Avec
Dr Valérie Boige, Gastro-entérologue spécialisée en oncologie digestive à l’Institut Gustave Roussy
Pr Sylvain Manfredi, Professeur en hépato-gastro-entérologie au CHU de Dijon
Pr Eric Solary, Médecin chercheur et Professeur d’hématologie
Vice-Président de la Fondation ARC
Présenté par Pr Matthieu Durand, chirurgien urologue, fondateur de What's up Doc
Un webinaire consacré au dépistage du cancer colorectal.
Ce cancer est l’un des plus fréquents et pourtant, détecté tôt, il peut être guéri dans 9 cas sur 10. Pourtant, le taux de participation au dépistage organisé reste insuffisant, bien en deçà des objectifs de santé publique. Pourquoi ce dépistage est-il encore si peu suivi ? Quels sont les freins rencontrés par les patients ? Et surtout, comment pouvons-nous, en tant que professionnels de santé, mieux accompagner et inciter nos patients à réaliser ce test simple et efficace ?
Dr Valérie Boige, Gastro-entérologue spécialisée en oncologie digestive à l’Institut Gustave Roussy
Pr Sylvain Manfredi, Professeur en hépato-gastro-entérologie au CHU de Dijon
Pr Eric Solary, Médecin chercheur et Professeur d’hématologie
Vice-Président de la Fondation ARC
Présenté par Pr Matthieu Durand, chirurgien urologue, fondateur de What's up Doc
Un webinaire consacré au dépistage du cancer colorectal.
Ce cancer est l’un des plus fréquents et pourtant, détecté tôt, il peut être guéri dans 9 cas sur 10. Pourtant, le taux de participation au dépistage organisé reste insuffisant, bien en deçà des objectifs de santé publique. Pourquoi ce dépistage est-il encore si peu suivi ? Quels sont les freins rencontrés par les patients ? Et surtout, comment pouvons-nous, en tant que professionnels de santé, mieux accompagner et inciter nos patients à réaliser ce test simple et efficace ?
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NewsTranscription
00:00Bienvenue à toutes et à tous sur ce webinaire de la Fondation ARC en partenariat avec le média What's Up Doc
00:06sur un sujet consacré ce soir sur le dépistage du cancer colorectal.
00:11Un sujet majeur de santé publique qui occupe beaucoup d'esprit, beaucoup de situations dans les cabinets, en ville et à l'hôpital
00:20et qui est extrêmement important car il y a une large part pour l'optimiser.
00:24C'est ce sujet que nous allons voir ce soir et j'ai le plaisir de retrouver sur ce plateau le professeur Eric Solari,
00:31vice-président de la Fondation ARC qui reviendra sur les enjeux pour la Fondation ARC de s'investir sur ce sujet.
00:37Je serai aussi accompagné du professeur Manfredi, hépatogastro-entérologue au CHU de Dijon
00:43qui reviendra sur le parcours du dépistage du cancer colorectal que l'on connaît
00:48mais que peut-être l'on doit mieux connaître encore pour savoir vers quel sous-segment du parcours on doit orienter les patients.
00:56Et puis enfin j'évoluerai avec le docteur Boage qui travaille à l'IGR sur les innovations thérapeutiques,
01:03les évolutions thérapeutiques et puis ce que l'on peut en attendre pour enfin revenir avec professeur Solari
01:08sur les perspectives que l'on en imagine avec la Fondation ARC.
01:13Alors le cancer colorectal et son dépistage, c'est un élément tellement important au cœur de nos consultations
01:21qu'il est indispensable d'en parler et d'en reparler avec les patients.
01:26C'est pourquoi avant de commencer ce débat, je voudrais repartager avec vous la possibilité de revoir ensemble
01:34ce film de clip vidéo support qu'a développé la Fondation ARC à destination des patients
01:40qu'ils ont peut-être vus, que vous avez peut-être vus et qui méritent d'être revus pour que l'on puisse en discuter tous ensemble.
01:46Cette année pour se sentir bien, lâchez rien tant qu'ils ne lâchent rien, c'est le moment idéal des pistaches colorectales.
02:09Aux toilettes, poussées douces, le popo c'est pas tabou, on démoule, on envoie, on sort son plus beau caca.
02:20On ne lâche pas son papa, son mari, son amant, on ne lâche pas sa maman, sa copine et ses parents.
02:27Oh cette année pour se sentir bien, ne lâchez rien tant qu'ils ne lâchent rien, c'est le moment idéal des pistaches colorectales.
02:39Tu veux pousser un proche à faire son dépistage ? Envoie-moi son numéro sur ne lâchez rien.fr
02:49Alors, le moment idéal des pistaches colorectales, ce clip prête un petit peu à sourire, mais pour un sujet pourtant extrêmement grave évidemment.
03:01Professeur Eric Solary, pourquoi est-ce que la Fondation ARC s'est vraiment investie sur ce segment ?
03:07Elle s'est investie d'abord parce que nous avons la chance de bénéficier dans notre pays d'une politique publique de dépistage
03:16qui fait que le dépistage est possible entre 50 et 74 ans de façon gratuite pour toute personne.
03:21C'est un dépistage totalement non-invasif, assez facile à réaliser.
03:26Et pourtant, il n'y a que 34% de nos concitoyens qui l'utilisent dans la tranche d'âge dédiée.
03:31Et donc, c'est d'autant plus dommage que c'est un cancer qui se développe très souvent sur des lésions préexistantes
03:38et donc qu'il est possible de dépister ces lésions avant même qu'elles soient transformées
03:43ou de dépister un cancer à un stade précoce, un stade où il peut être guéri.
03:47Oui, je le redis pour que chacun nous entende bien, 34% seulement des patients ou non-patients d'ailleurs vont se faire dépister.
03:56Ça veut dire que 70% ou presque des gens ne se seront pas fait dépister alors même qu'il y a tout un dispositif de dépistage organisé.
04:04C'est bien ça ?
04:04C'est bien ça, c'est exactement ça. Vous savez qu'il y a un dépistage de cancer du sein, il y a à peu près 50% des femmes qui le font faire.
04:11Et le dépistage du cancer colorectal, c'est pour les hommes et les femmes et il n'y en a que 34% qui le font, qui le réalisent avec la régularité nécessaire.
04:20Mais alors pourquoi, selon vous, il y a-t-il un frein ou des freins si importants pour aller se faire dépister à partir de 50 ans ?
04:28Alors il y a de multiples raisons. La première, c'est que beaucoup de gens ont peur du résultat d'abord.
04:35Et donc la peur du résultat, c'est un obstacle important pour se décider.
04:38C'est pour ça d'ailleurs que la Fondation Arc a choisi cet angle de campagne en passant par les proches,
04:43parce que c'est plus facile de conseiller à ses proches de se faire suivre que de le faire soi-même.
04:47Donc c'est un angle qu'on a pensé peut-être qu'on verra s'il est efficace ou non.
04:54C'est un message important, ça veut dire que les médecins traitants au cabinet peuvent dire
04:57« Si vous, vous y avez pensé, est-ce que votre proche, votre partenaire, votre conjoint ou vos parents,
05:04ils ont pensé à se faire dépister aussi ? »
05:06C'est ça l'idée.
05:08Sinon, les autres obstacles, c'est bon. Je pense que le test lui-même crée un embarras.
05:12C'est un sujet qui embarrasse un certain nombre de gens.
05:14Et puis il y a aussi une méconnaissance de risque assez importante.
05:19Or, c'est quand même le deuxième cancer en termes de mortalité parmi l'ensemble des cancers qui peuvent nous toucher.
05:25Donc c'est un cancer grave, potentiellement.
05:31Pas simple à traiter quand il est évolué.
05:33Je pense que...
05:34On va revenir dessus.
05:35Valérie va en reparler.
05:37Et donc il est nécessaire de pousser à ce qu'on augmente le taux de dépistage dans la population.
05:44L'objectif de la Fondation Arc, ça serait d'attendre les 60%.
05:46Si tout le monde se faisait dépister, on pourrait gagner 6600 vies par an quand même.
05:516600 vies par an.
05:536600 vies par an si on est très mobilisé.
05:55Donc du coup, pour les médecins généralistes, ça veut dire développer plus d'informations encore.
06:02Renvoyer à sa famille pour interroger, questionner.
06:05Parce qu'il y a les patients qui sont asymptomatiques.
06:07Mais il y a aussi ceux qui ont des symptômes.
06:09Et on va le voir, ils n'ont pas les mêmes parcours.
06:11Donc c'est ça la manière d'optimiser la capacité à sensibiliser les patients pour les médecins généralistes ?
06:17C'est ça.
06:18Et je pense que les médecins généralistes, effectivement, ont un rôle essentiel dans cette action d'encouragement à la prévention et au dépistage précoce de ces cancers comme de certains autres.
06:32Un rôle essentiel.
06:33Et justement, je voudrais qu'on le voit ensemble.
06:36Et pour ça, je voudrais lancer la séquence numéro 2 de ce webinaire.
06:41On a une augmentation sensible de nos demandes de tests.
07:03On pense que c'est à peu près doublé par rapport aux flux habituels.
07:06Il y a quand même une bonne ouverture des clients.
07:14Très peu de tabous.
07:16C'est dédramatisé.
07:17Ils ont pas honte de dire à leurs proches qu'ils ont un cancer ou qu'ils font un test de dépistage.
07:23Une pochette qui se présente sous forme de trois volets, avec en premier le mode d'emploi, en deuxième la fiche de circulation, d'identification pour la sécu du labo,
07:41le tube à essai pour le prélèvement, et puis enfin la pochette dans laquelle on va mettre le tube pour le retour au labo.
07:51Deux fois, oui.
07:58Oui, plusieurs fois même.
08:00Deux fois.
08:01J'ai reçu par la sécurité sociale un bon pour me faire dépister, donc je le fais tous les ans.
08:08C'est par mon médecin traitant.
08:10Il m'a conseillé de faire ça normalement tous les 10 ans.
08:14Non, jamais.
08:15Parce que je suis déjà suivie et que j'ai des examens régulièrement.
08:19J'ai suivi les explications et j'ai reçu les résultats assez rapidement.
08:23Le dépistage, on n'en parle pas tellement, c'est vraiment la sécu qui vous alerte.
08:27C'est un cancer auquel on ne pense pas du tout.
08:31Ça reste un sujet tabou.
08:32Faire des campagnes, certainement avec des exemples de personnes qui en ont réchappé parce que ça donne de l'espoir.
08:45Alors, dans ce reportage qui a été tourné dans une pharmacie dans une ville en France, on voit quelques petites contradictions quand même.
09:02Parce que le pharmacien dit que ça n'est pas un sujet qui est vraiment soumis au tabou.
09:08Mais en même temps, deux patients vont dire que c'est quand même un sujet tabou.
09:11Alors, on voit bien qu'il y a un problème évidemment sur ce dépistage et que malgré le fait que l'on puisse recevoir un courrier par la Sécurité sociale qui nous invite à aller se faire dépister,
09:20ce n'est pas si simple d'engager cette démarche.
09:23Alors, on reçoit un courrier.
09:25Je me retourne vers vous, professeur Monfredi.
09:28On reçoit ce courrier qui nous invite à aller à la pharmacie, à aller chez le médecin traitant pour se faire dépister.
09:35Ça veut dire d'abord poser la question, récupérer les outils pour le faire.
09:39Comment ça marche concrètement ?
09:41Donc, concrètement, le courrier, comme vous le dites, est adressé par la Caisse nationale d'assurance maladie maintenant, depuis deux ans.
09:51Donc, on reçoit un courrier quand on est dans la tranche d'âge 50-74 ans, qu'on est asymptomatique, qu'on n'a pas d'antécédent particulier.
10:00On est éligible à ce dépistage.
10:03Donc, on reçoit un courrier d'invitation à se procurer le test.
10:08Donc, maintenant, on peut se le procurer de différentes façons.
10:11On peut toujours aller voir son médecin traitant, généraliste.
10:15On peut le récupérer en pharmacie.
10:17On peut le commander en ligne sur son compte Amélie.
10:19On peut l'obtenir auprès d'un gastro-entérologue, d'un gynécologue, d'un médecin de centre de santé.
10:26Ça, c'est sur invitation.
10:28Mais on peut également, si on a laissé passer une invitation qu'on n'a pas pensé à faire son test,
10:35on peut aller soi-même chercher son test sans invitation, soit sur son compte Amélie, chez son généraliste, chez son pharmacien.
10:43Donc, l'obtention du test est facilitée.
10:47Donc, est-ce que ça veut dire que les médecins généralistes qui nous écoutent doivent avoir chez eux un certain nombre de tests prêts à disposition ?
10:56Oui. Donc, les médecins généralistes, les gastro-entérologues, les pharmaciens,
11:01ils commandent leur carton de test sur leur compte Amélie Pro
11:06pour en avoir constamment un stock à distribuer à leur patientèle.
11:12D'accord. OK. Et ça ne pose pas de problème après de conservation, de gestion ?
11:16Alors, c'est des tests qui sont périmables, oui.
11:21Mais ils ont une durée de vie de péremption de 9 à 10 mois.
11:27Donc, le médecin traitant, il faut qu'il arrive à gérer ce stock de tests périssables
11:35en fonction de sa patientèle.
11:38Il ne va pas commander 10 cartons s'il sait qu'il en distribue une dizaine par mois.
11:45Alors, je reviens sur les raisons, en fait, de ce dépistage.
11:50On a vu tout à l'heure que c'était la deuxième cause de mortalité par cancer en France.
11:56On a vu qu'il y avait seulement 34% des patients qui allaient vers ce dépistage.
12:02Il y a des raisons qui doivent nous, en tant que professionnels de santé, praticiens,
12:07qui doivent nous mobiliser.
12:08Ce sont deux bonnes, celles que je viens de citer,
12:10mais il y en a d'autres qui doivent nous mobiliser pour nous dire qu'il faut absolument pousser à ce dépistage.
12:14Il faut que la population se rende compte qu'en fait, personne n'est pas à risque.
12:23Il n'y a personne qui a zéro risque de ce cancer.
12:26On est tous à un risque au moins moyen.
12:29Il y a des gens qui ont un risque un peu plus élevé.
12:31C'est ceux qui ont des apparentés au premier degré de personnes qui ont eu un cancer du côlon ou des polypes,
12:38ou les patients qui ont des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
12:41qui doivent, eux, se faire dépister par des coloscopies régulières.
12:44Alors là, du coup, je vous arrête juste un instant.
12:46C'est 50 ans pour tout le monde, quand on est asymptomatique, qu'on n'a pas de facteur de risque.
12:50Et quand on a ces facteurs de risque que vous évoquez, c'est plus tôt.
12:53Alors, c'est 10 ans avant le cas index, quand c'est des antécédents de cancer du côlon.
12:59Et pour les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin,
13:01ils ont de toute façon un programme de suivi de leur maladie chronique,
13:06qui fait qu'on surveille à la fois la maladie de Crohn ou la rectocolite
13:11et à la fois l'apparition de lésions.
13:14Alors, pour ces patients-là, ils sont très suivis, je le comprends.
13:16Mais pour les patients qui ont un antécédent familial,
13:18d'abord, on ne le sait pas forcément soi-même,
13:20parce qu'on n'est peut-être pas forcément au fait de toute sa famille.
13:23Mais ensuite, quand on est médecin traitant, peut-être qu'on n'a pas posé cette question.
13:27Peut-être que cette question est passée à l'as au moment de notre interrogatoire.
13:30Ça veut dire qu'il faut quand même être attentif, sans cesse, à poser cette question,
13:34comme toutes les autres qu'on doit poser d'ailleurs.
13:36Ça fait beaucoup de questions pour un médecin généraliste.
13:38Pour pouvoir savoir si la personne qui est en face de nous,
13:41ça doit être dix ans avant, s'il y a un cardaxe,
13:43mais ça doit être quelques années avant, qu'on doit la sensibiliser,
13:45parce que ce n'est pas le même parcours de dépistage derrière.
13:48Non.
13:49La campagne de dépistage organisée du cancer colorectal,
13:54l'obtention du test, elle se fait après avoir rempli un questionnaire médical,
13:58qui est soit rempli par le médecin traitant, par le pharmacien,
14:01soit quand on commande en ligne, on le remplit en ligne.
14:03Donc c'est plus ou moins bien fait.
14:06Comme vous dites, les gens ne connaissent pas forcément
14:08les tenants et les aboutissants de ces antécédents.
14:15Mais initialement, le dépistage, il passait par le filtre du médecin traitant
14:21avec ce questionnaire d'éligibilité.
14:23C'est-à-dire que le médecin traitant, il checkait toutes les cases.
14:29Si c'était un risque moyen, il délivrait le test.
14:33Si c'était un risque élevé, il orientait vers un gastro-entérologue
14:36pour avoir des coloscopies directement.
14:38Est-ce que ça voudrait dire qu'autour de 50 ans, ou peut-être un petit peu avant,
14:42de manière systématique, le médecin traitant doit presque organiser une consultation type prévention,
14:47dans laquelle il y a le cancer colorectal, il y en a peut-être d'autres.
14:50Et puisque ce soir, c'est le sujet, à cette occasion-là,
14:53ce n'est pas forcément sur une visite pour un motif que le patient aurait eue,
14:58c'est une visite que peut-être, du coup, dans le cadre du programme de développement
15:01de la prévention en France, il doit s'investir pour développer cette consultation
15:06qui est forcément longue.
15:07Ce n'est pas une consultation courte.
15:09C'est ça, c'est un débat qui dure depuis des années, ces consultations de prévention.
15:16Moi, je me souviens avoir participé au livre blanc de la prévention et du dépistage,
15:20il y a bien presque dix ans, où on avait établi que ce serait bien
15:25qu'il y ait quatre consultations au cours de sa vie dédiées à la prévention et au dépistage.
15:32Il me semble que c'était à l'adolescence, vers 30-40 ans, à 50 ans,
15:38et puis un peu plus tard, pour dépister tout, en fait, l'obésité, les cancers,
15:46les cardiovasculaires, le diabète, avoir des moments dans sa vie d'individus
15:53avec des consultations dédiées au dépistage.
15:56Alors, est-ce que ça doit reposer uniquement sur le généraliste
15:59ou former des professionnels dédiés à ça ?
16:02Ça, pour l'instant, c'est encore en débat.
16:05Ce serait mieux si c'était le généraliste qui connaît bien sa patientèle,
16:10mais il faudrait qu'il ait le temps, que ce soit des consultations
16:15qui soient rémunérées en conséquence, qu'il y ait tout un système qui s'organise.
16:19Je reviens sur le dépistage, et parce que c'est une question
16:21qui doit lui être posée souvent, j'imagine qu'un certain nombre de patients,
16:26comme on a eu dans le reportage, il y a des patients qui doutent
16:29et qui se disent « mais ce dépistage, ce test, il n'est pas fiable ».
16:33Qu'est-ce que vous pouvez dire à ça pour donner des arguments
16:36pour que les médecins de traitance, tac au tac, répondent et disent
16:41« mais non, pas du tout, vous vous trompez ».
16:43Il y a plus de risques à l'ignorer.
16:44Il y a plus de risques à l'ignorer, et c'est un test qui est très fiable.
16:48C'est le test de dépistage le plus fiable.
16:52Ça a été comparé à la réalisation de coloscopie, à la réalisation de coloscopie courte.
16:58Il y a aussi des biopsies liquides, enfin des prises de sang qui sont validées
17:05aux États-Unis et tout ça.
17:07Mais en termes de coût-efficacité, le test de recherche de sang dans les selles,
17:12alors ce n'est pas très agréable d'aller tripoter ces selles,
17:15mais c'est le test qui est le plus fiable, le plus rentable et qui est le plus coût-efficace.
17:23Certains disent « mais oui, mais on peut avoir du sang pour d'autres raisons dans les selles que le cancer ».
17:27Bien sûr, oui.
17:28Donc on peut avoir des autres causes de saignement,
17:31mais quand ce test est positif, il trouve une fois sur dix à peu près un cancer au tout début.
17:424 fois sur dix, il trouve des lésions précancéreuses qui sont enlevées dans le même temps d'endoscopie.
17:50Et puis 5 à 6 fois sur dix, on ne trouve rien.
17:54Ou des hémorroïdes ou d'autres causes de saignement bénin.
17:58Mais on peut rassurer la personne et lui dire « vous êtes tranquille, pour 5 ans,
18:03vous êtes couverte sur le risque de développer un cancer ».
18:06Ça veut dire en tout cas « test positif égale coloscopie ».
18:08Oui.
18:09Directement.
18:10Donc du coup, « test positif », c'est le patient qui reçoit cette information,
18:14c'est le patient qui reçoit cette information par le médecin traitant
18:16qui ensuite l'invite à aller voir le gastro-entérologue.
18:18Voilà.
18:19Les deux, le médecin traitant et l'individu,
18:23sont informés tous les deux qu'ils ont un test positif.
18:26Et du coup, ils doivent se coordonner pour aller rapidement voir un gastro-entérologue
18:31pour organiser une coloscopie.
18:33Et là, justement, il y a souvent, j'imagine, une question d'urgence,
18:36le patient, ça doit être demain,
18:38parce qu'on sait que l'accès à la coloscopie, c'est parfois un enjeu.
18:42Je crois que vous êtes bien placé pour le savoir au CHU de Dijon.
18:46Vous vous occupez des coloscopies notamment.
18:48Donc du coup, c'est un vrai enjeu dans le dépistage,
18:50qui peut être même une fragilité pour certains, j'imagine.
18:53Donc là, on va quand même chercher les gens.
18:57On leur propose un dépistage.
18:58Donc il faut que derrière, quand le test est positif,
19:01on soit en mesure de leur proposer une coloscopie dans des délais raisonnables.
19:06Alors, les délais dans le cahier des charges du dépistage,
19:11ils sont très short.
19:13C'est 30 jours.
19:1430 jours après le test, il faudrait que la coloscopie soit réalisée.
19:19Et la réalité ?
19:21En pratique quotidienne, ce n'est jamais le cas.
19:25On est plutôt au niveau national à des délais de 84 jours.
19:29Donc on est presque à 3 mois de délai après un test positif pour avoir une coloscopie.
19:35Donc on essaye de réduire ces délais au maximum.
19:39Mais si on regarde au Canada, par exemple, leur délai, c'est 60 jours.
19:42Aux États-Unis, c'est 80% des colos dans les 80 jours.
19:49Donc ils sont un peu plus laxes.
19:55Nous, on avait fait des études, on registre des cancers à Dijon.
19:58On peut se donner même 6 mois pour faire une coloscopie.
20:03Ça ne change pas le stade des lésions qu'on va trouver.
20:06Mais 6 mois, c'est bien trop long.
20:07Il faut essayer de...
20:08Est-ce qu'on sait si à cause de ce délai, il y a des gens qui abandonnent le parcours
20:14entre le moment où ils ont un test de dépistage au départ positif
20:18et le moment où ils auraient dû avoir la coloscopie ?
20:20Probablement, parce que le taux de réalisation de coloscopie après un test positif,
20:24il n'est pas de 100%.
20:25Donc il y a une perte.
20:29Il y a à peu près 15% des gens qui ont un test positif qui ne font pas leur coloscopie.
20:33Donc là-dedans, il y a probablement des gens qui se disent
20:36« j'y vais pas parce que ça y est, on va me trouver quelque chose ».
20:39Puis il y en a qui sont découragés par les délais, probablement.
20:43Oui. Professeur Soulary, je vous ai vu là justement réagir à ça.
20:48Ce délai, c'est quand même un sujet.
20:50Oui, alors ça c'est un sujet, mais je voulais revenir sur la fiabilité du test
20:53parce que je pense que quand une politique publique est mise en place,
20:56c'est qu'il y a eu en général 10 à 20 ans auparavant de pratiques
21:00et d'évaluation de la fiabilité du test, ce qui était le cas en France.
21:05Ça met énormément de temps à devenir une politique publique nationale.
21:08Ça l'est maintenant, je crois qu'il faut en profiter.
21:11C'est un avantage que nous avons dans ce pays de pouvoir avoir accès à ce test
21:16qui, en plus, il faut rappeler, n'est pas invasif.
21:19Il n'y a pas beaucoup de tests de cette nature totalement non-invasifs.
21:25Alors embarrassants, mais non-invasifs.
21:27Mais je pense qu'au risque de faire une coloscopie,
21:30certains pourraient penser que du coup,
21:31ils ne veulent pas mettre le doigt dans l'engrenage du test initial.
21:34J'imagine, toutes les excuses sont bonnes quand on n'est pas allé faire un examen.
21:39J'imagine.
21:40Et donc, j'imagine que cette campagne que l'on a devant nous,
21:43elle est là aussi pour justement simplifier, rassurer sur la démarche.
21:49Je crois qu'un autre point important que Sylvain a déjà mentionné,
21:52c'est que le test positif ne veut pas dire cancer.
21:54Même dans la majorité des cas, ne dit pas cancer.
21:58Et c'est important à savoir, mais éventuellement le prévient par le geste suivant.
22:03Donc tout ça est très bien cadré maintenant et bien connu.
22:09Et surtout, si on trouve un cancer, il est à un stade de débutant.
22:14C'est-à-dire qu'il peut être guéri, soit par une exérèse chirurgicale simple,
22:23sans chimio, sans radiothérapie, sans traitement lourd,
22:26soit même certains cancers maintenant sont enlevés par endoscopie.
22:31Donc sans cicatrices, sans rien.
22:34Donc bien comprendre que la coloscopie, c'est à la fois un geste diagnostique complémentaire,
22:38mais aussi un geste thérapeutique.
22:40Oui, exactement.
22:41Du coup, ça me donne l'opportunité de passer à la séquence suivante sur les innovations thérapeutiques.
22:54Docteur Boage, vous êtes oncologue et spécialisé en gastro-entérologie à l'IGR.
23:02Je voudrais vous interroger sur justement les principaux traitements.
23:06Et juste avant cette petite parenthèse, de redire que l'innovation thérapeutique,
23:11c'est un sujet au cœur une fois que la maladie est présente.
23:15Puisqu'on a concentré notre débat sur le dépistage.
23:17Et vous pouvez poser des questions chez vous sur le chatroom du Zoom
23:21pour pouvoir échanger avec nos experts.
23:24Ça me semble très important de bien dire qu'une fois qu'on rentre dans la pathologie,
23:29on l'a vu, parfois le traitement initial ne suffit pas.
23:32On rentre dans d'autres traitements alternatifs thérapeutiques.
23:35Alors, quels sont-elles aujourd'hui ?
23:37À l'heure actuelle, le traitement du cancer colorecta,
23:41il repose quand même encore beaucoup sur la chirurgie,
23:43puisque les cancers du colon localisés sont guéris par une colectomie,
23:50l'ablation d'une partie du colon chez plus de la moitié des patients.
23:57La chimiothérapie adjuvante, elle diminue le risque de récidive
24:02pour les stades 2 à haut risque et les stades 3.
24:06Mais il faut bien rappeler qu'effectivement,
24:08la maladie métastatique est en très, très, très grande majorité
24:12une maladie qui n'est pas curable,
24:14même si on a fait des progrès en termes de chimiothérapie,
24:19en termes de radiothérapie et de chirurgie.
24:22La différence avec certains autres cancers,
24:26c'est que les métastases, quand elles sont opérables,
24:29on les opère parce que c'est la seule manière
24:32d'avoir une perspective de survie à long terme.
24:36Mais la très grande majorité des patients métastatiques,
24:40on ne les guérit pas.
24:41Donc, juste pour resituer,
24:42parfois la coloscopie, juste une polypectomie suffit,
24:46parfois ça ne suffit pas,
24:48il va falloir y avoir une colectomie plus une chimiothérapie adjuvante.
24:53Dans certains cas, quand les ganglions sont envahis
24:55ou quand la tumeur envahit toute la paroi du côlon.
24:58Et parfois, si on a une métastase isolée
25:01ou quelques métastases qui sont réséquables,
25:03on peut aller jusqu'à, après le traitement primitif,
25:06en plus le traitement de la métastase ou des métastases.
25:09Oui, alors dans ces cas-là, effectivement,
25:11la prise en charge commence par une chimiothérapie
25:13qui est censée contrôler la maladie métastatique.
25:17et pour pouvoir opérer secondairement le primitif et les métastases
25:24dans un ordre qui n'est pas forcément figé au départ.
25:28Mais ça, ça représente vraiment,
25:30parmi les malades métastatiques,
25:32seulement 15 à 20% sont opérables de manière curable.
25:38D'accord.
25:39Alors, je reviens sur les traitements systémiques,
25:42notamment pour les médecins traitants
25:43qui, sans doute, doivent avoir ces questions
25:46qui viennent se poser,
25:47soit pour des patients qui ont peur de rentrer dans la maladie
25:50ou qui rentrent tout juste dans la maladie
25:51et qui se posent mille et une questions.
25:54Depuis longtemps, on parle de ces chimiothérapies
25:57pour les cancers colorectaux.
25:59Il y a des innovations moléculaires,
26:01quelques-unes, je crois, pour seulement quelques patients.
26:04Oui, alors, la chimiothérapie reste majoritairement cytotoxique
26:15avec trois cytotoxiques, l'oxaliplatine, le 5-FU et l'irinothécan.
26:20Mais là où on a fait des progrès,
26:22c'est sur la caractérisation moléculaire des cancers colorectaux
26:26qui est, finalement, il n'y a pas un cancer colorectal,
26:29il y en a beaucoup,
26:30et on peut les classer sur le plan moléculaire.
26:34La grande avancée, la grande innovation
26:36s'adresse à 5% des cancers colorectaux métastatiques,
26:42donc ce n'est pas beaucoup,
26:43mais pour ces patients qui ont un phénotype dit MSI ou DMMR
26:49en immunohistochimie à partir des biopsies,
26:52on peut traiter de manière extrêmement efficace
26:56les malades par immunothérapie
26:58sans avoir à mettre de la chimiothérapie.
27:02Alors, l'immunothérapie, je vous interromps un instant,
27:04c'est quelque chose dont on parle énormément,
27:06on en parle souvent à la Fondation d'ailleurs,
27:08c'est un sujet qui, finalement, est devenu connu pour les patients,
27:13dont on a l'impression parfois qu'il est d'ailleurs plus efficace
27:17et moins toxique que les chimiothérapies,
27:20on va dire plus classiques et traditionnelles.
27:22Là, vous nous exprimez bien que dans la pathologie du cancer colorectal métastatique,
27:28ça ne concerne qu'un petit groupe de patients,
27:31mais pour lesquels il y a quand même un bénéfice.
27:32Mais qu'il ne faut pas rater, parce qu'effectivement,
27:35c'est 5% des cancers colorectaux,
27:38c'est de l'immunohistochimie sur des biopsies diagnostiques,
27:41donc il faut avoir systématiquement ce phénotype des MMR
27:46ou MMR sur les biopsies,
27:49et à partir du moment où le malade est métastatique,
27:52il est traité par immunothérapie seule,
27:55sans chimiothérapie,
27:56avec des perspectives de survie extrêmement importantes,
28:00plusieurs années,
28:02voire des guérisons,
28:03un peu comme dans ce qu'on a vu avec le mélanome métastatique.
28:07Mais c'est encore une très petite partie des cancers colorectaux
28:11qu'il ne faut évidemment pas rater.
28:14Mais ce démembrement moléculaire,
28:16il est en avance sur la thérapeutique,
28:17parce qu'on connaît plein d'anomalies moléculaires
28:21qui permettent de classer les malades,
28:22mais on a fait des progrès sur le ciblage d'un oncogène qui est Beraf,
28:30qui concerne 8% des cancers colorectaux métastatiques.
28:33Donc ça c'est important de connaître également les mutations RAS et Beraf.
28:39RAS parce qu'on donne des anti-angiogéniques en situation métastatique
28:43ou des anti-EGFR s'il n'y a pas de mutation RAS.
28:47Moyennant quoi on a des taux de réponse en première ligne,
28:50il y a en première intention qui sont importants,
28:54mais il y a énormément d'altérations qu'on ne sait pas cibler.
28:58Alors là j'ai une question parce qu'on comprend qu'il y a plein de mutations à rechercher.
29:03J'ai une question pour vous,
29:04c'est des éléments qui partent de la biopsie initiale de la tumeur identifiée par coloscopie.
29:09C'est systématique qu'il y a les analyses en immunohistochimie
29:13et peut-être en biologie moléculaire qui ont été évoquées ici,
29:17ou c'est quelque chose en plus à demander ?
29:19Et est-ce que pour les médecins traitants qui nous écoutent,
29:21c'est quelque chose sur lequel ils doivent être sensibles
29:23pour par exemple envoyer un centre de coloscopie plutôt qu'un autre
29:27parce que peut-être derrière il n'y a pas le même labo d'anapathes ?
29:29Ou pas justement ?
29:31Non, je pense que tous les endoscopistes ont accès,
29:35de par leur laboratoire d'anapathes,
29:39à ces recherches.
29:41Qui sont classiques.
29:42Il y a des impératifs, il faut avoir le statut MSI,
29:50il faut avoir le statut RAS, le statut BRAF,
29:54il faut que l'endoscopiste, dans la plupart des cas, les demande quand même.
29:59C'est pas fait systématiquement.
30:00Donc l'anatomopathologiste n'est pas forcément au courant du stade de la maladie.
30:04D'accord.
30:04Mais ça c'est les impondérables.
30:07Mais c'est récupérable à postériori si ça n'a pas été analysé.
30:09Oui, mais ça fait perdre du temps au patient quand il est métastatique.
30:12Et donc ça c'est fait dans tous les labos d'anapathes.
30:21Soit de façon réflexe, soit sur demande.
30:25Mais ils ont tous accès à ces panels, on va dire minimaux,
30:29pour avoir des informations sur les consacres.
30:32Donc c'est quand même une notion à connaître pour les médecins traitants.
30:34Il y a ce panel, en tout cas, d'analyse complémentaire
30:38qui doit être fait au point de départ de la tumeur
30:41et de son prélément initial par la coloscopie.
30:42Il ne faut plus traiter les patients sans avoir ces informations.
30:44Exactement.
30:45Parce que, justement, pour les raisons qu'on a évoquées tout à l'heure,
30:48y compris maintenant pour des stades localisés,
30:51parce qu'il va y avoir certainement des modifications de prise en charge,
30:58en particulier dans les cancers du rectum dit MSI.
31:01Alors, ils sont encore plus rares, c'est un petit peu plus rares que 5% encore,
31:05mais ces palades sont susceptibles, peut-être un jour,
31:09de ne pas subir de chirurgie mutilante et pourvoyeuse de séquelles
31:14pour ces cancers du rectum localisés,
31:18une fois qu'ils ne sont pas métastatiques,
31:20mais on a des taux de stérilisation tumorale
31:24qui sont extrêmement importants et impressionnants.
31:28Mais, petite, petite, petite partie des patients.
31:31C'est encore une autre sous-population, je dirais.
31:34Ce qui veut vraiment dire que là, on est en train de décrire
31:36véritablement des parcours de médecine personnalisée.
31:39Professeur Sohari, c'est quelque chose que vous connaissez bien.
31:43C'est un sujet en soi, la médecine personnalisée.
31:46On a l'impression que là, on touche du doigt des choses
31:49qu'il y a 5, 10 ans, peut-être.
31:51On disait qu'on allait y rentrer.
31:53Et d'ailleurs, on a toujours cette question de comment on va la payer,
31:56cette médecine personnalisée, parce que plus il y a d'analyses,
31:58plus il faut prendre en charge ces analyses,
32:00au point de vue du payeur.
32:03Vous avez peut-être un commentaire sur ce sujet-là ?
32:05Parce que c'est quand même un point extrêmement important.
32:07On comprend bien que parfois, les errances, finalement,
32:09thérapeutiques ou les aléas thérapeutiques
32:11sont peut-être dues à une mauvaise sélection
32:13de la sous-population qu'on est en train de traiter.
32:14Oui, ça, c'est un sujet de recherche typique.
32:18Ça fait même une bonne vingtaine d'années
32:20que les choses ont vraiment bougé
32:23et bougent chaque année un peu plus
32:26avec l'introduction des thérapeutiques ciblées
32:28puis de l'immunothérapie.
32:30Donc, on en est là et c'est sûr qu'on définit,
32:33on vient d'en avoir des exemples
32:35avec ce que Valérie a expliqué,
32:38des sous-groupes de cancers de plus en plus en petit nombre
32:42sur lesquels il faut travailler spécifiquement
32:45pour comprendre exactement
32:46quelle est la meilleure démarche thérapeutique
32:47à mettre en œuvre.
32:49Il faut pendant ce temps-là continuer à chercher
32:50d'autres sous-groupes qui pourraient bénéficier
32:52d'approches thérapeutiques un peu innovantes
32:54parmi le reste des cancers colorectaux
32:57qui restent quand même, comme ça a été très bien expliqué,
32:59parmi les cancers encore difficiles à traiter.
33:03On utilise encore les moyens thérapeutiques
33:04qu'on pourrait qualifier de traditionnels
33:06par rapport à ces thérapeutiques apparus
33:09dans les vingt dernières années.
33:09Donc il y a énormément de sujets de recherche
33:12autour de ce cancer colorectaux
33:13du fait de leur mortalité qui reste élevée,
33:17de leur fréquence.
33:19Il y a beaucoup de travail dans ce domaine à faire encore.
33:21Alors juste avant de passer à notre dernière séquence,
33:23je voudrais juste vous reposer une question,
33:25docteur Bluage.
33:26On a compris qu'il y avait donc ces thérapeutiques
33:28avec certaines qui sont très innovantes
33:30pour des petits groupes.
33:33Souvent, les patients, ils ont quand même
33:34cette crainte des effets secondaires
33:36et de la toxicité.
33:36Est-ce que c'est peut-être même un élément
33:39qui peut parfois peut-être retenir
33:41pour ne pas s'engager dans un dépistage,
33:44après tout, en se voilant la face
33:45sur l'évolution évidemment de la pathologie
33:47s'il n'y avait pas les traitements ?
33:49Qu'est-ce qu'on pourrait en dire
33:50pour que les médecins traitants
33:53soient le mieux aguerris à ces situations
33:55pour savoir réconforter, rassurer,
33:58informer les patients ?
33:59Pour des patients qui sont opérés
34:03à visée curative et qui ont besoin
34:06d'une chimiothérapie pour diminuer
34:08le risque de récidive,
34:12il faut expliquer que ces malades
34:15sont quand même guéris.
34:17S'agissant des maladies des stades 2
34:19et des stades 3,
34:21ce sont des maladies qui sont guéris
34:22dans plus de 60% des cas
34:25que par l'acte chirurgical,
34:27que la chimiothérapie va diminuer
34:29de moitié ce risque de récidive
34:32et donc il faut insister sur le fait
34:37qu'on est dans une outil de guérison.
34:41La deuxième chose qui peut rassurer aussi,
34:44c'est que dans certains stades 3,
34:47des essais ont montré
34:48que faire 3 mois de chimiothérapie adjuvante
34:51ne fait pas moins bien que 6 mois.
34:54Donc ça, ça peut aussi rassurer des patients
34:58de savoir qu'il n'y a pas 6 mois,
35:00un an de traitement après une chirurgie
35:02pour être guéri.
35:05Après, pour la situation métastatique,
35:08les choses sont différentes,
35:10c'est-à-dire soit on fait une chimiothérapie
35:12pour rendre la maladie opérable,
35:17à ce moment-là on a des chimiothérapies
35:18qui sont assez intenses,
35:20soit c'est des chimiothérapies
35:23pour des patients qu'on ne pourra jamais opérer,
35:26qui sont destinés à prolonger la vie du patient
35:30avec la meilleure qualité de vie possible.
35:34Et à ce moment-là,
35:35on rentre dans des schémas de traitement chronique
35:37qu'on essaye d'adapter,
35:39de désescalader le plus possible
35:41pour rendre la maladie vivable par le patient.
35:44Et si on voulait communiquer un message
35:47que les médecins traitants pourraient communiquer
35:49d'espoir ou d'évolution,
35:52quels sont les axes thérapeutiques
35:54de recherche, d'innovation
35:56qu'il est possible d'expliquer
36:00à un patient pour lui dire
36:02qu'il y a des enjeux
36:04et des évolutions face à nous ?
36:06Alors, moi, je dirais que la principale innovation
36:10qui est à nos portes,
36:11c'est vraiment l'ADN tumorale circulant
36:14pour plein de raisons.
36:16En situation,
36:18c'est surtout en situation
36:20de maladies localisées après chirurgie,
36:26le fait d'avoir de l'ADN circulant détectable
36:28après chirurgie
36:30est extrêmement pronostique d'une rechute.
36:33Beaucoup plus que le stade histologique.
36:38Donc ça, c'est un premier message.
36:40Et la bonne nouvelle,
36:41c'est que probablement
36:43qu'on va adapter les traitements
36:44de chimiothérapie post-opératoire
36:47à la présence ou non
36:48de cet ADN circulant
36:49qui reste minoritaire.
36:51Alors, évidemment,
36:51il y a des techniques
36:52de sensibilité différentes
36:54et des techniques très sensibles,
36:56des techniques moins sensibles.
36:58Mais c'est vraiment un espoir
37:00de pouvoir cibler davantage
37:02le malade qu'il faut traiter
37:04par chimiothérapie.
37:06Et puis, en situation métastatique,
37:07c'est important aussi
37:09parce que le taux d'ADN circulant,
37:11la cinétique de l'ADN circulant
37:13va permettre de nous dire,
37:15plutôt que le scanner,
37:17si la maladie répond bien au traitement
37:18et s'il faut changer la stratégie
37:22de traitement,
37:24je parle pour les patients métastatiques
37:25sur le long terme,
37:27changer de traitement
37:28de traitement en fonction
37:30de mutations
37:30qui apparaissent,
37:32qui rendent résistante la maladie
37:34à un certain type de traitement.
37:36Et donc, tout ça,
37:37c'est un progrès important,
37:39très important,
37:41à mon avis.
37:42C'est l'innovation principale
37:43de ces très prochaines années.
37:46Et la deuxième innovation importante,
37:51c'est le ciblage
37:52des altérations moléculaires
37:53les plus fréquentes
37:54du cancer du côlon,
37:55dont on n'a pas parlé,
37:56mais le ciblage
37:57de l'oncogène RAS,
37:59qui est muté dans,
38:01on va dire,
38:02pour être simple,
38:03une grosse moitié
38:04des cancers du côlon.
38:06On commence à avoir
38:07des inhibiteurs
38:08de cet oncogène
38:10très fréquemment activés.
38:13Et là, il y a des essais
38:14qui sont extrêmement encourageants,
38:17qui ciblent cette mutation RAS
38:19dans les situations
38:20de métastase pour l'instant.
38:22Merci beaucoup.
38:23Donc, ça veut dire
38:24beaucoup d'émulsions scientifiques.
38:27Ça nécessite beaucoup d'attention,
38:29beaucoup de fonds,
38:30de financements.
38:31Ça va me permettre
38:32de basculer sur notre
38:33quatrième séquence
38:34sur les investissements
38:36de la Fondation ARC.
38:37Professeur Solari,
38:46je voudrais conclure
38:47cette session
38:48justement
38:49en se reconcentrant
38:50sur les grands axes
38:51de recherche
38:52financés par la Fondation ARC
38:53en lien avec
38:54les progrès d'innovation
38:55et les axes
38:56que l'on a évoqués
38:57ici sur le plateau.
38:59Oui, alors,
38:59la Fondation ARC,
39:00elle soutient
39:01toutes les formes
39:01de recherche
39:02sur le cancer.
39:03Donc, ça va
39:04de l'épidémiologie
39:05jusqu'à des recherches
39:07de thérapeutiques nouvelles.
39:09Je pense qu'on a bien compris
39:11aujourd'hui
39:12que le cancer du colorectal
39:14est une entité
39:15qui est en train
39:16de se fragmenter
39:17en différentes sous-entités
39:19avec chacun
39:20leur spécificité,
39:21avec des approches
39:21thérapeutiques particulières.
39:22Donc, tout ça nécessite
39:23beaucoup de travail
39:24en amont
39:25afin d'identifier
39:27des approches
39:28thérapeutiques innovantes
39:29et de les mettre en œuvre.
39:30Mais ce sur quoi
39:31je voudrais peut-être
39:31insister plus particulièrement
39:33aujourd'hui
39:33parce que c'est
39:34l'aspect préventif
39:36dépistage-prévention
39:37parce qu'on a l'impression
39:39qu'au cours
39:42de ces dernières années,
39:42on a eu cette arrivée
39:43des thérapeutiques ciblées
39:44et de l'immunothérapie
39:45qui sont des sources
39:47de progrès spectaculaires
39:48qui rendent des choses
39:49probablement très complexes
39:50du côté du médecin généraliste
39:51compte tenu
39:51de la diversité
39:52des approches.
39:54Mais sur le côté
39:55les médecins généralistes
39:57ont un rôle essentiel
39:58à jouer du côté
39:58prévention-dépistage
39:59et nous
40:01du côté
40:02Fondation ARC
40:03on a essayé
40:04d'anticiper
40:05sur ce que va être
40:06l'évolution
40:06de la prévention
40:07et du dépistage.
40:09Dans le domaine
40:10du cancer colorectal
40:11il y a déjà
40:11une certaine forme
40:12de dépistage personnalisé
40:14puisqu'il y a
40:15les prédispositions génétiques,
40:16les maladies inflammatoires
40:17si vous avez rappelé
40:17tout à l'heure.
40:18Donc il y a déjà
40:19une forme de prévention
40:20personnalisée.
40:20Il est probable
40:21que de plus en plus
40:22on se dirige
40:23dans ce domaine
40:24comme dans d'autres tumeurs
40:26vers une prévention
40:27de plus en plus personnalisée.
40:28Donc ça c'est un sujet de recherche.
40:29Quels sont les critères
40:30qui vont guider
40:31un dépistage plus rapproché,
40:32plus précoce
40:33dans les années à venir ?
40:35Une autre question
40:36qui est sur la table
40:37c'est de savoir
40:37si le dépistage systématique
40:39doit être avancé
40:39de quelques années
40:40puisqu'on parle beaucoup
40:42ces derniers temps
40:43des cancers précoces
40:44de l'adulte jeune.
40:46Le cancer colorectal
40:46je crois en fait partie
40:47et donc il y a la question
40:49de savoir
40:50s'il faut avancer
40:50ce dépistage.
40:52Et puis
40:52derrière tout ça
40:54il y a toute la question
40:55de ce que sera
40:58l'avenir
40:59de la prévention
41:00et du dépistage
41:01et là-dessus
41:02on peut tabler
41:03sur le partage
41:03des données.
41:05C'est probablement
41:06ce qui sera la source
41:07de la prochaine
41:09grande avancée de rupture
41:09en cancérologie
41:10qui sera
41:10les progrès
41:11du dépistage
41:13et de la prévention
41:13en s'appuyant
41:14sur des algorithmes
41:15qui vont émerger
41:16de l'analyse
41:18avec les outils
41:18d'intelligence artificielle
41:19des données massives
41:20qui vont circuler.
41:23Et donc
41:23toute la difficulté
41:24aujourd'hui
41:24c'est de faire circuler
41:25ces données
41:26parce qu'en fait
41:26elles circulent très mal.
41:28C'est de les homogénéiser
41:29c'est de les rendre
41:29interopérables
41:30pour utiliser le terme ad hoc
41:31et de permettre
41:32aux chercheurs
41:33d'avoir accès
41:34à des quantités massives
41:34de données
41:35pour créer
41:36des algorithmes
41:37prédictifs du risque.
41:39Mais il y a déjà
41:40des exemples
41:40il y a des exemples
41:41en particulier
41:42dans le cancer du pancréas
41:43au Danemark
41:44dans lesquels
41:44à partir des données
41:45simplement de suivi
41:46de la population
41:47de façon extrêmement basique
41:48un rythme de consultation
41:49ordonnance médicale
41:50on peut créer
41:51un algorithme prédictif
41:52du risque
41:52de cancer du pancréas.
41:53On peut imaginer
41:54que dans le cancer colorectal
41:55il y aura peut-être
41:55un outil de cette nature
41:56un jour.
41:58Simplement
41:58en s'appuyant
41:59sur des données
41:59qui peut-être
42:00seront relativement simples
42:01le tout
42:02c'est qu'elles soient
42:02homogènes
42:04de qualité
42:04et qu'elles circulent.
42:06Donc au sein
42:07de la fondation
42:08c'est un sujet
42:09qui nous préoccupe
42:10et on réfléchit
42:11à la façon
42:12dont on pourrait
42:12accompagner ça
42:13à l'avenir.
42:15Professeur Solari
42:15merci pour ces trois
42:16grands chantiers
42:16qu'on a bien identifiés
42:18je voudrais prendre
42:18ces quelques dernières minutes
42:20juste pour donner
42:21quelques questions
42:22qui nous sont parvenues
42:23qui sont assez intéressantes
42:24certaines
42:25qui permettent
42:26de ressouligner
42:26des éléments importants
42:28que l'on a évoqués
42:29ensemble.
42:29Donc une question
42:31qui nous vient de Nantes
42:32y a-t-il des traitements
42:33complémentaires
42:34à prescrire
42:35des suites
42:36d'un cancer
42:37c'est-à-dire
42:37une fois qu'on a eu
42:38le cancer
42:39ou
42:40est-ce qu'une fois
42:42qu'il a été
42:43traité initialement
42:46est-ce que
42:47est-ce que l'on
42:47doit toujours
42:48avoir un traitement
42:49ou est-ce qu'à un moment
42:50donné
42:50on peut parler
42:52de guérison
42:52ou de rémission
42:53à partir de quand ?
42:55On peut parler
42:56de guérison
42:57pour des patients
42:57qui ont été opérés
42:58à visée curative
42:59mais qui nécessitent
43:01un suivi
43:01pendant au moins
43:0410 ans
43:05s'agissant de maladies
43:05métastatiques.
43:07La situation
43:08est très différente
43:09du cancer du sein
43:09où il n'y a
43:10pas vraiment de plateau
43:12c'est-à-dire
43:12qu'il peut y avoir
43:13des récidives tardives
43:14le cancer du côlon
43:15statistiquement
43:16à partir de 5 ans
43:18après la chirurgie
43:20le taux de récidive
43:22est extrêmement faible
43:23donc oui
43:24par rapport au cancer du sein
43:25où il peut y avoir
43:27des récidives tardives
43:28on peut dire
43:28qu'après 5 ans
43:30entre 5 et 10 ans
43:33mais 5 ans
43:33pour les cancers localisés
43:34on peut parler
43:35de guérison
43:35et il n'y a pas
43:36de traitement
43:37il n'y aura pas
43:38de traitement à suivre.
43:39Je reviens
43:39sur une question
43:40de dépistage
43:41tout au début
43:41tout à l'heure
43:42on a vu
43:43que c'était
43:43l'âge limite
43:44de 50 ans
43:45mais est-ce que
43:45on peut redire
43:47quels sont les facteurs
43:48de risque
43:49qui justifient
43:49un dépistage
43:50avant 50 ans ?
43:53Donc avant 50 ans
43:54c'est les antécédents
43:56familiaux
43:57au premier degré
43:58donc les deux parents
44:00et frères et sœurs
44:02donc les antécédents
44:04au premier degré
44:04de cancer colorectal
44:06ou de polype
44:09ou les antécédents
44:10personnels évidemment
44:11de polype
44:12ou de cancer colorectal
44:13donc ça c'est
44:15une catégorie
44:16l'autre catégorie
44:17c'est les maladies
44:18inflammatoires
44:18chroniques
44:19de l'intestin
44:20donc c'est
44:20rectocolite
44:21hémorragique
44:21et maladie de Crohn
44:22qui ont un risque
44:23plus élevé
44:26de faire un cancer colorectal
44:28au bout de 10 à 15 ans
44:30d'évolution
44:30de leur maladie
44:31même quand elle est
44:32qu'elle est quiescente
44:32c'est-à-dire qu'il faut
44:34qu'ils rentrent
44:34dans un programme
44:35de dépistage
44:36même s'ils n'ont pas
44:36fait de pousser
44:38depuis 10 ans
44:39donc ça c'est le risque
44:41élevé
44:41et puis il y a
44:41le risque encore
44:43plus élevé
44:43le risque très élevé
44:45donc c'est très peu
44:46de personnes
44:47c'est les maladies
44:48génétiques
44:49prédisposantes
44:50au cancer colorectal
44:51donc il y a
44:51toutes les polyposes
44:52la polypose
44:53adénomateuse familiale
44:54la polypose liée
44:56au gène
44:57MY-H
44:58il y a
44:59les prédispositions
45:03non
45:03sans polyp
45:06donc la maladie
45:07de Lynch
45:07puis il y a
45:082-3 autres
45:09entités
45:11génétiques
45:13mais qui sont
45:14parfaitement identifiées
45:15et là les gens
45:16rentrent dans un
45:17programme de dépistage
45:18à la fois
45:19par prise de sang
45:19pour rechercher
45:20les anomalies
45:21de
45:23MLH1
45:24MSH6
45:25les mutations
45:28identifiées
45:29et ils ont
45:30un programme
45:31de surveillance
45:32endoscopique
45:33voire même
45:34de colectomie
45:35prophylactique
45:36alors une dernière
45:37question qui revient
45:38presque au basique
45:40mais qui me semble
45:41extrêmement intéressant
45:42à redire
45:43de votre voix
45:44à chacun d'entre vous
45:45le patient revient
45:47le test est positif
45:49quels sont les mots
45:51qu'est-ce qu'on lui dit
45:52comment on lui dit
45:54chacun à votre manière
45:57vous pourriez exprimer
45:58cela
45:58donc nous on les voit
45:59enfin moi je les vois
46:01en consultation
46:01pour programmer
46:02une coloscopie
46:03ils ont déjà été
46:04un peu préparés
46:04par leur médecin traitant
46:06donc on leur redit
46:07si vous vous mettez
46:08à la place
46:08du médecin traitant
46:09justement
46:09je me mets à la place
46:10du médecin traitant
46:11et bien il faut leur dire
46:12qu'il faut absolument
46:13faire la coloscopie
46:14même s'ils signalent
46:15des hémorroïdes
46:16des rectoragies
46:18des essuyages
46:18des choses comme ça
46:19le test positif
46:21doit pas
46:23même si on a des hémorroïdes
46:25on doit pas
46:25on doit pas
46:27attribuer le saignement
46:29aux hémorroïdes
46:30il faut faire une coloscopie
46:32il faut motiver son patient
46:33pour faire la coloscopie
46:34et bien lui dire
46:36que test positif
46:37n'égale pas cancer
46:38Docteur Bouage
46:39un autre élément peut-être ?
46:41je lui dirais
46:41qu'il y a de fortes chances
46:42qu'on trouve pas de cancer
46:43et que la coloscopie
46:46non seulement
46:47permettra de dépister
46:48à un stade précoce
46:49de guérir le patient
46:50mais même de guérir le cancer
46:51en enlevant un polype
46:52ça on l'a bien compris
46:54tout à l'heure
46:54et professeur Solari
46:56qu'est-ce que je peux ajouter
46:57à ça ?
46:57ou le mot de la fin
46:58non
46:59il faut dire et répéter
47:03que le fait d'avoir
47:04un test positif
47:05ne veut pas dire
47:06cancer évolué
47:07et qu'il y a toutes les chances
47:08que ça n'en soit pas un
47:10ou si c'en est un
47:10qu'on puisse le guérir
47:11dans tous les cas
47:12c'est gagnant
47:13on a une coloscopie
47:15on trouve pas de polype
47:16et bien on est soi-même
47:17couvert pendant 5 ans
47:20c'est-à-dire qu'on re-rentre
47:21dans la campagne
47:21de dépistage
47:22de recharge de sang
47:23dans les selles
47:245 ans après
47:24on peut rassurer aussi
47:26ses apparentés
47:27au premier degré
47:28en leur disant
47:29j'ai rien
47:29vous n'avez pas besoin
47:30de rentrer dans un système
47:32de dépistage particulier
47:34on vous trouve des polypes
47:35on les enlève
47:37pendant le même geste
47:38et vous êtes tranquille
47:39et on vous trouve
47:40si jamais
47:41par malheur
47:43ou par chance
47:45on vous trouve
47:45un petit cancer
47:46il est à un stade débutant
47:48pour lequel
47:48il va être guéri
47:499 fois sur 10
47:50sans chimiothérapie
47:52alors parfois
47:53avec chirurgie
47:53parfois
47:54avec un petit peu
47:55de chimiothérapie
47:56adjuvante
47:56mais il a
47:579 chances sur 10
47:58d'être guéri
47:58très bien
47:59merci beaucoup
48:00le message est très clair
48:01il n'y a pas de place
48:02pour faire l'autruche
48:03quelque part
48:04à partir du moment
48:04où on a un résultat positif
48:05autant avoir
48:06un dialogue franc
48:07sur les étapes d'après
48:09mais autant avoir
48:10un dialogue aussi
48:10de rassurance
48:12parce qu'il y a
48:13des thérapeutiques
48:14et il y a parfois aussi
48:15tout simplement
48:16un non-diagnostic
48:17qu'il ne s'agit pas
48:18d'un cancer
48:19c'est pas parce qu'il y a
48:19du sang dans les selles
48:20merci beaucoup
48:21professeur Montfredi
48:22docteur Bois
48:23professeur Solari
48:24merci
48:24merci au travers
48:26vous à la fondation
48:27ARC
48:27qui organise ce webinaire
48:29merci à l'ensemble
48:30des auditeurs
48:32et puis de tous
48:32les médecins traitants
48:33médecins généralistes
48:35qui prennent en charge
48:35les patients
48:36chaque jour
48:36face à des questions
48:37qui ne sont pas toujours
48:38faciles et évidentes
48:39face à des craintes
48:40et à des tabous
48:41que les patients
48:42peuvent ressentir
48:42qui ne sont pas faciles
48:43à démasquer
48:44dans une période
48:45où souvent
48:45beaucoup de gens
48:46ont des vérités
48:47trop faciles à dire
48:48c'est un métier
48:49de première ligne
48:50et vraiment
48:50coup de chapeau
48:51parce que ça n'est
48:52jamais évident
48:53on espère que
48:54ce webinaire
48:55comme d'autres
48:55vous donnera
48:56des arguments
48:57et plus d'énergie encore
48:58pour intensifier
49:00le dépistage
49:00merci beaucoup
49:01bonne soirée