Après la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d'inéligibilité avec exécution immédiate, Elisabeth Lévy se confie : «Je suis sidérée par cette décision. [...] Ça commence à bien faire que les tribunaux condamnent les prévenus parce qu'ils se défendent».
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00:00Moi-même, je suis sidéré par ces décisions.
00:06D'abord, une précision, quand même.
00:09Marine Le Pen n'a pas nié les faits.
00:11Elle niait qu'ils constituent une infraction.
00:14C'est-à-dire, et on peut le...
00:16Mais le tribunal parle de déni de réel.
00:18Ca commence à bien faire que les tribunaux se permettent
00:21de condamner les prévenus parce qu'ils se défendent.
00:25Et ils n'ont pas nié les faits.
00:27Ils n'ont pas dénié ce qu'ils avaient fait.
00:30Ils ont dit que ce n'était pas une infraction,
00:32ce qui était le droit de la défense.
00:34Je voudrais vous dire une chose.
00:36Vous avez parlé d'une bascule,
00:38mais en fait, on a eu deux bascules.
00:40Donc, on revient à la normale.
00:42Pourquoi ? Parce que la première bascule,
00:45c'est ce coup de tonnerre de la favorite
00:47de l'élection présidentielle empêchée de se présenter.
00:50Ca, c'était lundi soir.
00:52Ca, c'est la première bascule.
00:54La deuxième bascule, qui nous fait revenir, en réalité,
00:57à une situation à peu près normale,
00:59peut-être pas d'un point de vue du calendrier judiciaire,
01:02mais pour la France, pour les électeurs français,
01:05pour la République française,
01:07pour notre libre droit de choisir nos dirigeants.
01:10Marine Le Pen n'est pas condamnée définitivement.
01:13Quand le tribunal prononce l'exécution provisoire,
01:15alors que le Conseil constitutionnel
01:18lui a tendu une perche, il dit quoi ?
01:20Il dit que je me fiche de la Cour d'appel,
01:22je me fiche des autres, je veux que ma décision,
01:25tribunal de première instance,
01:27soit insusceptible, en réalité, de recours.