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  • il y a 3 jours
[#Interview Exclusive] Fred-aurèle zehou Moussok, Coordinateur Général de Nouvelle Aurore

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00:00...
00:00Mesdames, Messieurs, soyez les bienvenus dans ce nouveau numéro d'interview exclusive.
00:14Ce soir, nous avons l'honneur de recevoir Fred Aurel-Zéou Moussok,
00:19coordinateur général de Nouvelle Aurore, un mouvement politique né de la fusion
00:24de Ensemble pour Réfonder la République et les Sentinelles de la République.
00:31Notre invité vient nous parler de la présidentielle du 12 avril prochain.
00:35Bonsoir, Fred Aurel-Zéou Moussok et merci d'avoir accepté notre invitation.
00:40C'est moi qui vous remercie.
00:42Alors, rentrons droit dans nos vifs du sujet.
00:45L'actualité est dominée par la présidentielle du 12 avril prochain.
00:49Comment abordez-vous cette échéance ?
00:51Il faut dire qu'en tant que citoyen, je suis forcément concerné par l'élection du président de la République
01:00et nous aurons à le prononcer le 12 avril prochain.
01:04Je dois donc exercer mon droit de vote, faire parler mon droit de citoyen,
01:10mais je suis aussi acteur politique.
01:12Et comme vous l'avez rappelé, je suis le coordinateur général du mouvement Nouvelle Aurore
01:18qui a une position et nous allons en parler dans quelques instants.
01:22Donc, nous analysons la situation politique, la campagne,
01:27les différents candidats qui sont en compétition
01:29et nous faisons un choix.
01:32C'est le choix que je suis venu aujourd'hui faire connaître,
01:37si certains ne sont pas déjà informés, et défendre.
01:39Alors, Nouvelle Aurore a organisé sa convention nationale constitutive
01:44du 26 au 28 mars dernier,
01:49laquelle a découlé sur la déclinaison d'un cahier de charges
01:53qui tient en dix propositions de réformes politiques, économiques et sociales.
01:58Alors, globalement, qu'est-ce qu'il y a à tirer de ces mesures ?
02:01Avant de parler des mesures,
02:04il faut peut-être revenir sur la démarche de Nouvelle Aurore il y a quelques temps.
02:10Nouvelle Aurore, comme vous l'avez rappelé,
02:14a été créée par la fusion de deux mouvements au départ.
02:18Les sentinelles de la République,
02:20qui étaient attachées à l'idée de protéger la République,
02:25les valeurs de la République,
02:26et ensemble pour refonder la République,
02:29qui souhaitaient donner une autre orientation à la transition.
02:34Puisque les autorités de transition
02:36avaient inscrit le processus actuel
02:40dans le cadre de la restauration des institutions,
02:43nous pensions qu'il fallait plutôt refonder le Gabon,
02:46donner de nouveaux principes, de nouvelles valeurs,
02:48une nouvelle organisation,
02:50pour permettre au Gabon de passer de la dictature
02:53qui est le système Bogo PDG,
02:56vers une véritable République démocratique.
03:00Cette fusion a eu lieu le 15 février 2025,
03:06et, comme vous l'avez dit aussi,
03:08les 26, 27 et 28 mars 2025,
03:12nous avons tenu notre Convention nationale constitutive.
03:16À l'occasion de cette Convention nationale constitutive,
03:19sur la présidentielle,
03:20nous avons adopté une position temporisée.
03:23À minima, on appellerait au vote utile,
03:25en faveur du candidat que nous jugeons le mieux placé
03:28face à Olig Ingema,
03:30et à maxima, nous lui apporterons un soutien,
03:34s'il était d'accord,
03:35avec le cahier de charge qu'on lui présenterait,
03:39conformément aux modalités que nous aurions fixées.
03:42Mais il faut dire que nous sommes parvenus à cette position,
03:49parce qu'il y a eu une démarche préalable qui n'a pas abouti.
03:52Vous le savez aussi,
03:53Nouvelle-Aurore a appelé,
03:55le 17 février 2025,
03:58dans sa déclaration,
04:00à une candidature unique de l'opposition.
04:02Nous avions engagé des démarches
04:05auprès des acteurs politiques concernés.
04:09Cette candidature unique n'a pas abouti.
04:11C'est d'ailleurs ce qui n'a pas marché, justement.
04:13D'une part, ce sont les divisions de l'opposition.
04:16Chacun s'accusant être de l'opposition,
04:18et les autres, pas du tout.
04:20De l'autre côté,
04:22il ne vous a pas échappé une décision
04:23de la Cour constitutionnelle
04:25qui a éliminé deux candidats
04:27représentant des organisations politiques
04:31qui nous sont proches.
04:32Je parlerai du président Jean-Rémi Yama,
04:35dont la candidature a été disqualifiée.
04:38Le président Michel Ongundo-Lunda,
04:40de réagir aussi,
04:41dont la candidature a été disqualifiée.
04:44Ces deux personnalités
04:45sont à la tête
04:47d'organisations politiques
04:49qui étaient avec nous
04:51dans le fond d'une objectif
04:52au projet de constitution,
04:55mais aussi dans le fond des citoyens
04:57pour la transparence électorale.
04:58Donc, nous avons des combats politiques communs,
05:01et le choix de nouvelle eurore au départ
05:03aurait normalement dû se porter
05:06dans ce gérant politique-là.
05:09Leur candidature ayant été disqualifiée,
05:12nous nous sommes retrouvés
05:13à analyser l'offre de candidature actuelle
05:17et de pouvoir, par conséquent,
05:19faire un choix.
05:21Effectivement.
05:22Alors, vous avez rendu public lundi
05:25un communiqué
05:26dans lequel vous affirmez soutenir
05:28justement la candidature
05:29d'Alain Clobilier-Bindier.
05:30C'est le choix porté par nouvelle eurore.
05:33Et qui, à vos yeux,
05:34est le mieux à même de
05:36faire face à Brice Cotter-Oléguine Guéma.
05:39N'est-ce pas là ?
05:40Renoncer à vos idéaux
05:42quand on sait combien vous avez
05:44œuvré, vous et vos camarades,
05:47contre le régime d'Ali Bongo,
05:49dont Alain Clobilier-Bindier
05:50en était le pilier,
05:52l'un des piliers.
05:52Mais voilà, là on voit bien
05:55le rôle des journalistes.
05:57C'est-à-dire, vous avez votre angle
05:59de traitement du sujet.
06:01Permettez-moi de revenir sur la distinction
06:03entre le vote utile
06:04et le soutien.
06:07Le vote utile,
06:09étudié par la science politique
06:10et pratiqué dans la politique,
06:14consiste à voter
06:16pour un candidat ou une candidate
06:19dont on ne partage pas forcément
06:21les valeurs,
06:24dont on n'est pas forcément
06:25d'accord avec le programme
06:26ou la stratégie,
06:28mais dont on estime
06:30être le moindre mal
06:31pour éliminer celui
06:33qu'on estime être
06:34le grand mal.
06:37Le soutien,
06:39c'est prendre fait et cause
06:40pour un candidat ou une candidate
06:43parce que nous les considérons
06:46comme conformes
06:48à nos valeurs,
06:49nos principes.
06:50Autrement dit,
06:51on vote pour eux
06:51parce qu'on adhère
06:52à ceux qui sont.
06:54Or, dans le communiqué
06:55ou du moins dans la déclaration
06:57qui a été rendue publique,
06:59nous disons clairement
06:59qu'il n'y a pas eu accord
07:01sur le programme,
07:03la stratégie
07:04et l'organisation électorale
07:06d'Alain-Claude Villiers-Bizet,
07:08mais que nous avons en partage
07:10la volonté
07:11et le positionnement
07:12de rupture
07:12qui vous paraît être
07:14le moindre mal
07:15par rapport
07:16au discours
07:17et à l'attitude
07:18de Brice Clotter
07:19ou de Ligine Guema
07:20qui s'inscrit clairement
07:22dans la continuité
07:24du système européen.
07:25En quoi voyez-vous
07:26une forme de rupture
07:27entre
07:28dans
07:29en Alain-Claude Villiers-Bizet ?
07:33Ce sont des déclarations
07:34d'intention,
07:35mais
07:36à l'épreuve des faits,
07:38il n'y a pas encore
07:39il n'a pas encore été
07:40mis à l'épreuve.
07:40En quoi voyez-vous
07:41une forme de rupture ?
07:43Mais il n'est pas
07:43président de la République.
07:45Donc à ce stade,
07:47on juge les intentions
07:48et la démarche.
07:51Alain-Claude Villiers-Bizet
07:52dit
07:52qu'il veut rompre
07:54avec le système.
07:56Il fait campagne
07:57autour
07:57du concept
07:58de rupture.
08:00Il
08:01donne même
08:02quelques idées,
08:03quelques mesures
08:04qui iraient
08:05dans ce sens.
08:07Maintenant,
08:07comme je le dis,
08:08dans notre déclaration,
08:10nous estimons
08:11que le plus important,
08:13le plus efficace,
08:14n'est pas seulement
08:14de proclamer
08:16une intention
08:16de rupture,
08:17mais il faut
08:18s'en donner
08:18les moyens.
08:19C'est parce que
08:20nous n'étions pas
08:20convaincés,
08:21nous ne sommes pas
08:22tombés d'accord
08:23sur les moyens
08:24qu'il se donnait
08:25pour réaliser
08:26cette rupture
08:27qu'il n'y a pas eu
08:27d'accord.
08:28Toutefois,
08:30la volonté
08:30de rupture,
08:31il y est.
08:32On a discuté
08:32avec lui
08:33et on le voit
08:34à travers
08:34ces différentes
08:36communications.
08:36Donc,
08:38entre une personne
08:39qui affiche
08:40la volonté
08:41de rompre
08:41avec un système
08:42et une autre
08:43qui affiche
08:45la volonté
08:46contraire,
08:46c'est-à-dire
08:47celle de continuer
08:47avec le système,
08:49étant entendu
08:49que nous,
08:50nous avons comme combat
08:51l'ADN
08:52de Nouvelle-Europe,
08:53c'est d'empêcher
08:54la continuité
08:55du système
08:55Bongo-PDG.
08:56on juge
08:57comme moindre
08:58mal
08:58celui qui a
08:59la volonté
09:00de rupture
09:00par rapport
09:01à celui
09:02qui a
09:02la volonté
09:03de continuité.
09:04Donc,
09:04ce n'est pas
09:05une candidature
09:05parfaite,
09:07mais nous avons
09:08en partage
09:09la volonté
09:10de rupture.
09:10C'est pour ça
09:11que quand il faut
09:11faire un choix,
09:12on regarde
09:13le moindre
09:14mal.
09:14Et comme on le disait,
09:16dans cette élection
09:17qui aura lieu
09:18le 12 avril
09:192025,
09:22pour un mouvement
09:23comme Nouvelle-Europe,
09:24le choix
09:26n'a pas été
09:28en réalité
09:28ou du moins
09:30la décision
09:30ce n'est pas
09:31de choisir
09:31le meilleur,
09:32mais c'est
09:33le moindre mal.
09:34Parce que,
09:34comme je vous disais,
09:36dans l'idéal,
09:37Nouvelle-Europe
09:38aurait préféré
09:39choisir quelqu'un,
09:40un candidat
09:41qui venait
09:42de son gérant politique,
09:43le gérant politique
09:44auquel
09:44elle appartit.
09:46Alors,
09:46pardonnez-moi,
09:47quand même,
09:47mais dans votre
09:48déclaration
09:50de soutien
09:52à la candidature
09:52d'Amérique
09:53au Bélimidier,
09:53vous notez
09:54quand même
09:55quelques points
09:55de désaccord
09:56que vous placez
09:57pourtant au cœur
09:58de l'identité politique
09:59de Nouvelle-Europe.
10:00Je vais les citer,
10:01le manque de clarté
10:02du candidat
10:03sur le régime politique
10:04qu'il propose
10:05et la procédure
10:06constitutionnelle
10:07qu'il envisage
10:07utiliser
10:08dans le but
10:09de mettre un terme
10:10au régime actuel,
10:12son refus
10:12de défendre publiquement
10:13la dissolution
10:14du Parti démocratique
10:15gabonais
10:15et la garde républicaine,
10:17son refus
10:17d'assumer
10:18la sortie progressive
10:19du Gabon
10:19du système monétaire
10:20actuel,
10:21donc le France-EFA,
10:22et le départ progressif
10:23des troupes françaises
10:25installées au Gabon,
10:26son refus
10:26enfin d'aligner
10:27tous les mandats électoraux
10:30à 5 ans
10:31renouvelables
10:31une seule fois.
10:32Ça fait beaucoup quand même.
10:33Oui, ça fait beaucoup,
10:35mais je reviens sur
10:36la présentation.
10:37Vous dites
10:37la déclaration de soutien.
10:40Non, ce n'est pas
10:41une déclaration de soutien.
10:42C'est un appel
10:43à voter en faveur.
10:45D'accord.
10:46Il faut bien distinguer.
10:47Très bien.
10:47Mais je veux revenir
10:49sur un aspect simple
10:50pour bien comprendre
10:51et ne pas faire la confusion.
10:53Je sais que ce n'est pas
10:54toujours facile,
10:55mais le rôle aussi
10:56des acteurs politiques
10:57et des médias,
10:58c'est justement
10:59d'édifier
11:00l'opinion nationale
11:02et internationale,
11:03les citoyens,
11:04les électeurs,
11:05sur les choix
11:05que nous faisons.
11:07En 2002,
11:09en France,
11:11Jacques Chirac
11:12était opposé
11:12à Jean-Marie Le Pen.
11:13la gauche
11:15a appelé
11:15à voter
11:16pour Jacques Chirac.
11:17Est-ce que c'était
11:17un soutien ?
11:19C'était le vote utile.
11:21En 2012,
11:24François Beyrou,
11:25qui est centriste,
11:27appelle
11:27à voter
11:28pour François Hollande,
11:29qui est socialiste,
11:30contre Nicolas Sarkozy.
11:32Est-ce que c'était
11:32un soutien ?
11:33C'était un vote utile.
11:34En 2017
11:35et en 2022,
11:37la gauche éliminée
11:38du premier tour
11:39appelle
11:41à voter
11:41Emmanuel Macron,
11:42qui est lui aussi centriste,
11:44contre Marine Le Pen.
11:46Ce n'était pas un soutien.
11:47Parce que quand vous soutenez
11:47la candidature de quelqu'un,
11:49vous soutenez la personne
11:50pour ce qu'elle est
11:51et pour son programme.
11:52Or,
11:53nous sommes dans le scénario
11:54où on estime
11:56que nous avons des mots.
11:57On choisit le mot normal.
11:58Et nous l'avons dit
11:59lors de notre convention.
12:00Si vous avez quelqu'un
12:01qui s'inscrit clairement
12:04dans la continuité du système
12:06et vous avez une autre personne
12:08qui a été dans ce système
12:09mais qui affiche la volonté
12:11de rompre,
12:12même si sa candidature
12:13n'est pas parfaite,
12:14c'est un monde normal.
12:16Puisque les autres candidats
12:17que nous regardons
12:19et qui sont en compétition
12:20ne font pas de la rupture
12:22avec le système
12:22Bongo PDG
12:23un élément fondamental
12:24de leur campagne.
12:25À partir de ce moment,
12:26le choix se porte
12:27très facilement
12:28sur Oli Guignema
12:29et Alain-Claude Bilizé.
12:31Et comme l'un a une posture
12:33que nous avons en partage,
12:35même si sa candidature
12:36n'est pas l'idéal pour nous,
12:37il est le moindre mal
12:38par rapport à l'autre.
12:39C'est tout simplement ça.
12:40Alors là,
12:41vous avez fait le strict minimum,
12:43disons-le clairement,
12:44un simple appel à voter
12:45en faveur du candidat
12:46Alain-Claude Bilizé.
12:48Mais pour parvenir
12:50à votre objectif
12:51qui est de voir
12:52Brice Clotter-Oli Guignema
12:53perdre à la présidentielle,
12:55est-ce que vous envisagez
12:57par exemple
12:57de mener des actions
12:59de terrain
13:00pour faire de la pédagogie
13:02sur le programme
13:03du candidat ?
13:05Mais puisque nous ne sommes
13:05pas d'accord
13:06avec le programme du candidat,
13:07nous n'allons pas faire
13:07une campagne
13:08pour vanter le programme
13:09du candidat.
13:10En revanche,
13:10ce que nous pouvons faire,
13:12c'est mener des actions
13:14pour amplifier
13:17l'appel au vote
13:18en faveur
13:18d'Alain-Claude Bilizé
13:19sur l'axe de la rupture.
13:21Mais est-ce que là aussi,
13:23vous ne craignez pas
13:23d'être inaudible
13:25auprès de ces Gabonais
13:26qui croient
13:27à votre mouvement,
13:28qui vous a vu
13:29œuvrer contre
13:31le régime
13:31d'Ali Bungandimba ?
13:33Nous ne sommes pas inaudibles.
13:35Si j'en crois
13:36les réactions
13:36que notre déclaration
13:39a suscité,
13:40notre position
13:41n'est pas inaudible.
13:42Maintenant,
13:43ça n'empêche pas
13:44de l'expliquer.
13:45Il faut l'expliquer,
13:46c'est le but
13:46de ma présence.
13:48Il faut l'expliquer
13:48pourquoi,
13:50en dépit
13:50de désaccords
13:52sur le fond
13:53que nous avons
13:53avec le candidat
13:55et Claude Bilizé,
13:56on appelle quand même
13:57à voter pour lui.
13:58C'est ce que je fais.
13:58Fred Aurel-Zéou Moussoc,
14:01coordinateur général
14:02du mouvement
14:03Nouvelle Aurore,
14:04qui est un mouvement
14:05politique
14:06né de la fusion
14:07entre Ensemble
14:08pour Réfonder la République
14:09et les Sentinelles
14:10de la République.
14:12Nous marquons
14:12une courte pause
14:13et revenons juste après
14:15pour poursuivre
14:16cette émission.
14:17A tout de suite.
14:17Sous-titrage Société Radio-Canada
14:47Nouvelle Aurore,
15:17Sous-titrage Société Radio-Canada
15:47Sous-titrage Société Radio-Canada
16:17Sous-titrage Société Radio-Canada
16:47De retour sur ce plateau
16:56avec Fred Aurel-Zéou Moussoc,
16:58coordinateur général
16:59du mouvement politique
17:01Nouvelle Aurore.
17:03Alors, Fred Aurel-Zéou Moussoc,
17:04poursuivons cette entrevue.
17:05Vous avez finalement appelé,
17:09on le disait en première partie,
17:11à voter en faveur d'Alain-Claude,
17:13Billy Bindier.
17:14J'aimerais quand même savoir pourquoi un accord n'a pas été rendu possible.
17:19Qu'est-ce qui s'est dit au final, au cours de ces échanges ?
17:23Vous faites bien poser la question, ce qui s'est passé, c'est que, lors de notre convention,
17:29nous avions dit, nous ne sommes ni pour le boycott, ni pour la neutralité.
17:35Autrement dit, nous sommes pour la participation aux élections.
17:40Maintenant, il fallait définir les modalités de cette participation.
17:43Est-ce que ce n'est pas un appel au vote utile ?
17:48Ou un appel au vote utile plus un soutien sur la base du cahier de charges ?
17:53Bien.
17:54Et comme il est dans la déclaration,
17:56le cahier de charges, on l'a élaboré,
17:59et nous l'avons transmis au candidat que l'on a jugé le mieux placé.
18:04Comment on a jugé qu'il était le mieux placé ?
18:06Déjà sur son parcours, civil ou politique.
18:11Donc là, on voit son expérience.
18:13Et Alain-Claude Billier-Bizet a un parcours qui parle pour lui.
18:16Ça lui donne une stature d'homme d'État.
18:18Donc c'est quelqu'un qui a une technicité,
18:20qui connaît le fonctionnement de l'État par rapport à d'autres.
18:24Ensuite, nous avons regardé le projet et le positionnement.
18:29Est-ce que son projet et son positionnement s'inscrivent dans le cadre
18:33de la rupture au système Bongo PDG ?
18:36Je rappelle que la rupture au système Bongo PDG
18:39fait partie des fondamentaux.
18:42C'est même l'axe fondamental de la création de Nouvelle-Europe.
18:47En fait, nous avons regardé sa capacité de communication
18:52et sa capacité de mobilisation.
18:54On a fait le tour des candidats.
18:57Alain-Claude Billier-Bizet s'est démarqué,
18:59j'ai envie de dire, sans appel.
19:00Maintenant, nous avons dit, c'est avec lui qu'on va discuter.
19:03Ça a été très vite tranché au niveau du mouvement.
19:06Maintenant, nous lui avons transmis le cahier de charge
19:08avec les points que vous avez énumérés, les engagements.
19:12Et au cours des négociations, nous lui avons dit,
19:15nous vous soutiendrons si vous acceptez non seulement la majorité,
19:21si vous acceptez la majorité des points,
19:25mais que nos désaccords ne portent pas sur les éléments fondamentaux
19:29de Nouvelle-Europe.
19:31Vous savez que Nouvelle-Europe a clairement pris fait des causes
19:33pour la dissolution du PDG, la dissolution de la GR,
19:37la lutte contre le connabilisme.
19:38Mais nous n'avons plus des positions par rapport au rapport du Gabon
19:41avec le système monétaire du France-CFA,
19:44le départ des troupes militaires françaises du Gabon.
19:48Ce sont des éléments qui sont au cœur du positionnement politique officiel
19:51de Nouvelle-Europe.
19:53Comme on a dit également dans la déclaration,
19:56il y a eu une convergence sur la majorité des points.
20:00Mais il y a eu une divergence sur les fondamentaux.
20:03C'est fondamentaux essentiels.
20:04À partir de ce moment, c'est difficile
20:06de nouer un accord
20:08qui ne valorise pas
20:12ou ne permet pas de promouvoir
20:14ce qui fait votre ADN.
20:16Alors, essayons d'évoquer, si vous voulez,
20:18quelques-uns de ces points.
20:20Vous parlez de la dissolution de la garde républicaine.
20:23Il semble que, parlons de la garde républicaine,
20:27d'abord et ensuite du PDG,
20:30il semble que le candidat propose justement
20:32de fondre ses militaires
20:34dans le corps d'armée.
20:38Nous l'avons reçu dans notre émission
20:41le canapé rouge
20:42et le candidat semblait indiquer
20:45qu'il entend répartir ses forces
20:49au sein des forces de défense et de sécurité.
20:50N'est-ce qu'elle a une réponse
20:52à vos demandes ?
20:54Je suppose que son émission a eu lieu après.
20:57Nous avons eu des discussions.
20:59Mais voilà.
20:59Nous avons eu des discussions.
21:00C'était peut-être une manière pour lui
21:03de venir sur notre terrain.
21:05Mais au moment des discussions,
21:08il était d'accord sur le fond.
21:10Mais dans sa stratégie de communication,
21:12il ne souhaitait pas le dire
21:14dans les termes que nous avons utilisés.
21:18Nous, on estimait que sur certains sujets,
21:21il fallait être clair.
21:23Quitte à ce que certains contestent, discutent,
21:26mais il faut être clair.
21:28Et je crois effectivement
21:30qu'ils parlaient de fondre.
21:32Mais quand vous dites que vous allez fondre,
21:34qu'est-ce que ça signifie concrètement ?
21:36Ça signifie que vous allez...
21:37Ils vont être répartis dans...
21:39Oui, mais répartis, ça ne passe pas.
21:41Parce qu'il y a la conséquence,
21:42il y a la cause.
21:43La cause, c'est d'abord la dissolution de l'AGR.
21:45Mais pourquoi on préconise la dissolution
21:47de la garde républicaine ?
21:49Parce que nous faisons l'analyse
21:51qui est la suivante.
21:54Le système Bongo-PDG a des piviers
21:56au niveau international
21:57comme au niveau national.
21:58Au niveau national,
22:00il y a le Parti démocratique gabonais
22:01qui avait la mission
22:02d'organiser la vie politique et institutionnelle
22:06pour asseoir la domination d'une famille
22:09et l'hégémonie d'un parti.
22:11Il y avait la garde républicaine
22:14qui est le bras armé
22:15qui était là pour protéger
22:17non pas les institutions
22:18mais le système par la répression.
22:21Alors, c'est quand même étonnant
22:22parce que vous faites exactement
22:25le même constat qu'Alain-Claude Bilier-Bindier
22:27lors d'une de ses conférences de presse
22:29où il évoquait également
22:30le bras armé du système
22:33qui était la garde républicaine
22:34et le bras politique
22:36qui était le Parti démocratique gabonais.
22:37Mais comment n'arrivez-vous pas
22:39à conclure un accord
22:40alors que vous dressez le même constat ?
22:42Mais l'accord ne portait pas que sur ces trois points.
22:45Il y a eu d'autres points.
22:46Nous étions d'accord sur le fond
22:48concernant la garde républicaine.
22:50Mais comme je le disais,
22:51l'autre pilier, c'est aussi le coulambélisme.
22:53Le coulambélisme se combat de manière culturelle
22:55par l'éducation, la sensibilisation,
22:57le renouvellement des usages.
23:00Bien.
23:00Nous étions d'accord sur la question
23:01de la garde républicaine
23:02mais nous avions une divergence
23:04dans la manière de l'assumer.
23:07Et c'est important en termes de communication.
23:09Nous, nous l'avons clairement assumé.
23:11C'est difficile
23:11sur ce point
23:13de soutenir un candidat
23:15qui ne l'affirme pas de manière claire.
23:18Revenons sur la question du PDG.
23:20Je trouve incohérent
23:21de défendre
23:23la dissolution de la garde républicaine
23:25parce que c'est un pilier du système
23:27et refuser de dissoudre le PDG
23:29qui est le pilier politique.
23:32C'est là que...
23:32Parce que l'accord doit avoir une cohérence globale.
23:35Vous ne pouvez pas vouloir une chose
23:37et vous privez
23:39de détruire une autre chose
23:42qui concourt
23:43avec cette chose-là
23:44à établir un système.
23:46Donc, il y avait un problème de cohérence.
23:49Cependant,
23:50il y avait aussi un autre point.
23:51L'alignement des mandats.
23:53Nous nous défendons
23:54de l'alignement de tous les mandats.
23:56À cinq ans, on renouvelle à une fois.
23:57Pourquoi ?
23:58Parce que ce qui est au cœur aussi
24:00de la nouvelle euro,
24:00c'est le renouvellement de la classe politique.
24:01Nous ne voulons pas la baronna ou la baronie.
24:05Nous ne voulons pas un système de notabilisation
24:07où les gens occupent des pauses
24:08pendant 40-50 ans.
24:10Vous voyez un peu ?
24:12Donc, nous estimons qu'il faut renouveler
24:14la classe politique.
24:16Le renouvellement,
24:17on n'est pas obligé de passer par la mort.
24:19Quelqu'un a occupé une fonction,
24:20il disparaît naturellement
24:21et il est remplacé.
24:22Non, le renouvellement peut se faire
24:23par un mécanisme institutionnel
24:26qui fait en sorte que
24:26lorsque vous avez exercé
24:29le maximum de vos mandats,
24:30vous cédez la place
24:32et de nouvelles personnes arrivent.
24:34Le renouvellement n'est pas
24:35qu'une question de génération.
24:37Il ne s'agit pas de dire
24:38qu'il ne faut que des jeunes
24:39et pas des anciens.
24:41Le renouvellement,
24:42c'est tout simplement
24:43la nouveauté des visages.
24:44On pourrait avoir quelqu'un
24:44qui a 60 ans,
24:46mais qui est nouveau en politique,
24:47qui apporte un nouveau visage,
24:49une nouvelle forme,
24:50une nouvelle énergie,
24:51de nouvelles idées.
24:52Donc, il y avait à ce niveau
24:54des difficultés.
24:56Il y avait un problème
24:58de cohérence globale.
24:59Et nous avons estimé
25:00que comme ça porte
25:00sur des fondamentaux,
25:03on ne peut pas conclure
25:04un accord.
25:05Mais il n'y avait pas
25:05que la question du programme.
25:07Il y avait aussi la question
25:08de la stratégie,
25:08il y avait aussi la question
25:09de l'organisation.
25:10En réalité, ce que nous disons,
25:12le temps n'a pas favorisé,
25:13en réalité,
25:14des véritables discussions
25:15sur l'élaboration
25:17d'un accord,
25:18puisque le candidat
25:20était déjà engagé.
25:22Nous nous sommes retrouvés
25:22dans cette situation
25:23parce que notre démarche
25:25de départ
25:26n'a pas abouti
25:27pour des raisons
25:28qui sont indépendantes
25:29de notre volonté.
25:30Donc, toutes les conditions
25:31n'étaient pas réunies
25:32pour discuter sérieusement
25:33d'un accord
25:34qui allait porter
25:35à la fois sur le programme,
25:36la stratégie
25:37et l'organisation.
25:38Nous avons estimé
25:39que nous n'avions pas
25:40à pénaliser le candidat
25:42parce qu'on ne pouvait
25:44pas l'amener
25:44à se dénir
25:45parce qu'il avait aussi
25:46pris des endigmes officiels.
25:47Par exemple,
25:48Alain-Claude Bilier-Bizet
25:48n'a jamais dit
25:49qu'il est pour la sortie
25:49du France-CFA.
25:50Il a dit,
25:51on peut renégocier,
25:52mais il n'a pas dit
25:53qu'il est pour la sortie
25:53du France-CFA.
25:54Mais nous,
25:54nous sommes clairement
25:55pour la sortie du France-CFA.
25:57Donc, on n'allait pas
25:58amener le candidat
25:59à se dénir publiquement
26:00comme le candidat
26:01ne peut pas nous amener
26:02à renoncer
26:03à notre identité.
26:04Donc, il fallait trouver
26:04le juste moyen
26:06et le juste moyen
26:06était de se limiter
26:08à l'appel au vote utile
26:10sur la base
26:11d'une éthique.
26:12Et là, je veux dire une chose.
26:13En politique,
26:14il y a deux éthiques.
26:15Il y a l'éthique
26:15de conviction.
26:17Agir conformément
26:18à ses convictions.
26:19Et il y a l'éthique
26:20de responsabilité.
26:22Agir conformément
26:22aux enjeux.
26:23Nous nous sommes retrouvés
26:25à défaut
26:25d'obtenir un accord
26:28sur la base
26:29de l'éthique de conviction
26:30dans la situation
26:33de pouvoir
26:34faire prévaloir
26:35l'éthique de responsabilité
26:36qui est d'éviter au pays
26:38le pire qu'ils sont.
26:40C'est-à-dire
26:40la continuité
26:41du système
26:42Bongo PDG.
26:43Alors là aussi,
26:44vous disiez que
26:44Jean-Rémi Yama
26:45était le mieux
26:46à même de répondre
26:47aux idéaux
26:48partagés
26:50par le mouvement
26:51Nouvelle Horaire.
26:52Pourquoi n'avoir pas
26:53au final opté
26:54pour la posture
26:56qu'il a lui affichée
26:57Jean-Rémi Yama
26:58et ses camarades
27:00du Parti National
27:01pour le travail
27:02et le progrès
27:03c'est-à-dire
27:03s'abstenir ?
27:05Bien.
27:06Vous faites une fixette
27:07sur les personnes.
27:08Vous parlez de Jean-Rémi Yama
27:09mais il n'y avait pas
27:09que Jean-Rémi Yama.
27:10Nous avons dit que
27:11notre choix au départ
27:13dans notre dynamique
27:14se serait sans doute
27:15porté sur
27:16soit Jean-Rémi Yama
27:18sur soit le président
27:19Michel Nouvelle Horaire
27:19parce qu'ils étaient,
27:20c'était les deux candidats
27:21de notre axe politique
27:23qui avaient officialisé
27:25leur déclaration
27:26de candidature.
27:27Il y avait d'autres
27:28organisations
27:28qui n'ont pas présenté
27:29de candidats
27:32officiellement.
27:34Il y a eu
27:34un regroupement
27:35de formation politique,
27:37d'acteurs politiques
27:37qui ont désigné
27:40le président Jean-Rémi Yama
27:41comme candidat
27:41et il y a eu
27:43Réager
27:44qui a désigné
27:45Michel Nouvelle Horaire
27:46comme son candidat.
27:48Donc notre choix
27:48aurait certainement
27:50dû se porter
27:51soit sur l'un
27:53soit sur l'autre.
27:54Mais malheureusement,
27:55ça ne s'est pas produit.
27:57Maintenant,
27:58il faut distinguer
27:59deux questions.
28:01Il y a une question
28:02historique
28:03qui a toujours
28:04taraudé
28:05l'opposition
28:06que nous avons bien
28:07exposé
28:07dans la convention.
28:10Face au système
28:10ou au PDG,
28:11faut-il aller
28:12ou pas aux élections ?
28:15Ça, c'est une question
28:15historique.
28:16Nous avons clairement
28:17dit qu'il faut
28:18aller aux élections.
28:19Bien.
28:21Et je constate
28:22que le président
28:23Jean-Rémi Yama
28:24était dans cette logique
28:25au départ
28:25puisqu'il allait
28:26se porter candidat.
28:27Ça veut dire
28:27qu'il était pour aller
28:28aux élections.
28:29Bon, maintenant,
28:31suite,
28:32ou du moins
28:32à la suite
28:33de sa fiscalification,
28:35il prône le boycott.
28:36Nous estimons
28:37que le boycott
28:37n'est pas conforme
28:38à la démarche
28:38du départ.
28:39Nous, on a dit
28:40clairement
28:40qu'on est pour
28:41participer
28:42à l'élection
28:42et il fallait
28:43maintenant,
28:43dans les circonstances
28:44que vous connaissez,
28:46définir les modalités
28:47de cette participation.
28:48Maintenant,
28:49il y a la question
28:50de quel candidat
28:51vous soutenez.
28:53Ça aurait pu être
28:54le président
28:54Jean-Rémi Yama
28:55ou le président
28:56Michel Oumont-de-Luna.
28:57Mais c'est deux
28:57questions différentes.
28:59Selon que vous
28:59tranchez
29:00la participation
29:02ou pas,
29:03le reste
29:03doit être cohérent.
29:04si on avait
29:06opté
29:07pour la participation
29:08et ce que nous
29:08avons fait,
29:10l'enjeu
29:10aurait été
29:11de trancher
29:12entre les deux
29:12qui ont soutenu.
29:13C'est ça.
29:14Maintenant,
29:15je vois que
29:15le président
29:16Jean-Rémi Yama,
29:17sa candidature
29:17ayant été
29:18disqualifiée,
29:20il appelle
29:20au boycott.
29:21Je rappelle aussi
29:22que le président
29:23Michel Oumont-de-Luna
29:24de réagir
29:25a rendu officielle
29:27la position
29:27de son parti,
29:28c'est-à-dire
29:28la neutralité.
29:29ni pour l'un
29:30ni pour l'autre,
29:31mais on laisse
29:31la liberté
29:32aux militants
29:33de voter.
29:34Donc chacun
29:35a pris sa position,
29:37mais nous,
29:37nous sommes conformes
29:38à notre position
29:39structurelle
29:40qui était
29:40d'accepter
29:41de participer
29:42aux élections.
29:42Maintenant,
29:42nous avons défini
29:43notre modalité
29:44de participation
29:45par l'appel
29:47au vote utile
29:47à l'issue
29:49d'une impossibilité
29:51à nouer
29:52un accord
29:52avec le candidat
29:53qu'on a jugé
29:54mieux placé
29:55face à Oli Gingham.
29:56Alors,
29:56après la présidentielle,
29:57nous aurons
29:58les législatives
29:59qui vont suivre
30:00et ensuite
30:00les élections locales.
30:02Est-ce que
30:03si jamais
30:04vous alignez
30:05vos positions
30:05programmatiques
30:06avec Alain-Claude
30:07Bidier,
30:08vous envisagez
30:09peut-être
30:09une stratégie
30:10d'alliance
30:11pour ces échéances ?
30:12Vous posez
30:13une très bonne question
30:13parce que ça rejoint
30:14ce que nous avons
30:16dit dans notre déclaration.
30:19Pourquoi on appelle
30:19le vote utile ?
30:22Il y a deux objectifs,
30:23voire trois.
30:25Le premier objectif,
30:26c'est d'empêcher
30:26la victoire
30:28dès le premier tour
30:29de Brice Cotter
30:29Oli Gingham
30:30qui a là
30:30vraiment ratissé
30:31la range.
30:33Le deuxième objectif,
30:34c'est d'ouvrir
30:35un second tour
30:37qui permettra
30:37le rassemblement
30:39des forces démocratiques
30:40et républicaines
30:41favorable
30:42à la rupture
30:43au système
30:44Bongo-PDG.
30:45Parce que
30:46au premier tour,
30:47avec les positions
30:48que je venais de rappeler,
30:50le rassemblement
30:50est difficile.
30:51Attendez,
30:52donc si je vous entends bien,
30:53ce que vous envisagez,
30:54c'est un gros rassemblement
30:56des forces
30:57qui pourraient aller
30:58de Jean-Rémi Yama
30:59passant par le président
31:00de Réagir
31:01en intégrant
31:02Alain-Claude Bilé-Bizé
31:03et toutes les personnes
31:04opposées
31:05au régime
31:08des militaires.
31:10Mais ce sera
31:10le scénario.
31:11Si vous avez
31:11un second tour
31:12entre Brice Cotter
31:13Oli Gingham
31:13et Alain-Claude Bilé-Bizé,
31:15Alain-Claude Bilé-Bizé,
31:17sur quoi pourra-t-il compter
31:18pour battre
31:18Brice Cotter
31:19Oli Gingham ?
31:20Il aura besoin
31:21des forces
31:22qui sont derrière
31:23Jean-Rémi Yama,
31:24Nouvelle-Eurore,
31:25Réagir
31:26et notre formation politique.
31:27Tous ceux qui sont,
31:28n'est-ce pas,
31:29contre le système.
31:31C'est aussi ça
31:31l'objectif.
31:32Et le troisième objectif,
31:33c'est quoi ?
31:34C'est qu'il y aura
31:35les législatives
31:36et les locales.
31:37Donc,
31:38nous l'avons dit,
31:38si vous ne mobilisez pas
31:39les Gabonais
31:40pendant la présidentielle,
31:42qui est l'élection
31:42qui mobilise le plus
31:43en général,
31:44vous aurez du mal
31:45à les mobiliser
31:46lors des élections
31:47législatives
31:48et locales.
31:49Donc,
31:50nous n'avons pas
31:50réussi à parvenir
31:52à un accord
31:52là,
31:54mais rien ne dit
31:54qu'à l'avenir,
31:55il n'aura pas d'accord.
31:57Alors,
31:58très rapidement,
31:59avant de clore
31:59cette émission,
32:00j'aimerais vous entendre
32:01quand même
32:01sur cette question.
32:04Plus généralement,
32:06à l'épreuve des faits
32:08de la réforme
32:08des institutions
32:09qui a été engagée
32:11par la transition,
32:13est-ce que vous avez
32:13le sentiment
32:14que les textes
32:15qui ont été votés
32:16permettent de répondre
32:17effectivement au mal
32:19dont souffle le pays,
32:20principalement dans
32:21le déroulement
32:21de cette campagne électorale ?
32:24Pas du tout.
32:25Nous avons combattu
32:26le projet de constitution
32:28qui imposait
32:29une autocratie
32:32pour un président
32:34qui a tous les pouvoirs,
32:37des contre-pouvoirs
32:38très affaiblis
32:39et un peuple,
32:40en fait,
32:40qu'on veut rendre
32:42servile et asservir.
32:44Nous avons contesté
32:45le code électoral
32:46taille sur mesure
32:47pour Brice Cotter
32:48ou Olivier Nguema
32:48et qui lui permettait
32:49d'être candidat
32:50en violation même
32:50des engagements internationaux
32:52et même
32:52de son propre engagement.
32:54Il ne faut qu'à le dire.
32:55C'est quelqu'un
32:56qui a dit
32:56avec ses collègues
32:58qu'ils ont l'intention
32:58de restituer
33:00le pouvoir aux civils.
33:01Il est devenu civil.
33:02Mais il n'est pas du tout civil.
33:04La mise en disponibilité
33:05ne fait pas de lui un civil.
33:07La mise en disponibilité
33:08est un mécanisme en droit
33:09qui permet
33:10à un fonctionnaire
33:12ou un militaire
33:12comme lui
33:13de suspendre
33:14l'exercice
33:15de ses activités
33:16pour exercer
33:16d'autres activités
33:17tout en gravant
33:18son statut.
33:19Ce qui fait
33:19de vous un militaire
33:20ou un civil sur le statut.
33:21La mise en disponibilité
33:22n'est pas du tout
33:23un mécanisme
33:24qui fait de Brice Cotter
33:25ou de Guingema
33:26un civil.
33:27Il n'a pas démissionné
33:28de l'armée.
33:29Tous les juristes
33:29le savent.
33:30Et je suis totalement ébahi,
33:32je suis choqué
33:34de voir des juristes
33:35défendre
33:36un tel mensonge.
33:37Donc voilà quelqu'un
33:38qui a promis
33:39restituer le pouvoir
33:41aux civils
33:41qu'il n'a pas fait
33:43qui vient vous dire
33:44je n'ai jamais dit
33:44que je serai candidat
33:45ou que je ne serai pas
33:46candidat.
33:46Le problème
33:47c'est pas ça.
33:48A la limite
33:49la licence aurait voulu
33:50qu'il vaut
33:51être candidat
33:52en étant civil
33:53donc après avoir
33:54démissionné de l'armée
33:55ce qu'il a refusé de faire.
33:56Donc il n'a pas de parole.
33:58Les institutions
33:59qu'il a restaurées
34:01ce sont les institutions
34:02de la constitution
34:03du 21 février 1961
34:05là où le président
34:06était plénipotentiaire
34:07le parlement
34:08et la justice
34:09étaient aux ordres
34:10et la classe politique
34:11qui était inférodite.
34:12Tout ce qu'il a
34:12l'a réussi à restaurer.
34:14Donc non
34:15le cadre juridique
34:16et politique actuel
34:17n'est pas du tout
34:19satisfaisant.
34:20Il ne correspond pas
34:21aux attentes du pays
34:22et au contraire
34:23il va continuer
34:24à défoncer le pays.
34:25Et là sur la campagne
34:26l'égal accès
34:27des candidats
34:28aux services publics
34:29le déroulement
34:30de la campagne
34:31où voyez-vous
34:31l'égal accès ?
34:32Ils ont le même temps
34:33de passage
34:34sur les médiatiques.
34:34Est-ce que vous pouvez
34:35me donner à l'heure actuelle
34:36le temps de passage
34:38médiatique
34:39ou le temps d'antenne
34:40de M.
34:40Bruce Cotter
34:41Oligin Guema
34:41et me démontrer
34:43que ce temps d'antenne
34:45est égal
34:45à celui de Alain
34:47Claude Villévisé
34:48de la pensée
34:49single des autres candidats ?
34:51Est-ce que vous pouvez
34:51me faire la démonstration ?
34:52La répartition du temps d'antenne
34:56rentre dans une logique
34:57qui est le traitement
34:58équitable des candidats
34:59mais aussi le traitement
35:00équitable des médias.
35:01Est-ce que vous
35:02médias privés
35:03vous pouvez faire
35:04la démonstration aujourd'hui
35:05que vous avez eu
35:06une aide de l'État
35:08pour contribuer
35:11à animer la campagne ?
35:13Parce que la campagne présidentielle
35:15la campagne électorale
35:16c'est l'affaire de tous
35:18et l'État doit être juste
35:20envers les médias publics
35:21et les médias privés.
35:23Est-ce qu'on peut me faire
35:23la démonstration
35:24de cette équité
35:24envers les médias privés ?
35:26Je doute.
35:27Merci à vous
35:28Fred Orelzé au Moussoc.
35:29Je rappelle que vous êtes
35:30coordinateur général
35:32du mouvement politique.
35:33Nouvelle horreur,
35:34vous appelez les Gabonais
35:35à voter le 12 avril prochain
35:37en faveur du candidat
35:39Alain Claude Billy Bindier
35:41pour faire barrage
35:42au candidat
35:44Brice Clotter
35:45Oligin Guema.
35:46Dans une éthique de responsabilité.
35:48Merci encore
35:49et merci d'être passé chez nous.
35:50C'est bien.
35:51Chers internautes,
35:52je vous dis merci
35:53pour votre fidélité
35:55et je vous donne rendez-vous
35:56la prochaine fois
35:57pour un nouveau numéro
35:58d'interview exclusive.
36:00Merci.
36:01Sous-titrage Société Radio-Canada
36:10Sous-titrage Société Radio-Canada
36:11Sous-titrage Société Radio-Canada
36:13Sous-titrage Société Radio-Canada
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