justice politisée ?
05:27Non, mais ce que je vois aujourd'hui, c'est que c'est évidemment très grave,
05:29ce qu'on observe dans l'extrême droite française, européenne, et même à l'international.
05:33On a une critique de l'état de droit, on essaye aujourd'hui d'attaquer les juges,
05:38alors tout simplement qu'il s'agit d'une décision de justice qu'il nous faut respecter.
05:42Moi, je n'ai pas ni sabré le champagne, ni poussé des cris d'orfraie quand j'ai vu cette décision de justice.
05:48La justice, elle est indépendante, il faut la respecter.
05:51C'est aussi, ça est partie des conditions du respect de l'état de droit en France.
05:54C'est normal, évidemment, que Marine Le Pen, tout comme n'importe quel député européen,
06:00n'importe quel élu de la République, soit traité comme un citoyen ou une citoyenne comme un autre.
06:05Quand on pique dans la caisse, il faut être sanctionné.
06:09Mais moi, je n'ai pas à juger la décision de justice.
06:13Je n'ai pas à dire qu'elle est trop sévère ou trop douce.
06:16Ce n'est pas mon rôle de responsable politique et de parlementaire.
06:19Par contre, oui, ce que je vois aujourd'hui, c'est qu'on a une juge qui est menacée de mort,
06:23menacée de mort parce qu'elle a finalement appliqué le droit.
06:27Ce que je vois, c'est qu'on a des tentatives d'ingérence étrangère
06:30de la part de Vladimir Poutine, de M. Medvedev qui se dit
06:34qu'il faudrait que les Cossacks russes viennent remettre de l'ordre en France.
06:37On voit que Donald Trump s'exprime de la même manière avec J.D. Vance
06:41et tant d'autres, finalement, pontes de l'extrême droite
06:45et de l'international réactionnaire et fasciste dans le monde.
06:48Oui, tout cela doit nous inquiéter.
06:50Par contre, je pense qu'aujourd'hui, les Françaises et les Français, les Européens,
06:53finalement, ils ne suivent pas votre raisonnement populiste.
06:57Le rassemblement de Marine Le Pen a été un flop.
07:00Ce qu'on voit partout, c'est qu'en fait, finalement,
07:02les Français, les Européens, ils sont plutôt d'accord.
07:05Quand on fait des choses qui sont illégales,
07:07c'est normal d'être sanctionné.
07:08C'est en tout cas ce que pensent les citoyens en Europe et en France.
07:11Alors, Sandro, le week-end dernier, Marine Le Pen a dit à ses partisans,
07:14et elle a dit exactement ce que vous, Fabrice, avez dit,
07:16le verdict était politiquement motivé
07:17et que l'organisme antifraude de l'UE, l'OLAF,
07:20était un organisme, je le cite, totalitaire.
07:22Est-ce que cette peine a été justifiée, selon vous ?
07:25Les juges appliquaient la loi.
07:28À partir de qu'elles scorent dans les sondages,
07:31on est au-dessus de la loi.
07:33Pourquoi ? Pour les citoyens lambda,
07:35la loi doit s'appliquer,
07:37et pour quelqu'un qui, en ce moment,
07:38est très haut dans les sondages,
07:40la loi ne doit pas s'appliquer,
07:42ou si on l'applique, c'est parce que
07:44c'est une décision politicisée.
07:47Ça, c'est typique
07:48de l'extraire droite populiste partout.
07:50On l'a vu en Italie, je ne sais pas combien de fois,
07:53Velosconi violait la loi,
07:54et puis il disait,
07:55« Ah, les juges rouges me condamnent ! »
07:57Salvini viole la loi,
07:58et puis il dit,
07:59« Ah, c'est impossible,
08:01pourquoi il doit être sous procès ? »
08:02Donc, évidemment,
08:04c'est toujours comme ça.
08:05Les populistes utilisent
08:06les décisions des justices
08:09quand les décisions sont contre leur adversaire,
08:12et se montrent les plus purs des purs,
08:14et après, ils n'aiment pas
08:16que la loi s'applique à eux-mêmes.
08:17En plus, c'est paradoxal,
08:19parce que c'est une loi
08:21que Marine Le Pen
08:22jugeait quand elle a été adoptée
08:25en 2016 et en 2017,
08:26trop molle,
08:27parce que Marine Le Pen,
08:28dans son programme 2012,
08:30dans ses déclarations en 2013,
08:32disait que quand un député,
08:34un élu,
08:35viole les règles,
08:36qu'il s'agisse des règles
08:37même administratives,
08:38il doit être déclaré inéligible à vie.
08:41Donc, tout cela,
08:42c'est typiquement
08:44typique de l'extrême droite,
08:46et après, chacun est défendu
08:47par les alliés qu'il choisit.
08:50Marine Le Pen a beau rappeler Navalny,
08:52qui n'a jamais défendu,
08:54elle est défendue par Medvedev,
08:55par Poutine,
08:57par Salvini,
08:59par Trump, etc.
08:59Chacun a choisi ses alliés,
09:02et puis elle est défendue
09:02par des gens qui n'ont aucune envie
09:05de respecter les fondamentaux
09:07de la démocratie,
09:08et c'est la séparation des pouvoirs.
09:09Fabrice, il parlait justement
09:10de Marine Le Pen,
09:11est-ce qu'elle disait
09:11sur l'excellence,
09:13sur le fait justement
09:14qu'il n'y ait pas d'impunité ?
09:15Alors, moi je dirais
09:16que Marine Le Pen
09:17n'a pas piqué dans la caisse,
09:18c'est la différence
09:18de député européen socialiste
09:20avec le catarguet,
09:21bon, ça c'est une autre affaire,
09:23mais en tout cas,
09:24le catarguet avec des députés socialistes
09:26qui, sous prétexte de droit de l'homme,
09:29se transportent avec des valises
09:30et 400 000 euros en espèces,
09:32c'est quand même assez étonnant.
09:33C'est grossi marre ?
09:34Alors, moi ce que je voudrais dire,
09:36pour revenir au sujet,
09:37pour revenir au sujet du verdict
09:38contre Marine Le Pen,
09:40c'est que la peine d'inéligibilité
09:42en tant que telle,
09:43telle qu'elle a été prononcée,
09:44est en fait interdite
09:46d'avoir un recours
09:48si l'appel n'a pas été programmé
09:52avant l'élection présidentielle française.
09:56Bon, il a fallu quand même,
09:58le ministre, le garde des Sceaux,
09:59le ministre de la Justice
10:00à l'Assemblée nationale,
10:02s'est lui-même exprimé
10:04en disant qu'il espérait, je cite,
10:06que l'appel interjeté par Marine Le Pen
10:11soit programmé dans les délais
10:14les plus raisonnables possibles,
10:16ce qui est une façon de permettre,
10:18enfin, d'avoir un double degré de juridiction,
10:20parce que sinon,
10:21il faut bien que nos téléspectateurs comprennent.
10:23Ça veut dire que s'il n'y avait pas eu,
10:25c'est-à-dire qu'au moment
10:26où le verdict est rendu,
10:28ce qui est dit à Marine Le Pen,
10:29c'est que, de toute façon,
10:30elle ne pourra pas être éligible
10:33et que l'exécution temporaire
10:35de la peine d'inéligibilité
10:37en pratique signifie que
10:39tant que les juges n'ont pas décidé
10:41de programmer l'appel,
10:44eh bien, elle ne pourrait pas se présenter.
10:46Ce qui pose un problème institutionnel
10:49et démocratique.
10:49Je pense juste qu'en effet,
10:50enfin, ce qui est très compliqué
10:51pour M. Desjéry,
10:52et je le comprends,
10:53c'est qu'en fait, maintenant,
10:53vous êtes pris, finalement,
10:55devant les feux de la voiture
10:57que vous avez conduite
10:58pendant des années.
10:59Quand vous avez dit
11:00pendant des années
11:00qu'il fallait,
11:01et vous avez raison là-dessus,
11:02de l'exemplarité dans la vie politique,
11:04quand Mme Laure Lavalette
11:05a salué plusieurs fois
11:07des décisions de justice
11:08avec des exécutions provisoires
11:09de peine d'inéligibilité,
11:11eh bien, en effet,
11:12maintenant, vous êtes coincés
11:13parce que vous dites
11:14qu'il n'y a rien de qualifié,
11:15que ce n'est pas
11:15de l'enrichissement personnel.
11:16Enfin, on parle quand même
11:17du majordome de Jean-Marie Le Pen
11:19puis de Marine Le Pen
11:20payé par les contribuables européens.
11:22On parle du secrétaire,
11:23du garde du corps,
11:24on parle de Catherine Griset,
11:26fausse assistante parlementaire
11:27qui siège, d'ailleurs,
11:28maintenant avec moi
11:28en commission culture au Parlement.
11:30Enfin, tout ça est gros.
11:31Moi, je n'ai pas envie
11:32de rentrer dans les détails
11:33d'une affaire.
11:34Ce que je pense, par contre,
11:35c'est qu'aujourd'hui,
11:35l'extrême droite,
11:36parce qu'elle est coincée,
11:37elle se met à tortiller
11:39et comme partout,
11:40elle tape sur qui ?
11:41Elle tape sur la justice,
11:42elle tape sur l'état de droit.
11:43Pourquoi ?
11:43Parce que depuis le début,
11:44mais puis toujours,
11:45et vous l'avez très bien dit
11:46tout à l'heure,
11:47l'extrême droite,
11:47elle a un ennemi.
11:49Aujourd'hui,
11:49c'est l'état de droit.
11:51C'est l'état de droit
11:51et c'est la démocratie
11:52et la justice indépendante.
11:54Eh bien, ça fait partie
11:54de ces piliers de la démocratie.
11:57Donc oui,
11:57il va falloir défendre aujourd'hui
11:58la justice et la démocratie.
12:00Moi, je ne suis pas là
12:01pour être l'avocate
12:01de l'exécution provisoire.
12:03Ça a été une loi
12:04passée par François Lant, etc.
12:06D'autant plus,
12:06si je peux,
12:07je suis tout à fait d'accord.
12:07D'autant plus
12:09qu'il faut rappeler
12:10à ceux qui nous écoutent
12:11que cette loi,
12:12jusqu'à maintenant,
12:13a toujours été appliquée
12:14à tous les condamnés
12:16avec l'inéligibilité immédiate.
12:17Donc,
12:18ce n'est pas qu'on fait
12:18exception par les peines.
12:20On aurait fait exception
12:21par les peines
12:22si on n'avait pas appliqué
12:23l'inéligibilité.
12:23Mais dans tous les cas,
12:25c'est bien de voir
12:26si on peut même faire
12:27un appel accéléré.
12:29Comme ça,
12:29vous n'aurez plus d'excuses
12:30à attaquer la justice
12:32parce que vous aurez
12:33la possibilité
12:34en appel
12:35de défendre vos positions.
12:36Sans revenir dans la technique,
12:38mais quand même,
12:38cette loi française,
12:40en fait,
12:41elle a été votée,
12:42elle est entrée en vigueur
12:43en 2016.
12:44Or,
12:44les faits,
12:45nous contestons
12:46la qualification juridique
12:47des faits
12:48telle qu'elle est adoptée
12:49par le juge français,
12:50mais les faits
12:51qui sont reprochés
12:52à Marine Le Pen
12:53et à l'époque
12:53au Front National
12:54s'échelonnent
12:56entre 2004
12:57ou 2005
12:57et 2015.
12:59C'est-à-dire
13:00avant l'entrée
13:01en vigueur
13:01de cette loi.
13:02Or,
13:02un principe fondamental
13:04du droit
13:04et de l'État de droit,
13:06c'est que la loi pénale
13:07plus sévère
13:08n'est pas rétroactive.
13:09Donc,
13:10on voit
13:10que sur tous les critères
13:11de l'État de droit,
13:13la France a tout faux
13:14dans cette affaire.
13:14En tout cas,
13:15les juifs.
13:16Une chose est sûre.
13:17Cette affaire
13:18a suscité
13:18un débat très animé
13:19en France
13:20et beaucoup de gens
13:21se demandent
13:22ce que cela signifie
13:23pour l'avenir politique
13:24du pays.
13:25Avant ce verdict,
13:25Marine Le Pen
13:26était la favorite
13:27pour être candidate
13:27à la présidence
13:28en 2027.
13:29Nous avons demandé
13:30à Jean-Yves Camus,
13:31politologue français,
13:32bien connue
13:32si elle devait
13:33maintenant jeter l'éponge.
13:35Écoutons-le.
13:37Non,
13:38ce verdict ne signe
13:39pas la fin
13:39de la carrière politique
13:40de Marine Le Pen
13:41parce qu'il existe
13:42dans toutes les démocraties
13:43du monde
13:43des procédures d'appel
13:45qui peuvent aller
13:46jusqu'à la cassation
13:48et qui permettent
13:49éventuellement
13:51d'obtenir
13:51une condamnation
13:52plus douce.
13:53Le parti pense
13:54au fameux plan B.
13:55Ce plan B
13:56est déterminé
13:57pratiquement
13:58à coup sûr
13:59à l'avance.
13:59C'est l'Urdan Nardella
14:00qui,
14:01pour l'instant,
14:02ne dit pas
14:03qu'il est celui
14:04qui pourrait remplacer
14:05Marine Le Pen
14:06parce qu'il faut
14:07soutenir
14:08la patronne du parti
14:10et cher corps.
14:11Aujourd'hui,
14:12le Rassemblement National,
14:13c'est plus de 10 millions
14:14de voix.
14:15le réservoir des votants
14:16est bien plus important
14:18que le réservoir
14:19de ceux qui militent.
14:21C'était Jean-Yves Camus,
14:22politologue et expert
14:23de l'extrême droite.
14:25Fabrice,
14:25je me tourne vers vous.
14:26Il a raison,
14:27Jean-Yves Camus,
14:28de dire que l'avenir politique
14:29de Marine Le Pen
14:29n'est pas terminé
14:30avec ce jugement.
14:31Et quel est le plan B du coup ?
14:33Alors, il n'y a pas de plan B
14:35tant que le plan A
14:36est toujours possible.
14:37Nous avons manifesté
14:39notre soutien
14:40à Marine Le Pen
14:41lors de ce rassemblement
14:42devant les Invalides
14:43il y a quelques jours
14:46et qui était délibérément
14:48voulu.
14:48Nous attendions 8000 personnes,
14:50il y en a eu 10 000.
14:51Mais ce que nous avons
14:52voulu manifester,
14:53c'est en réalité
14:53notre soutien
14:54à Marine Le Pen
14:55dans un moment difficile.
14:57Nous avons souhaité
14:58manifester notre loyauté
14:59et dire aux Français
15:01qu'ils ne sont pas laissés seuls
15:03et que nous allons
15:04évidemment mener
15:05le combat politique.
15:08Et le plan,
15:10en tout cas,
15:10notre idée,
15:12c'est que Marine Le Pen
15:14va utiliser
15:14tous les moyens légaux
15:15judiciaires en appel
15:17et nous avons donc
15:21bon espoir
15:22qu'elle puisse se présenter
15:23aux élections présidentielles
15:25en 2027.
15:27Bon, avec Jordan Bardella,
15:28Marine Le Pen
15:30forme une équipe.
15:32C'est une équipe
15:33où Marine Le Pen
15:35s'est préparée
15:36à être présidente.
15:37Jordan Bardella
15:38se prépare
15:39à exercer
15:40les responsabilités.
15:42Normalement,
15:43la répartition,
15:44c'est que
15:44Jordan Bardella
15:46serait le premier ministre
15:47en cas d'élection
15:48à la présidence
15:49de Marine Le Pen.
15:51Mais Marine Le Pen
15:52a dit elle-même
15:53que si
15:53des circonstances
15:55judiciaires
15:56ou autres
15:57faisaient
15:58qu'elles ne puissent pas
15:59se présenter
15:59à la présidentielle,
16:00Jordan Bardella
16:01était évidemment
16:03le recours.
16:04Sandro ?
16:04Aux Invalides à Paris,
16:06on a eu une manifestation
16:07dans laquelle
16:07on a attaqué
16:09la démocratie française
16:10et l'état de droit
16:11en France
16:11en invoquant
16:13Navalny.
16:14Je voudrais rappeler
16:15à notre collègue
16:16du Rassemblement national
16:17que dans les pays
16:18de Navalny,
16:19personne n'a le droit
16:20de faire des manifestations
16:21pour l'état de droit
16:22et la démocratie.
16:23Donc faites attention
16:24aux mots que vous utilisez.
16:25Faites attention
16:26aux comparaisons
16:27que vous utilisez.
16:27Vous avez eu
16:28tous les droits
16:28qui sont reconnus
16:30dans une démocratie
16:30de manifester
16:31votre loyauté.
16:33Vous avez la possibilité
16:34dans un état de droit
16:34de faire recours
16:35mais ne comparez pas
16:38la France
16:39à la situation
16:40de vos alliés
16:41en Russie
16:41parce que là,
16:42oui,
16:42il y a une dictature.
16:43Je voudrais juste
16:46qu'on revienne
16:48sur cette affaire
16:49en particulier
16:50puisqu'on parle
16:50de cela maintenant.
16:52Des affaires comme celle-là,
16:53il y en a eu
16:54au Parlement européen
16:55et ça ne concerne pas
16:56forcément le Rassemblement national.
16:57En 2023,
16:58Follow the Money,
16:59qui est un site
17:00d'investigation,
17:00a révélé que 140 députés
17:02européens ont abusé
17:03et mal utilisé
17:03les allocations
17:04du Parlement européen.
17:06Le Parlement n'exige
17:07toujours aucune preuve
17:08de la manière
17:08dont l'allocation
17:09de dépenses générales
17:11accordées à chaque député
17:12européen,
17:12qui s'élève
17:13à 4 950 euros par mois,
17:15a été utilisé.
17:15Alors Emma,
17:16je me tourne vers vous
17:16quand même
17:17parce qu'il y a un problème
17:18au Parlement européen
17:19quand même.
17:20Ça ne concerne pas
17:20que le Rassemblement national
17:21et nous sommes à Bruxelles.
17:23On parle vraiment
17:24des institutions ici.
17:25Il y a deux sujets différents.
17:27Il y a la question
17:27de la transparence
17:28et la lutte contre la corruption.
17:29C'est notamment
17:30ma collègue Chloé Rinelle
17:31qui est copréisée
17:32d'un groupe de travail
17:32sur ce sujet.
17:33Je pense qu'il faut aller
17:34toujours plus loin.
17:36Quand on a fait en France
17:37la loi pour la transparence
17:38de la vie politique,
17:38par exemple,
17:39c'était aussi né d'affaires,
17:42de corruption,
17:42de détournement,
17:43il faut évidemment
17:44qu'aujourd'hui
17:44il y ait une exemplarité
17:46des responsables politiques
17:47et des difficultés.
17:48Je pense qu'il faut
17:48aller plus loin.
17:49Qu'est-ce qu'il faut faire
17:50pour cette exemplarité ?
17:51On voit bien
17:51qu'il n'y a pas d'exemplarité.
17:52Il faut évidemment
17:53plus de transparence,
17:54plus de contrôle.
17:55Il faut que ces choses-là
17:56se mettent en place.
17:57Moi, en tout cas,
17:58j'y crois beaucoup.
17:59Mais en effet,
18:00il y a deux choses différentes.
18:01Comment est-ce qu'on arrive
18:02à créer un système
18:03plus vertueux,
18:04et je pense qu'on est tous
18:05plutôt favorables,
18:06en tout cas dans le camp
18:06des démocrates,
18:07à ce que ce système
18:08plus vertueux existe
18:10au Parlement européen,
18:11mais aussi dans tous
18:11les pays membres
18:12de l'Union européenne.
18:13Et ensuite,
18:14excusez-moi,
18:14mais il y a quand même
18:15l'organisation
18:16d'une machine à cash
18:17par le clan Le Pen
18:19pendant des années
18:21et qui doit être
18:21forcément combannée.
18:23Et je me permets
18:23quand même juste de le dire
18:24parce que Sandro Gaudi
18:25a eu raison d'affirmer cela.
18:27Mais il y a des mouvements
18:27et des expressions
18:29complètement hallucinantes
18:31et indécentes.
18:31J'étais il y a quelques jours
18:32dans l'enceinte
18:33du Parlement européen
18:34à Strasbourg
18:35pour défendre,
18:37exiger la libération
18:38immédiate
18:39de Boualem Sansal
18:40des geôles
18:41de la dictature algérienne.
18:42Qu'est-ce qu'on a eu
18:43de la part du Rassemblement National ?
18:45Qu'est-ce qu'on a eu
18:45de la part du Rassemblement National ?
18:46Que des expressions
18:47comparant le sort
18:48de Boualem Sansal
18:49à celui de Marine Le Pen.
18:51Je préfère qu'on revienne
18:51avec Alex Théna Pény.
18:52Nous avons voté un amendement
18:56de séance orale
18:57qui a été proposé
18:58par le représentant
18:59de Rignou.
19:00Je crois que c'était
19:01le député Guetta.
19:02Nous avons voté
19:03également en faveur
19:04évidemment de la libération
19:06de Boualem Sansal.
19:07Malheureusement,
19:08vos alliés de l'extrême-gauche,
19:09vos alliés de LFI
19:10et de l'extrême-gauche
19:12n'ont pas tous voté
19:12par la libération.
19:12Je préfère qu'on reste
19:14sur le sujet.
19:15Je préfère qu'on reste
19:16sur le sujet.
19:17Vous arrivez à vous regarder
19:19dans un miroir le soir ?
19:20Vous arrivez à vous regarder
19:21dans un miroir ?
19:22Quand vous comparez
19:23Boualem Sansal ?
19:24Vous arrivez, monsieur,
19:25quand vous comparez
19:25Boualem Sansal ?
19:26Emma, Emma, Emma,
19:27je vous rends la question
19:29à ce que vous...
19:30Vous ne répondez pas
19:31à la mienne, monsieur.
19:34Monsieur, vous n'êtes pas
19:35un démocrate.
19:37Vous n'êtes pas un démocrate,
19:38et c'est grave.
19:39Moi, je suis une démocrate,
19:42je défends l'état de droit.
19:42S'il vous plaît, Emma,
19:43Emma, on défends l'état de droit.
19:45S'il vous plaît,
19:46on reste sur le sujet.
19:47Des politiciens de près
19:48et de loin ont réagi
19:50effectivement à la nouvelle.
19:51Victor Orban a tweeté
19:53« Je suis Marine »,
19:54on l'a vu.
19:55Et le vice-président américain
19:56Vance a dit
19:57dans une interview
19:58à Newsmax
19:58« Ils essaient de jeter
20:00Marine Le Pen en prison
20:01et de l'exclure du scrutin.
20:03Ce n'est pas de la démocratie.
20:04Les relations avec l'Europe
20:05seront testées
20:06s'ils continuent
20:07de jeter les leaders
20:08de l'opposition en prison. »
20:10On le voit justement
20:11sur cet écran.
20:12Sandro,
20:12je me tourne vers vous.
20:13La France est politiquement
20:14instable,
20:15on pourrait le dire en ce moment.
20:17Quel impact cela pourrait-il
20:18avoir sur le pays
20:20et sur l'Union européenne ?
20:21Il y a un grand clivage
20:22en politique,
20:23même international,
20:24entre les démocrates
20:25et les populistes.
20:27Et Vance,
20:27carrément,
20:28fait partie des populistes,
20:29fait partie d'un mouvement
20:30qui bafoue l'État de droit,
20:33bafoue les droits des minorités,
20:34veut nier
20:34tous les avancées sociales
20:36qu'on a accomplies
20:37aux États-Unis
20:38depuis dix ans.
20:39Il vient à Munich
20:40à nous donner des leçons
20:41sur la liberté d'expression.
20:43Et donc,
20:44je le disais encore une fois,
20:45chacun a les alliés
20:46pour lesquels il travaille.
20:48Vance est l'allié
20:49de Giorgia Meloni,
20:51post-fasciste italien
20:52qui est en train
20:52d'essayer de réduire
20:54les droits à l'avortement,
20:55de contrôler
20:56les services publics italiens.
20:58Il est l'allié
20:58de Victor Orban
20:59qui n'est pas exactement
21:01un exemple d'État de droit.
21:02Et à Boudapest,
21:03on ne peut pas manifester
21:04pour les gay pride,
21:06vous savez,
21:07alors que vous,
21:07en France,
21:08vous pouvez bien sûr
21:08manifester pour les peines.
21:10Ça, c'est la question.
21:11Donc, je crois qu'aujourd'hui,
21:12il faut comprendre
21:13qu'il y a une internationale
21:14des réactionnaires,
21:15une internationale
21:16des nationalistes
21:17et qu'il y a
21:18des alliés
21:19des Américains
21:20à l'intérieur
21:21de l'Union Européenne
21:22comme les Rassemblements
21:22Nationales,
21:23comme Orban
21:24qui essayent
21:24de l'intérieur
21:26d'affaiblir
21:27l'Union Européenne.
21:28Et c'est ça
21:28la question politique
21:29qui doit nous intéresser
21:30le plus.
21:30L'international réactionnaire
21:30qui affaiblit
21:31l'Union Européenne,
21:32c'est sur cette note
21:33que nous pouvons clore
21:34cette discussion.
21:35Merci à beaucoup,
21:36merci beaucoup
21:36à tous les invités
21:37ici présents.
21:38On prend un temps de pause
21:38mais restez avec nous
21:40pour le prochain débat
21:41sur les nouveaux amis
21:42de l'Europe
21:43ou comment Bruxelles
21:44cherche à diversifier
21:45ses alliances
21:46depuis la dégradation
21:47de ses relations
21:48avec les Etats-Unis.
21:49A tout de suite.
21:58Heureuse de vous retrouver
21:59sur le plateau de Bruxelles
22:00Je t'aime
22:01avec nos invités
22:02ici présents.
22:03Alors ces derniers temps,
22:04l'Union Européenne
22:04a accéléré ses efforts
22:05pour se faire
22:06de nouveaux amis
22:07et partenaires
22:08à travers le monde.
22:09Le mois dernier,
22:10l'ensemble du cabinet
22:11de la Commission Européenne
22:12est allé à New Delhi,
22:13la capitale indienne,
22:14pour discuter
22:15d'un accord commercial
22:16en examen
22:17depuis des années.
22:18La semaine dernière,
22:19le tout premier sommet
22:20UE Asie centrale
22:21a eu lieu en Ouzbékistan.
22:23Et un sommet
22:23UE Chine
22:24est prévu
22:25pour ce mois de juillet.
22:26La présidente
22:27de la Commission
22:27met en pratique
22:28le message
22:29qu'elle a envoyé
22:30au nouveau président américain
22:31la semaine
22:32de son investiture.
22:33On l'écoute.
22:34L'Europe continuera
22:37à rechercher
22:38la coopération.
22:39Non seulement
22:39avec ses amis
22:40de longue date
22:41mais aussi
22:41avec tous les pays
22:42avec lesquels
22:43elle partage
22:43des intérêts.
22:45Notre message
22:46au monde
22:47est simple.
22:47Notre message
22:48au monde
22:48est simple.
22:49Si des avantages
22:50mutuels sont possibles,
22:51nous sommes prêts
22:52à nous engager
22:52avec vous.
22:55Alors Emma,
22:56ce speed dating,
22:57on pourrait l'appeler
22:58comme ça
22:58à travers le monde,
22:59est-ce que c'est
23:00une bonne chose ?
23:01Déjà,
23:02c'est évidemment
23:02un moment de réaction
23:03aux annonces américaines
23:05et à ce que puent évoquer
23:06Donald Trump
23:07et J.D. Vance.
23:08Pour ce sujet-là,
23:09moi je pense que déjà
23:10l'Union Européenne
23:11elle doit répondre
23:11avec fermeté.
23:13On ne peut pas
23:14uniquement prendre acte
23:15de cette décision
23:16et finalement dire
23:17faisons comme si
23:17de rien n'était
23:18et concluons d'autres
23:19accords de libre-échange.
23:20Cette décision
23:20voulait dire
23:21la guerre commerciale
23:22qui se passait.
23:22La guerre commerciale
23:23de lancée par Trump
23:24contre l'Europe.
23:26Ça veut dire par exemple
23:27oser enfin taxer
23:29les GAFAM
23:29dans l'Union Européenne,
23:31agir avec fermeté
23:32sur tous ces sujets-là
23:33et puis ensuite
23:34peut-être remettre
23:35un tout petit peu
23:36en cause,
23:37en tout cas se remettre
23:38en question
23:38sur notre fonctionnement
23:40dans l'Union Européenne.
23:41Moi je ne suis pas
23:42persuadée
23:43que la réponse
23:45soit de conclure
23:46de nouveaux traités
23:47de libre-échange
23:48dans l'absolu.
23:50Ici autour
23:50de cette table
23:51vous n'avez que
23:53des parlementaires
23:53qui se sont positionnés
23:54contre l'accord
23:55de libre-échange
23:56Mercosur.
23:57Aujourd'hui
23:58nous ne pensons pas
23:59que,
24:00et moi en tout cas
24:00je ne pense pas
24:01que les traités
24:02de libre-échange
24:03sont une solution
24:04de long terme
24:06pour l'Union Européenne.
24:07Il faut qu'on puisse
24:08arriver à faire
24:09du juste échange,
24:10produire en Europe
24:11pour se nourrir en Europe
24:12pour aussi avoir
24:13un modèle social
24:14à protéger
24:15parce que la réalité
24:16c'est que Donald Trump
24:17il évoque tous ces sujets-là
24:18en ce moment.
24:19Pourquoi ?
24:19Parce qu'il choisit
24:20ses alliés
24:20et il choisit ses adversaires.
24:22Ce n'est pas qu'une question économique.
24:23Sandro, justement
24:24l'économie,
24:24les économies de l'UE
24:25des Etats-Unis
24:26on sait qu'elles étaient
24:27très interconnectées.
24:28Des volumes commerciaux
24:29se chiffrant en milliards
24:31on le sait.
24:31est-ce que d'autres relations
24:33commerciales
24:34pourraient-elles remplacer
24:35cette relation-là ?
24:37Il faut faire les deux.
24:38Tout d'abord
24:38il faut être ferme
24:39vis-à-vis de Donald Trump
24:41parce que Trump
24:42ira toujours
24:43jusqu'au bout
24:44s'il n'est pas
24:45arrêté
24:46par une force
24:46égale et contraire
24:48je dirais.
24:49Là par exemple
24:49il a renvoyé
24:50cette semaine
24:52des 90 jours
24:53l'application
24:54des tarifs douaniers.
24:55Pourquoi ?
24:56Parce que
24:57les mondes économiques
24:58et les marchés financiers
24:59lui ont dit stop.
25:01Et je crois aussi
25:01parce qu'il commence
25:02à se rendre compte
25:03même s'il refuse
25:04de négocier
25:05avec l'Union Européenne
25:06que l'Union Européenne
25:08est le seul interlocuteur
25:09possible pour les Etats-Unis
25:10parce que là
25:10on a une politique commerciale
25:12pleinement intégrée
25:13on parle avec voix unique
25:14on est les principaux
25:15marchés au monde
25:16et donc on doit
25:17défendre nos intérêts
25:18en faisant valoir
25:20nos forces
25:20et nos atouts.
25:21Après
25:21je crois qu'en même temps
25:23il faut voir
25:25comment diversifier
25:25nos relations commerciales
25:26avec des accords
25:27justes.
25:28Et il n'y a pas seulement
25:29les libres échanges
25:30il y a l'échange libre
25:31et juste.
25:32Donc il y a des accords
25:32par exemple
25:33ce qu'on a fait
25:33avec la Nouvelle-Zélande
25:34selon moi aussi
25:35la traité avec le Canada
25:37qui prend compte
25:38des nouvelles exigences
25:39des durabilités
25:41des justices sociales
25:43etc.
25:44Et il y a d'autres accords
25:44qui sont d'une autre époque.
25:46Une autre opinion
25:46avec Mathieu Robinson
25:48du centre d'information
25:49Eurogolf
25:50on l'écoute juste
25:51parce que c'est justement
25:52une autre opinion.
25:53Les Etats-Unis
25:55resteront un partenaire
26:01important pour l'Europe.
26:02Cela dit
26:03je pense que les tensions
26:04actuelles
26:04et le combat
26:05sur les droits de douane
26:06ont souligné
26:06l'importance du fait
26:07que l'avenir de l'Europe
26:08ne peut pas dépendre
26:09des sautes d'humeur
26:10politiques de Washington
26:10en fonction
26:11de l'administration du jour.
26:13L'UE a besoin
26:23de relations plus intelligentes
26:24nous avons besoin
26:25de relations plus larges
26:26et nous devons réfléchir
26:27aux opportunités
26:28qui existent
26:28mais l'Europe
26:29doit faire preuve
26:30de prudence
26:30et surtout
26:31ne pas redoubler
26:31de protectionnisme
26:32pour lutter
26:33contre la guerre
26:33des droits de douane
26:34qui l'oppose aux Etats-Unis.
26:35Alors Fabrice
26:40je me tourne vers vous
26:40est-ce qu'il s'agit
26:41simplement de sautes d'humeur
26:42comme le dit
26:43Mathieu Robinson
26:43ou les Etats-Unis
26:44se dirigent-ils
26:45vraiment vers
26:46l'isolement
26:47et cet isolement
26:48est-il dangereux
26:48pour l'Europe
26:49selon vous ?
26:49Alors ça n'est pas
26:50une surprise
26:51de voir quelle est
26:52la politique de Donald Trump
26:53il a promis cela
26:53à ses électeurs
26:54et donc ce qui aurait
26:56été utile
26:57c'est que les institutions
26:58européennes
26:59et le gouvernement français
27:00anticipent
27:01depuis plusieurs mois
27:03quelle pourrait être
27:03la réponse
27:04commerciale
27:05économique
27:06de l'Union Européenne
27:07C'est difficile
27:07d'anticiper à ce stade
27:08vu ce qui se passe
27:09en tout cas
27:09ce n'est pas une surprise
27:10de voir comment agit
27:11Donald Trump
27:12maintenant
27:13il faut défendre
27:14évidemment avec fermeté
27:15les intérêts
27:16des Européens
27:17dans les guerres
27:19commerciales
27:20dans les accords
27:21de libre-échange
27:22existants
27:23ou éventuellement
27:24à venir
27:25notre position
27:26c'est que
27:27l'intérêt premier
27:28doit être celui
27:29des économies européennes
27:31l'intérêt des français
27:32et des européens
27:33et c'est aussi
27:34s'il y a
27:35des conclusions
27:36de nouveaux accords
27:37avec d'autres zones
27:39économiques dans le monde
27:40que l'on puisse avoir
27:41des accords justes
27:43c'est-à-dire
27:43qu'on puisse
27:44se comparer
27:45en termes
27:46de droits sociaux
27:46en termes
27:47de conditions
27:48environnementales
27:49de conditions sanitaires
27:50par exemple
27:51c'est la raison
27:51pour laquelle
27:52nous sommes
27:53contre le Mercosur
27:54et je crois
27:54que tous les parlementaires
27:56tous les collègues
27:56présents sur le plateau
27:57ont voté contre
27:58parce que le Mercosur
27:59ne répond pas
28:00à cette question
28:00mais nous sommes aussi
28:01au Rassemblement National
28:02et dans le groupe
28:03des Patriotes
28:03favorables
28:04à réindustrialiser
28:05à produire
28:07dans l'Union Européenne
28:08pour avoir
28:09une capacité
28:10à nouveau
28:11de production industrielle
28:12de production agricole
28:14pour notre souveraineté alimentaire
28:16c'est essentiel
28:17pour maintenir
28:19une capacité
28:19et un avenir
28:20à nos propres
28:21je comprends bien
28:21vous êtes là-dessus
28:22vous êtes plutôt en accord
28:23il me semblait
28:24moi je pense
28:25aujourd'hui surtout
28:26qu'il faut voir
28:26la séquence
28:27qu'on est en train
28:28de traverser
28:28effectivement
28:29comme une épreuve
28:30mais aussi
28:30comme une opportunité
28:32pour une nouvelle étape
28:33de la construction européenne
28:35une étape
28:36pour la souveraineté
28:37européenne
28:37on a vu
28:38pendant la crise du Covid
28:39à quel point
28:40ce modèle
28:41des traités de libre-échange
28:42finalement parfois
28:43il se heurtait
28:44au mur de la réalité
28:45et il nous sortait
28:47finalement
28:47de la réalité
28:48de comment est-ce
28:49qu'on se confronte
28:49le mieux possible
28:50aux crises
28:50aujourd'hui
28:51on a besoin
28:52d'une Europe
28:52qui soit prête
28:53qui soit prête
28:53pour la transition écologique
28:55qui soit prête
28:55pour finalement
28:56arriver à de la justice sociale
28:58en Europe
28:58on pense de plus en plus
28:59et on en parle
29:00de plus en plus
29:00et c'est bien logique
29:01de comment est-ce
29:02qu'on se défend
29:03et on parle de souveraineté
29:04par rapport à d'autres
29:05mais notre souveraineté européenne
29:06c'est aussi une histoire
29:07d'économie
29:08de juste échange
29:10c'est une histoire
29:10de protection
29:11de notre modèle social
29:12protection de nos travailleurs
29:13et de nos travailleuses
29:14moi je pense que réagir
29:16et agir face à Trump events
29:17c'est aussi montrer
29:18ce que l'Europe
29:19elle peut faire au monde
29:20en matière de justice sociale
29:21Alors je vois bien
29:22que vous êtes tous
29:22plus ou moins d'accord
29:23pour justement
29:25créer ces alliances
29:27hors des Etats-Unis
29:28et bien c'est sur ce point
29:29que nous pouvons
29:30clore cette conversation
29:31merci à nos trois invités
29:33ici présents
29:34et merci à vous
29:35de nous avoir regardés
29:36restez avec nous
29:37sur Euronews
29:38Heureuse de vous retrouver
29:47sur le plateau de Bruxelles
29:48Je t'aime
29:48avec nos invités
29:49Fabrice Légeri
29:50membre du Rassemblement National
29:51et du groupe des Patriotes
29:52Emma Raffovitz
29:53membre du Parti Socialiste
29:55en France
29:55et du groupe socialiste
29:56au Parlement Européen
29:57et Sandro Gozzi
29:58du groupe centriste
29:59Renew Europe
30:00et du Modem en France
30:02et bien encore
30:03une semaine intense
30:04avec chaque jour
30:04des gros titres
30:05dans les journaux
30:06qui nous rapportent l'impact
30:07que les droits de douane
30:08de Trump auront
30:09sur divers secteurs
30:10de notre vie
30:11et l'un de ceux
30:12que nous avons voulu examiner
30:13de plus près
30:14est le secteur du vin
30:15en Europe
30:15qui traverse
30:16une très mauvaise passe
30:17pour comprendre
30:18à quel point cela va mal
30:20nous avons parlé à Thierry Lejeune
30:21de la cave bruxelloise
30:23Gudule
30:23qui est aussi
30:24le premier vinificateur bruxellois
30:26on l'écoute
30:26d'une manière générale
30:28le secteur vinicole
30:30souffre très fort
30:31et donc les difficultés
30:33c'est une difficulté
30:34de vente actuellement
30:35le marché est en berne
30:36il y a une baisse profonde
30:38de la consommation
30:39en France
30:40on parle de chiffres
30:41de l'ordre de moins 70%
30:42de consommation
30:43sur les 30 dernières années
30:44donc c'est énorme
30:46et donc ça veut dire
30:46que les pays
30:47gros producteurs
30:48comme la France
30:48dépendent très fort
30:49de l'export
30:50la baisse de la consommation
30:52elle est due
30:53à des politiques
30:54entre autres
30:55à des politiques hygiénistes
30:57où on met
30:58l'opprobre
30:59sur la consommation
31:00d'alcool
31:01à travers le vin
31:02mais en poussant
31:03les vins sans alcool
31:04on est en train
31:06de changer
31:07l'addiction
31:07parce qu'il faut savoir
31:08que ces vins
31:09essentiellement industrialisés
31:10ils sont généralement
31:12bourrés
31:13de sucre
31:14alors c'était Thierry Lejeune
31:15qui souligne
31:16ce qui est en jeu
31:16pour son industrie
31:17Fabrice
31:18c'est un gros problème
31:19cette chute de consommation
31:21évidemment pour les français
31:22alors il y a une chute
31:24de consommation
31:24gérée structurelle
31:26qui s'explique
31:26par des changements
31:29de pratiques
31:30bon le commerçant
31:32interrogé
31:33parle de pratiques
31:34hygiénistes
31:35bon je ne sais pas
31:35ce qu'il faut mettre derrière
31:36en tout cas
31:36la réalité
31:38c'est que
31:38il est possible
31:40d'avoir une consommation
31:41de vin raisonnable
31:43conforme à la santé publique
31:45et évidemment
31:45contre l'ivresse
31:46ça va de soi
31:47mais le vin
31:49c'est un produit
31:50de qualité
31:50c'est un produit
31:51qui est lié à la culture
31:53pas seulement française
31:53mais en Italie
31:55dans d'autres pays
31:56européens
31:57le vin fait partie
31:59d'un mode de vie
32:00d'un mode de convivialité
32:02la viticulture
32:04fait aussi partie
32:05de nos paysages
32:06je voyais par exemple
32:07des viticulteurs
32:08dans la région de Sancerre
32:10il y a
32:10il y a quelques jours
32:11qui m'expliquaient
32:12comment ils améliorent
32:14à la fois
32:15le paysage
32:16mais aussi
32:16la qualité du vin
32:17il y a peut-être
32:18des critiques
32:19qui ont été faites
32:19par rapport au sulfite
32:20en tout cas
32:21ce qu'il faut
32:21c'est que
32:22les politiques
32:24mises en place
32:25soient également
32:27favorables
32:28à l'agriculture
32:29de manière générale
32:31Sandro
32:31la commission
32:32européenne
32:32a proposé
32:33une nouvelle initiative
32:34pour promouvoir
32:35le vin
32:35sans alcool
32:36pour exploiter
32:37ce marché
32:37d'exportation
32:38qui
32:38on le sait
32:39devrait croître
32:39de plusieurs milliards
32:41dans les années à venir
32:42est-ce que c'est une bonne chose
32:43c'est une des solutions
32:46je crois que
32:47la vraie solution
32:49c'est construire
32:49tout d'abord
32:50un véritable marché
32:51unique du vin
32:51aujourd'hui
32:52nos producteurs
32:53ont encore
32:54trop d'obstacles
32:54différence
32:55dans les étiquetages
32:56différence dans les labels
32:57complexité
32:59dans la gestion
32:59de la TVA
33:00difficulté
33:01pour les producteurs
33:02et surtout
33:02pour les petits producteurs
33:03d'avoir des ventes directes
33:05donc il faut utiliser
33:06les marchés uniques
33:07donc éliminer
33:08les obstacles
33:08essayer d'avoir
33:09une approche
33:10beaucoup plus commune
33:11pour faciliter
33:11la vente
33:13les commerces du vin
33:13et ce qui irait
33:14à l'avantage
33:15notamment
33:16des petits producteurs
33:17nous devons aussi
33:18nous projeter
33:20vers l'avenir
33:21par exemple
33:22en Italie
33:23qu'est-ce qu'on
33:24commence à faire
33:25on renonce
33:25aux arrachages massifs
33:27et on se concentre
33:29sur des cépages
33:29qui sont plus résilientes
33:30par rapport
33:31au changement climatique
33:32et à l'adaptation climatique
33:34donc l'idée aussi
33:35d'une production
33:35des vins durables
33:36est importante
33:37et puis il y a
33:38un marché international
33:39sur lequel nous devons
33:40avoir une stratégie
33:41plus commune
33:42il est clair
33:43qu'il y aura
33:43toujours des concurrences
33:44à l'intérieur
33:45de la France
33:46entre la France
33:47et l'Italie
33:47mais une approche
33:49de promotion
33:50du vin
33:51commune européenne
33:52pour aller chercher
33:53les nouveaux marchés
33:54internationaux
33:55c'est absolument nécessaire
33:56alors il y a
33:57en fait une baisse
33:58de la consommation
33:59d'alcool
33:59depuis les années
34:001980
34:01à cette époque
34:02une moyenne
34:03de 12,7 litres
34:04d'alcool pur
34:05était consommé
34:06par personne
34:06et par an
34:07cela a diminué
34:08de façon constante
34:09et aujourd'hui
34:10pour la première fois
34:11nous avons moins de 10 litres
34:12soit 9,8 litres
34:14on le voit sur ce graphique
34:15à l'écran
34:16Emma
34:16quelles en sont les raisons
34:17selon vous
34:18est-ce que c'est culturel
34:19économique
34:19ou lié à la santé
34:20il y en a évidemment plein
34:22et il n'y a jamais
34:23comment dire
34:23les causes sont souvent
34:24multiples
34:25dans l'absolu
34:26d'ailleurs
34:27le fait que la consommation
34:28d'alcool
34:28baisse par citoyen
34:30ce n'est pas forcément
34:31une mauvaise nouvelle
34:32pour la santé
34:33pour plein de choses
34:33le sujet c'est
34:34comment est-ce qu'on arrive
34:35à faire en sorte
34:35que pour ceux qui consomment
34:36ils consomment mieux
34:37et ils consomment des produits
34:39aussi qui viennent
34:39de nos terroirs
34:41de finalement
34:42ce que nous produisons
34:42en Europe
34:43de plus beau
34:44et le vin en effet
34:45ça fait partie
34:45de cet art de vivre
34:46alors on pourrait dire
34:47à la française
34:48mais on a raison
34:49de dire à l'européenne
34:50parce que je pense
34:51que c'est complètement
34:51extensible à l'Italie
34:53mais c'est vrai
34:54que ça fait partie
34:55de ces choses-là
34:55où aujourd'hui
34:56ça fait partie de notre culture
34:57et je pense qu'il faut
34:58l'assumer
34:58c'est notre patrimoine
34:59et du coup
34:59on pense en alcool
35:00vous en pensez quoi ?
35:02je pense que c'est
35:03une boisson marquée
35:04comme elle peut exister
35:05mais je pense que
35:05l'appellation vin
35:06en tout cas
35:07elle désigne une production
35:08une industrie
35:09d'une certaine manière
35:10une culture
35:10qui pour moi
35:12n'est pas tout à fait
35:13la même chose
35:13mais d'ailleurs
35:14je pense que c'est
35:14de la fausse polémique
35:15aujourd'hui
35:16ce qui se passe
35:17pour nos agriculteurs
35:18pour le secteur
35:18vitivinicole
35:19de manière générale
35:20c'est qu'ils sont
35:21confrontés à plusieurs problèmes
35:22la surproduction
35:23de certains cépages
35:25et donc il faut qu'on arrive
35:26à faciliter
35:26les annonces de la commission
35:27il faut dans ce sens-là
35:28les aide à l'arrachage
35:30il faut qu'on les aide aussi
35:31à s'adapter
35:32au changement climatique
35:33et ce qui a été
35:34aujourd'hui annoncé
35:36de faire monter
35:36le plafond
35:37de 50 à 80%
35:38des aide européenne
35:39pour tous les processus
35:41d'adaptation
35:42au changement climatique
35:43je crois
35:43font dans le bon sens
35:44par contre
35:45il va falloir être
35:46très vigilant
35:46parce qu'aujourd'hui
35:47c'est un secteur
35:48qui pour nous
35:48est stratégique
35:49il faut rappeler
35:49que quand même
35:50la production viticole
35:52on est nous
35:52en Europe
35:53on représente 60%
35:54de la production
35:56au monde
35:56on est les premiers
35:57on est les meilleurs
35:58donc maintenant
35:58il faut le rester
35:59donc ce que je pense
36:00c'est qu'il va falloir
36:00qu'on fasse très attention
36:01garder cette espèce
36:02d'exception
36:03qui existe en Europe
36:04de protection
36:04de ce secteur
36:05et par exemple
36:06être très vigilant
36:08sur le fait
36:08que le secteur viticole
36:10ne tombe pas
36:10dans par exemple
36:12l'aide à l'hectare
36:13comme ça peut exister
36:14sur la PAC
36:15il faut écouter
36:16le secteur
36:17il faut l'accompagner
36:18vers la transition
36:19écologique
36:20accompagner aussi
36:20de nouvelles formations
36:22de nouvelles personnes
36:22à pouvoir s'installer
36:23on a des problématiques
36:25qui sont à la fois
36:25très communes
36:26au reste de l'agriculture
36:28et en même temps
36:28très singulières
36:29et je pense que
36:31par exemple
36:31on a des parlementaires
36:32très très au fait du sujet
36:34je pense notamment
36:34à Eric Sargiacomo
36:35qui est mon collègue
36:37de la délégation
36:37française socialiste
36:38qui co-préside
36:39l'intergroupe
36:40sur le vin
36:41les spiritueux
36:42on a un vrai savoir-faire
36:43moi ce qui me ferait
36:44et ce qui m'inquiéterait
36:45c'est que
36:46on va dire
36:47pour des raisons
36:48à la fois
36:49peut-être un peu trop
36:50libérales
36:51ou alors trop éloignées
36:52du sujet
36:52on viendrait casser
36:53quelque chose
36:54qui fonctionne
36:55alors qu'on a un secteur
36:56à accompagner
36:56un secteur à protéger
36:58le secteur viticole
37:01doit être accompagné
37:02c'est sur ce point
37:03que nous pouvons
37:04clore cette conversation
37:05un grand merci
37:05à nos trois invités
37:07Emma Raffovit
37:08Sandro Gauthier
37:09et Fabrice Leggeri
37:10et merci à vous
37:11de nous avoir suivis
37:12si vous voulez
37:13continuer la conversation
37:14sur le sujet
37:15de votre choix
37:16n'hésitez pas
37:16à nous écrire
37:17à bruxellesjetaime
37:18at euronews.com
37:19ou à nous contacter
37:20via les réseaux sociaux
37:21passez une excellente semaine
37:23et à très bientôt
37:24sur Euronews

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