Naïma M’Faddel, essayiste et chargée de mission politique de la ville, revient sur le déplacement à Alger du ministre des Affaires étrangères : «On voit comment la France s’est couchée encore une fois devant le régime algérien».
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00:00Il y a clairement un malaise. Il faut rappeler aussi qu'il avait déjà été, je crois, il y a quinze jours ou trois semaines,
00:06désavoué par le président de la République lui-même, qui avait dit que les accords, notamment de 68, ça ne concerne absolument pas le ministre de l'Intérieur.
00:18Effectivement, il a essayé de mettre en place un rapport de force. Et puis même là, quand il avait fait la déclaration,
00:25et d'ailleurs même avec le Premier ministre, on sentait que c'était du bout des lèvres. Aujourd'hui, vous avez bien vu ce qui s'est passé.
00:32Le ministre des Affaires étrangères a annoncé que ça se passait beaucoup mieux avec l'Algérie. Il s'est rendu en Algérie sans le ministre de l'Intérieur.
00:43Et voilà. Donc effectivement, moi, je pense qu'il a été encore une deuxième fois désavoué aussi par le ministre des Affaires étrangères, son collègue,
00:51et qu'aujourd'hui, il se trouve un peu dépité. Et que ma foi, même nous, les Français, on voit comment la France s'est couchée encore une fois devant le régime algérien.
01:02On est nous-mêmes députés parce qu'on voit bien que notre compatriote Boalem Sanssane n'est pas revenu avec le ministre des Affaires étrangères,
01:11qu'on a pensé qu'il pouvait y avoir une grâce du fait de la fin du mois de Ramadan. Il n'y a rien eu aujourd'hui.
01:18Donc je pense que le ministre de l'Intérieur ne peut pas continuer à être juste dans la parole. Et aujourd'hui, il se décrédibilise rudement.