Sylvie Eberena a découvert l'haltérophilie à 40 ans et en a fait sa passion. Mais elle craint désormais de ne plus pouvoir concourir, alors qu'une proposition de loi interdisant dans le sport les signes religieux, dont le voile islamique, doit être examinée à l'Assemblée nationale.
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00:00de largeur. Ouais, pour mes femmes c'est 12 centimètres. En fait elle n'a pas besoin d'être large parce que le rôle de la ceinture...
00:07Jusqu'à présent représenter la France c'était une fierté. On est heureux de représenter le
00:34pays dans lequel on est né, on a grandi et on a évolué en tant que sportif. Mais là on se pose
00:39la question est-ce que j'ai vraiment envie de représenter un pays qui me discrimine ? Simplement
00:43donc oui ça remet quand même beaucoup de choses en question. Encore une fois c'est dicter aux
00:59femmes ce qu'elles doivent faire, ce qu'elles peuvent ou pas faire, comment elles doivent
01:02s'habiller, comment elles doivent se comporter. C'est pour ça que j'ai décidé d'en parler. C'est
01:06pas juste pour moi à titre personnel, c'est que vraiment ça a un impact beaucoup plus large et
01:11que c'est vraiment la question des femmes de façon générale. Simplement le voile ne m'a pas
01:30changé donc je voulais juste continuer à être la personne que j'étais. Je suis toujours la même
01:34et donc sans aucune autre motivation de provocation, d'objectif politique ou autre. Donc quand on entend
01:40ça pour nous c'est aberrant parce que c'est vraiment nous prêter des intentions qu'on n'a
01:43pas et auxquelles on ne penserait même pas au quotidien. Et finalement moi j'ai créé des
01:47amitiés avec des personnes qui n'ont rien à voir avec moi. Donc c'est pas du tout de l'entrisse
01:52mais au contraire c'est vraiment la façon de souder la société. En fait ils prétendent
01:59vouloir éviter le communautarisme, le séparatisme mais c'est vraiment tout l'inverse qu'ils vont
02:03faire en nous mettant de côté.