• avant-hier

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Il est 7h40, vous écoutez Ici Périgord et ce matin on reçoit le président du syndicat Auvin du Périgord, Thibaud Delmarche.
00:08Bonjour François Molin.
00:09Oui bonjour.
00:10Merci d'être avec nous ce matin.
00:11Le syndicat se remet donc en marche aujourd'hui, quel a été le déclic pour vous relancer ?
00:16Alors on a eu différents petits déclics, c'est vrai que le sommeil a été un peu accéléré à cause du Covid et l'impossibilité de commercialiser notre laine notamment.
00:28Après on a vu la fin du site d'expérimentation Auvin de Glane avec la vente derrière et donc un peu de sous qui pouvaient arriver.
00:37On s'est dit qu'est-ce qu'on peut faire pour la filière, on a le contexte sanitaire.
00:41Ça c'est un site à couleur qui justement a terminé et il y avait des fonds à récupérer, c'est ça que vous nous dites ?
00:45Bah voilà donc aujourd'hui c'est en cours et on se dit comme c'était de l'argent dédié aux moutons, ce serait bien que ça reste dans la filière Auvin.
00:54Et là on a un problème sanitaire avec la fièvre catarhalovine qui a touché pas mal d'éleveurs.
00:59En moyenne il y a à peu près 5 brebis qui ont été perdues par élevage mais avec des pics, une éleveuse c'est plus de 200 brebis.
01:06Voilà donc pour des jeunes qui se lancent qui a ce problème là, on a un problème de maillage de vétérinaires sur le territoire avec des difficultés de suivi.
01:15On a les aléas climatiques qu'on peut connaître aussi, on a le problème de l'abattoir, on y reviendra peut-être.
01:22Voilà donc ça faisait beaucoup d'éléments et finalement...
01:25Pour la fièvre simplement, comment est-ce que l'association peut clairement agir pour les éleveurs ?
01:31C'est de la communication, c'est aussi être capable de soutenir les uns les autres.
01:39On la connaît un peu moins que la grippe aviaire cette maladie, on en parle plus souvent de la grippe aviaire pour les canards ici,
01:43mais il y a cette maladie qui vous pose beaucoup de problèmes, là il y a une difficulté de stock c'est ça ?
01:47C'est pas une question de remboursement des vaccins mais c'est une question de stock pour cette maladie ?
01:52Les vaccins existent, il y a eu sur le sérotype 3 une prise en charge possible de l'état pour avoir les vaccins,
02:01parce que là il n'y a pas encore le sérotype 3 en Dordogne mais le 8 avait fait des soucis.
02:07C'est les générations de vaccins c'est ça ?
02:09Voilà, en fait c'est les nouveaux variants et malheureusement il y en a encore, il n'y en a que spécifiquement en Corse aussi.
02:16Si vous vous relancez aussi c'est peut-être parce que c'est une filière qui a aussi un peu le vent en poupe,
02:20vous nous le disiez il y a plus d'éleveurs aujourd'hui d'éleveurs de moutons qu'avant dans le Périgord ?
02:26Alors il y a un peu plus d'éleveurs de brebis laitières mais sinon au global c'est assez stable,
02:30il va y avoir 1300 détenteurs de moutons peut-être,
02:34mais si vous avez un mouton officiellement reconnu avec ses boucles vous êtes considéré comme détenteur de moutons,
02:41il y a un recensement à faire chaque année etc.
02:43Mais parmi ces plus de 1300 éleveurs vous avez en fait 215 qui sont au-delà de 50 brebis
02:51et on est à peine une grosse douzaine au-dessus de 400 brebis.
02:55Et on trouve des jeunes pour reprendre, pour se lancer dans la brebis ?
03:00Alors il y a quelques jeunes qui s'y intéressent notamment des filles également,
03:03moi j'ai en l'occurrence des stagiaires ou des apprentis filles qui sont motivés par cette filière.
03:08On a le lycée agricole, le lycée AFA qui commence à nous solliciter pour le concours des Auvins Piades si ça vous parle,
03:14pour remettre en avant le métier d'éleveur au vin,
03:18donc ça on est celui là-dedans, quand on était en sommeil on continuait à faire ce minimum d'actions
03:23ou de présenter des moutons impérimeux par exemple.
03:25Est-ce qu'il y a une demande plus forte aussi des consommateurs pour la viande, pour le lait de brebis ?
03:29Alors c'est un peu un paradoxe, c'est qu'on a l'impression qu'il y a toujours autant de brebis, d'agneaux,
03:35que la demande elle est là, il n'y a que 45% des agneaux mangés en France qui sont de la production française,
03:41il y a beaucoup d'importations à moindre coût, ça coûte moins cher de faire de l'agneau en Irlande ou au Royaume-Uni qu'en France,
03:47l'herbe est plus propice et voilà.
03:50Aujourd'hui notre agneau il a besoin de manger quand même des céréales et on sait tous le cours fluctuant des céréales,
03:56nos difficultés aussi chez nous d'en produire.
03:59Donc l'enjeu va être aussi pour vous de relancer, de faire grandir encore cette activité pour qu'on fasse de l'agneau du Périgord,
04:06encore plus de l'agneau français.
04:09Justement on venait à l'abattoir, cet abattoir qui reste ouvert à Bergerac, fermeture de celui de Thivier ?
04:16Alors c'est juste la chaîne mouton de Thivier qui a été redécentralisée sur Montmorillon,
04:21ils sont privés, ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent mais on a appris ça un peu brutalement,
04:25donc ça a été un peu une réorganisation.
04:27Le label c'est soit tuer à Montmorillon, soit tuer à Gramma, il y avait déjà eu cette expérience là,
04:32mais tous les éleveurs du secteur se retrouvaient un peu le bac dans l'eau comme à l'époque autour de Ribérac,
04:36donc je veux dire c'est une problématique du moment.
04:38Mais on a quand même l'abattoir de Bergerac qui existe, qui fait de la prestation à un coût raisonnable,
04:44c'est vrai que tout le monde a ses charges à faire mais aujourd'hui il est à peu près à l'équilibre
04:47et donc il faut continuer à assurer des volumes pour qu'on garde cet outil là.
04:51Donc d'où l'intérêt qu'il y ait davantage d'éleveurs.
04:53Le loup, est-ce que c'est un fantasme ou c'est un vrai problème, une vraie inquiétude pour les éleveurs aujourd'hui ?
04:58Alors si on se tient aux infos, la Dordogne est passée entièrement en cercle 3,
05:03c'est un terme pour dire que c'est une zone de probable recolonisation par le loup.
05:08Il y a eu des passages avérés, l'OFB travaille pour continuer à chercher des pistes,
05:12et nous en tant qu'éleveurs ou même des bénévoles,
05:14peuvent chercher des signes de détection et de présence du loup.
05:17Maintenant la question c'est pas on est pour, on est contre,
05:20et s'il va revenir, est-ce qu'on est capable de vivre avec ?
05:22Et donc aujourd'hui, parce qu'on est en zone 3, ça a été reconnu,
05:27on a la possibilité en tant qu'éleveur de se faire aider pour mettre des clôtures,
05:33pour s'équiper en chien de protection,
05:35mais il va y avoir au moins 5 ans de formation des chiens pour être opérationnels chez nous.
05:39Alors la question se pose, moi chez moi j'ai pas envie d'être éleveur de chiens
05:42pour pouvoir gérer plusieurs troppeaux.
05:44Mais voilà, c'est la réalité, et c'est pour ça qu'à notre AG et la Mardi,
05:49le CIVAM, PPLM de la double, qui sont plus sur un territoire propice aux loups,
05:55avec plus de forêts, sont en avance là-dessus et font des aides auprès des éleveurs.
06:00Voilà les différents chantiers de ce syndicat,
06:02donc Auvin de Dordogne qui se relance,
06:04merci d'avoir été avec nous ce matin,
06:05François Molin, président de ce syndicat.
06:07Merci.
06:08Et vous retrouvez toutes les infos sur le site internet ICI.fr et sur notre application.

Recommandations