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Valorisée 6 milliards de dollars il y a quatre ans, cette entreprise d’analyse ADN vient de se déclarer en faillite aux États-Unis. 

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00:00L'entreprise de cette femme d'affaires vient de faire faillite, pourtant, elle était valorisée
00:04à 6 milliards de dollars il y a 4 ans. On vous raconte la descente aux enfers d'Anne Wojcicki
00:09et de son business 23andMe. Tout commence en 2006. Anne a une conviction, les gens ont envie
00:25de savoir d'où ils viennent et donc de mieux comprendre leurs origines. Avec des spécialistes,
00:29elle met au point un test ADN et à l'époque, le vend au prix fort, 999 dollars, 23andMe est née.
00:36En 2012, grâce au progrès de la médecine, ce prix dégringole et un test ne vaut plus que 99
00:50dollars. Pendant ses premières années, la croissance de l'entreprise fondée au milieu
00:54de la Silicon Valley affole les compteurs. Anne devient une star de la tech alors que sa sœur
00:59prend la direction de YouTube. Elle se met en couple avec le cofondateur de Google,
01:02Sergey Brin, avec qui elle a deux enfants. Le même Sergey met 10 millions de dollars
01:06sur la table pour soutenir l'entreprise de sa compagne de l'époque et l'aider à se lancer.
01:10Plus les années passent et plus 23andMe convainc, les autorités américaines lui octroient des
01:15autorisations pour détecter certaines maladies via un test ADN, comme le syndrome de Blum ou
01:19le diabète. En 2021, l'entreprise fait une entrée fracassante en bourse à New York et
01:24va être valorisée jusqu'à 6 milliards de dollars. Sauf qu'en l'espace de 4 ans,
01:37tout va s'écrouler. Scandale de piratage, renouvellement difficile de la clientèle,
01:41erreur stratégique, le cours de l'action s'écroule et la valorisation de l'entreprise
01:45avec elle. Elle ne vaut plus que 20 millions de dollars et accumule plus de 200 millions de
01:49dollars de dettes. Fin 2024, elle vient d'annoncer son dépôt de bilan. Anne Wojcicki démissionne,
01:55mais n'écarte pas la possibilité de racheter à terme sa propre entreprise, elle l'a déjà tenté
01:59à deux reprises sans succès, refoulée par son propre conseil d'administration. Mais la question
02:04qui reste sans réponse aujourd'hui concerne les données personnelles des 15 millions d'Américains
02:08qui ont participé à ces tests génétiques. C'est au client, s'il le souhaite, de les supprimer.
02:13Et c'est d'ailleurs ce que leur conseille vivement le procureur de Californie pour
02:17éviter qu'elle ne tombe dans de mauvaises mains.

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