Cassel c'est l'anagramme de "classe", et pour manger du piment on en a rarement vu autant... Du moins sur le début de l’émission.
Basé sur le programme “Hot Ones” créé par Complex Networks et First We Feast.
Complex EP : Sarah Honda, Chris Schonberger, Nick Wang
Produit par :
Cameron’s / Storynation
CANAL+ / Studio Bagel
Basé sur le programme “Hot Ones” créé par Complex Networks et First We Feast.
Complex EP : Sarah Honda, Chris Schonberger, Nick Wang
Produit par :
Cameron’s / Storynation
CANAL+ / Studio Bagel
Catégorie
😹
AmusantTranscription
00:00J'sais pas si j'ai envie d'aller aux toilettes ou si j'ai envie de vomir en fait.
00:02Tu veux qu'on fasse une petite pause ?
00:03Voir les deux à la fois.
00:04Ce qui serait une sacrée expérience, j'ai envie de te dire.
00:06Le bouquet final !
00:07Bonjour à toutes et à tous, je suis Kyan Khojandi, bienvenue dans Hot Ones.
00:37L'émission où je pose des questions avec des sauces piquantes à l'intérieur.
00:40Aujourd'hui, je reçois un des acteurs les plus talentueux, les plus doués de sa génération.
00:44Il est à l'affiche du film Banger qui sortira sur Netflix le 2 avril.
00:48Son nom est une anagramme du mot classe.
00:51Et oui, on dit une anagramme, c'est un mot féminin, je l'ai vérifié, vous pouvez vérifier.
00:55Mais on va voir s'il va rester classe en mangeant les 10 sauces piquantes.
00:58Vincent Cassel, comment ça va ?
00:59C'était super.
01:00Je te remercie beaucoup.
01:01Est-ce qu'on peut applaudir Vincent Cassel s'il vous plaît ?
01:05Merci !
01:07Tu connais le concept de l'émission ?
01:08Plus ou moins.
01:09On mange des trucs très forts et on essaye d'avoir l'air normal.
01:11Exactement !
01:12C'est exactement ça.
01:1310 questions, 10 sauces, plus on va avancer dans les questions, plus les sauces seront
01:17pimentées.
01:18Tu connais l'échelle de Scoville ?
01:19J'en ai entendu parler.
01:20C'est l'échelle avec laquelle on mesure le degré d'intensité de piquance du piment.
01:24Tu vas voir, on part de...
01:25Dis-moi.
01:26Par exemple, Tabasco ?
01:27On va dire 4000.
01:284000 sur l'échelle de Scoville.
01:29Ok, d'accord.
01:30Ça me donne une idée un peu de là où je mets les pieds.
01:31Ouais, exactement.
01:32Tu mets la langue.
01:33Exactement.
01:34Et on va aller jusqu'à 1,5 million avec la Captain Lethal et là, ça risque de faire
01:40danser les langues.
01:41Il n'y a pas un risque à un moment donné d'avoir un mec qui a une perforation de l'estomac
01:44genre ?
01:45Eh bien, on le saura.
01:46On ne le sait pas.
01:47On verra.
01:48Ne quittez pas l'émission.
01:49C'est là où on va avoir la réponse.
01:50Avec Vincent Cassel peut-être.
01:51Ça sera une nouveauté.
01:52Pour l'instant, tout s'est bien passé.
01:53D'accord.
01:54Pas de mort.
01:55Non, pas de mort.
01:56J'espère.
01:57Tu verras, le piment agit un peu comme un sérum de vérité.
01:58Tu peux te libérer, tu peux avoir des idées un peu étranges comme décider de ne plus
02:02t'appeler Vincent Cassel, mais Vincent Suel.
02:04Ah putain, tu m'as tué.
02:07Bravo, bravo, tu as fait des recherches.
02:09Ok, ok, ok.
02:11Si jamais tu es en galère, tu as de la chantilly, tu as du miel, tu as de l'eau.
02:17Très mauvaise idée l'eau.
02:18Je sais, ça ravive le…
02:19Le réflexe.
02:20À la con.
02:21Le glacé.
02:22Mais voilà, tu as du lait aussi avec du citron.
02:23Ah bon ?
02:24Et ça marche pas mal aussi.
02:25D'accord.
02:26Est-ce que tu faisais toi-même tes propres piments ?
02:28Je fais le piment que j'ai mangé pendant toute ma jeunesse dans les restaurants africains
02:31de Paris, c'est-à-dire le piment antillais, le petit citrouille avec de l'huile et de
02:35l'ail.
02:36C'est très fort, ça, déjà.
02:37Je sais pas combien sur l'école de Scoville, mais on est pas mal en principe.
02:40Hier soir, t'as mangé ?
02:41J'ai mangé un thieb rouge hier, oui, et je l'ai un peu payé cette nuit.
02:44Je viens me mettre une…
02:46Je viens me payer un peu plus aujourd'hui, on va voir.
02:49Mais ça va, j'ai rien à faire ce soir.
02:50Heureusement, tant mieux.
02:51Vincent Cassel, Hot Ones, première question, c'est parti.
02:55Ok, on y va, on commence avec la gentille myrtille, 1700 sur l'échelle de Scoville.
03:00Alors, comment tu fais ? Tu le mets là, du 3 par…
03:01Ouais, à côté, je trempouille après.
03:02S'il y en a un qui me plaît, est-ce que je peux le garder après ?
03:04Genre, une sauce que tu aimes bien ?
03:05Ouais.
03:06Il n'y en a pas qu'une, à mon avis.
03:07Parce qu'elles sont toutes un peu…
03:12On est bien, là ?
03:13Surtout, je me demande pourquoi je suis venu, quoi.
03:15Ben ouais.
03:16Banger, le 2 avril, sur Netflix.
03:18Il paraît que tu te baladais en Segway sur le tournage de Banger, c'est vrai, ça ?
03:21À l'époque du tournage d'Améline, j'avais dû prendre beaucoup de poids.
03:24Et je m'étais vraiment fait chier pour les garder.
03:25Et en fait, je me suis rendu compte que sur un plateau, j'ai tendance à perdre du poids avec le stress,
03:29le fait qu'on soit toujours pressé, on ne dort pas assez, etc.
03:31Donc, j'avais réussi à faire croire, ou en tout cas, penser à la production, qu'il me fallait un Segway.
03:36Pour me déplacer sur le plateau, et en fait, à la fin, je l'ai racheté.
03:38Ben non, c'est ton Segway…
03:39C'est mon Segway que j'utilise, pour ainsi dire, que sur le plateau.
03:42Ça me permet de me déplacer, d'être toujours le premier arrivé, le premier parti.
03:45Dans Banger, tu joues un DJ un peu has-been.
03:47Complètement has-been, d'ailleurs.
03:48C'est un mec qui a eu un tube il y a 15-20 ans et qui essaie de se relancer.
03:52S'il y a bien un truc que tu n'as pas en commun avec ce personnage, c'est ça ?
03:54Justement, tu as toujours su un peu te renouveler dans ta carrière ?
03:56C'est quoi le secret pour savoir se renouveler en permanence ?
03:58D'abord, je ne pense pas qu'il y ait un secret de quoi que ce soit.
04:00Et en fait, la question, je crois, c'est comment est-ce qu'on est encore à propos avec l'époque dans laquelle on est ?
04:08Mais ça, je ne sais pas à quoi ça tient, honnêtement. J'en sais rien.
04:10Tout à l'heure, en coulisses, on parlait un petit peu de Kim Chapiron, de Romain Gavras et de Gourt Rajmet en général.
04:15Moi, j'ai rencontré ces mecs, ils étaient vraiment beaucoup plus jeunes que moi.
04:17Ils avaient 14 ans et moi, j'en avais 15 de plus.
04:19Mais je les ai pris très au sérieux parce que je trouvais qu'il y avait quelque chose
04:22que certaines personnes de ma génération ne considéraient pas comme du cinéma.
04:26Et pour moi, c'était juste une autre manière d'en faire.
04:28Prendre la jeunesse au sérieux, c'est une manière de...
04:30C'est ça, en fait. Bien résumé, prendre la jeunesse au sérieux.
04:32Parce qu'en fait, aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années.
04:36Et quand on perçoit cette espèce d'étincelle, tu vois, de créativité et tout...
04:40Je suis à 1000% d'accord avec toi.
04:42Il faut y aller, tête baissée. C'est pas l'expérience qui fait la qualité.
04:45C'est eux qui révolutionnent l'art, généralement.
04:47Oui, bien sûr. Enfin, eux à leur époque.
04:49Mais c'est ta vie.
04:54En fait, c'est un détail, le piment, dans cette émission.
04:57Oui, c'est un détail.
04:58Oui, c'est un préfet.
04:59Ça nous accompagne.
05:02Le piment, c'est bien quand c'est fort, mais moi, ce que j'aime, c'est quand ça a du goût.
05:05Et celui-là, il n'est pas très fort.
05:06Mais par contre, j'aime bien le goût.
05:08Très bien, mignon, goûtu.
05:10Quatrement douce.
05:11Comme son nom l'indique.
05:12Ton père, Jean-Pierre Castel, était acteur.
05:14J'ai lu qu'il avait tout fait pour que tu ne deviennes pas acteur.
05:17C'est pas vrai.
05:18Il ne nous a jamais poussé à le faire.
05:20Quand tu lui as dit que tu voulais être acteur, il n'a pas fait en sorte de t'arranger les choses.
05:23Non, c'est pas terrible non plus.
05:24Non, c'est pas vrai.
05:26Je vois ce que tu essayes de faire.
05:27J'essaye de faire une pirouette et en fait, pas du tout.
05:29Non, en fait, c'est juste que tu ne pousses pas tes enfants à faire un métier qui est trop galère et trop incertain.
05:33Donc, il ne m'a jamais dit, fais-le.
05:34Et d'ailleurs, il a fallu que je passe par un biais complètement détourné parce que j'ai commencé par faire du cirque.
05:39Ils ne pouvaient pas s'identifier.
05:40Donc, il m'a laissé passer.
05:41Mais en fait, c'était déjà pour être sous les feux de la rampe.
05:44C'est le mimétisme d'un enfant qui voit son père.
05:46Sûrement.
05:47Puis, tu sais quand tu vois un parent qui vit d'un métier où il y a tellement de fantaisie, tu sens que ça le rend heureux.
05:51Qu'un jour, tu le vois déguisé en roi Louis XIV et puis qu'ensuite, tu le vois en train de faire des drames.
05:56C'est très excitant.
05:57Tu sens que c'est enregistrant et du coup, ça m'a donné très envie de le faire.
06:00Et surtout, je me suis rendu compte que je pouvais m'exprimer à travers ça.
06:03Aujourd'hui, tu as une fille qui fait du cinéma, n'est-ce pas ?
06:05Comment tu te sens en tant que père maintenant à ton tour ?
06:07La première fois que je l'ai vue sur un plateau, elle faisait un truc de mode.
06:10Je suis allé la voir, je suis resté discret pour la regarder faire.
06:12En fait, elle a déjà compris comment ça fonctionne.
06:14Elle sait se concentrer au bon moment.
06:16Elle sait qu'il faut être poli avec tout le monde.
06:17Elle sait qu'il faut avoir des moments où tu dois pouvoir être seul.
06:19Elle sait qu'il y a des moments où il faut se reposer.
06:20Puis, d'un coup, il faut que tu balances la juice le moment où c'est ton tour.
06:24Donc, elle a déjà tous les codes et elle a compris que c'était du travail.
06:27Et toi, en tant que père ?
06:28Moi, de la voir comme ça, je suis très fier.
06:30L'idée, c'est d'arriver à faire un truc où tu ne le fais pas pour les mauvaises raisons.
06:33En fait, c'est ça surtout le truc.
06:34Parce qu'aujourd'hui, il y a tellement de gens qui veulent être connus,
06:36qui veulent être célèbres ou qui veulent gagner de l'argent facile.
06:39En fait, ce n'est pas du tout les motivations pour faire ça.
06:41C'est-à-dire que si tu ne t'amuses pas, si ça ne t'éclate pas, si ça ne t'excite pas,
06:44tu n'as rien à foutre là, en fait.
06:45La clé, c'est s'amuser.
06:46C'est un bon moteur, oui.
06:47Il y a un influx aussi que tu as eu.
06:49C'est le cinéma à Arcachon ?
06:50Alors oui.
06:51Mon grand-père était directeur du Casino de la Plage à Arcachon.
06:54Et sur le côté, il y avait un cinéma-théâtre à l'ancienne.
06:57Et nous, en fait, on vivait dans les loges.
06:59C'était ça, nos chambres.
07:00Donc, on avait un lit avec un évier, avec des lampes autour.
07:04Et c'est tout.
07:05Et c'est tout.
07:06Et donc, j'ai découvert plein de films.
07:07Mes gros chocs, ça a été Monty Python, Taxi Driver.
07:10Il y avait les après-midi avec les films italiens, tu sais, un peu mi-cul, mi-raisin,
07:13où c'était un peu sexy, mais des films de série B absolus.
07:16Et le samedi soir, il y avait l'attaque des insectes de feu.
07:19Et puis, du porno.
07:20Qui a-t-il derrière la porte verte ?
07:21Je ne sais pas si tu connais, c'est un classique du porno des années 70.
07:23Ben oui, mais moi, je l'ai découvert ça comme ça.
07:25Et j'invitais mes potes et on allait se branler.
07:28Mais on avait 10 ans.
07:31Et ma grand-mère nous virait.
07:33Qu'est-ce que vous faites là ?
07:34Si votre grand-père le savait !
07:36Et donc, tout d'un coup, on était dans Cinéma Paradiso.
07:38On était dans un film de Fellini, en fait.
07:40Dans la vie.
07:41Oui.
07:42Donc, voilà.
07:45Troisième sauce, Coco Dingo.
07:47On est à 14 500 sur l'échelle de Scoville.
07:53C'est bon.
07:54Oui, mais je la trouve pas vraiment forte.
07:56C'est normal.
07:57On commence au Twanzo.
07:58D'accord, mais je pensais qu'il y avait une petite montée un peu plus...
07:59Bon, on va voir.
08:00Vincent, ça fait 10 ans que t'es en psychanalyse.
08:03À mon avis, plus.
08:04On va mieux quand on fait de la psychanalyse.
08:05Écoute, je vais pas pousser les gens à la consommation,
08:08mais quand je croise des gens de mon âge aujourd'hui
08:10et que je vois qu'ils n'ont même pas eu encore l'idée d'aller regarder de ce côté-là,
08:13j'ai un peu de peine pour eux.
08:14Ouais.
08:15Parce qu'en fait, il y a un moment où il faut arrêter de se cogner la tête contre les mêmes murs.
08:18Je pense pas qu'on va mieux, mais qu'on comprend mieux.
08:20Mais après, il faut...
08:21Changer.
08:22Alors ça, c'est l'intéressant.
08:23Je sais pas si on change ou si on accepte.
08:25Je crois qu'on peut changer 2-3 trucs, quand même.
08:27Je suis pas sûr que les gens changent, tu sais.
08:28Ah ! J'ai pas dit qu'on peut changer les gens,
08:30mais en tout cas, je pense qu'on se dit
08:31« Ça fait vraiment 350 fois que je fais la même manière de penser, ça m'a jamais aidé.
08:34Allez, tu sais quoi ? Peut-être une fois, je vais faire comme ça. »
08:36Ça prend du temps, hein.
08:37Ça prend du temps.
08:39Tu te définis comme un contrôle fric auto-centré.
08:41Ça, c'était un jour d'auto-flagellation.
08:43Exactement.
08:44Ouais, ouais.
08:45On essaye de se donner la sensation qu'on contrôle,
08:46mais en fait, on contrôle que dalle.
08:47Ça, je le sais aussi.
08:48Ok.
08:49Mais bon, ça rassure.
08:50Et puis, en plus, je suis dans une situation familiale un peu spécifique, quand même.
08:53C'est-à-dire que j'ai 4 enfants avec 3 personnes différentes.
08:55Et donc, j'essaye toujours de prévoir.
08:57Mais en fait, tu organises et puis il y a des éléments qui arrivent.
08:59Hop, tu réorganises.
09:00Donc, en fait, ça demande énormément de souplesse, bizarrement.
09:02Tu vois, rien n'est figé.
09:03Mais t'essaies de tenir ?
09:04Autant que faire se peut.
09:05Mais ce qui est quand même contradictoire, parce que...
09:06Il y a beaucoup de contradictions.
09:07Non, mais c'est intéressant, parce que ma vision d'acteur,
09:09c'est au moment donné où on dit « action », on lâche prise, on oublie, on souligne.
09:12D'ailleurs, on ne sait même pas ce qu'on a joué le soir.
09:13C'est pour ça que j'adore ce métier.
09:14Ah, d'accord.
09:15C'est qu'en fait, là, je peux me permettre.
09:16Il n'y a pas de conséquences, vraiment, tu vois.
09:17Ouais.
09:18Tu fais partie des gens qui pensent que plus tu laisses parler de ton instinct,
09:20et plus tu te révèles, en fait.
09:21Hum.
09:22Tu peux faire des choses dont tu as honte.
09:23Et c'est là que ça devient intéressant.
09:25J'avoue, je n'ai pas pensé à ça.
09:26Après, c'est juste une manière de voir les choses.
09:27T'as un conseil à donner à quelqu'un qui est un peu dans le contrôle, comme ça,
09:29qui n'arrive pas à lâcher.
09:30Deux choses.
09:32Tombe amoureux.
09:33Ça, déjà, ça va t'apprendre que tu ne peux pas tout contrôler.
09:36Barre-toi en voyage loin seul.
09:39C'est pas mal aussi, ça.
09:42On passe maintenant à la quatrième sauce.
09:44C'est une sauce un peu japonisante.
09:46Le titre de cette sauce, si je devais le traduire, c'est une sorte de refrain,
09:49tu vois, un peu genre une bonne, bonne, bonne humeur ce matin.
09:52Tu vois ce que ça veut dire ?
09:53Très bien.
09:54Tu vois de quoi je parle ?
09:56Bah oui, non, tu rigoles.
10:02Ce groupe, des années 80, qui traînait beaucoup au bain-douche,
10:05s'appelait les musulmans fumants.
10:08Il n'y avait pas un qui était musulman, il faut le savoir.
10:09Il fumant ?
10:10Éventuellement.
10:11Ça, je pense.
10:12Et ils étaient tous peintres, en fait.
10:13Et c'était mon pote Pierre Grillet, scénariste, auteur de C'est la Ouate,
10:17qui avait écrit ça.
10:18Et je suis passé en vélo.
10:19Ils m'ont dit, ouais, on aimerait bien un mec qui danse en plus.
10:21Et j'ai mis mon t-shirt de Batman et j'ai dansé avec eux.
10:23Et vraiment, ça s'est fait comme ça.
10:24Parce que c'était vraiment même pas mon style de musique, en fait.
10:26Carrément, pour moi, la source du hip-hop.
10:30Wasabi.
10:31Tu sens un peu.
10:35Je crois que t'as l'air déçu.
10:36Une mouve dubitative.
10:37Pas d'impatience.
10:38Ouais, mais moi, je suis un chaud, d'ailleurs.
10:39Je veux savoir.
10:40Tu veux taper dans le truc.
10:41Ok, ok, on va y aller, on va y aller.
10:42On y va, on y va ensemble.
10:43Sympa, sympa, le japonais.
10:44Je voudrais faire un petit fact-checking de ta carrière.
10:47T'as fait partie du groupe Les Swingmobilettes.
10:49Oui.
10:50C'est un groupe qui s'appelle Les Swingmobilettes.
10:52Oui.
10:54T'as fait partie du groupe Les Swingmobilettes quand t'avais 16 ans.
10:57C'est ma première opportunité professionnelle que j'ai créée avec mes potes.
11:00Et on était tous à l'école du cirque.
11:02Et on avait décidé de faire un spectacle de rue.
11:04On faisait des trucs de clowns, de claquettes, sur du jazz.
11:07J'ai rien.
11:08C'était une très, très bonne école.
11:09Parce que dans la rue, quand c'est pas bien, les gens te jettent des trucs à la gueule.
11:13Donc il y avait cette espèce de truc d'immédiateté que je trouvais très intéressante.
11:17Puis une fois que t'as fait ça, tu peux tout faire, j'ai l'impression.
11:19T'as fait une pub pour une boisson française au Japon ?
11:21Oui, oui, j'ai fait ça, c'est vrai.
11:22T'as joué dans une pub pour de l'huile de moteur en Allemagne ?
11:25Oui, c'est vrai. Mais ça, c'était vraiment il y a très, très longtemps.
11:27J'ai fait aussi le cigarette menthol pour un pays africain.
11:29Exactement.
11:30C'est-à-dire que tu fais un peu tout ce que tu peux pour faire rentrer de la thune, en fait.
11:33C'est aussi con que ça.
11:34T'es la voix française de Vincent Cassel dans Ocean Twelve.
11:36Est-ce que c'est une vanne ?
11:37C'est vrai, tu t'es doublé.
11:38Ah ouais, dans ce sens-là !
11:40Tu fais un film en anglais, il sort en France.
11:42Les mecs, ils veulent que tu doubles.
11:43Bah forcément !
11:44Ils veulent que tu fasses gratuit.
11:45Ah bah non !
11:46Ah bah non !
11:47Ouais, les gars !
11:48Et en plus, si c'est pas moi qui le fais, ça va être moins bien.
11:49Au Canada, c'est pas moi qui me double.
11:51Ah oui, d'accord.
11:52T'es la voix française de Hugh Grant dans Quatre mariages et un enterrement.
11:55Et dans deux, trois autres trucs.
11:56Il y a un truc que t'as pas fait.
11:57C'est que t'as pas joué dans Les Misérables de l'Hadji.
11:59C'est vrai.
12:00Et ça, c'est un regret pour toi.
12:01Oui, c'est vrai.
12:02C'est-à-dire qu'en fait, il fallait que je donne des dates et j'ai pas pu.
12:03Donc, je l'ai pas fait.
12:04Et quand j'ai vu le premier plan, je me suis dit, putain, là, j'ai raté quelque chose
12:07parce que ça a l'air vraiment incroyable.
12:08Et le film est incroyable.
12:09Après, quand je vois qui a fait le rôle, parce que c'était pour faire le chef des gens du voyage,
12:12en fait, le mec était beaucoup mieux que ce que j'aurais pu faire.
12:14Donc, dans l'absolu, tout est dans l'ordre.
12:17Mais j'aurais bien été dans ce film, quand même.
12:20Parce qu'à un certain niveau, quand même, ton agenda se remplit très vite.
12:22Y a pas des trucs que tu te dis, ah là, je suis entre deux feux, là.
12:25Je travaille pas tout le temps, moi.
12:26Et le truc, c'est que j'ai l'impression que quand on enchaîne, on enchaîne, on enchaîne,
12:29au bout d'un moment, on est là tout le temps.
12:31Et que les gens te supportent plus.
12:32Déjà, comme ça, j'ai l'impression que les gens, ils en peuvent plus.
12:34Et puis, quand on est sollicité, il faut parler, il faut remplir.
12:37Donc, on parle.
12:38Et puis, quand on parle trop, on finit par dire des conneries à n'importe qui.
12:40Non, c'est vrai.
12:41Et puis, c'est pas du tout humain de parler toute la journée à des gens que tu connais pas.
12:44C'est pas très sain, quand même, l'environnement de tout ça.
12:46On le fait parce qu'il faut.
12:47Alors, ça peut se traduire par ça, on bouffe des trucs et puis on discute avec des mecs sympas.
12:50Mais y a des moments où c'est pas forcément ça,
12:51où y a des gens qui se posent des questions vraiment ridicules.
12:53Il faut que tu leur donnes l'impression que c'est intéressant.
13:03La cinquième, l'été 82.
13:05On dirait un titre de film.
13:06Exactement.
13:11On a de la mangue, du citron vert, du piment ralapeïo, du piment requin.
13:15Sympa.
13:16Ralapeïo, hein.
13:19C'est quoi l'histoire de la rue Coura, Vincent ?
13:21Il y a bien longtemps, je travaillais avec Mathieu Cassavitz.
13:25On s'était rencontrés dans la rue en vélo.
13:27Ça, c'est vrai.
13:28On se rencontre dans la rue en vélo.
13:29Et ça change une vie.
13:31À l'époque, y avait des vélos, y avait des vélibs.
13:33C'est pas comme aujourd'hui où y avait des vélos et des rues, mais ça n'a rien à voir.
13:36Non, mais surtout, y avait très peu de gens en vélo.
13:38Y avait pas de pistes cyclables.
13:39Les vélos qu'on trouvait en France, c'était des vélos de course.
13:41Donc, quand y avait un mec qui avait un mountain bike cool, on se remarquait.
13:44Donc, on avait commencé à discuter, à parler de vélo.
13:46Je savais pas qu'il était metteur en scène.
13:47Il savait pas que j'étais acteur.
13:48On savait rien du tout.
13:49On savait qu'on avait des vélos cools.
13:51Et un jour, mon frère...
13:52Mon frère est le leader du groupe Assassin.
13:55Et il fait la musique pour un court-métrage qui s'appelait Fierro le Pou.
13:59Fierro le Pou, le basket.
14:00Voilà.
14:01Qui était le premier court-métrage.
14:02Ouais, c'est ça.
14:03Et en fait, on traînait tout le temps ensemble.
14:04Et il habitait rue Gois.
14:05Excuse-moi.
14:06Dans un immeuble complètement tagué à l'intérieur,
14:09dans lequel vivait la famille Chapiron.
14:12Donc, Kiki Picasso, artiste punk du groupe Bazooka.
14:16Au rez-de-chaussée, Chris Marker.
14:18Le réalisateur de La Jetée.
14:19Entre autres.
14:20Y avait une partie de la famille Gabras.
14:22Les enfants de Costa et de Michel.
14:24Et en haut, y avait la maman de Mathieu Cassavitz.
14:27Avec Mathieu.
14:28Et Georges Diane, qui est devenu par la suite cadreur de La Haine.
14:31Donc, y avait que des gens qui faisaient un peu le même métier.
14:33Et puis, un jour, Kim commençait à me demander de dire n'importe quoi dans une caméra
14:36pour Grot-Rachmet.
14:37Je savais même pas ce que c'était.
14:39Lui non plus, je crois.
14:40D'ailleurs, peut-être.
14:41Et en fait, c'est comme ça que j'ai rencontré Kim.
14:43Que j'ai rencontré Romain.
14:44Et par la suite, j'ai produit leur premier long-métrage.
14:46Et puis, Kim est devenu le parrain de ma fille.
14:47Je suis devenu le parrain de l'ancienne.
14:52J'aurais pensé comme ça.
14:53Mais en fait, à l'époque, c'était un espèce de terreau créatif.
14:55Un peu borderline et tout.
14:56Parce que le papa de Kim est vraiment un punk.
14:58C'était des mecs qui rentraient dans les locaux de Libération la nuit.
15:01A l'époque où on était encore en impression normale.
15:03Avant que ça soit les ordi et tout.
15:04Et ils changeaient les titres.
15:05Et les journaux sortaient avec des titres complètement déjà gloutés.
15:08C'était atypique.
15:09C'était vraiment un délire.
15:10Enfin voilà.
15:11Donc, c'était ça, Rue Courant.
15:15Prochaine question, Guadalajarache.
15:16Question numéro 6.
15:17À partir de maintenant, les sauces sont directement sur les nuggets.
15:20Tu n'as pas besoin de le mettre.
15:21Mais comment je sais que c'est là ?
15:24Il faut faire confiance.
15:25Il faut le lâcher prise, Vincent.
15:26Donc, on peut y aller ?
15:27On y va quand tu veux.
15:35Vinaigrette.
15:37Je ne dirais pas ça, moi.
15:38Tu dirais quoi ?
15:39Tomatée.
15:41Ça soit de l'angine.
15:43Ça chauffe quand même un peu.
15:44Je sens.
15:47Vince, t'es un acteur quand même.
15:49Même si tu fais beaucoup de promos, t'es assez mystérieux.
15:50Ah ouais ?
15:51J'ai envie qu'on se fasse un petit jeu.
15:52À l'époque, on jouait à Secret Girls.
15:54Pour avoir les questions un peu triviales sur nos amis.
15:57Je te propose qu'on joue à Secret Vince.
16:01Question Bad Boy.
16:03T'as déjà séché les cours, Vince ?
16:06Oui.
16:08Question Trop Fan.
16:09C'est qui ton héros, Vince ?
16:10L'air d'Hamilton.
16:11Je ne connais pas du tout.
16:12C'est un surfeur qui a inventé littéralement le surf tracté.
16:14Les mecs, ils se font envoyer dans de grosses vagues.
16:16C'est lui qui a inventé le foil.
16:17Donc, il s'est dit, tiens, on va mettre un surf en haut d'un truc qui vole sous l'eau.
16:20Tu foils beaucoup, toi.
16:21Moi, je foil, ouais.
16:22Ce que j'adore, c'est qu'il a fait avancer, avancer, avancer, avancer le truc.
16:25Mais en refusant toujours la compétition.
16:27Parce qu'il y a des choses qui, je pense, doivent rester de l'ordre du plaisir.
16:30Pour garder leur essence.
16:31Il y a plein de gens qui ne le connaissent pas.
16:32Mais ceux qui le connaissent, je pense, le voient un peu comme un héros.
16:35Question Trop La Honte.
16:37C'est quoi ta chanson plaisir coupable, Vince ?
16:39Vince !
16:40Ce que j'aurais de plus coupable, ce serait Yannac Amourat.
16:42C'est hype.
16:43C'est pour ça que c'est un peu coupable.
16:44Parce que c'est hype.
16:45Pour toi, c'est le contre-pied.
16:46Merde, j'écoute de la hype, là !
16:47En ce moment, par exemple, mon morceau préféré, c'est Lalo Chifrine avec Antonio Carlos Jobim.
16:52Tu vois le niveau ?
16:53Pas du tout.
16:54Là, tu m'as perdu.
16:56Ça, c'est Lalo Chifrine.
16:57Je ne savais pas.
16:58Argentin, pianiste.
16:59Il a fait des albums avec Antonio Carlos Jobim,
17:01qui est un des plus gros compositeurs de musique brésilienne,
17:03qui a inventé la bossa nova, littéralement.
17:05Donc, les deux ensemble, c'est vénère.
17:08Vince, tu crois aux fantômes ?
17:09Question Spooky Time.
17:11Je ne crois pas aux fantômes, je crois aux esprits.
17:13L'énergie.
17:14Genre, il s'est passé quelque chose ici.
17:15Je pense qu'il y a quelque chose qu'au-delà de ce que l'on perçoit par le regard.
17:18Dernière question.
17:19Sunday, fun day.
17:21Ça ressemble à quoi, un dimanche avec Vincent Cassel ?
17:23Bibi, couche.
17:25Bibi, ce n'est pas bibine.
17:26C'est dodo.
17:27Et puis, ça recommence.
17:28C'est les meilleurs moments, c'est les moments où tu connectes.
17:29C'est court, on l'oublie toujours.
17:30Ça va tellement vite.
17:31Ce petit moment où cette chose est, tu vois, dans tes petites mains et dépend que de toi.
17:34Après, ça s'en va.
17:36Juste un conseil à me donner sur ça, justement.
17:38Je te profite.
17:39Et les absents ont toujours tort.
17:44Allez, vas-y.
17:45Tac.
17:46La fièvre.
17:47On y va, la fièvre.
17:52Ça, c'est l'Inde, pour moi.
17:55Je n'aime pas trop le goût.
17:57Mais le piment ?
18:00Il est fort, mais je t'ai dit, chez moi, c'est le goût qui prime.
18:02Dans Banger, tu es aux côtés de Mister V et Laura Felpin.
18:04Entre autres.
18:05Laura m'a transmis un cadeau qu'elle voulait te faire pendant le tournage.
18:07Oh, je sais ce que c'est.
18:08La vache.
18:12Elle est très drôle, Laura.
18:13Elle est très intelligente.
18:14Eh oui.
18:15Tu es très pote avec elle.
18:16C'est pote avec elle, ouais.
18:17Celui-là, je commence à le sentir.
18:18Ah, voilà.
18:19C'est là que ça va commencer à arriver, justement.
18:20C'est à partir de maintenant.
18:21Ça, c'est quoi, déjà ?
18:22Chantilly.
18:23Secours.
18:24À l'envers.
18:26Et on appuie doucement.
18:28C'est un cadeau de Laura Felpin,
18:31qui est un recueil de tes phrases que tu as pu dire sur un plateau.
18:36Attention.
18:37Avant que tu les dises...
18:38Trigger warning.
18:39Il faut quand même que...
18:42Ce que je dis à Laura Felpin,
18:43c'est-à-dire ma collègue de travail,
18:45sur un plateau,
18:46n'était destiné qu'à Laura Felpin.
18:48Est-ce que ça te dérange qu'on le sorte là, dans l'émission ?
18:50Non.
18:51Non.
18:52Non.
18:53Non.
18:54Non.
18:55Non.
18:56Est-ce que ça te dérange qu'on le sorte là, dans l'émission ?
18:59La réponse est oui, visiblement, Vincent.
19:01Sucer le diable, là.
19:02T'as vu, c'est dur, hein ?
19:03T'as vu ça ?
19:05Sucer le diable.
19:08Allez, vas-y.
19:09J'écoute.
19:10Moi, foutez-moi tout nu sur un fond bleu.
19:11Faites-moi faire plein de trucs.
19:13Et faites un film.
19:15Donc, beaucoup de choses ont été dites sur le ton de la plaisanterie.
19:20Mais je peux avoir dit une chose pareille, oui.
19:22La puissance de l'imaginaire ne s'est pas donnée.
19:23Mets-moi pas un morceau, là.
19:24Trois petits points.
19:27C'est pas donné à tout le monde, quoi.
19:28Il faut faire attention à comment on fait du mal quand on est là.
19:31Peut-être qu'elle est un peu sourde, des fois, aussi.
19:34Elle a mal, peut-être.
19:35Elle a pas compris, je sais pas.
19:36Il y a longtemps, j'ai appris à travailler de dos.
19:39Vincent Cassel.
19:40Je voulais savoir l'histoire de cette phrase.
19:41Mais c'est des trucs vraiment de cinéma.
19:42C'est-à-dire que, effectivement, il y a des moments où t'es de dos dans un plan.
19:47Et bon, mais t'es quand même dans le plan.
19:49Donc, qu'est-ce que tu fais ?
19:50Mais tu joues de dos.
19:51Voilà.
19:52Mais t'as appris à travailler de dos.
19:53C'est-à-dire, à un moment donné, tu t'es carrément coupé de ton champ visuel.
19:55C'était...
19:56C'était...
19:57C'était comment il s'appelait ?
19:58L'extraordinaire...
20:01Michel Serrault.
20:02Oui.
20:03Qui était passionnant de dos.
20:04Ah oui ?
20:05Alors, est-ce qu'il fait quelque chose ?
20:06Ou il a juste une nuque qui est belle ?
20:09J'en sais rien.
20:10Mais en tout cas, ça marche.
20:11J'adore, j'adore.
20:12Après, il y a aussi des gens qui sont inintéressants de face, aussi.
20:15Et rarement, il devient intéressant de dos.
20:18Seulement quand ils partent.
20:19Je sais pas.
20:20Je sais pas comment ça marche.
20:21Mais en tout cas, c'est une réalité.
20:22Il y a des moments où on est de dos et il faut quand même être présent.
20:24Peut-être qu'elle l'a pris au premier degré.
20:25Je sais pas quoi te dire.
20:26Je trouve ça très touchant.
20:27Ouais.
20:28Et la dernière, que je trouve très touchante aussi, c'est...
20:29On pourra même pas dire qu'on aura fait du mieux qu'on pouvait.
20:32Comme quoi, tu veux faire le mieux que tu peux à chaque fois
20:34et c'est quelque chose que tu recherches en permanence.
20:36C'est-à-dire qu'en fait, les besognum font chier.
20:37Ouais.
20:38J'ai l'impression que dans ce métier, faut pas concentrer fort.
20:41Faut que ça ait l'air facile.
20:42Ouais.
20:43Et ça ne l'est pas.
20:44Le truc de la désinvolture...
20:46C'est important.
20:47La bombe, on est à 200 000 sur l'échelle de Scoville.
20:49Le vrai gap de piquance est ici.
20:51On ne se touche pas les yeux.
20:53On ne se gratte pas le nez.
20:54On ne se gratte pas la bouche.
20:55Et surtout, on ne se gratte pas...
20:56Rien.
20:57Rien du tout.
20:58Rien du tout.
20:59Anti-grattage.
21:00Juste, dans le film La Haine, t'as fait une scène qui est culte pour tout le monde.
21:04C'est la scène de C'est à moi que tu parles.
21:06Et tu le fais de manière vénère parce que t'es dans La Haine.
21:08C'est à moi que tu parles.
21:09C'est un truc où on a tous joué en tant qu'acteur.
21:11Mais je trouve que c'est une scène folle.
21:12J'ai envie qu'on te propose un truc sous bombe.
21:14On va prendre la sauce en même temps.
21:16Je vais te demander de rejouer la scène.
21:18Mais on va baisser l'intensité du film.
21:22Vincent Cassel, Hot Ones, la bombe.
21:25C'est parti.
21:42Ne dis pas ça fait rien.
21:43Accueil.
21:44De toute façon, là...
21:52C'est qui le trou du cul qui a eu l'idée de cette émission à la base ?
21:56C'est les Américains.
21:58C'est bien ce que je dis.
22:03Lève-le.
22:04C'est pas terrible.
22:12Bon alors, vas-y, on y va.
22:13Qu'est-ce qui se passerait si le film ne s'appelait pas La Haine, mais L'Animosité ?
22:16OK.
22:18Mais c'est à moi que tu parles.
22:19Ça va, voilà.
22:20L'agacement.
22:22C'est à moi que tu parles.
22:24C'est à moi que tu parles.
22:26L'indifférence.
22:28C'est à moi que tu parles.
22:34C'est fini, là. Ça y est, c'était juste ça.
22:35Putain, mais c'était jamais, quand même.
22:36Tu sais que le silence, c'est le silence.
22:38C'est fini, là. Ça y est, c'était juste ça.
22:39Putain, mais c'était jamais, quand même.
22:40Tu sais que le silence de Vincent Cassel, après la phrase de Vincent Cassel, est toujours de Vincent Cassel.
22:43Ah, mais il me paye pas pour les répliques, il me paye pour les silences.
22:47Il faut lui demander qu'elle le rajoute dans le...
22:49Je vais monter, je vais monter.
22:51Qu'est-ce qui se passerait si maintenant, c'est pas La Haine, mais La Sympathie ?
22:54Eh ben alors.
22:55C'est à moi que tu parles.
22:57L'amour.
22:59Mais c'est à moi que tu parles ?
23:02Ou pas ?
23:03Je suis très stylé.
23:05Très stylé.
23:06Je voulais au chiotte.
23:07Vraiment ou pas ?
23:11Tu te sens comment ?
23:12C'est bien, hein ?
23:13Ah, c'est bien.
23:15On dirait un dessin animé qui bug.
23:17En cours de théâtre, il y avait un truc qui s'appelait son et mouvement.
23:19Tu dois exprimer ce que tu ressens à travers le son et le mouvement.
23:21C'est ça, c'est ça, c'est ça.
23:22C'est ça, c'est ça, c'est ça.
23:23C'est ça, c'est ça, c'est ça.
23:24C'est ça, c'est ça, c'est ça.
23:25C'est ça, c'est ça, c'est ça.
23:26Tu dois exprimer ce que tu ressens à travers le son et le mouvement.
23:27Tu dois exprimer ce que tu ressens à travers le son et le mouvement.
23:31Je vais pas te le faire, là.
23:32Non, j'imagine.
23:33Qu'est-ce qui se passerait si ça s'appelait la joie ?
23:35Mais c'est à moi que tu parles !
23:37J'adore.
23:41Mais du coup, j'ai une question et je pense que tout le monde se la pose.
23:42Est-ce que c'est à toi qu'il parlait, du coup ?
23:43Hé bien, j'en sais rien, dis donc, tu sais.
23:45C'est vrai parce que c'est jamais posé la question.
23:46Les acteurs se posent toutes les questions.
23:48Mais ils se posent trop de questions, d'ailleurs.
23:49Il me paraît que dans la haine t'es baladé avec un flingue factice avant le tournage pour te...
23:56Je sais pas, je sais pas.
23:59Pour ta démarche, peut-être.
24:01On est...
24:10Et là, ça perd un peu de sa superbe.
24:16J'avais acheté une réplique, ouais.
24:18Et j'avais dit à mes potes que c'était un vrai.
24:19Ah oui, pour pas leur faire croire que le jeté est en train de partir en couille, comme Vince.
24:22Ah oui, vraiment ?
24:22Alors, vous m'en faites pas du tout.
24:24Putain, je sais plus quoi penser, je sais plus quoi faire de mon corps.
24:27Bienvenue dans Hot Ones, Vincent Cassel.
24:29Est-ce que ça existe en suppositoire aussi ?
24:32Est-ce qu'on se le souhaite réellement ?
24:33Est-ce qu'on est obligé d'aller jusqu'au bout ?
24:34On n'est pas obligé de jusqu'au bout.
24:35Bon, on s'arrête là, c'est ça.
24:36Eh ben, on s'arrête là.
24:37Putain.
24:39Tu te rappelles quand tu disais, ça va, ça me fait rien ?
24:41Bah oui, mais non, parce qu'il y a eu une montée, là, tout de suite...
24:45Toi ?
24:46Ah bah, je le vois, ouais, je sais.
24:48Je me sens pas très, très bien.
24:49OK, ce que je peux te proposer, c'est qu'on arrête, mais qu'on continue les questions.
24:52Comment tu t'appelles, déjà, toi ?
24:53Kyan. Kojandi.
24:56Et on est où, là ?
24:57On est à...
24:59Est-ce que tu veux qu'on arrête là, sur les sauces, et qu'on continue les questions ?
25:04Vas-y.
25:05On fait ça ?
25:06Alors, on passe à la neuvième question avec Vincent Cassel.
25:10On peut l'applaudir très fort, quand même, d'être arrivé jusque là.
25:11C'est pas donné à tout le monde, c'est très, très épuisant pour le corps.
25:14Je vais vomir.
25:15Vas-y, vas-y.
25:17Je vais vomir, je reviens.
25:18Non, vraiment ?
25:19Ouais.
25:19OK.
25:20Je pense que c'est plus sain.
25:23Ça va mieux ?
25:24Tu veux faire quoi ?
25:25Si tu veux, on fait une émission, là, ou pas ?
25:26Vas-y, on fait une émission, tranquille, mais j'ai deux belles questions qui sont cool.
25:28En plus, dans l'état dans lequel t'es, ça va être super.
25:30Fais-moi confiance.
25:31Vraiment, fais-moi confiance.
25:32Non, non, il n'y a pas de problème.
25:34Oh, putain.
25:36C'est dur, hein ?
25:37Oh, putain.
25:38Bon, on y est.
25:39On peut envoyer un maximum d'amour et de force à Vincent Cassel, s'il vous plaît.
25:44Là, pour les sauces, on va continuer l'émission, déjà.
25:46Vraiment, maximum de force pour ce que t'as fait.
25:49C'est très, très compliqué d'en arriver jusque-là.
25:51Tu vas les manger, les deux, qui restent ?
25:52C'est toi qui décides.
25:53Non, non, non, je ne vais imposer ça à personne.
25:57Maintenant, t'as dit une phrase qui a beaucoup résonné en moi récemment.
25:59Tu as dit que quand vos parents décèdent et que l'on essaie de se démarquer d'eux,
26:02c'est là qu'ils ressurgissent le plus.
26:04Moi, j'ai eu tendance à vouloir me démarquer beaucoup de lui, effectivement.
26:07Et aujourd'hui, quand je vois des films, je ne vois que lui.
26:10Les films dans lesquels je suis.
26:11C'est-à-dire qu'en fait, en vieillissant, on ressemble plus à ses parents.
26:13Mais il y a aussi le moment où on arrête de vouloir se démarquer d'eux.
26:16En fait, c'est là où on accepte, en fait, d'où on vient, quelque part.
26:20J'ai l'impression que c'est là où le tour de magie fonctionne le mieux.
26:22C'est-à-dire que vraiment, là, il y a un moment où l'ADN ressort,
26:26les défauts, les qualités.
26:27Je crois que c'est juste un fait, il ne faut pas trop lutter.
26:29C'est un truc que tu sens dans quel domaine ?
26:31Tu m'as dit dans le cinéma, surtout.
26:32Oui, là, moi, je suis confronté à mon image, en fait, tout le temps.
26:35Donc forcément, ça ressort.
26:42C'est très bizarre, tu vois.
26:43Mon père mangeait son yaourt d'une manière très spécifique.
26:46Et en fait, je me rends compte que je le fais de la même manière.
26:48C'est-à-dire que ça te fait sourire ou ça t'agace ?
26:50Non, c'est assez magique, en fait.
26:53Et puis, en fait, ça me le ramène à l'esprit.
26:55Donc, en fait, c'est une manière de se rappeler d'eux, finalement, tu vois,
26:57de se rappeler des gens qu'on a aimés et qui sont partis.
26:59Donc, c'est que du bonheur, en fait.
27:01Mais justement, tu parlais de lâcher prise.
27:03Il y a un lâcher prise par rapport à ça, évident,
27:05qui s'est, pour moi, effectué vraiment au moment de son décès.
27:08Et pour le mieux, en fait,
27:11il ne faut pas lutter contre ce qu'on est.
27:13C'est ça, en fait.
27:19J'ai une dernière question pour toi.
27:20C'est quoi le truc qui te manque
27:22pour être une meilleure version de toi-même ?
27:26Rien.
27:29J'adore, j'adore. Ça, c'est génial.
27:31C'était pour la vanne.
27:32Robert Deneuve-Junior dans Iron Man.
27:34Je suis Iron Man.
27:36Je sais rien. Je sais pas.
27:38Si, du temps.
27:40Quand je vois les trucs que je commence à comprendre maintenant, à mon âge...
27:44Je peux te donner un exemple ?
27:46Non.
27:47Mais je me dis qu'on vit pas assez longtemps.
27:50C'est une frustration permanente ?
27:51Non, c'est pas une frustration.
27:52J'accepte.
27:54Mais c'est dommage.
27:55Et je me dis, à ce point-là,
27:57autant croire à la réincarnation.
27:59J'avoue, ça parle.
28:00Ça serait le plus pratique.
28:02Là, je peux revenir 20 ans en arrière
28:04et te donner un truc que t'as compris.
28:06Qu'est-ce que ça changerait fondamentalement dans ta vie ?
28:07Je me ferais moins de soucis.
28:09J'ai dépensé beaucoup trop d'énergie à stresser, en fait.
28:12Mais ça sert à rien.
28:13C'est-à-dire que la sagesse voudrait que l'on soit moins à se projeter dans l'avenir.
28:17Moi, ça, je le vois, par exemple.
28:18Tant que les problèmes ne sont pas là, je m'en inquiète pas.
28:21Ça m'a mis du temps à comprendre ça.
28:22Et je vois autour de moi, même des gens très proches,
28:24ils se stressent déjà pour un truc qui va peut-être arriver.
28:27On stresse beaucoup trop
28:29pour, finalement, des trucs qui n'en valent pas la peine.
28:31Ce qu'on fait est réellement éphémère.
28:32C'est que maintenant qu'il faut kiffer.
28:35Ça me paraît une bonne phrase de fin, ça.
28:37C'est que maintenant qu'il faut kiffer.
28:38Et sans sauce.
28:41Si j'avais pris de la sauce, carrément, je t'aurais sorti un truc.
28:43Est-ce que t'as ressenti l'effet Hot Ones ?
28:45Oh yeah !
28:46Vincent Cassel, le 2 avril, dans Banger sur Netflix,
28:49aux côtés de Laura Felpin, Mister V et plein d'autres.
28:52Je vous souhaite...
28:53On est un peu défoncés.
28:55Voilà, c'est un peu la fin de l'émission.
28:56On est un peu défoncés à cause des viments.
28:57On vous souhaite une bonne fin de journée.
28:59Je vous salue les auteurs de cette émission,
29:00Stéphane Basset et Adrien Meyniel,
29:02et ainsi que toute la production.
29:03Salut, salut !
29:04Quand tu passes un cap, après t'es...
29:05Il y a un moment, j'ai eu envie de...
29:06Ça m'a tourné le bide.
29:08J'étais pas bien.
29:09J'ai l'impression d'être après une journée à la plage.
29:10Quand t'as passé la journée dans l'eau, tu rentres, t'es un peu...
29:12T'aurais mangé une crevette à varier.