Responsable des achats au sein de l’entreprise Mugo, Kevin Smague explique qu'environ un tiers des matériels en parc est électrifié. La volonté de l’entreprise est de relever cette proportion jusqu’à la moitié en fonction des attentes de ses collaborateurs (préférences de travail, ergonomie, efficacité) et des clients. Sur certains chantiers les équipes fonctionnent à 100 % en électrique (Paris notamment), les freins se concentrent surtout sur les matériels dédiés à la gestion des très grands espaces où les machines sont plus proches de l’agricole que des espaces verts.
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00:00Bonjour Kevin Smag. Bonjour. Merci pour votre présence dans nos studios aujourd'hui ce 4 février à l'occasion de notre grande table ronde organisée par
00:15matériel et paysage et qui concerne l'électrification des parcs de matériel dans les espaces verts. Alors écoutez je vous présente brièvement vous êtes responsable des
00:26achats matériel du groupe Mugo. Absolument. La première question sera très simple, pouvez-vous nous présenter brièvement le groupe Mugo ?
00:33Écoutez le groupe Mugo c'est une entreprise qui a été créée en 2009 et on est aujourd'hui plus de 500 personnes avec un développement externe assez rapide puisque ça fait
00:44à peine 15 ans. Il y a aujourd'hui 13 sociétés sur 18 business units en France entière donc en Ile-de-France qui est le démarrage et maintenant au national.
00:56Alors votre démarche est assez orientée vers l'écologie, l'agriculture urbaine, la nature en ville on peut dire. Donc dans ce cadre l'usage des outils électroportatifs à
01:09batterie évidemment est idéal puisque vous êtes sur des matériels à zéro émission. Alors je crois que vous avez aujourd'hui un tiers de votre parc qui est équipé en électrique si c'est exact ?
01:21Oui absolument absolument et il y a une vraie volonté aujourd'hui on a un tiers du parc matériel électroportatif électrique. C'est une vraie volonté qu'on a avec la demande de nos clients en fonction de nos
01:33différents chantiers aussi. On n'a pas les mêmes enjeux sur des chantiers en région parisienne et dans Paris Intramuros que au national et plus en campagne. Mais aujourd'hui voilà on est à environ un tiers de notre parc qui est électrique.
01:47On tend vers évidemment augmenter cette proportion jusqu'à on espère plus de la moitié.
01:53Est-ce qu'on peut juste préciser donc vos chantiers sont exclusivement des chantiers privés ou est-ce que vous avez un peu de commandes publiques ?
01:59Alors on a essentiellement du privé. On a un petit peu plus aujourd'hui de public. On essaye de tendre aussi vers ça pour de l'image, pour avoir une multitude de chantiers.
02:15Mais c'est vrai qu'aujourd'hui on est beaucoup sur du FM, on est beaucoup sur de la résidence, on est beaucoup sur des travaux, sur du bâtiment.
02:24Alors plusieurs questions en une. Est-ce que l'utilisation des outils à batterie est aujourd'hui une exigence de votre clientèle ?
02:32Quels types d'équipements sont concernés dans votre entreprise par cette électrification ? Est-ce que vous êtes fixé des objectifs à plus ou moins long terme pour justement augmenter cette quantité d'équipements ?
02:43Alors il y a une vraie demande de la part de nos clients en effet. Beaucoup sur de l'électroportatif. Donc ça va être du tailluet, ça va être de la tronçonneuse, ça va être du souffleur électrique avec batterie dorsale ou batterie intégrée.
02:57On est assez peu aujourd'hui sur du gros matériel électrique même si ça peut être intéressant. Il faudrait que les fournisseurs aussi soient à force de propositions là-dessus.
03:07Et l'objectif en effet c'est d'aller vers ce sujet-là et maximiser en tout cas là où on peut le faire la part de l'électrification.
03:17Aujourd'hui on a des chantiers qui sont 100% électriques parce que c'est une demande de nos clients, parce qu'on en a le souhait aussi. Donc on avance là-dessus.
03:26Des chantiers j'imagine qui se concernent plus peut-être les villes ?
03:29Absolument.
03:29Ou le besoin de silence ou en tout cas de réduire les émissions ?
03:32Absolument. Quand on a de la proximité avec les habitants, évidemment c'est un vrai intérêt.
03:38Il y a évidemment le bruit, il y a le poids pour nos salariés du matériel électrique qui est finalement mieux réparti.
03:46Le poids est environ le même que du matériel thermique mais il est mieux réparti puisqu'on peut avoir des batteries dorsales au niveau de la colonne vertébrale.
03:54Et en termes d'utilité, aujourd'hui on est sur du matériel électrique qui est équivalent en termes de performance.
04:02Alors sauf sur la partie souffleur mais le reste du matériel électrique est équivalent en termes de performance par rapport au thermique.
04:07Est-ce qu'il y a malgré tout aujourd'hui encore des contraintes, des freins qui peuvent vous empêcher de développer, de multiplier les achats de ces équipements ?
04:18Est-ce que vous souhaitez des améliorations sur ce marché ?
04:21Alors oui et ça va dépendre à nouveau de nos types de chantiers.
04:25Par exemple sur de l'agricole ou presque agricole, on va avoir du mal à faire cette transformation vers l'électrique parce qu'il y a des grandes surfaces,
04:35parce qu'il y a besoin d'énormément de puissance.
04:38Un exemple tout bête mais de l'herbe pour du fauchage qui fait 25-30 cm de haut, ça va être plus compliqué avec une débroussailleuse électrique
04:47qu'une débroussailleuse thermique qui va être plus puissante et plus apte à gérer ce genre de projet.
04:53Est-ce que la sécurité est une question pour votre entreprise parce qu'une équipe sur un chantier doit emmener un certain nombre d'équipements, donc de batteries ?
05:02Donc est-ce que la sécurité du transport des batteries, du stockage, du chargement dans les locaux est une question pour vous ?
05:09En fait c'est presque la priorité.
05:11On a essayé de trouver des solutions pour que le stockage et la gestion de la recharge de ces batteries soit le plus sécurisé possible.
05:20Alors ça peut être, on a eu des idées, ça peut être d'externaliser finalement la partie stockage et recharge de batterie en dehors du dépôt,
05:29un peu à l'image de ce qu'on a fait avec le carburant, parce qu'on le sait, les batteries peuvent chauffer, les batteries peuvent s'enflammer, exploser.
05:37Donc c'est un vrai risque. On n'a pas eu encore de problèmes, mais on préfère anticiper.
05:42Vous travaillez avec plusieurs fournisseurs, vous avez une marque de prédilection. Comment ça se passe ?
05:47Alors on est multimarque. On est multimarque. Ça permet d'avoir différents usages.
05:54Les salariés, nous, nos salariés et ceux qui utilisent le matériel ont des préférences aussi, donc on essaye de tendre vers ça.
06:02De toute façon, l'information est remontée par les salariés. Et ensuite, il y a une décision qui est prise en direction pour l'investissement annuel.
06:09Très bien. Écoutez, merci. Merci beaucoup, M. Smag. Merci pour votre présence. Merci également à vous de nous avoir suivis.
06:18Je vous rappelle que notre magazine Les Paysages vous donne rendez-vous bientôt pour un dossier spécial qui va donc paraître prochainement
06:24sur le thème des équipements à batterie. Nous vous ferons part d'une synthèse sur nos riches débats auxquels vous avez participé.
06:33Donc encore merci et à bientôt. Merci à vous.