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00:00Paris. Place à notre invité au cœur de l'info. Grégoire Ossoa vient nous présenter Atome 33
00:05chez Marshall Hill. Atome 33 c'est l'arsenic, un composant dangereux pour l'homme à haute dose,
00:09un composant rejeté depuis des décennies par les fonderies et autres activités industrielles et
00:15minières dans l'ouest du Québec. Les habitants de Rwanda, puisque c'est d'eux dont on va parler,
00:20l'ont découvert tardivement en 2019 alors que la fonderie fonctionne depuis près d'un siècle.
00:27Alors comment expliquer cet aveuglement ? Le réveil a-t-il été trop tardif ? Nous allons parler
00:31aussi de collusions entre pouvoirs publics et industriels et de la capacité qu'ont les
00:36individus à faire bouger les lignes. Bonsoir Grégoire Ossoa, merci beaucoup de nous avoir
00:41rejoints. Qu'est-ce qui vous a conduit tout d'abord à Rwanda, à suivre cette histoire ?
00:46Ben oui c'est pas banal parce que c'est quand même loin de chez moi à Paris et puis c'est
00:52surtout très loin de la capitale Montréal. Il y a beaucoup de Québécois qui n'ont jamais
00:56mis un pied à Rwanda. Je pourrais pas vous dire, je me rappelle pas quand j'ai appris cette
01:02histoire véritablement, c'était en 2022, mais ce dont je me rappelle très bien c'est qu'elle
01:08m'a habité pendant plusieurs jours, semaines, constamment j'y revenais et je pense que la
01:13question principale qui me préoccupait c'était de me mettre à la place de ces parents qui apprennent
01:20un beau jour que leurs enfants sont contaminés largement à l'arsenic et je me suis interrogé,
01:27je me suis dit qu'est-ce que j'aurais fait à leur place ? Effectivement, tout commence par un
01:30prélèvement sur des enfants, des résultats qui vont au-delà de toute imagination. Vous citez
01:35dans votre livre le pédiatre, alors le pédiatre qui lui-même a fait toute sa vie dans cette
01:40petite vie, il a élevé ses enfants, ses petits-enfants et vous dites, il sait enfin, donc
01:46vous faites toute l'accumulation des risques qui courent avec l'arsenic, il sait enfin que l'arsenic
01:51s'accumule dans le corps humain au fil des années et qu'il est impossible de le retirer. Le pédiatre
01:55n'a pas besoin d'un dessin pour comprendre ce que cela signifie. Plus un enfant est intoxiqué sur
02:00la durée, plus les risques de développement, de développer un cancer à l'âge adulte sont élevés.
02:06C'est un choc pour tous ces parents, on a presque du mal à comprendre comment s'est fait ce
02:11prélèvement et aussi tardivement, qu'est-ce qui l'a déclenché ? Alors à Rouen-Noranda, cette
02:17fonderie, elle existe depuis très longtemps, elle est même, on y reviendra peut-être, à l'origine
02:22de la création de la ville. On faisait des prélèvements réguliers pour contrôler notamment
02:27l'intoxication au plomb, au cadmium et c'est vrai que là c'est un point d'interrogation dans
02:32l'histoire. Il y a vraisemblablement quelqu'un à la santé publique qui a décidé en 2018 d'inclure
02:39aussi un test à l'arsenic et pourquoi c'était intéressant d'intégrer ce test-là, c'est que
02:44l'arsenic, c'est un métaux lourd qui est totalement indétectable, il n'a pas d'odeur, il n'a pas de
02:49goût, il est invisible et donc cette personne intègre ce nouveau test, se disant bon, tant
02:58qu'à faire des tests, autant contrôler l'arsenic et c'est à ce moment-là qu'on apprend, c'est très
03:04fort. Et il y a ce résultat alors qu'effectivement cette fonderie elle existe depuis un siècle, la
03:10ville s'est construite autour de cette fonderie, à tel point que dès les années 20, il y a eu des
03:16débats, des engagements puisqu'on s'inquiétait à l'idée que la fonderie soit vraiment construite
03:20dans la ville. Donc déjà ça fait plus d'un siècle, on se disait il y a peut-être une problématique
03:25quand même liée entre l'exploitation des sols et éventuellement la santé ou le bien-être de la
03:31population. Oui c'est fou en fait, la conséquence, enfin ce que vivent les habitants maintenant,
03:39en fait encore aujourd'hui, est la conséquence même de la création, des conditions de création.
03:43A l'époque, il y a un bras de fer en effet entre les créateurs de la fonderie et l'état québécois
03:49et des négociations qui sont apportées par les industriels qui obtiennent que la fonderie sera
03:56bâtie vraiment juste à côté de la mine et donc juste à côté des habitations alors que l'état
04:02à l'époque plutôt plaidait pour que cette fonderie soit construite un peu à l'écart. A l'époque,
04:08voilà en 1920, on savait déjà qu'une fonderie, il y avait de la fumée et dans ces fumées, des
04:15émanations qui pouvaient être toxiques. On voit des images d'archives, je le précise parce qu'il
04:19était assez difficile de trouver des images de Rouen-Noranda, là ce sont des images qu'on voit
04:23des années 90, vous l'aurez peut-être reconnu au voiture, à la voiture qu'on a vu passer tout à
04:27l'heure mais ça nous montre les conditions de travail aussi, ce que ça représente que de
04:31travailler dans une mine puisqu'on l'oublie un petit peu notamment en Europe puisque la plupart
04:34des mines ont fermé notamment en France. Ce n'est pas le cas encore dans plusieurs parties du monde.
04:40Je reviens sur le fait, cette cohabitation entre la mine et cette population. C'est vrai que beaucoup
04:46de personnes avaient envie, enfin Rouen-Noranda était une petite ville vraiment charmante,
04:50on avait envie de s'installer si on n'avait pas envie de rester à Montréal, un lieu idéal à
04:55condition de faire abstraction des nuées de poussière et de bourdonnement quasi constant
04:59de la fonderie Orne donc c'est vrai que c'était très présent et vous citez cette anecdote,
05:03cet homme qui se gratte un peu la gorge, qui est un nouvel arrivant et qui en fait part à son
05:07collègue et son collègue lui dit au fait si tu constates que la peinture de ta voiture est
05:12abîmée juste après un brouillard, n'hésite pas à appeler la fonderie, ils te la referont à neuf.
05:17Enfin ça paraît dingue parce qu'on se dit que ce qu'on respire et ce qui tombe sur la voiture
05:20c'est forcément ce qui tombe dans les bronches aussi et c'est vrai que ça interroge vraiment sur
05:24l'aveuglement de la population. Pourquoi a-t-il fallu attendre, je reviens là-dessus, ces prélèvements
05:28en 2019 pour que tout d'un coup il y ait un réveil de la population ? Alors je reviendrai donc à la
05:34création de la fonderie au début du 20e, en fait encore une fois cette ville elle s'est créée en
05:40même temps que la mine, en même temps que la fonderie donc finalement pour les habitants qui
05:44sont venus là-bas pour travailler, il y a une sorte de normalité en fait à être entre, en quelque
05:49sorte dérangé par la fonderie, on ne s'interrogeait pas vraiment là-dessus, il a fallu peut-être en
05:55effet que des nouvelles générations et peut-être aussi d'ailleurs comme le personnage que je décris,
05:59les personnes qui sont venues s'installer de l'extérieur pour dire attendez il y a quelque
06:02chose quand même d'un peu anormal en fait. Donc à l'époque oui c'était le soufre dégagé par
06:08la fonderie qui créait ces irritations donc oui c'est tout à fait étonnant de se dire que ce
06:15souffre qui abîme les voitures n'aurait pas de conséquences sur les humains, heureusement
06:19certains habitants se disent bah si peut-être que ça a des conséquences sur les humains. On est
06:24aussi dans cette période-là années 70, années 80 au début d'une prise de conscience au niveau mondial
06:30sur l'environnement, l'écologie et donc il y a des premières mobilisations qui sont menées et des
06:36premiers succès et notamment voilà la question du soufre et des pluies acides est réglée à cette
06:42époque. Mais je reviens sur la spécificité de l'arsenic qui est un métaux lourd qui fait
06:48partie des métaux lourds qui sont invisibles, inodorent, qui n'ont pas de goût et donc voilà
06:53c'est bête mais c'est comme ça que c'est passé. Ça restait abstrait effectivement.
06:59Et surtout les habitants se disaient, avaient confiance en l'état, savaient qu'il y avait
07:04des normes qui existaient au niveau national et donc n'avaient pas idée que ces normes
07:09pouvaient être dépassées. C'est là que le bas blesse effectivement puisque c'est cette relation
07:13de confiance qui est complètement rompue avec cette affaire. Avant d'en parler c'est vrai que tout
07:18tourne autour de cette exploitation et ce qui est tragique dans cette histoire c'est que la fonderie
07:22est la mère nourricière, elle participe, elle finance toutes les activités de la ville et elle
07:27tue ses propres enfants en somme, qu'elle nourrit elle-même et c'est toute la difficulté on comprend
07:32pour la population de prendre parti ou de mordre la main qui nourrit. Alors oui tragique en un sens
07:40en tout cas ce qui est sûr c'est que cette ville, c'est une petite ville mais une ville prospère
07:46par rapport à sa situation géographique, c'est quand même assez exceptionnel, il y a un hôpital,
07:50il y a plusieurs établissements scolaires et il y a beaucoup d'événements culturels et c'est vrai
07:56que la fonderie joue un rôle majeur et la fonderie joue aussi un rôle majeur en termes de redistribution
08:01des salaires puisqu'il y a plusieurs centaines voire si on compte les emplois en direct plusieurs
08:06milliers de personnes qui dépendent de l'activité de la fonderie pour vivre et on gagne plutôt bien
08:11sa vie quand on travaille à la fonderie et en même temps, vous l'avez souligné, il y a cette
08:16contradiction à se dire certes on gagne bien notre vie mais on a peut-être notre santé qui
08:21est aussi abîmée par cette même main qui nous nourrit. On va parler de la collusion, on va parler
08:29de la réaction de la population, c'est vrai qu'il y a eu une très forte déception aussi, c'est le
08:35minimum qu'on puisse dire, de la population puisqu'on s'est rendu compte qu'il y avait eu des
08:39informations, il y avait eu des discussions secrètes et notamment quand il y a eu ces
08:43prélèvements, on n'a pas envoyé les résultats des prélèvements à toutes les familles, il a fallu
08:47pour certaines familles qu'elles le demandent aux autorités publiques. C'est vrai que de ce point
08:52de vue là, la population s'est dit il faut qu'on se mobilise parce qu'on ne sera pas protégé par
08:56le Québec sur ce dossier. Oui je crois que dans mon enquête c'est une des choses qui m'a le plus
09:00marqué, c'est que bon il y a l'antagonisme vis-à-vis de la fonderie qui n'est pas du tout partagé par
09:07tous, par contre ce qui est quand même partagé par la plupart des habitants c'est une sorte de
09:11colère contre l'État en fait. L'État québécois. L'État québécois, donc on y reviendra peut-être
09:17plus tard qui a autorisé ces fameuses dérogations qui ont permis à la fonderie d'émettre des forts
09:22au niveau d'arsenic. Parlons-en tout de suite, on est à des niveaux effectivement extrêmement élevés,
09:27en principe c'est trois nanogrammes je crois. Oui par mètre cube. Voilà la norme nationale en
09:32principe. C'est ça qui est pratique au Québec. Et là on est à ? Alors ça varie dans le temps mais là en ce
09:38moment l'objectif est d'atteindre 15 en 2027 mais il faut se dire que pendant des années et des années
09:43ça a dépassé les 100 et jusqu'à tutoyer les 1000 à une certaine époque. Donc voilà ça c'est des
09:51relevés qui sont faits aux abords de l'usine et donc ça ça a été ça a été légal en fait. C'est
09:57pour ça que beaucoup des citoyens ne sont pas tant en colère contre la fonderie elle-même. Là c'est
10:02une mobilisation que l'on voit pour dénoncer effectivement le silence des autorités publiques.
10:06En effet voilà là on voit à l'image des militants et des militantes enfin militants et militantes en
10:12tout cas des citoyens qui ont décidé d'agir et notamment pour interpeller les pouvoirs publics,
10:17pour les pousser à remettre en cause ces fameuses dérogations et aussi à agir plus rapidement.
10:23Voilà je disais moi c'est une des choses qui m'a le plus marqué dans cette enquête c'est tout ce
10:29temps qu'il faut c'est à dire qu'en 2019 début 2019 on apprend donc il y a une intoxication très
10:37forte à des très hauts niveaux d'arsenic et on a l'impression qu'il y a un immobilisme et c'est
10:44terrible et c'est dramatique et c'est pour ça qu'on voit encore une fois à l'image ces citoyens
10:49qui sont obligés de prendre sur leur temps pour faire bouger les lignes.
10:53Interpeller, ils y parviennent un peu vous écrivez un enfant né au début des années 2000 et élevé dans le quartier de Notre-Dame
10:59aura été exposé en moyenne à 60 fois le taux d'arsenic communément admis dans les autres villes du pays.
11:04Pierre et Nicole qui vivent là sont effarés par ces découvertes. Comment l'état a-t-il pu tolérer d'aussi forts niveaux de pollution en toute connaissance de cause ?
11:10Ils se sentent cruellement déconsidérés. C'est vrai que c'est un enjeu aussi économique, financier cette fonderie pour l'état.
11:17Selon vous citer le cabinet avisé au conseil, la fonderie Orne générerait 500 millions de dollars de PIB,
11:23verserait 45 millions de dollars d'impôts à la province du Québec chaque année.
11:28Et du coup, on assiste à des volte-face, notamment du premier ministre québécois.
11:33Oui, je crois qu'on voit en tout cas toute une problématique qui concerne énormément de régions dans le monde,
11:39c'est-à-dire cette bataille quelque part entre des enjeux économiques versus des enjeux environnementaux versus des enjeux sanitaires.
11:48Et comment tous ces enjeux là cohabitent.
11:52Je crois qu'on peut le voir en tout cas dans cette situation là, les enjeux économiques prennent largement le pas sur les autres enjeux.
11:59On voit aussi le double discours de la fonderie qui appartient maintenant, c'était une petite fonderie si je puis dire,
12:05disons plutôt locale, qui a été rattachée à un grand groupe international qui est Glencore.
12:10Je vais citer d'ailleurs Roselyne Bachelot qui en parlait en 2003, qui disait, la ministre française de l'écologie à l'époque,
12:15qui comparait les dirigeants de l'entreprise à des voyous organisés en système mafieux
12:19qui s'intéressent à toutes les failles des législations pour gagner le maximum d'argent.
12:23Et en même temps, ils font des communications forcément sur les réseaux.
12:27Et là, ils décrivent à quel point ils sont très impliqués dans la défense de l'environnement.
12:31Ils écrivent notamment, nous sommes engagés envers la protection de l'environnement et la conservation de la biodiversité.
12:36Nos employés sont d'ailleurs actifs dans la communauté et répondent bien souvent présents lorsque vient le temps de poser des actions concrètes pour l'environnement.
12:43C'est vrai qu'ils sont plutôt associés aux catastrophes environnementales.
12:47Et il y a toute cette duplicité là, que veulent dénoncer aussi ces habitants de Rouen-Noranda.
12:54Oui, tout à fait.
12:55Glencore, c'est une entreprise capitalistique à but lucratif, qui a pour but de rémunérer ses actionnaires, de générer des profits
13:05et qui a une communication qui est très, qu'on pourrait appeler comme étant proche du greenwashing.
13:16Et ça, ça énerve beaucoup, en effet, les habitants que j'ai rencontrés à Rouen-Noranda.
13:20On dénonce aussi, on voit que le Canada n'a aucune exemplarité en termes d'environnement, ce qui semble un peu dérangeant,
13:25puisqu'on a eu pendant dix ans un premier ministre qui s'est beaucoup positionné pour la défense de l'environnement.
13:30Ils utilisent notamment dans cette fonderie des produits recyclés appelés ressources pour produire des anodes de cuivre.
13:35En fait, c'est pour récupérer le cuivre, mais c'est beaucoup plus polluant, évidemment, que le minerai extrait directement.
13:41Les normes canadiennes autorisées sont d'ailleurs plus élevées que la Chine, pour donner un exemple.
13:47C'est vrai que ça nous parle d'une pollution que l'on retrouve partout dans le monde.
13:51Et ces produits ressources, ce sont aussi des décharges que l'on retrouve partout dans le monde et qui polluent.
13:56C'est l'image que vous vouliez nous montrer, parce que ça nous interpelle.
13:59Ça nous interroge aussi sur notre propre consommation, ce que l'on peut faire éventuellement pour agir.
14:05Oui, pour produire du cuivre, pendant très longtemps, la fonderie Orne a exploité la mine de cuivre qui était à Rwanda.
14:16Et cette mine, elle a été tarie. Et donc, il a fallu se réapprovisionner.
14:20Et aujourd'hui, une des principales ressources, ce sont les déchets, les déchets numériques, c'est-à-dire...
14:25On retrouve en Afrique, notamment. C'est une photo qui est au Ghana, je crois qu'on va voir dans un instant, d'une décharge qu'on va voir au Ghana.
14:32Et donc, tous ces déchets-là qu'on voit à l'image, ce sont des déchets qui sont créés un peu partout dans le monde,
14:41mais principalement dans les pays les plus développés. Des vieux téléphones, des vieux frigos, des vieilles télés, des vieux ordinateurs.
14:49Je dis vieux et en fait, presque pas, parce que malheureusement, et c'est bien là le problème, ces déchets s'accumulent.
14:56L'ONU a estimé que ce serait le déchet qui aurait la plus importante augmentation dans les années à venir.
15:03Et je crois qu'il faut s'en inquiéter parce que c'est extrêmement polluant et que, en tout cas, nous, pays européens,
15:09on a tendance un peu trop facilement à s'en délester dans des décharges à l'autre bout du monde.
15:15Qu'on ne voit pas, donc on se dit que ça n'existe pas. Merci beaucoup, Grégoire Ossua, d'être venu nous parler de ce livre Atom 33.
15:23En tous les cas, on voit que des populations à niveau local peuvent faire bouger les choses parce que quand même,
15:27ils ont réussi à faire diminuer les taux. Et puis surtout, ils ont mis en lumière et les journalistes ont fait leur travail,
15:32notamment Radio-Canada, qui a mené pas mal d'enquêtes et qui a permis d'en parler, de mettre ça en lumière aussi. Merci à vous.
15:38Merci beaucoup. Vous restez avec nous au cœur de l'info. Je vous retrouve tout de suite pour continuer à suivre l'actualité,
15:42notamment en Turquie, où le vote du parti du maire emprisonné pour sa candidature à la présidentielle a eu un très grand succès.
15:53On en parle dans un instant.

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