Vincent Jeanbrun, député du Val-de-Marne et porte-parole du groupe Droite Républicaine à l'Assemblée nationale, était l'invité de Questions politiques, dimanche 30 mars. Il dit regretter "une forme d'acharnement" contre l'ancien président Nicolas Sarkozy, mis en cause pour le supposé financement libyen de sa campagne de 2007.
Retrouvez « Questions Politiques » tous les dimanches à midi sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques
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00:00Générique
00:09Bonjour, ravie de vous retrouver dans Questions politiques, l'émission politique du dimanche sur France Inter, diffusée sur France Info, la télé et en partenariat bien sûr avec le journal Le Monde.
00:20Ce serait un sacré bouleversement dans la vie politique française.
00:24Marine Le Pen inéligible, éliminée de la prochaine élection présidentielle.
00:28Tout dépendra du jugement demain dans l'affaire dite des emplois fictifs du Rassemblement National.
00:34Celle qui caracole en tête des sondages verrait donc son destin éliséen s'arrêter définitivement.
00:41Et puis autre procès, retentissant cette semaine les réquisitions lourdes contre l'ancien président Nicolas Sarkozy.
00:47Dans cette affaire tentaculaire du financement libyen de sa campagne de 2007, deux affaires judiciaires et une question qui revient.
00:55Les juges peuvent-ils s'immiscer dans la vie et les carrières politiques ?
01:00Le sujet manifestement dérange et divise.
01:03Ne sont-ils pas eux aussi les garants du bon fonctionnement de notre démocratie ?
01:08On en parle avec notre invité, le député Vincent Jeanbrun, porte-parole du groupe LR à l'Assemblée.
01:14Il est ce dimanche, dans Question Politique, en direct et jusqu'à 13h.
01:25Bonjour Vincent Jeanbrun.
01:26Bonjour.
01:27Merci d'avoir accepté notre invitation sur France Inter.
01:29Avec moi pour vous interviewer, Nathalie Saint-Cricq de France Télévisions et Françoise Fressoz du journal Le Monde.
01:34Bonjour à tous les deux.
01:35Bonjour.
01:36On commence cette émission comme toujours avec vos images de la semaine.
01:40Retour sur ce qui vous a marqué dans l'actualité.
01:43On débute ce tour de table avec l'invité.
01:45Qu'est-ce qui vous a frappé en particulier, vous Vincent Jeanbrun ?
01:49J'ai été marqué par cette nouvelle terrible attaque au couteau en Essonne,
01:56qui marque à chaque fois un petit peu les esprits, parce qu'au-delà du drame,
02:00et on pense évidemment aux proches et à la famille, il y a ce sentiment d'impuissance.
02:04Mais redis-nous ce qui s'est passé en fait.
02:05Ça se répète.
02:06Il y a eu cette agression au couteau dans la commune de Yerres, en Essonne,
02:11avec un jeune de 19 ans qui en a poignardé un autre.
02:14Le 17.
02:15On est encore et toujours dans cette attaque à l'arme blanche,
02:18de jeunes, de mineurs, devant des établissements,
02:21à tel point que le ministre de l'Intérieur a été, dans les jours qu'on suivit,
02:25regarder des initiatives où on se met à fouiller les sacs.
02:29On imagine bientôt des détecteurs de métaux comme aux États-Unis.
02:32Et ça fait froid dans le dos, à la fois par l'horreur, par le drame,
02:35mais aussi par notre incapacité à réagir.
02:37Ça fait maintenant des années que ce type de nouvelles,
02:40d'attaques, d'assassinats à l'arme blanche,
02:42dans des établissements scolaires, sur des mineurs, défraie la chronique.
02:45Et à ce stade, on est en incapacité de réagir.
02:48Et je pense notamment à une prise de parole qu'a eue David Lysnard tout récemment.
02:52Alors le maire de Cannes, les Républicains.
02:54Et puis surtout le président de l'Association des maires.
02:56Exactement.
02:57En disant que tous les maires aujourd'hui, quasiment tous,
02:59toute tendance politique confondue,
03:00appellent l'État à reprendre la main sur le régalien et sur les questions de sécurité.
03:06Aujourd'hui, on a un État qui va dépenser de l'argent pour vous aider à recoudre un pull,
03:11ou qui va globalement financer des passes culture,
03:16y compris pour des familles très aisées, par exemple,
03:18qui n'en auraient pas forcément besoin.
03:19Par contre, on ferme des commissariats et on enlève des effectifs sur le terrain.
03:23Mais rappelez-nous qui est le ministre de l'Intérieur aujourd'hui.
03:26Françoise Fréjus, sarcastique.
03:28Vous avez raison, vous avez raison.
03:30Nicolas Sarkozy, notre debattage aussi.
03:33Moi, je vous le dis très clairement, on a un appel dans le pays,
03:36et particulièrement chez les élus locaux,
03:39à ce que l'État reprenne la main sur les questions de régalien.
03:42Et vous me demandez qui est le ministre de l'Intérieur.
03:44Je crois que le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau, ne dit pas autre chose.
03:47Il appelle justement le gouvernement à dégager les marges de manœuvre
03:50pour qu'on puisse remettre des policiers sur le terrain.
03:52Et ça veut dire quoi, les moyens ?
03:54Juste pour que vous l'ayez en tête et que les auditeurs l'aient en tête,
03:57on a plus de policiers par habitant que l'Allemagne, un tout petit peu plus,
04:01mais beaucoup moins sur le terrain.
04:03C'est-à-dire qu'il y a deux sujets.
04:05Il y a mettre des policiers, avoir plus de policiers en effectif,
04:08et également faire en sorte qu'ils aillent plus sur le terrain,
04:10moins de paperasses, moins de procédures administratives.
04:12C'est un enjeu.
04:13Puis je pourrais vous parler, si vous le souhaitiez, de la police municipale,
04:16parce que les maires aussi ont besoin d'avoir des polices municipales efficaces
04:19et beaucoup plus actives.
04:21Donc, bien sûr, on a un ministre de l'Intérieur qui est à la tâche sur le terrain.
04:24Et avant, il y a Aldermann, qui s'était vanté aussi d'avoir reconstitué, réformé.
04:28Il faut aller encore plus loin et il faut les soutenir et les encourager,
04:31parce qu'on ne peut pas accepter d'ouvrir la télé, d'allumer la radio
04:35et d'avoir encore des meurtres à l'arme blanche dans les établissements scolaires.
04:38Pardonnez-moi, ça veut quand même dire que quand on met les LR,
04:40pour poursuivre la question de François Sressoz,
04:42aux manettes sur vraiment les ministères qui peuvent faire quelque chose,
04:46il ne se passe rien.
04:48Donc, quand j'entends vos discours qui consistent à dire
04:50il faut reprendre les choses en main, ça veut dire concrètement, on fait quoi ?
04:53On ne peut pas dire qu'il ne se passe rien.
04:55L'exemple de la loi narcotrafique, par exemple,
04:57qui est en train d'être portée à l'Assemblée nationale,
04:59qui sera votée la semaine prochaine, portée par Bruno Rotailleau,
05:02mis en intérieur, et Gérald Darmanin, mis à la justice,
05:04c'est la preuve qu'il y a des avancées.
05:06Maintenant, la situation est grave, il va en falloir beaucoup plus.
05:08Et vous aurez noté que le Premier ministre n'est pas, n'est plus,
05:11depuis Michel Barnier, de la droite républicaine.
05:14Et on a un enjeu majeur, c'est de dégager les marges de manœuvre
05:17dans les arbitrages du gouvernement.
05:19Donc, on a un ministre à la tâche, mais ce ministre,
05:21il a besoin d'être soutenu par son Premier ministre
05:23et par ce gouvernement.
05:24Donc, ça veut dire que François Bayrou n'aide pas suffisamment
05:26son ministre de l'Intérieur pour avoir des moyens supplémentaires ?
05:28On n'a pas dégagé les marges de manœuvre financières
05:30pour aller plus loin.
05:32Et c'est pour ça, d'ailleurs, que c'est important
05:34que le groupe de la droite républicaine
05:36à l'Assemblée nationale, présidé par Laurent Wauquiez,
05:38puisse avoir une parole libre,
05:40et puisse dire, Monsieur le Premier ministre,
05:42on a des ministres de qualité
05:44qui portent des combats honorables.
05:46C'est vrai de Bruno Rotailleau au ministre de l'Intérieur,
05:48mais c'est vrai de la ministre de l'Agriculture, par exemple.
05:50Donnez-leur les marges de manœuvre financières
05:52pour qu'on avance sur le terrain.
05:54C'est ce qu'attendent les Français.
05:56Indépendamment des marges financières,
05:58c'est-à-dire que tout ne se résout pas toujours
06:00que par les moyens, un maire d'Essonnes,
06:02qui se croit le maire de Saint-Yon,
06:04disait qu'il y avait une concentration,
06:06chez lui et dans l'Essonnes, de ce genre de choses.
06:08Il parlait de rixes tribales.
06:10Qu'est-ce que ça veut dire, ces rixes tribales ?
06:12Est-ce que vous constatez la même chose ?
06:14Je poursuis, parce que l'Essonnes, j'ai découvert,
06:16justement, en travaillant sur tout ça...
06:18C'est-à-dire qu'il y avait 20% à peu près...
06:20Des bandes rivales.
06:22Et qu'il y avait une sorte de précipité
06:24dans cet endroit de tout ce qui pouvait se passer en France,
06:26finalement, de façon moins pérenne
06:28et moins fréquente.
06:30Donc, rixes tribales, est-ce que ça veut dire
06:32qu'il y a moins d'intégration ?
06:34Est-ce que ça veut dire qu'il y a des choses
06:36qui ne se passent pas correctement ?
06:38Est-ce que ça veut dire que vous,
06:40avec votre expérience de terrain,
06:42vous avez constaté des choses similaires ?
06:44Qui a dit ça ?
06:46C'est une question éthnique.
06:48Pour le coup, je ne partage pas
06:50et je ne l'ai pas expérimenté à titre personnel.
06:52En revanche, qu'il y ait une logique de gang,
06:54absolument.
06:56On a aujourd'hui un phénomène qui est arrivé
06:58en Ile-de-France, et je crois à Marseille
07:00et dans quelques grandes villes,
07:02qui se calque sur ce qu'on peut imaginer
07:04des gangs latinos aux Etats-Unis,
07:06avec des systèmes d'appartenance par tatouage,
07:08par tenue vestimentaire,
07:10par quasiment une sorte d'argot
07:12personnalisé dans chacun des gangs,
07:14qui permettent d'aller attaquer, conquérir
07:16le territoire des autres gangs.
07:18On l'a vu, et d'ailleurs on l'avait même vu
07:20pendant les émeutes, avec cette idée que finalement,
07:22à force d'avoir fait le ménage autour d'eux,
07:24certains gangs avaient besoin de continuer
07:26à affronter quelque chose, et ils étaient venus
07:28affronter la République, affronter les forces de l'ordre.
07:30Donc vous avez raison, et c'est pour ça qu'il va falloir
07:32qu'au-delà de l'aspect effectivement
07:34effectif pur, on se dote aussi
07:36d'un système judiciaire,
07:38qui nous permette d'aller beaucoup plus loin
07:40et faire en sorte de casser ces criminalités
07:42organisées, qui ont des phénomènes quasi sectaires.
07:44Mais là, la justice n'a pas failli.
07:46Il y a tout de suite
07:48six jeunes qui ont été déférés,
07:50il y en a cinq qui se retrouvaient
07:52en garde à vue, il y en a un qui, ça y est,
07:54est mis en examen, ça a été très vite.
07:56Et je m'en réjouis, la question est
07:58surtout comment on fait en sorte qu'il n'y ait plus cette...
08:00pour reprendre l'expression de Gérald Darmanin
08:02qui était de l'ensauvagement, comment on fait en sorte
08:04que les jeunes, demain,
08:06les petits frères de ceux qui ont été mis en cause,
08:08ne se disent pas, c'est normal
08:10de se balader avec des couteaux, c'est normal d'aller
08:12poignarder quelqu'un s'il nous a insultés
08:14ou manqué de respect, et c'est ça
08:16le défi qu'on a à mettre en place, ça passe
08:18évidemment par la pression, ça passera aussi par la prévention
08:20et l'éducation nationale a un rôle majeur pour ça.
08:22Allez, autre image, celle de
08:24Françoise, le départ du secrétaire
08:26général de l'Elysée, Alexis Kohler.
08:28Oui, événement moins dramatique
08:30que celui qu'on a évoqué, mais quand même
08:32significatif. Alexis Kohler,
08:34les Français ne le connaissent pas bien, il le voyait
08:36au moment des changements de gouvernement,
08:38quand il a grainé la liste des
08:40ministres. C'est un personnage clé,
08:42il a travaillé à l'Elysée
08:44huit ans, côté d'Emmanuel Macron,
08:46et même dix ans, si on prend aussi
08:48les années au ministère
08:50de l'Economie et des Finances. Ils étaient
08:52extrêmement complémentaires, on l'appelait le deuxième
08:54cerveau du président, ils ont construit
08:56au fond la politique qu'ils ont essayé de
08:58mettre en place, la politique de l'offre, et puis
09:00depuis 2022,
09:02cette espèce d'antienne de dire
09:04en fait le pays ne s'en sortira qu'en produisant
09:06plus, en ayant plus de richesses,
09:08voilà. Alors, c'est un moment
09:10important parce que
09:12ça aurait pu correspondre
09:14à une fin de règne, en se disant
09:16ça y est, c'est fini, il y a eu sans doute
09:18des divergences entre, au moment de la dissolution,
09:20il y a eu aussi sans doute beaucoup d'attaques
09:22contre Alexis Kohler, que certains
09:24qualifiaient de beaucoup
09:26trop techno, coupés, mais
09:28au fond, le moment où il part est intéressant,
09:30il part au moment où Emmanuel Macron est
09:32remonté sur la scène européenne
09:34internationale, dans un moment clé
09:36pour le pays, et il part en
09:38assumant le bilan, en disant écoutez, nous on a fait
09:40ce qu'on a pu, et on continue
09:42à défendre la politique
09:44de l'offre, le fait qu'il va falloir travailler plus,
09:46on ne sait pas si ça va marcher,
09:48mais il peut partir à un moment où
09:50c'est en continuité, où c'est en débat,
09:52et je trouve que c'est en fait à l'image du
09:54macronisme, où la gauche et la droite sans arrêt
09:56disent c'est fini, c'est une parenthèse,
09:58on ne veut plus en entendre parler,
10:00ça continue, même s'il y a un départ
10:02important, qui est le départ du
10:04deuxième cerveau d'Emmanuel Macron.
10:06On termine avec vous
10:08Nathalie Saint-Cricq, et l'image du président
10:10ukrainien qui était à Paris
10:12mercredi et jeudi. Oui, et l'image notamment
10:14de l'interview, alors je ne dis pas ça
10:16parce qu'on travaille dans le service public,
10:18mais effectivement par Caroline Roux, la télé
10:20allemande, la télé anglaise, c'est en gros
10:22une espèce de préfiguration chez les journalistes
10:24de l'Axe, qui est en train de se constituer pour défendre
10:26l'Ukraine, simplement comme j'y étais,
10:28mais comme 50 personnes qui voulaient voir
10:30par curiosité, j'ai eu vraiment
10:32l'impression que pour quelqu'un qui doit être usé,
10:34épuisé par la guerre, que
10:36pour quelqu'un qui parcourt
10:38le monde en permanence, se fait
10:40humilier par Donald Trump, se fait réconforter
10:42par Emmanuel Macron, soutenir par
10:44Keir Starmer, plutôt soutenir
10:46par les Allemands, il a un dynamisme
10:48et une sympathie et un charisme,
10:50on l'a vu, c'est peut-être pas intéressant
10:52mais je l'ai vu avec tous les
10:54opérateurs son, les gens, leur dire
10:56merci, leur dire au revoir, leur poser
10:58des questions, c'est-à-dire pas du tout une espèce de
11:00ramenard qui pourrait,
11:02parce qu'il a fait quand même un certain
11:04nombre de choses, et se dire que, franchement,
11:06il transparaît un peu chez lui, cette
11:08espèce de, alors c'est peut-être naïf,
11:10je ne me fais aucune illusion sur les Ukrainiens, il suffit
11:12de voir son service d'ordre pour comprendre qu'ils ne sont pas
11:14tous à l'image de Zelensky,
11:16mais il y avait quelque chose qui donnait
11:18envie de le soutenir, envie d'avoir des valeurs en commun avec lui.
11:20Voilà, c'est un coup de cœur, c'est peut-être pas très
11:22objectif, mais c'est comme ça.
11:24On a entendu des peines
11:28complètement hors-sol,
11:30sans aucun rapport avec les trois
11:32mois d'audience, pour masquer
11:34ses faiblesses,
11:36pour dissimuler ses carences probatoires,
11:38le parquet parle fort
11:40et demande des peines élevées,
11:42c'est pas ça la justice, et on a encore
11:44quelques semaines
11:46de plaidoiries
11:48avec nos confrères,
11:50et pour, notamment, Nicolas Sarkozy,
11:52démontrer que
11:54ces réquisitions, même s'elles sont dites
11:56avec un ton sentencieux qui se veut
11:58sévère, elles sont vides,
12:00elles sonnent creux.
12:02D'abord, sur ce
12:04procès qui dure depuis maintenant 12
12:06semaines, le procès sur le présumé
12:08financement libyen de la
12:10campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy.
12:12Réquisition sévère, donc,
12:14dit en substance l'un des invocats
12:16de l'ancien président, maître Christophe
12:18Ingrain. Je rappelle, ces réquisitions,
12:207 ans de prison requis contre Nicolas Sarkozy,
12:22300.000 euros d'amende,
12:245 ans d'inéligibilité. Vincent Jambrain,
12:26votre réaction, tout simplement,
12:28pour commencer ?
12:30Encore une fois, moi, je suis
12:32ni juge, ni invocat, ni procureur,
12:34et je veux faire confiance à la justice de mon pays.
12:36Mais, comme tout citoyen,
12:38je lis à travers la presse
12:40ce qu'il y a là-dedans, et
12:42j'ai l'impression qu'il n'y a pas grand-chose.
12:44Moi, j'ai toujours pas compris ce qu'étaient
12:46les preuves manifestes qui permettraient
12:48d'aller sur des réquisitions aussi fortes.
12:50Donc, très sincèrement,
12:52je trouve qu'il y a une forme d'acharnement,
12:54et on a le sentiment que
12:56les juges combattent moins le crime
12:58que Nicolas Sarkozy.
13:00Je le dis en tant que simple citoyen,
13:02je trouve ça un peu exagéré, et j'espère
13:04que, effectivement, les avocats sauront
13:06avoir gain de cause face à cela.
13:08Les avocats de la Défense, donc ?
13:10Les avocats de la Défense,
13:12parce que, encore une fois, soit on a des preuves
13:14manifestes, irréfutables, et dans ce cas-là,
13:16tout crime mérite d'être condamné,
13:18soit il n'y a pas de preuves...
13:20Mais là, le faisceau d'indice ne vous a pas convaincu.
13:22Le faisceau d'indice, y compris que je le lis,
13:24ne m'a pas convaincu, effectivement.
13:26Effectivement, Maître Ingrin considère
13:28et dit que c'est plus des faisceaux d'indice
13:30qu'une preuve, et que, pour l'instant,
13:32le dossier est plutôt vide, même s'il y a des présomptions.
13:34Est-ce que vous trouvez que son ancienne famille politique
13:36ou sa famille politique actuelle,
13:38à savoir les Républicains, a suffisamment pris position
13:40pour dire, par exemple, ce que vous dites vous,
13:42en disant qu'on juge plus l'homme
13:44que le crime, c'est exactement vos propos,
13:46et qu'en gros, on a eu l'impression
13:48qu'il y avait un silence assourdissant.
13:50Je ne parle pas de Brice Hortefeux
13:52et de Claude Guéant qui sont concernés,
13:54mais chez son ancienne famille,
13:56chez des gens comme Laurent Vaud,
13:58Valérie Pécresse, plein de gens
14:00qui auraient pu dire qu'on s'acharne sur lui.
14:02Encore une fois,
14:04il y a une procédure
14:06qui est en cours.
14:08On n'a pas l'habitude de commenter
14:10une procédure judiciaire.
14:12C'est là que c'est très intéressant.
14:14Sauf que là, on arrive au bout,
14:16on voit un réquisitoire qui est quand même
14:18excessif, encore une fois,
14:20je le ressens en tant que citoyen,
14:22et encore une fois, sans avoir
14:24des preuves. On va parler dans un instant
14:26de Marine Le Pen. Dans le cas de Marine Le Pen,
14:28il y a des mails, il y a des preuves,
14:30c'est extrêmement clair sur le fait qu'il y a eu
14:32des entorses à la loi. Là,
14:34ce n'est même pas du faisceau d'indices.
14:36C'est du faisceau de présomption, de rumeurs.
14:38C'est quand même surprenant.
14:40Après, notre famille politique,
14:42d'ailleurs, c'est au-delà de la famille politique,
14:44il a été président de la République française,
14:46il a été le président des Français,
14:48il s'est battu pour que ce pays
14:50garde son rang et sa place,
14:52et je trouve qu'il y a une forme de volonté quasiment
14:54d'humiliation, et je le regrette.
14:56Ce qui est intéressant dans l'affaire,
14:58c'est qu'au fond, il y a deux attitudes.
15:00Il y a ceux qui disent qu'on ne commande pas les décisions de justice,
15:02et là, on s'est mis à commenter
15:04un réquisitoire.
15:06On n'est pas allé au jugement.
15:08On a l'impression qu'il y a aussi
15:10une volonté de dire que les juges,
15:12ils ne sont pas neutres, les juges,
15:14ils cherchent des noises. Est-ce qu'il ne vaudrait pas
15:16mieux se taire et attendre
15:18la décision ?
15:20Oui. Après, c'est vous qui m'interrogez. Je réponds.
15:22Mais en l'occurrence, c'est vrai
15:24que ça commence à faire beaucoup.
15:26Quand il y a des preuves, encore une fois,
15:28un politique n'est pas au-dessus de la loi.
15:30Pardonnez-moi, je vous coupe juste un instant.
15:32On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de preuves.
15:34Il y a eu des années
15:36d'enquêtes. Il y a des carnets.
15:38Il y a des sommes d'argent qui ont été essongées.
15:40Il y a des choses qui se sont passées en Suisse.
15:42Tout ça a quand même été révélé.
15:44Ça fait encore une fois des années.
15:46Ce n'est pas la lecture que j'en fais
15:48en tant que simple citoyen.
15:50Ni avocat, ni juge,
15:52ni procureur.
15:54En l'occurrence, je vous dis, je m'informe dans la presse
15:56et je n'ai pas compris
15:58qu'on avait trouvé sur son compte en banque
16:00personnel une somme d'argent spécifique.
16:02C'est rarement comme ça.
16:04Donc, soit on a des preuves et on condamne,
16:06soit il n'y a pas de preuves et on évite
16:08des suppositions.
16:10Le juge doit combattre le crime, pas haïr le criminel.
16:12Après, est-ce que c'est un procès qui est gênant
16:14pour votre famille politique, pour la droite ?
16:16Je crois que c'est l'image de la France
16:18qui est en jeu, parce qu'on parle d'un ancien président de la République.
16:20Après, Nicolas Sarkozy avait pris ses distances
16:22avec la famille
16:24Les Républicains, notamment
16:26au moment de la présidentielle où il n'avait pas soutenu Valérie Pécresse.
16:28Je ne crois pas que ce soit
16:30le procès du tout d'une famille politique,
16:32contrairement à ce qui est en train d'arriver à Marine Le Pen.
16:34Et donc, c'est deux choses totalement différentes.
16:36Est-ce que vous trouvez, en gros,
16:38que les gens que vous rencontrez
16:40ou que vous administrez
16:42considèrent que les juges vont trop loin,
16:44de façon générale, qu'il s'agisse, alors je dis les juges
16:46au sens large, qu'il s'agisse
16:48de ce qui a pu arriver à Nicolas Sarkozy
16:50ou de ce qui va peut-être ou non arriver
16:52à Marine Le Pen demain.
16:54Est-ce que vous sentez monter
16:56une espèce de réaction
16:58anti-juge, que ça aille
17:00de la Cour suprême ou de la Cour européenne
17:02des droits de l'homme ?
17:04Il y a plusieurs choses dans votre question.
17:06La première, on parle assez peu de l'affaire de Nicolas Sarkozy
17:08pour le moment.
17:10Évidemment, la question de Marine Le Pen,
17:12je pense qu'on va en parler, elle est plus sur les enjeux
17:14autour de la démocratie.
17:16Est-ce que l'électeur a le dernier mot ou pas ?
17:18Mais par contre, là où je vous rejoins,
17:20c'est qu'il y a une tendance...
17:22Ça dépend de mon avis, c'est une question.
17:24Non, mais sur le fait qu'il y ait un mouvement aujourd'hui
17:26qui soit un peu,
17:28si ce n'est anti-juge en tout cas,
17:30un certain décrochage entre le peuple
17:32et la justice qui est censée rendre
17:34la justice au nom du peuple, il y a une incompréhension.
17:36Et je voudrais juste vous prendre d'un mot l'exemple
17:38du maire de Franconville, en Ile-de-France,
17:40dans le Val-d'Oise, qui se bat
17:42pour expulser des criminels
17:44du logement social.
17:46Les jugements, cette fois, sont tombés
17:48et les juges disent, oui ce sont des criminels,
17:50l'un dort même en prison actuellement,
17:52mais je me refuse à leur enlever leur logement social.
17:54Eh bien, qu'ils aient raison ou pas,
17:56et je pense qu'en tant que juge, ils ont jugé en fonction du droit,
17:58je ne leur mets pas en cause,
18:00ça crée une incompréhension
18:02chez les honnêtes citoyens qui sont autour,
18:04chez le maire lui-même, et on en vient à se dire
18:06comment fonctionne la justice dans le pays.
18:08Et un pays où le peuple décroche de sa justice,
18:10en général, c'est inquiétant.
18:12Il y a certainement des choses à reprendre en main.
18:14– On a déjà deux procès dont il faut qu'on parle,
18:16donc on va rester sur ces deux-là.
18:18J'aurais effectivement qu'on avance et qu'on parle
18:20du procès des assistants fictifs
18:22du Rassemblement national,
18:24qui concerne Marine Le Pen.
18:26Le jugement est attendu demain matin, je le disais en introduction.
18:28Marine Le Pen qui pourrait être écopée d'une peine
18:30d'inéligibilité, qui l'empêcherait
18:32d'être candidate à la prochaine élection présidentielle.
18:34Est-ce que cette considération
18:36électorale, politique,
18:38doit être prise en compte par les juges ?
18:40– Déjà, revenons quand même à la base.
18:42Est-ce qu'il y a eu une faute ?
18:44Est-ce qu'il y a eu crime ?
18:46Et s'il y a crime, il doit être condamné.
18:48Là aussi, en tant que simple citoyen,
18:50sans être avocat, sans être juge,
18:52sans être champoncureur, je constate
18:54que là, on a trouvé énormément de traces,
18:56énormément d'emails,
18:58qui ont été payés par le Parlement européen,
19:00le garde du corps et le majordome
19:02de la famille Le Pen.
19:04– Marine Le Pen dit que c'est flou.
19:06Votre défense pour Nicolas Sarkozy, elle l'applique
19:08sur son procès.
19:10– J'ai lu des mails dans la presse,
19:12donc encore une fois, ce n'est pas le jugement.
19:14Mais donc, si je prends le parallèle
19:16avec un chef d'entreprise.
19:18Chef d'entreprise qui aurait commis une faute de gestion.
19:20On trouverait normal qu'il soit
19:22condamné, qu'il y ait
19:24une amende, et même
19:26qu'on lui interdise de continuer à gérer une entreprise
19:28pour une durée déterminée.
19:30Donc moi, ça ne me choque pas.
19:32Si Marine Le Pen est reconnue coupable,
19:34qu'elle soit mise à l'amende,
19:36qu'il y ait une amende à payer, qu'elle soit condamnée,
19:38et que de fait, elle paye pour ses crimes,
19:40voire même qu'on dise faute de gestion.
19:42– Ce ne sont pas des crimes, c'est des délits.
19:44– Oui, délits, pardon.
19:46– On est devant un tribunal correctionnel.
19:48– Je crois qu'on ne dit même plus comme ça.
19:50– Mais en l'occurrence, il faut payer.
19:52Ensuite, il y a la question de la démocratie.
19:54Et objectivement,
19:56je pense que ce serait terrible,
19:58parce qu'il y a des Français aujourd'hui
20:00qui voudraient qu'elle puisse se présenter
20:02et qui, à mon avis, ne comprendraient pas
20:04qu'elle soit empêchée par la justice,
20:06ce qui aurait des conséquences assez graves.
20:08– Il y a 11 millions d'électeurs, ils n'arrêtent pas de le répéter
20:10au sein du Rassemblement National.
20:12Est-ce que ça peut être considéré comme une immunité judiciaire ?
20:14Est-ce que vous pensez que ça doit être ou ça peut être ?
20:16– Il faudrait qu'au niveau du Parlement, on revoie la loi Sapin,
20:18parce que c'est par cette loi Sapin 2
20:20qu'il y a cette inéligibilité prononcée immédiatement.
20:24Et là-dessus, effectivement,
20:26ça crée encore plus d'incompréhension au niveau des citoyens.
20:28Donc ça méritera d'être regardé.
20:30En revanche, les juges jugent en fonction
20:32de savoir s'il y a eu ou pas en torse à la loi.
20:34Et ça doit être leur seule boussole, en l'occurrence.
20:36Maintenant, ce qui compte,
20:38c'est que la formation politique
20:40que représente Marine Le Pen
20:42puisse participer au débat démocratique.
20:44Je crois que les grands classiques du RN
20:46parlent du plan B comme Bardella.
20:48Donc on verra bien
20:50s'ils sont portés aux élections ou pas.
20:52– Non mais c'est intéressant, ça veut dire quoi ?
20:54Est-ce que ça veut dire que sans Marine Le Pen,
20:56le parti de l'extrême droite France,
20:58finalement, peut continuer à fonctionner ?
21:00Ou est-ce que la marque Le Pen est importante pour l'extrême droite ?
21:02– Je comprends bien que dans une famille politique
21:04où on hérite du parti de père en fille,
21:06c'est compliqué de se détacher de la famille Le Pen.
21:08Mais la vérité, c'est que, encore une fois,
21:10ce qui compte, c'est que le débat démocratique
21:12puisse se faire.
21:14Si demain, la justice empêchait
21:16une formation politique dans son ensemble
21:18de participer au débat démocratique,
21:20là, on aurait une sorte d'attaque à la démocratie.
21:22Là, ce n'est pas le cas.
21:24Il y a une politique qui est justiciable,
21:26comme tous les autres Français.
21:28S'il est avéré qu'elle a commis une faute,
21:30elle doit être sanctionnée.
21:32Et sa famille politique pourra continuer à se battre.
21:34D'ailleurs, j'entends dans les couloirs de l'Assemblée nationale,
21:36certains dirent de toute façon,
21:38on imaginait Marine Le Pen présidente,
21:40ce serait peut-être Bardella président
21:42et Marine Le Pen première ministre,
21:44puisqu'elle n'est pas empêchée.
21:46Il y a cet esprit un peu...
21:48Jordan Bardella, vous trouvez qu'il a l'envergure
21:50dans ZDJ pour...
21:52Ce n'est pas à moi de vous dire si j'ai l'envergure,
21:54mais en l'occurrence, on le combattra
21:56sur le terrain des idées.
21:58Moi, ce n'est pas ma philosophie politique.
22:00Deux questions précises.
22:02Vous dites qu'il faudrait revoir la loi Sapin.
22:04Est-ce que vous allez pousser pour remettre à l'ordre du jour
22:06en disant qu'on a peut-être été trop loin
22:08dans la volonté de laver plus propre
22:10et il faut peut-être revoir cette question
22:12d'inégibilité peut-être immédiate ?
22:14Deuxième question.
22:16J'entends que beaucoup de défenseurs de Nicolas Sarkozy
22:18remettent en cause le parquet national financier.
22:20Est-ce que vous, en tant que droite,
22:22vous dites que si on est élu,
22:24on remettra en cause le parquet national financier ?
22:26Il y a deux questions.
22:28Votre première question, c'est la loi Sapin.
22:30C'est toujours la même chose.
22:32Il faut qu'on soit, en tant que politique,
22:34des justiciables comme les autres.
22:36Effectivement, dans plein d'autres situations,
22:38quand on fait appel,
22:40c'est suspensif.
22:42Je pense que là-dessus,
22:44le fait d'être dans cette
22:46exécution immédiate de la peine,
22:48finalement, on n'a plus cette capacité
22:50comme dans d'autres situations
22:52d'avoir une suspension en cas d'appel.
22:54Personnellement, je le regrette. Je pense qu'on pourrait corriger ça.
22:56Et ensuite,
22:58il faut faire le bilan,
23:00ce parquet national financier.
23:02Comment il fonctionne ? Est-ce qu'il donne satisfaction ?
23:04Mais là, la droite est en train de préparer
23:06sa campagne présidentielle.
23:08Est-ce que vous le mettez à l'ordre du jour
23:10de votre projet ?
23:12En temps voulu, on vous répondra.
23:14Mais en tout cas, il faut regarder
23:16la fonctionnalité de ce parquet financier.
23:18Le député Vincent Jeanbrun,
23:20porte-parole du groupe LR à l'Assemblée,
23:22est notre invité ce dimanche. Dans question politique,
23:24il faut qu'on parle aussi
23:26de votre campagne, de votre campagne interne
23:28pour la présidence du parti Les Républicains.
23:30Le face-à-face oppose le ministre de
23:32l'Intérieur, Bruno Rotailleau, dont on a déjà parlé,
23:34à votre patron à l'Assemblée, Laurent Wauquiez.
23:36Est-ce que c'est pour ça
23:38que vous avez choisi de soutenir Laurent Wauquiez
23:40parce qu'il est votre patron à l'Assemblée ?
23:42Alors, pas parce que
23:44c'est mon patron, mais parce qu'en tant que
23:46président du groupe à l'Assemblée nationale, je le vois travailler.
23:48Je le vois dans sa capacité de
23:50rassembler les différents points de vue,
23:52les différentes personnalités, les différentes forces.
23:54Je le vois redonner de la lisibilité
23:56à la ligne politique
23:58de ce qu'on appelle la droite républicaine
24:00à l'Assemblée nationale.
24:02Il faut se souvenir de ce qui se passait il y a encore un an.
24:04Un an, sur le débat des retraites,
24:06le groupe de la droite s'était écharpé,
24:08il y avait ceux qui étaient pour, ceux qui étaient contre, etc.
24:10Mais il est largement distancé par Bruno Rotailleau,
24:12donc est-ce qu'il peut encore gagner ?
24:14Vous savez, c'est ce que je trouve magnifique en politique,
24:16c'est que c'est celui qui met toute son énergie
24:18et ses forces dans la bataille,
24:20qui peut l'emporter à la fin, donc aucune élection
24:22n'est pliée à l'avance. Moi, je le soutiens,
24:24donc je suis convaincu
24:26qu'il a toutes ses chances de gagner.
24:28Effectivement, lui, c'est le candidat
24:30des adhérents, le candidat des militants.
24:32Il fait plus de 120 déplacements
24:34partout en France pour aller au contact.
24:36Dans les parrainages, c'est pas aussi clair que ça
24:38qu'il est le candidat des adhérents d'à côté.
24:40Pour moi, c'est extrêmement clair, puisque plusieurs milliers
24:42de soutiens ont parrainé
24:44Laurent Wauquiez.
24:46Officiellement, il y en a 925,
24:48et il y en a trois fois plus pour
24:50Bruno Rotailleau.
24:52Non, pardon, c'est la haute autorité.
24:54Allez-y.
24:56Expliquons juste aux personnes.
24:58Les deux candidats ont apporté
25:00pour l'un, Bruno Rotailleau,
25:02un fichier Excel, et pour Laurent Wauquiez,
25:04un fichier Excel avec 900 noms dessus,
25:06plus des parrainages papiers.
25:08Et la haute autorité,
25:10de manière assez incompréhensible, a fait le choix de n'évoquer
25:12que les chiffres qui étaient sur les tableaux Excel,
25:14ce qui a créé un écart en faveur de Bruno Rotailleau.
25:16Là aussi, ils avaient fait l'effort
25:18de comptabiliser les bulletins papiers.
25:20On aurait eu
25:22plus de 7000 pour Laurent Wauquiez.
25:24Donc chez vous, Laurent Wauquiez,
25:26pour votre façon de compter les choses,
25:28Laurent Wauquiez l'emporte. Et deuxièmement,
25:30vous remettez en question la haute autorité.
25:32Est-ce qu'on risque de repartir,
25:34comme à la bonne époque, de la coco,
25:36des fillons coupés, des trucs qui nous ont...
25:38– Je pense qu'il ne faut pas rentrer dans ces détails-là.
25:40– Si, parce que ça dit quelque chose sur l'honnêteté d'un parti, quand même.
25:42C'est comme le PS.
25:44Quand il y a un congrès à 50,5
25:46face à 49,5, c'est jamais bon
25:48pour le premier secrétaire à venir.
25:50– Je ne remets pas en cause la haute autorité.
25:52Dans son rôle, je trouve surprenant
25:54qu'elle ait effectivement mis en débat
25:56la question de savoir s'il ne prenait
25:58que le fichier Excel
26:00ou s'il comptait les versions papier.
26:02Ils ont choisi de ne pas le faire.
26:04Mais ils l'ont fait en se concertant, en discutant.
26:06Maintenant, on avance. En tout cas,
26:08je confirme que Laurent Wauquiez est le candidat
26:10des grands militants, et c'est celui du terrain.
26:12– Qu'est-ce qui distingue les deux candidats ?
26:14Pour le grand public, là,
26:16quand on n'est pas dans les affaires internes,
26:18on a l'impression qu'au fond, la ligne n'est pas très différente
26:20et que c'est juste une question
26:22de compétition d'individus.
26:24Est-ce que vous pouvez imaginer…
26:26– En tout cas, on a l'impression qu'il n'y a plus de droite libérale,
26:28on a l'impression qu'il n'y a plus de droite sociale.
26:30Est-ce qu'il n'y a plus qu'une droite régalienne ?
26:32– On est toutes les trois adhérentes.
26:34LR, une hypothèse.
26:36– J'en apprends une bonne, ce matin.
26:38– C'est une hypothèse.
26:40Qu'est-ce que vous nous dites pour nous convaincre
26:42de voter Wauquiez plutôt que Retailleau ?
26:44– En fait, je dézoome.
26:46Ce n'est pas la question qui nous est posée,
26:48ce n'est pas celle de trancher la ligne
26:50et ce n'est pas celle de savoir qui sera notre candidat
26:52pour l'élection présidentielle.
26:54Auquel cas, les idées, le fond, c'est la priorité.
26:56Là, ce qui est en jeu,
26:58c'est qui aura la volonté et le temps
27:00de mettre les mains dans le cambouis
27:02pour réparer le moteur
27:04d'une famille politique
27:06qui est totalement à l'arrêt.
27:08– Si je vous suis bien, quand on est ministre de l'Intérieur,
27:10on n'a pas le temps, c'est ça ?
27:12– Ce n'est pas parce qu'on a eu quelques bonnes nouvelles
27:14qu'on a aujourd'hui des ministres au gouvernement
27:16que le vaisseau amiral est en état de fonctionner.
27:18– C'est les idées ou l'organisation de votre vaisseau amiral ?
27:20Qu'est-ce qui lui manque ?
27:22– C'est déjà la famille, parce que justement,
27:24quand vous relancez l'opérationnalité de la famille,
27:26vous pouvez organiser des débats
27:28et vous pouvez trancher des questions de lignes.
27:30Pas par le haut, mais justement,
27:32c'est ce que souhaite l'envoqué, par la base.
27:34Vous adhérez à la famille politique de la droite républicaine,
27:36très bien, et bien,
27:38qu'est-ce qu'on porte dans l'élection présidentielle,
27:40comment on avance, etc.
27:42Et pour vous répondre, effectivement,
27:44nous sommes en soutien des ministres
27:46que nous avons au gouvernement,
27:48avec évidemment un soutien total à Bruno Rotailleau
27:50dans ses fonctions de ministre de l'Intérieur.
27:52Mais moi, je considère que Laurent Wauquiez a prouvé
27:54ces derniers mois, en ayant déjà eu le courage
27:56de quitter la présidence de région
27:58pour venir défendre nos idées
28:00dans le bouillon qu'est l'Assemblée nationale,
28:02ce qui était déjà courageux,
28:04mais surtout, il s'est tout de suite mis au travail
28:06sur une mission de refondation de notre famille politique.
28:08Et ces missions de refondation, j'y ai participé,
28:10c'est des heures et des heures de réunion
28:12avec les cadres de la formation politique,
28:14avec les adhérents, avec les militants,
28:16avec les sympathisants qui nous ont quittés
28:18et qui se posent des questions pour revenir.
28:20Ça prend un temps fou.
28:22Il faut vraiment avoir la volonté de rebâtir la machine.
28:24Et donc moi, effectivement, je soutiens le candidat
28:26qui est prêt à y mettre tout son temps pour le faire.
28:28Mais qu'est-ce qui a été raté quand on regarde
28:30les soutiens ? Bertrand, Pécresse, Copé, Lysnard, Barnier,
28:32ils soutiennent Rotailleau.
28:34Est-ce qu'il n'y a pas un problème
28:36de personnalité de Laurent Wauquiez ?
28:38Et au fond, le fait qu'il s'est planqué
28:40pendant trop longtemps
28:42et qu'il arrive un peu trop tard.
28:44Est-ce que ce n'est pas ça, son sujet, aujourd'hui ?
28:46Le sujet, il n'est pas là pour l'adhérent LR,
28:48pour celui qui, aujourd'hui, font l'effort
28:50de cotiser à une formation politique
28:52pour que cette formation politique aille faire gagner leurs idées.
28:54Le sujet, c'est qui
28:56pour porter le mieux nos idées.
28:58Alors, effectivement, on a un ministre de l'Intérieur
29:00qui est très fort sur les questions régaliennes,
29:02qui a démontré que quand la droite était au pouvoir,
29:04on pouvait avancer et avoir des victoires.
29:06La loi de narcotrafic en est un exemple.
29:08Et puis, on a un président du groupe
29:10à l'Assemblée nationale
29:12qui est extrêmement clair
29:14et surtout qui a une parole très libre.
29:16Vous me posiez la question de comment on convainc les adhérents.
29:18Il y a la question de la disponibilité,
29:20j'en ai parlé.
29:22Il y a la question de la liberté.
29:24La question de la liberté,
29:26elle est fondamentale.
29:28Quand vous avez le ministre de l'Economie, ce gouvernement,
29:30qui nous explique qu'il n'y a pas de problème de dépenses
29:32et qu'il n'y a aucun problème à taxer les retraités,
29:34heureusement qu'on a la possibilité
29:36d'avoir une parole libre
29:38et qu'on puisse dire ça, on s'y oppose
29:40pour qu'il y ait de la lisibilité pour nos adhérents.
29:42Nos ministres sont sujets
29:44à...
29:46sur les questions d'immigration et de sécurité
29:48de Bruno Rotailleau.
29:50Pas de Bruno Rotailleau, du Premier ministre.
29:52François Bayrou est venu en réunion de groupe
29:54à l'Assemblée nationale de la droite républicaine
29:56et nous a dit
29:58ne vous inquiétez pas,
30:00sur la protection de nos frontières,
30:02on sera au rendez-vous, sur la sécurité,
30:04et légitimement,
30:06parce qu'encore une fois il a la parole libre,
30:08Laurent Wauquiez l'a interpellé dans l'hémicycle
30:10en lui disant, on en est où ?
30:12Parce que là, l'agenda parlementaire vient de tomber
30:14et on ne voit rien.
30:16Mais là au final,
30:18vous êtes toujours vraiment dans la coalition
30:20gouvernementale, vous pourriez en sortir ?
30:22Parce qu'il tape tellement fort Laurent Wauquiez
30:24sur le gouvernement Bayrou
30:26qu'on a parfois le sentiment quand même
30:28qu'une censure est possible et qu'en tout cas
30:30vous avez envie de sortir du gouvernement en vrai ou faux ?
30:32Faux, parce que
30:34la stabilité du pays est en jeu
30:36donc la droite républicaine ne va pas censurer
30:38ça c'est clair et net.
30:40Vous vous engagez, pas de censure ?
30:42C'est clair et net, parce que la stabilité du pays
30:44Marine Le Pen a joué avec le feu
30:46et les français maintenant ont compris
30:48à quel point l'instabilité gouvernementale
30:50avait un coût, même sur la vie
30:52quotidienne des français.
30:54A quel terme ?
30:56Deuxième chose, nos ministres
30:58chacun dans leur rôle
31:00font avancer des causes qui nous sont importantes
31:02Annie Gennevard a porté
31:04une loi pour le monde agricole
31:06de grande qualité et
31:08personnellement je m'en réjouis et donc
31:10on fait la démonstration qu'on est efficace
31:12Bruno Retailleau sur la loi narcotrafic avec
31:14Gérald Darmanin va permettre une avancée
31:16le ministre de la Santé mène des combats
31:18auxquels je tiens également, bref, on a
31:20une démonstration, donc moi je suis pour qu'on soutienne
31:22nos ministres, mais les soutenir
31:24ça ne veut pas dire se taire, ça veut dire
31:26justement défendre
31:28les combats qui sont les leurs et aller plus loin
31:30vous voulez voir que
31:32Laurent Wauquiez
31:34mettrait en difficulté Bruno Retailleau sur la question
31:36du migratoire, moi je veux voir l'inverse, c'est-à-dire
31:38défendre
31:40le message et le positionnement
31:42qu'a Bruno Retailleau auprès du
31:44Premier ministre qui est quand même celui qui au final fait
31:46les arbitrages en termes de priorité budgétaire
31:48Je comprends que beaucoup de gens disent
31:50qu'en gros ça n'est pas intéressant
31:52pour aucune des formations politiques
31:54de censurer maintenant, c'est-à-dire
31:56mars, avril, et qu'en gros on va attendre
31:58le vrai rendez-vous qui sera le budget 2026
32:00en gros on dit François Bayrou
32:02il a jusqu'à fin juin ou peut-être
32:04l'été, mais après on ira
32:06Est-ce que vous en avez à lui proposer ?
32:08Exactement, et je voudrais savoir si
32:10quand vous dites on ne va pas le censurer c'est quelque chose
32:12qui est valable, pour quelle durée
32:14et ensuite il y a aussi une possibilité de
32:16Bruno Retailleau à un moment donné de sortir du gouvernement
32:18comme ça il sera totalement libre
32:20donc le fait qu'il soit au gouvernement
32:22ne le condamne pas forcément
32:24Alors votre engagement à ne pas censurer ça dure combien de temps ?
32:26Moi je suis porte-parole de la droite républicaine
32:28donc le groupe à l'Assemblée Nationale
32:30et nous avons fait le choix en conscience
32:32de défendre la stabilité du pays
32:34donc pas de censure
32:36pas de censure
32:38c'est très clair, si demain ce gouvernement
32:40devait tomber qu'il y en ait un autre, on se reposerait
32:42à la question sur un nouveau gouvernement, mais là
32:44à l'heure actuelle, pas de censure
32:46mais on a dit, pas de censure
32:48mais partenariat exigeant
32:50exigeant ça veut dire qu'on se dit les choses
32:52et quand on vient en réunion de groupe nous dire
32:54ne vous inquiétez pas, on va faire des choses sur
32:56la protection des frontières, on va faire des choses sur la sécurité
32:58et qu'on ne voit rien venir
33:00et bien on a la liberté de ton pour le dire
33:02et Laurent Wauquiez a eu raison d'interpeller
33:04dans l'hémicycle le Premier ministre
33:06ça me paraît fondamental
33:08donc pas de censure parce que ça coûterait trop cher au pays
33:10c'est pas le sujet
33:12soutien à nos ministres, et on est heureux qu'ils soient dans le gouvernement
33:14et qu'ils agissent, et puis liberté de ton
33:16pour défendre les valeurs de droite
33:18Vincent Genvrain, venons-en à l'aide
33:20des européens à l'Ukraine et à ce que pourrait
33:22devenir notre future défense européenne
33:24voilà ce qu'en disait le président Macron
33:26cette semaine à l'occasion du sommet
33:28de l'Elysée qui a rassemblé la coalition
33:30des volontaires et le président ukrainien
33:32Volodymyr Zelensky
33:34on écoute Emmanuel Macron
33:36Ces forces de réassurance, c'est l'objet de la proposition
33:38franco-britannique d'il y a plusieurs semaines
33:40n'ont pas vocation à être des forces
33:42de maintien de la paix
33:44j'ai répondu hier à l'un de vos collègues pour bien clarifier ce point
33:46elles n'ont pas vocation à être des forces
33:48présentes sur la ligne de contact
33:50elles n'ont pas vocation à être des forces
33:52qui se substituent aux armées ukrainiennes
33:54mais ce seraient des forces
33:56présentes dans certains endroits stratégiques
33:58pré-identifiés avec les
34:00ukrainiens qui signeraient
34:02un soutien
34:04dans la durée, une réassurance
34:06des européens et auraient un caractère
34:08de dissuasion à l'égard
34:10d'une potentielle
34:12agression russe
34:14Alors je précise que vous êtes membre de la commission
34:16des affaires étrangères
34:18qu'on n'entend pas toujours beaucoup
34:20vu le niveau de tension
34:22qui est en ce moment au niveau international
34:24Vincent Jombrun, est-ce que
34:26vous êtes d'accord avec
34:28le président Macron, est-ce qu'il faut cette force
34:30de réassurance, est-ce que vous êtes d'accord
34:32pour que des soldats français aillent
34:34sur le terrain ukrainien ?
34:36Je suis d'accord pour que les européens
34:38se mettent d'accord pour se protéger
34:40des menaces sont très très fortes
34:42et je pense que là-dessus, de manière raisonnable
34:44le président de la république avance
34:46sur une ligne qui est absolument
34:48nécessaire, donc oui, je suis pour qu'on
34:50soit en capacité de se défendre
34:52qu'on ne soit jamais la force d'attaque
34:54mais qu'on soit la force de paix
34:56et là-dessus, oui, je rejoins sur l'idée
34:58qu'on doit pouvoir
35:00protéger les ukrainiens
35:02et pour le coup, je reprends une formule
35:04Mais le protéger en allant sur le terrain ou pas ? Parce que là vous répondez pas
35:06vraiment à ma question. Oui, il faut aller sur le terrain, bien entendu
35:08encore une fois, sans jamais être
35:10dans une logique de guerre
35:12sans jamais être dans une logique de paix
35:14Y compris si les Etats-Unis ne garantissent pas le dispositif
35:16Mais évidemment, parce que
35:18justement, il faut qu'on tire
35:20de cette crise avec les Etats-Unis
35:22une force qui est celle d'être
35:24entre européens et de retrouver
35:26une capacité à nous défendre
35:28Je suis en commission des affaires étrangères
35:30pas en commission de la défense
35:32il y a une petite différence
35:34à l'Assemblée nationale, là où elles sont fusionnées au Sénat
35:36Mais évidemment, on reçoit
35:38des parlementaires de tous les pays
35:40y compris des pays d'Europe
35:42quand vous discutez avec une délégation de parlementaires finlandais
35:44D'ailleurs, ils viennent
35:46avec toutes les tendances politiques représentées
35:48et ils sont tous unanimes pour dire
35:50la Russie se prépare à envahir l'Europe
35:52et croyez-moi,
35:54ils le font pas dans une logique de nous faire paniquer
35:56ou de faire le buzz. Ils viennent nous alerter en disant
35:58il faut se mobiliser, parce que
36:00si on veut que ça n'arrive pas, il faut
36:02se préparer. Qui veut la paix, prépare la guerre
36:04On en est là
36:06Je préférerais que ça ne soit pas le cas
36:08J'ai un garçon qui va bientôt fêter
36:10ses 10 ans
36:12Je n'imagine pas un jour devoir
36:14l'envoyer au front
36:16mais j'ai le sentiment aussi que le meilleur moyen d'éviter ça
36:18c'est de se préparer
36:20et d'avoir la capacité à dissuader
36:22Est-ce que vous trouvez que l'opinion française est suffisamment
36:24mobilisée et que le Parlement
36:26en général est suffisamment
36:28mobilisé par rapport à tous ces nouveaux enjeux
36:30On dit qu'il faut augmenter les dépenses militaires
36:32de façon substantielle
36:34Il n'y a pas vraiment de débat
36:36Est-ce qu'on est en position
36:38d'aborder ce sujet ?
36:40Mon sentiment personnel, c'est qu'il y a énormément de pédagogie à faire
36:42On part de loin
36:44C'est tellement plus facile de dire
36:46arrêtez, c'est exagéré, il n'y a pas de risque
36:48passons à autre chose, vive la paix
36:50J'ai l'impression que les français comprennent très bien ce qu'il se passe
36:52Oui, mais la question qui m'est posée
36:54elle est au Parlement
36:56Vous avez certaines formations politiques
36:58comme celle de Mme Le Pen
37:00qui globalement minimisent à chaque fois
37:02les enjeux autour de la Russie en disant
37:04créditement, M. Poutine est notre allié
37:06Il y a un enjeu de pédagogie à ce niveau-là
37:08A l'autre bout de l'échiquier
37:10vous avez chez la LFI
37:12une espèce d'anti-militarisme
37:14primaire parfois dans les prises
37:16d'opposition qui fait que de toute façon
37:18on ne peut pas avoir ce débat
37:20Et puis toutes les autres forces politiques
37:22même si elles sont convaincues qu'il va falloir qu'on se défende
37:24se posent la question de comment on finance
37:26Mais ce n'est pas le sujet pour le Parlement aujourd'hui
37:28Vous n'avez pas envie de vous en saisir ?
37:30Personnellement je m'en saisis, c'est pour ça que je vous réponds
37:32avec autant de vigueur et je suis convaincu
37:34que dans les semaines et les mois qui viennent
37:36ça va être tellement au cœur de l'actualité
37:38qu'on va finir par dégager des consensus
37:40Mais on en est encore dans une phase
37:42où effectivement il faut se mettre d'accord
37:44Là où je prenais l'exemple de la délégation finlandaise
37:46qu'on a reçue, quelle que soit leur tendance politique
37:48ils s'étaient mis d'accord
37:50Et on voit l'Allemagne qui bouge énormément, très vite
37:52Donc il y a cet enjeu
37:54Et moi je ne veux pas être alarmiste
37:56je ne veux pas que les Français qui nous écoutent se disent
37:58ils sont en train de jouer avec la guerre
38:00c'est pas le sujet
38:02Mais encore une fois, si on veut la paix, il faut se préparer à se défendre
38:04Est-ce que vous seriez capable
38:06c'est pas un test, est-ce que vous considérez
38:08que les mots employés par Emmanuel Macron
38:10disant qu'il va falloir faire des efforts et avoir du courage
38:12c'est quelque chose que vous diriez
38:14à vos électeurs
38:16ou aux gens des Républicains
38:18ou plus largement leur disant
38:20il faut se faire à cette idée-là
38:22parce que les Français sont mobilisés, sont d'accord
38:24mais quand il s'agit de savoir sur quoi on taille dans les dépenses
38:26quand il s'agit de savoir
38:28de quelle nature est la force qui ira sur le terrain
38:30ça devient un peu plus compliqué
38:32Vous, vous pourriez dire, effort, courage
38:34Et à qui ?
38:36J'ai l'impression que ça fait des années
38:38pour pas dire des dizaines d'années qu'on dit aux Français de tous les jours
38:40et tous les ans, effort et courage
38:42Donc c'est pas les mots
38:44le sujet c'est les actions concrètes
38:46On a des généraux
38:48on a des militaires
38:50français, européens
38:52qui viennent dans les commissions des affaires étrangères
38:54qui viennent dans les commissions de la défense
38:56et je pense que les menaces sont très sérieuses
38:58et qu'il faut relever l'effort
39:00donc moi je serais plutôt pour aller explorer
39:02les idées de mobilisation de l'épargne
39:04comme par exemple sur des livrets
39:06un livret autour de la défense ça pourrait être une solution
39:08le ministre de l'économie
39:10veut une formule un peu différente
39:12en allant financer les entreprises
39:14de l'industrie militaire
39:16je pense qu'on pourrait aller encore plus loin
39:18et d'ailleurs que ce soit d'une certaine façon gagnant-gagnant
39:20c'est-à-dire que je mobilise mon épargne
39:22elle est rémunérée
39:24Vous croyez que ça peut être gagnant-gagnant ?
39:26En tout cas on a besoin
39:28de moyens
39:30j'ai échangé avec
39:32le président du Sénat la semaine dernière
39:34et on parle quand même de plusieurs milliards
39:36à mobiliser donc il va falloir trouver des solutions
39:38parce qu'on ne sait pas où les prendre
39:40sinon à l'heure actuelle
39:42Une question très concrète, vous disiez se préparer à la guerre
39:44pour préparer la paix
39:46est-ce que la droite aujourd'hui est favorable au retour
39:48du service militaire
39:50obligatoire ? Est-ce que c'est nécessaire ?
39:52Est-ce que c'est une mesure importante ?
39:54Je ne veux pas parler au nom de toute la droite
39:56ça ne fait pas partie de vos débats
39:58ça mériterait d'être tranché
40:00je pense que globalement la droite y est favorable
40:02à titre personnel
40:04j'y suis également favorable parce que je pense que ça
40:06à la fois ça permet de préparer
40:08des générations et en même temps
40:10c'est quand même un creuset qui permet aussi
40:12de refaire nation
40:14étant entendu que ça coûte aussi beaucoup d'argent
40:16mais que c'est un investissement utile
40:18d'autant plus si on est dans une logique
40:20et ça paraît très évident, de mixité
40:22c'est-à-dire que tous les garçons
40:24et toutes les filles d'une même classe d'âge
40:26devraient être concernés. Alors je voudrais qu'on vienne
40:28en France pour parler d'un texte
40:30important discuté cette semaine à l'Assemblée
40:32les ZFE
40:34les zones à faible émission
40:36de CO2 dans les grandes villes
40:38ces ZFE
40:40pourraient être supprimés
40:42en tout cas la commission spéciale chargée de les étudier
40:44a voté dans ce sens
40:46cette semaine à l'Assemblée
40:48pour leur suppression, donc je rappelle qu'elles sont
40:50nécessaires pour améliorer notre qualité de l'air
40:52et pour se conformer aux droits européens
40:54Vincent Jambrin, est-ce qu'il faut les supprimer
40:56ou pas ? Est-ce que vous y êtes favorable vous
40:58à ces ZFE ?
41:00J'ai beaucoup de collègues
41:02pour pas dire la majorité de mes collègues de la droite républicaine
41:04qui sont pour la suppression de ces ZFE
41:06moi à titre tout à fait
41:08personnel, je suis pour leur suspension
41:10le temps qu'on trouve les moyens d'aider les gens
41:12à changer de véhicule
41:14parce que je pense qu'il faut pas
41:16qu'en supprimant ces ZFE
41:18on donne l'impression que
41:20il n'y a plus de sujet de pollution de l'air
41:22aujourd'hui la pollution de l'air c'est 40 000 morts par an
41:24on ne peut pas faire comme si
41:26ça n'existait pas, en revanche
41:28si on pense arrêter ces 40 000 morts
41:30en punissant ceux qui travaillent
41:32et qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler
41:34effectivement on passe complètement à côté
41:36de l'objectif, donc il faut accompagner
41:38les français, les aider à changer
41:40de véhicule, les encourager, il faut que ce soit positif
41:42pas faire d'eux des criminels
41:44mais justement changer de braquet
41:46et dire soyons tous ensemble des héros qui sauvons des vies
41:48et pour ça ça passe par des aides
41:50à la conversion des véhicules
41:52ça a été fait ça, il y en a eu
41:54très très faible, pas suffisamment
41:56notamment parce que le président Macron nous avait promis
41:58le leasing de la voiture électrique
42:00à moins de 100 euros etc
42:02c'est pas où ça en est aujourd'hui, ça fonctionne pas, ça marche pas
42:04donc ayons des vrais outils
42:06permettons aux français de moins polluer
42:08pour sauver des vies, ça oui
42:10maintenant là je vous exprime mon point de vue
42:12très personnel étant depuis longtemps
42:14engagé sur les questions de santé environnementale
42:16c'est à dire en gros faire baisser tout ce
42:18qui pollue et a un impact sur notre santé
42:20ou notre espérance de vie autour de nous
42:22donc tous vos collègues députés sont
42:24pour la suppression et vous vous êtes contre
42:26vous êtes un peu seul dans votre combat
42:28c'est ça ?
42:30bah écoutez je me sens pas seul parce qu'on peut
42:32dialoguer avec les
42:34copains députés
42:36c'est évidemment, moi je suis un
42:38urbain, je suis élu de la banlieue parisienne
42:40et je vois l'impact
42:42de la pollution tous les jours sur mes concitoyens
42:44j'étais maire de l'ailerose pendant 10 ans
42:46sur leur santé vous voulez dire ?
42:48on a le triste
42:50record d'avoir 14 voies d'autoroute
42:52qui coupent en deux la ville de l'ailerose
42:54avec tout ce que vous pouvez imaginer de pollution, de bruit
42:56tout ça ça a un impact sur la santé des gens
42:58on peut pas faire comme si ça n'existait pas
43:00pour autant je comprends tous mes collègues
43:02députés qui ont des citoyens qui
43:04tous les jours leur disent mais alors ça veut dire quoi ?
43:06ça veut dire qu'après m'avoir expliqué pendant des années qu'il fallait que j'achète
43:08une voiture au diesel maintenant on me dit jette le diesel
43:10passe à l'essence, je passe à l'essence
43:12ah bah non jette l'essence faut passer à l'électrique
43:14sauf que quand vous habitez à plus d'une heure
43:16en voiture de la ville centre
43:18c'est très compliqué
43:20et je pense qu'il faut là dessus faire en sorte que la ZF
43:22ce soit pas la zone à
43:24forte exclusion comme disent certains
43:26donc bien sûr qu'il fallait le remettre en débat, bien sûr
43:28qu'il faut se poser les questions, maintenant
43:30encore une fois, moi je suis pas
43:32contre la voiture, par contre je suis contre la pollution
43:34donc il faut qu'on trouve un chemin
43:36et un intermédiaire
43:38Merci beaucoup Vincent Jeanbrun, vous restez avec nous
43:40évidemment, l'émission se poursuit bien sûr avec
43:42notre second invité pour le livre
43:44de la semaine
43:46France Inter
43:50Questions politiques
43:52Karine Bécard
43:54Bonjour Jean-Marc Salmon
43:56soyez le bienvenu
43:58sur le plateau de questions politiques, vous êtes sociologue
44:00et vous venez de publier un livre d'analyse
44:02sur les 10 années de vie politique
44:04de Donald Trump à partir
44:06de 2015, donc sa première campagne
44:08et jusqu'à aujourd'hui avec le début
44:10donc de ce second mandat, livre que
44:12vous avez intitulé Donald Trump
44:14la politique à la renverse
44:16et c'est sorti aux éditions les petits matins
44:18qu'est-ce que ça nous apprend
44:20Jean-Marc Salmon d'observer comme ça
44:22Donald Trump sur la totalité de sa
44:24carrière politique, est-ce que c'est cohérent
44:26et est-ce qu'il n'a jamais changé de tactique
44:30Non, non, non
44:32il est au contraire quelqu'un d'extrêmement
44:34prévisible
44:36il fait beaucoup de bruit et donc
44:38c'est une tactique
44:40ça déconcerte les gens, ils sont toujours
44:42en train de chercher, de courir après la dernière
44:44information mais ils n'ont pas fini
44:46de trouver les tenants, les aboutissants
44:48de l'information, qu'il y en a
44:50une nouvelle qui tombe, etc
44:52alors évidemment c'est déconcertant
44:54mais en fait quand on regarde
44:58comme moi pendant 10 ans ce qu'il a fait
45:00on se rend compte qu'au fond
45:02il dit toujours la même chose
45:04et il fait toujours la même chose
45:06c'est-à-dire que
45:08la première fois qu'il a pensé aller en politique
45:10il a acheté une page de publicité
45:12en New York Times
45:14ce qui vaut quand même pas mal d'argent
45:16et dans d'autres journaux
45:18et il a défendu déjà à l'époque
45:20c'était à la fin des années 80
45:22il a défendu la question
45:24de remettre les droits de douane
45:26il a défendu la question
45:28qu'il fallait trouver
45:30des accommodements avec Moscou
45:32on y est toujours
45:34si vous prenez
45:36ce qu'il fait quand il est
45:38président de la République
45:40c'est la deuxième fois qu'il est président
45:42il fait ce qu'il a dit qu'il ferait
45:44pendant la campagne
45:46alors il est président des Etats-Unis, pas de la République française
45:48la République américaine
45:50qu'est-ce que ça veut dire
45:52la politique à la renverse puisque c'est ça le titre
45:54de votre livre, ça veut dire quoi ça ce titre ?
45:56à la renverse de quoi ?
45:58au fond
46:00depuis
46:02les révolutions françaises
46:04et américaines
46:06depuis les Lumières
46:08nos systèmes politiques fonctionnent
46:10d'une façon qui est assez simple
46:12progressivement
46:14il sont apparus des partis
46:16on doit s'imposer, devenir
46:18une personnalité dans le parti
46:20et puis à un moment, on en parlait tout à l'heure
46:22on se posera la question de savoir
46:24qui va défendre les couleurs du parti à l'élection présidentielle
46:26et puis à ce moment
46:28dans un deuxième temps, on se tourne vers les médias
46:30parce que les électeurs vont voter
46:32donc on a une hiérarchie
46:34qui est extrêmement simple
46:36lui il n'a pas fait ça, c'est ça ?
46:38il fait exactement le contraire, il la met à la renverse
46:40c'est à dire qu'au lieu de finir par les médias, il commence par les médias
46:42il est sans médias
46:44il fait campagne contre l'appareil
46:46républicain
46:48en s'appuyant sur son compte Twitter
46:50et son compte Facebook où il a 2 millions de personnes
46:52déjà derrière lui
46:54quand il arrive
46:56et c'est comme ça qu'il va s'imposer
46:58c'est à dire que c'est le contact direct
47:00qu'il arrive à créer avec les américains
47:02si je vous suis bien, à travers ses réseaux sociaux
47:04qui le rendent très fort
47:06ce qui change profondément
47:08la politique
47:10c'est l'arrivée des réseaux sociaux
47:12c'est à dire du contact de ce qu'on appelle
47:14dans le jargon sociologique ou de la finance
47:16la désintermédiation
47:18c'est à dire qu'il n'y a plus d'intermédiaire
47:20est-ce que c'est un vecteur
47:22c'est à dire qu'il n'y a plus d'intermédiaire
47:24c'est un vecteur
47:26qui permet d'éclore
47:28quelque chose qui est peut-être plus profond
47:30qui est une crise démocratique
47:32c'est à dire la crise de la représentation
47:34les partis s'affaiblissent
47:36pas seulement aux Etats-Unis
47:38dans beaucoup de démocratie
47:40et est-ce que c'est pas au fond ça le coeur
47:42c'est qu'une partie de l'électorat conteste
47:44la façon dont fonctionne
47:46la démocratie représentative
47:48on rentre dans la désintermédiation
47:50ce qu'on appelle la désintermédiation
47:52l'absence d'intermédiaire
47:54ça n'est pas propre
47:56un phénomène seulement propre au monde politique
47:58c'est comme ça dans la finance
48:00les bouleversements qu'il y a eu dans la finance
48:02depuis 50, 60 ans
48:04sont basés sur la désintermédiation
48:06c'est un phénomène général
48:08qui se produit
48:10c'est à dire qu'on conteste
48:12les codes traditionnels de tout
48:14de la finance, de la politique, etc
48:16j'aimerais au final, on en parlait rapidement
48:18en rentaine tout à l'heure, d'avoir
48:20des candidats qui vont prendre la tête
48:22du système en ayant fait toute leur campagne
48:24sur l'anti-système
48:26et dire moi je ne reconnais plus aucun intermédiaire
48:28ce qui permet au passage de faire
48:30des fake news toute la journée sans que personne
48:32vienne les contester et à la fin
48:34on dirige le système sans jamais avoir dû
48:36respecter la moindre règle
48:38si vous voulez
48:40ce processus il est quand même
48:42d'un côté sympathique pour les gens
48:44puisqu'on leur dit il n'y aura plus d'intermédiaire
48:46vous allez pouvoir intervenir
48:48que vous soyez un acteur financier
48:50ou que vous soyez un électeur
48:52vous allez pouvoir jouer directement
48:54donc pourquoi voulez que les gens soient
48:56contre ?
48:58donc c'est pas comme ça qu'il faut prendre le problème
49:00je pense, c'est ce que je
49:02souhaiterais qu'arrive
49:04dans le débat politique
49:06c'est comme ça que j'ai conclu mon livre
49:08je pense qu'il faut réguler les réseaux sociaux
49:10la question c'est pas de dire
49:12les réseaux sociaux c'est bien ou c'est pas bien
49:14je pense qu'il y a des avantages aux réseaux sociaux
49:16le problème c'est que dans ces réseaux sociaux
49:18le mode de fonctionnement qui lui
49:20est typiquement marqué par
49:22les modes de fonctionnement des
49:24Etats-Unis sont pas du tout
49:26en tout cas adaptés à ceux que nous avons
49:28en Europe. Mais en même temps les Américains
49:30et les Français aussi et sans doute les Européens
49:32sont séduits par ces réseaux sociaux
49:34et je trouve que vous dites une chose très intéressante
49:36au début de votre livre
49:38vous vous demandez comment une Amérique corsetée
49:40dans son puritanisme
49:42a pu finalement élire un président
49:44comme Donald Trump. Est-ce que finalement
49:46ce pays ne cherchait pas justement
49:48à se désinhiber
49:50vous avez compris ?
49:52à se désinhiber
49:54quelqu'un qui leur permette de se désinhiber
49:56donc les gens ne seront pas
49:58d'accord pour qu'on régule probablement
50:00les réseaux sociaux
50:02ils ont été contents de sortir peut-être de ce puritanisme
50:04en tout cas c'est ce que vous laissez entendre dans votre ouvrage
50:06écoutez
50:08c'est un des effets
50:10de l'époque actuelle
50:12c'est un effet de désinhibition
50:14la parole sur internet
50:16est une parole qui va bien plus loin
50:18que la parole écrite
50:20ou la parole même
50:22qu'on a l'habitude dans les débats à la radio
50:24pour rester ici
50:26pourquoi elle est comme ça ?
50:28parce que premièrement
50:30il y a l'anonymat
50:32je m'excuse mais quand on est ici
50:34vous êtes monsieur Jean Brun
50:36on sait qui on est
50:38pourquoi on accepte l'anonymat
50:40sur les réseaux sociaux ?
50:42il faut se poser la question
50:44parce qu'aux Etats-Unis
50:46il n'y a pas de carte d'identité
50:48il n'y a pas de papier d'identité
50:50toutes les tentatives pour instaurer un papier
50:52une carte d'identité aux Etats-Unis
50:54ont été refusées
50:56alors aux Etats-Unis
50:58n'importe quel bout de papier
51:00ou une photo et votre nom
51:02c'est une pièce d'identité
51:04alors évidemment
51:06si internet était né ici
51:08les réseaux sociaux étaient nés en France
51:10évidemment on aurait dit
51:12vous devez, comme pour le permis de conduire
51:14vous devez mettre votre nom
51:16et c'est vous qui avez de présence sur les réseaux sociaux
51:20on voit dans le livre, c'est très bien expliqué
51:22qu'aujourd'hui
51:24on manipule l'opinion publique
51:26donc la démocratie
51:28à travers les réseaux sociaux, notamment parce que vous me le disiez
51:30la moitié des comptes
51:32qui suivent Donald Trump
51:34c'est des robots
51:36donc il faut à un moment donné à la fois sortir de l'anonymat
51:38et je pense que les parlementaires doivent changer la loi
51:40à ce niveau-là, vous avez raison
51:42et au-delà de se poser la question
51:44de comment on se protège, j'allais dire même techniquement
51:46de la manipulation par des robots
51:48parce qu'aujourd'hui
51:50c'est nos démocraties qui sont mises en danger
51:52et je pense que votre interpellation à travers ce livre
51:54elle est très saine
51:56pour qu'on prenne conscience de ce qui nous menace
51:58et qu'on prenne les mesures
52:00je suis content que vous réagissiez comme ça
52:02alors j'amène un peu parce que là
52:04il est trop d'accord avec vous
52:06ce que je veux savoir quand même malgré tout
52:08c'est qu'il y a aussi des gens qui sont admiratifs
52:10de ce qui voit se faire aux Etats-Unis
52:12est-ce qu'il y a des gens
52:14qui sont en train de copier le modèle Trump
52:16et qui ont la capacité à ressembler à Trump
52:18on en est déjà au-delà de ça
52:20si on regarde
52:22quand même l'élection qui s'est produite en Allemagne
52:24seulement quelques semaines
52:26vos éditeurs ont entendu
52:28madame Loiseau la dernière fois en parler
52:30la semaine dernière dans Question Politique
52:32alors qu'est-ce qu'elle nous a dit
52:34elle nous a dit quand même
52:36elle nous a rappelé que
52:38Musk est venu dans les réseaux sociaux
52:40et a fait la même chose
52:42qu'il avait fait avec Trump aux Etats-Unis au mois d'août
52:44il a fait un débat avec elle
52:46avec Alice Weidel qui est la patronne
52:48de l'extrême droite allemande
52:50de l'AFD
52:52alors
52:54c'est déjà important
52:56parce qu'il y a beaucoup de gens qui suivent
52:58Musk
53:00il y a des millions de gens qui suivent Trump
53:02des dizaines de millions de gens qui suivent Musk
53:04donc ça ramène évidemment beaucoup d'attention
53:06il n'a pas accordé ça aux autres
53:08participants
53:10à l'élection allemande
53:12et puis deuxièmement
53:14elle a quand même dit quelque chose
53:16que je pensais extrêmement grave
53:18et on est surpris qu'il n'y ait aucun retour
53:20sur ce qu'elle a dit la dernière fois
53:22elle nous a quand même dit
53:24il y a des gens qui ont préparé
53:26un rapport pour la commission européenne
53:28sur les irrégularités
53:30dans le fonctionnement du réseau social
53:32X
53:34pendant la campagne électorale
53:36que les
53:38postes de l'AFD
53:40étaient poussés, en tout cas
53:42que les représentants des autres partis
53:44avaient le sentiment que eux, leurs interventions
53:46sur X étaient minorées
53:48pour les autres
53:50ça pose la question évidemment
53:52premièrement de l'algorithme
53:54qui peut le démontrer ?
53:56personne, vous n'avez pas accès à l'algorithme
53:58vous allez devoir dire
54:00combien de gens ont fait des postes
54:02et combien ces postes, vous voyez
54:04non mais c'est une question
54:06si vous permettez
54:08faisons un tout petit peu de politique fiction
54:10je fais très vite
54:12dans deux ans il y a une présidentielle
54:14en France, vous verrez que Elon Musk
54:16et Vance vont venir, vous verrez
54:18que Elon Musk
54:20et X vont évidemment
54:22jouer leur jeu
54:24et qu'est-ce qu'on dira après l'élection si on n'a pas pris
54:26de mesures pour réguler ?
54:28Que dira le conseil constitutionnel sur le résultat d'une élection
54:30qui va se jouer peut-être à 1 ou 2% ?
54:32Merci beaucoup à tous les deux, Jean-Marc Salmon
54:34merci à Vincent Jambrain
54:36également d'avoir été sur le plateau de questions politiques
54:38je vous souhaite un excellent dimanche à touche et je vous dis
54:40à la semaine prochaine