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Sur CNEWS, le 7 avril, le politologue Jean-Christophe Gallien s'est exprimé au sujet du professeur pris à partie par un groupe de jeunes au sein de l'établissement Lyon 2 : «Il y a une acceptation de cette prise de pouvoir au sein de l'université»

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Transcription
00:00Ce qui a changé profondément, parce que quand il dit deux ans,
00:02moi, je l'ai vécu dans certaines universités parisiennes,
00:05dans le cas de l'Île-de-France, il y a déjà presque plus de dix ans.
00:08Ce qui veut dire qu'ils sont visibles, là.
00:10Voilà, exactement. On va y revenir.
00:12C'est ce gain de terrain,
00:13qui est un gain de terrain d'abord, au départ, religieux,
00:16parce que le politique était bien là, bien avant.
00:18L'extrême-gauche, ça, depuis plus longtemps que dix ans,
00:21à ce moment-là, une vingtaine d'années,
00:22prit ses parts de marché dans l'université.
00:24Et quand je dis ses parts de marché, c'est étudiantes, associatives,
00:27beaucoup associatives,
00:28et puis, évidemment, de temps en temps, enseignantes.
00:30Ensuite, ce qui s'est passé, et je fais une accélération,
00:32il y a le 7 octobre.
00:33Et là, il y a une capacité pour des organisations politiques
00:36qui viennent de l'extérieur,
00:37de se reconnecter avec l'université,
00:39qui vit sa vie, là aussi, de combat politique.
00:42Mais ce n'est pas un gros mot, faire du combat politique,
00:44mais sa vie de gain de terrain religieux et politique.
00:46Mais là, le 7 octobre, il y a eu quoi ?
00:47Il y a eu fusion-acquisition, si vous voulez,
00:49pour LFI, en particulier, et d'autres organisations,
00:53et qui se disent, en gros, il y a une chance extraordinaire,
00:55une bulle d'audience extraordinaire.
00:56C'est comme ça, d'ailleurs, qu'ils ont sauvé leur campagne,
00:58en grande partie, rappelons-nous, européenne et législative,
01:01l'année dernière, et qui continuent à tenter de prospérer,
01:04parce que c'est très puissant.
01:05Et j'insiste quand Aurore Berger dit,
01:07oui, c'est dur, le silence...
01:09Oui, effectivement, on peut toujours se poser la question
01:11pourquoi les gens ne bougent pas.
01:12Mais ce n'est pas du coup de poing,
01:14c'est du coup de force, aujourd'hui.
01:16Et ce coup de force, il est masqué, ce coup de force, il est violent.
01:18On voit, si on regarde bien les images,
01:19qu'il y a des étudiants qui, isolément,
01:21essaient de tenter de dire, ça suffit, c'est bon.
01:24Et puis, évidemment, ils ne prennent pas un coup,
01:25mais ils sont repoussés violemment, et ainsi de suite.
01:27Donc, la vie de l'université, la vie des facultés,
01:30avec l'indifférence...
01:31Heureusement, on ne va pas leur porter plainte, là, maintenant,
01:33parce qu'il y a eu un travail médiatique de fait.
01:35Mais la présence de l'université, en général, ne fait rien.
01:37Le doyen de la faculté ne fait rien.
01:39Et donc, on a une espèce, aujourd'hui, d'acceptation,
01:43d'acceptation de cet antrisme, qui n'est plus un antrisme,
01:46mais qui est une prise de pouvoir au sein de l'université.

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