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00:00Autre sujet extrêmement important, et on aura l'occasion d'y revenir au cours des semaines prochaines,
00:05c'est le texte sur l'aide active à mourir qui revient aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
00:09avec une centaine de personnalités qui dans le Figaro sont montées au créneau
00:13pour dénoncer les dangers de cette proposition de loi.
00:16On va écouter Eric Ciotti, qui était ce matin notre invité, l'invité de Sonia Mabrouk,
00:20espérer qu'il faut d'abord développer les soins palliatifs.
00:25On écoute Eric Ciotti.
00:26Une société n'a pas le droit de donner la mort.
00:30Je suis contre ce système d'euthanasie, puisque cette aide active, c'est l'euthanasie dissimulée.
00:38On ne voit pas où cela va s'arrêter à terme.
00:41Donc allons vers des soins palliatifs.
00:44C'est ce que beaucoup de Français qui, malheureusement, sont en fin de vie, souhaitent,
00:49mourir dans la dignité, avec un accompagnement adapté,
00:53mais pas aller dans des dérives, comme on le voit dans certains pays étrangers.
00:57François Beponi, c'est une question extrêmement sensible, extrêmement intime, personnelle.
01:03Là, les députés vont devoir se prendre.
01:05C'est en même temps sur les deux textes.
01:07C'est ça qui est... qui sont pourtant décorés.
01:09Les soins palliatifs aident active à moi.
01:11Mais ce sera au même moment.
01:12On voit bien la décision du gouvernement, ils travailleront en particulier,
01:16mais aussi Catherine Votre, de dire on fait deux textes.
01:19Celui sur les soins palliatifs, on pense que celui-là, il a quand même de grandes chances de passer,
01:23parce qu'il y a un consensus.
01:24Le deuxième, on n'est sûr de rien.
01:26Sur l'aide à qui à mourir ?
01:27Oui, on n'est sûr de rien.
01:28Parce qu'en fait, ceux qui réclament cela, ce sont les médecins.
01:31Parce qu'on sait très bien comment ça se passe, comment parfois on aide les gens à mourir.
01:35Mais maintenant, les médecins ont extrêmement peur des plaintes posées par les familles, etc.
01:39Donc ils veulent être sécurisés juridiquement.
01:42Sauf qu'on voit bien que ça fait renaître tellement de choses dans notre pays
01:45que moi, sur le résultat du texte, je suis assez pessimiste.
01:48Éric Revelle, sur cette question...
01:50Je vais vous dire...
01:51Et en plus, ça élargit le champ des personnes.
01:53Je trouve que c'est tellement une question personnelle, je parle de la première loi,
01:57que pour moi, c'est antinomique avec le fait de légiférer.
02:00C'est-à-dire que chacun est face à sa propre mort.
02:03En revanche, développer...
02:04Il faut un cadre ?
02:05Oui, il faut un cadre.
02:06Mais vous savez, déjà, les médecins, les infirmières, souvent font ce qu'ils peuvent à la demande.
02:14Parce que c'est très personnel, quand on est face à sa propre mort, à sa propre souffrance.
02:19Vous savez, j'ai en mémoire le calvaire qu'avait vécu à la fin de sa vie Jean-Paul II, le pape.
02:24On lui reprochait de mettre médiatiquement en spectacle sa souffrance.
02:29Et il avait dit, est-ce qu'on a décroché le crise de la croix ?
02:31Ça s'entend aussi.
02:32Ça s'entend aussi.
02:33Et puis, sur les soins palliatifs, vous savez, c'est un sujet qui est très ancien.
02:38Marie de Hennzel avait écrit un très joli livre qui s'appelait « La mort intime »,
02:41qui avait été préfacé par François Mitterrand,
02:44où l'ancien président de la République, qui, d'ailleurs, on l'a su après, était lui déjà malade depuis 1981,
02:49depuis son élection, avait attiré l'attention sur le fait qu'il fallait développer dans ce pays les soins palliatifs.
02:55Et ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, on en manque dans chaque département.
02:57Alors, moi, une loi sur les soins palliatifs, ça me va.
03:00Légiférer sur des sujets qui sont tellement personnels, ça me met mal à l'aise.
03:04C'est ce que dit Claire Fourcade, notamment, en disant qu'il faut développer des unités de soins palliatifs
03:08dans tous les départements, les Français.
03:10Il n'y a pas d'accès de tous les Français.
03:12Il y a une inégalité entre Français.
03:13Mais vous avez raison.
03:15En réalité, ce sujet est extrêmement grave et puis a des conséquences réellement sur la bascule de notre société.
03:22Pour moi, ce serait un changement de civilisation si on donnait la possibilité à un médecin ou à un entourage
03:28de décider de la mort d'un proche ou même de quelqu'un d'un peu plus éloigné.
03:32Ce que j'observe quand même dans le débat, et notamment à travers la proposition de loi
03:36qui a été donc défendue par le député Olivier Falorni,
03:40c'est qu'il y a un certain nombre de mots qui ont été totalement galvaudés.
03:43On vous parle de liberté.
03:45On vous dit que ce n'est pas d'ailleurs l'euthanasie.
03:46On vous parle d'aide à mourir.
03:48Tous les mots sont transformés.
03:49Tout ce qui pourrait apparaître comme négatif ou un petit peu inquiétant
03:51est transformé avec des mots positifs.
03:54Et quand on regarde, moi je me souviens des propos d'Emmanuel Macron
03:57et qui avait dit que s'il y avait une législation, il fallait que ce soit fait sous certaines conditions,
04:03que ce soit une loi d'exception.
04:05Et en réalité, quand on regarde le texte aujourd'hui tel qu'il apparaît dans la proposition de loi Falorni,
04:10eh bien le texte est très élargi.
04:12Le pronostic vital doit maintenant être engagé soit à stade avancé ou en phase terminale.
04:19Stade avancé, c'est une zone extrêmement floue.
04:22Et les médecins ont beaucoup de mal parfois à dire si votre pronostic vital est engagé,
04:29si vous êtes en phase avancée de pronostic vital engagé.
04:33Il n'est plus question par ailleurs de souffrance réfractaire, c'est-à-dire irrémédiable,
04:38mais de souffrance jugée insupportable.
04:41Donc on bascule, il y a vraiment des changements d'appréciation
04:44qui correspondent à des états d'avancement de la vie qui sont très très différents.
04:47Et puis pour terminer, le texte prévoit de pénaliser tout entrave au soutien sans condition à l'euthanasie
04:56qui pourra être qualifié d'obstruction et donc qui est passible de poursuite.
04:59Donc ça veut dire que très concrètement, si demain vous avez un proche qui se pose des questions,
05:05et bien si vous lui dites mais non, ne pratique pas l'euthanasie,
05:07et bien on peut, on pourrait, si la loi était votée telle qu'elle,
05:11on pourrait vous traîner devant les tribunaux.
05:13Rachel, sur cette question très importante.
05:17Oui, évidemment je partage sur la question de l'intimité,
05:20mais c'est vrai que je crois qu'on est dans une période aussi
05:23où on a du mal finalement à se rapprocher de son intimité.
05:29C'est-à-dire que le sujet convoque le fait de se rapprocher de sa propre pensée
05:33sur quelque chose qui est absolument essentiel en fait, l'essentiel de son existence.
05:39J'aurais tellement aimé qu'on puisse trouver et faire une loi sur toutes les personnes
05:42que l'on a perdues et qui nous manquent et qui reviennent à la vie,
05:45mais malheureusement ce n'est pas ça le sujet.
05:47Je crois que le député Falorni a fait quand même un travail assez remarquable.
05:50et moi dans mon fort intérieur, je suis évidemment pour la question des soins palliatifs
05:56parce qu'il y avait énormément de médecins qui se sont engagés là-dessus
05:59et qui n'ont pas eu les moyens justement pour faire un maillage territorial sur ces soins palliatifs.
06:05Vous avez raison de souligner ce que vous avez souligné,
06:08mais je veux, comme Rachel, remarquer le travail très consciencieux
06:13qu'a fait Olivier Falorni sur le sujet,
06:16que je connais bien et qui est partagé, mais...
06:19Non.
06:19Si, non, attendez, attendez, attendez.
06:21Il avait un objectif et l'objectif est atteint.
06:23Je suis d'accord, mais je veux dire, partagé dans le sens où il a écouté.
06:26Il y a derrière ça aussi.
06:27Maintenant, je n'ai pas comme vous le détail de ça,
06:29mais ce que je veux saluer, c'est le travail consciencieux qu'il a fait sur le sujet,
06:33même si je considère qu'on ne peut pas légiférer sur un problème aussi personnel.
06:38Vous avez l'Assemblée de l'Association des soins palliatifs,
06:40présidée par Claire Fourcade,
06:41donc tous les soignants qui travaillent en soins palliatifs,
06:44qui sont confrontés à cette question de l'euthanasie tous les jours,
06:47et bien ils sont tous complètement contre l'association française des soins palliatifs.
06:54Mais il y a quand même beaucoup de médecins qui disent qu'on est plus sécurisés.
06:59Ceux qui sont confrontés à la mort, en tout cas, dans ces services-là,
07:02disent...
07:03On sait tout bien comment ça passe.
07:04D'ailleurs, dans le fil d'Aro hier, d'où tout sûr qu'il y a une majorité...
07:08Ces médecins ont signé un appel.
07:09Très bien.
07:09En tout cas, l'Assemblée va débattre.
07:12Vote de la loi au mois de mai.
07:13Le 27 mai, le vote solennel, je crois.
07:15On aura l'occasion.
07:16Elle va passer, vous pensez, Gauthier Lombrette ?
07:18S'il y avait une loi qui avait des chances de passer dans le nouvel hémicycle que nous avons,
07:23c'est la loi...
07:24Alors, j'aime bien aide à mourir, euthanasie.
07:27C'est-à-dire qu'au bout d'un moment, il faut aussi nommer les choses.
07:28C'est Emmanuel Macron qui a commencé à parler d'aide à mourir pour ne pas parler d'euthanasie.
07:33À partir du moment où il y a un tiers qui donne de la mort, c'est de l'euthanasie.
07:37Donc je pense qu'elle a des chances de passer dans cet hémicycle.
07:39Et puis...
07:39...
07:39...
07:39...

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