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  • 25/03/2025
Eux aussi ont fait face à une nouvelle vague de patients. Camille a pu passer plusieurs jours avec le Dr Mouaffak et ses équipes dans les services psychiatriques de Seine-Saint-Denis.
Transcription
00:00On leur a dit que c'était moi Dieu.
00:03C'est vous Dieu ? C'est vous le coronavirus ?
00:06Oui, c'est moi. C'est moi, tout est moi.
00:08Oui, mais comment vous savez-vous ça ?
00:10C'est le rap français qui me l'a dit.
00:12C'est le rap français qui vous l'a dit ?
00:15Il y a beaucoup de patients qui sont en souffrance par rapport au confinement.
00:19Le pays a liberté !
00:21Le pays a liberté !
00:23Il a des choses cachées.
00:25Cette ceinture, c'est pour votre sécurité.
00:29Les portes sont fermées.
00:32Mais notre limite, c'est le manque de lits.
00:35Posez votre tête contre le matelas.
00:37Je suis folle, folle, folle.
00:40Ils m'ont déjà cassé ma porte, la police !
00:43La vague, elle est pour nous, psychopathe.
00:46C'est la peau de terre en terre.
00:52Pour Brut, j'ai passé plusieurs jours en immersion dans les services psychiatriques de Seine-Saint-Denis
00:56qui font face à une nouvelle vague de patients directement liés à la crise du Covid-19.
01:00Avec le Dr Mouafak et ses équipes,
01:02vous allez découvrir le quotidien de celles et ceux
01:04qui accompagnent les patients victimes de maladies mentales.
01:11On a vu arriver un nombre important de patients
01:15en présentant des premiers épisodes psychotiques.
01:18Certains patients qui sont venus revendiquer
01:24avoir découvert un remède pour la maladie.
01:27D'autres qui sont persuadés qu'un virus circule sur leur peau.
01:32D'autres qui viennent nous dire qu'ils sont à l'origine de l'épidémie.
01:38Bonne fleur, bonne fleur, bonnes fleurs.
01:46Oui, je suis patientée, mais j'ai une agression doublée.
01:48Je n'ai pas de téléphone.
01:50Je n'ai pas de téléphone.
01:52Je n'ai pas de téléphone.
02:00Qui tape ?
02:02Qui tape ?
02:03Madame *** qui est arrivée à Condor-Lenny.
02:06Du coup, là, elle est en confinement et elle a du mal à le supporter.
02:11Ensuite.
02:12Comme vous pouvez l'entendre.
02:14Du coup, Monsieur *** qui est arrivé hier soir d'Orion.
02:17Alors, comment va-t-il ?
02:18Il est toujours dans un délire mystique avec le fait que ce soit la fin du monde.
02:23Apocalyptique.
02:25C'est ça, tout à fait, ouais.
02:27Il m'a parlé du jugement dernier.
02:30Et que du coup, on l'a empêché de mener à bien sa mission.
02:33Et c'est quoi sa mission ?
02:34Du coup, c'était de sauver le monde.
02:36C'est un patient qui est quand même monté à globe.
02:40Oui, il a un site internet où il dénonce des contrôles d'état des nazis.
02:45On s'était tenté un temps de décontention, le temps de la douche.
02:48Ce qui s'était globalement bien passé, même s'il restait très désorganisé.
02:53Il fallait rester avec lui pour l'encadrer pour la douche.
02:55Sinon, vraiment, il faisait n'importe quoi.
02:57À midi, il était totalement délirant.
02:59Dans le rap, il y a des messages qui lui étaient destinés à lui directement.
03:04Donc, il lui donnait une mission, à savoir faire que tout le monde croit en Dieu.
03:09Là, ça fait quand même longtemps que ce patient ne répond pas aux traitements.
03:13On ne peut pas le décontentionner durablement,
03:16puisqu'il a des états d'agitation et qu'il se fait mal.
03:19Il se met en danger en fracassant la porte.
03:23Vraiment, dans ce moment-là, il est difficilement accessible à la réassurance.
03:37Bonjour, je suis le docteur Moifat.
03:39Bonjour.
03:40Comment ça va ?
03:41Ça a été un peu compliqué, non ?
03:43Oui, hier, ça a été un peu compliqué, parce que j'avais mal au ventre
03:47et j'avais des envies de faire pipi.
03:50Ah bon ?
03:51Oui.
03:53C'était ça, la seule complication pour vous ?
03:55Voilà, c'était ça, la seule complication.
03:58Bon, il y a eu quand même d'autres propos qui étaient une histoire de...
04:07Je leur ai dit que c'était moi, Dieu.
04:09C'est vous, Dieu ? C'est vous le coronavirus ?
04:11Oui, c'est moi. C'est moi, tout est moi.
04:13Oui, mais comment le savez-vous, ça ?
04:15Qu'est-ce qu'il vous a dit ?
04:16C'est le rap français. C'est le rap français qui me l'a dit.
04:19C'est le ?
04:20Rap français.
04:21C'est le rap français qui vous l'a dit ?
04:22Oui.
04:23Toutes ces idées-là, ce sont des idées qui viennent de l'extérieur ?
04:27Oui.
04:28C'est quelqu'un qui vous transmet ?
04:30Plusieurs rappeurs, oui.
04:31C'est plusieurs rappeurs.
04:32Vous les entendez comme s'ils étaient...
04:35Comme s'ils se promenaient en bas ou s'ils étaient de l'autre côté ?
04:39Non, on se croit quand je l'écoute de la musique.
04:42Ils vous envoient par télépathie les idées ?
04:46Si, j'ai des idées par télépathie, mais je ne sais pas qui me les envoie.
04:49Vous ne savez pas ?
04:50Non.
04:51Et ça se manifeste comment ?
04:52C'est moi qui vais sauver la rue.
04:55La rue.
04:56La rue.
04:57La rue.
04:58Oui.
04:59Et je pense bien que c'est...
05:00Ça veut dire quoi, ça ?
05:02Ça veut dire que c'est toi qui vas sauver la Terre.
05:07Mais là, ça se reproche genre que...
05:09Le problème, monsieur...
05:10C'est qu'on ne peut pas faire autrement, malheureusement, pour vous protéger,
05:14parce que ces comportements que vous avez,
05:16c'est des comportements qui vous mettent, vous, en danger d'abord.
05:19Je sais très bien, monsieur.
05:20Vous tapez comme ça avec votre tête, avec votre bras.
05:24Vous risquez de vous casser un bras.
05:27C'est vrai, j'ai été violent ces derniers moments,
05:31mais là, ça va.
05:32Ce que j'ai compris, là, le son...
05:34Ce n'est pas une punition, c'est juste...
05:37Je sais que ce n'est pas une punition.
05:39Je le sais, vous n'avez pas besoin de me le dire.
05:41C'est marrant, ça.
05:42D'accord.
05:43Je me suis fait un peu mal.
05:45Si vous faites ça, vous allez un peu mieux, apparemment.
05:50Je vais dire deux mots.
05:52Bonjour !
05:55Bonjour, monsieur, comment ça va ?
05:57La douleur, déjà, elle fait un peu moins mal.
06:00Oui.
06:02Vous allez moins mal.
06:03Oui.
06:04Oui.
06:06C'est bien de me dire, dans combien de temps je ne peux pas partir.
06:11Ça va vous, il faut aller, je crois.
06:13Oui, ça va.
06:14Restez ici, restez ici, parce que là, vous risquez de tomber, là.
06:17Restez ici, s'il vous plaît.
06:19Alors, vous vous rappelez des circonstances de votre hospitalisation, non ?
06:23Oui.
06:25Vous avez fait cette chute du premier étage.
06:30Oui.
06:31Vous êtes tombé...
06:33Oui, ça, je le sais, tout ça, mais moi, je vous ai demandé,
06:36dans combien de temps je peux partir, que je vais pouvoir partir.
06:40Oui.
06:41Dans combien de temps ?
06:43Dès qu'une chose ira mieux, on pourra comprendre ce qui s'est passé.
06:49Comment expliquez-vous cette chute ?
06:51C'est bon, je n'ai pas envie de vous parler de ça.
06:54Oui, mais nous, on aimerait bien comprendre, pour vous aider.
06:59Est-ce que vous prenez les traitements qu'on vous donne ?
07:02Oui.
07:08Ça produit des effets indésirables, des effets gênants sur vous ?
07:13Le traitement vous gêne ?
07:16Oui, donc on laisse tranquille.
07:19Ok, très bien, on va vous laisser.
07:26Que pensez-vous que la crise du Covid-19, ou le confinement,
07:29a pu avoir un rôle, justement, au passage à l'acte ?
07:32Sur des profils d'une grande fragilité, comme ce patient et comme d'autres patients,
07:39le confinement a certainement joué un rôle très important.
07:44C'est des patients qui se sont retrouvés confinés, limités dans leurs mouvements,
07:50alors qu'auparavant, ils arrivaient à s'équilibrer, disons,
07:56en évoluant à l'extérieur, dans la cité,
07:59ou en ayant une petite activité qui les structurait,
08:03et d'un coup, toute leur vie est bouleversée.
08:14La maladie mentale, c'est un sujet difficile à aborder,
08:16et c'est aussi très difficile d'interroger des patients qui sont en grande détresse psychologique.
08:20J'ai quand même pu m'entretenir avec ceux qui sont hospitalisés dans l'établissement du Dr Mouafak.
08:24Ils m'ont parlé de leur traitement, souvent lourd, mais aussi de leur enfermement.
08:35Non ! Tout sauf ça ! La dignité et la fierté !
08:39Le pays de la liberté, il a des choses cachées,
08:45si vous savez, si vous savez !
08:48Quand on est enfermé, quand on n'est pas dans le coma,
08:52quand on est enfermé, attaché,
08:54les chevilles, les tailles des poignets,
08:57avec trois piqûres par jour,
08:59on a de quoi être révolté,
09:02on a de quoi être révolté,
09:04quand on est attaché à deux portes blanches des fenêtres.
09:12Depuis combien de temps tu vis ici ?
09:14Deux semaines.
09:15Et comment tu te sens ?
09:17Je me sens bien.
09:20C'est pas pour ma maladie.
09:22Je me sens plus en forme.
09:24C'est bien.
09:26Tu es bien ici ? Tu trouves que c'est bien d'être ici ou pas ?
09:30Au premier jour c'est bien, mais après t'as la tristesse après.
09:34Quand tu vois le soir,
09:36le soir descend, tu vois la nuit,
09:38là t'as la tristesse, tu veux rentrer chez toi.
09:41Tu vois, t'es libre, tu peux aller où tu veux,
09:44mais si t'accueilles le pas et la route.
09:47T'étais d'accord pour être ici ?
09:49Ouais, j'étais d'accord.
09:51Et toi c'est quoi ton rêve dans la vie ?
09:53Moi mon rêve ?
09:54Oui.
09:55Fumer, la drogue, c'est ça mon rêve.
09:58Non, je rigole.
10:01C'est pas un rêve moi, ça dépend le rêve.
10:19Alors pourquoi tu es ici ?
10:21Ici, à cause d'un carreau,
10:23j'ai cassé un carreau avec une pierre pour me boire un café
10:26et après c'est tous partis par rapport à la crise.
10:30Et ça fait combien de temps que t'es ici ?
10:32Je sais même plus, avec le médicament, je sais même plus.
10:34Des semaines, trois semaines par là.
10:36Est-ce que tu trouves ça bien d'être ici ?
10:38Non, c'est mauvais, le médicament,
10:40une fois je me réveille,
10:42j'ai vu quelqu'un dans le but,
10:44j'ai dit ouais, c'est quoi ?
10:46Comme les chutes.
10:48C'est comme les chutes, avec leur médicament de merde.
10:51Un con.
10:52Les bruits, tout ça,
10:54c'est l'enfer quoi.
10:56Il y en a qui t'appellent pour...
11:02J'ai l'impression de dormir et tout,
11:04j'ai l'air nerveux quoi.
11:06Et du coup, c'est quoi ton rêve dans ma vie ?
11:08Mon rêve c'est de marier, faire des enfants
11:10et du pognon, j'ai pas envie de tes soucis.
11:12À la plage, moi, à la mer,
11:14c'est quoi le coup de la baleine ?
11:16Quand ils chassaient la Marseillaise,
11:18ils s'attendaient à la Marseillaise,
11:20à l'intérieur de la baleine, à l'intérieur du bateau,
11:22c'est un rêve quoi.
11:34Et pourquoi ça fait peur, en général, la psychiatrie ?
11:36Parce que la maladie mentale
11:38est quelque chose d'insaisissable,
11:40on a toujours peur de ce qu'on ignore.
11:42La symptomatologie déficitaire,
11:44par exemple, la patiente qui reste chez lui,
11:46qui ne sent pas, qui ne travaille pas,
11:48est très très mal compris.
11:50Je vais m'excuser Clark Gable.
11:54Avoir un jeune qui ne travaille pas,
11:56qui passe le plus clair de son temps
11:58dans un hôpital du jour,
12:00pour essayer de retrouver un équilibre,
12:02ce n'est pas toujours compris par les familles.
12:04Il faut leur expliquer
12:06qu'il n'est pas en état de reprendre un travail,
12:08qu'il va falloir
12:10l'accompagner,
12:12qu'il va falloir le réhabituer
12:14à la vie, le réadapter
12:16à la relation,
12:18ce n'est pas toujours simple.
12:24En Seine-Saint-Denis,
12:26comme dans beaucoup d'autres endroits en France,
12:28les services psychiatriques sont débordés
12:30et ça fait des annexatures.
12:32Mais avec la crainte du virus et toutes les contraintes qui vont avec,
12:34leur mission est devenue quasiment impossible.
12:36C'est simple, il n'y a clairement
12:38plus assez de place pour recevoir tous les malades
12:40dans de bonnes conditions.
12:48Ça, c'est un médicament qui va vous détendre un peu.
12:50C'est pour vous relaxer. Allez-y, prenez-le.
12:52Voilà, buvez cul sec.
12:54Ils n'ont pas de place.
12:56Du coup, moi, ce que je leur ai demandé, c'est
12:58que s'ils n'ont pas de place là-bas,
13:00ils trouveraient une place à l'hôpital.
13:02Depuis combien de temps vous êtes là, madame ?
13:04J'attends qu'on me dise
13:06ce que je...
13:08Est-ce que vous savez où vous êtes, là ?
13:10Vous êtes où, ici ?
13:12Vous êtes où ?
13:14Alors...
13:16Vous êtes à l'hôpital ?
13:18Oui, à l'hôpital. Vous savez dans quelle ville ?
13:20À la ville de Vendée-Saint-Denis.
13:22À Vendée-Saint-Denis, oui, tout à fait.
13:24Est-ce que vous avez de la famille, des proches ?
13:26Vos parents ? Des frères et soeurs ?
13:28Euh...
13:30C'est... Je ne sais plus.
13:32Vous ne savez plus ?
13:34Oui, d'abord, est-ce qu'il y a...
13:36Comment ça va ?
13:38Personne ne veut le prendre et ce patient,
13:40il est aux urgences.
13:42J'espère absolument qu'on puisse régler
13:44cette situation.
13:46Tentative d'homicide ?
13:48Il l'ont fait sortir, je crois,
13:50et il est revenu.
13:54Mais alors ça, c'est le mystère
13:56des organisations.
14:00Moi, quand j'ai entendu ça, je me suis dit
14:02qu'il fallait que je vous appelle parce que c'est vous
14:04qui allez régler le problème.
14:06OK. Merci beaucoup.
14:08Merci.
14:10Qui vous accompagne aux urgences ?
14:12Qui m'accompagne aux urgences ?
14:14C'est des amis qui m'accompagnent aux urgences.
14:16Pourquoi ?
14:18Parce que j'ai pris des trucs.
14:20Qu'est-ce que vous avez pris ?
14:22La tina.
14:24La tina ?
14:26C'est quoi, la tina ?
14:28La tina, c'est...
14:32C'est une drogue.
14:34C'est une drogue, oui.
14:36En moyenne, on a
14:387, 8 patients. On n'en a pas
14:4013, 14.
14:42Donc là, il y a vraiment
14:46une vague.
14:48On en a
14:50compté trois fois
14:52plus qu'en avril 2019.
14:58La vague, elle est pour nous
15:00psychotique.
15:02Mais notre limite, c'est
15:04le manque de lits.
15:06Le manque de lits imposé par
15:08le confinement.
15:10Ça, on va pas tarder
15:12à avoir de gros
15:14soucis.
15:16Il se passe quoi dans la tête ? Il y a des choses qui vous empêchent de parler ?
15:18Oui, il y a des choses qui m'empêchent de parler.
15:20Il y a quelqu'un qui vous parle
15:22dans la tête ?
15:24Qu'est-ce que vous faites quand il y a un patient qui arrive
15:26et que vous n'avez pas de lits disponibles ?
15:28Qu'est-ce que vous faites ?
15:30On est obligé
15:32de solliciter d'abord.
15:34La pression au service,
15:36c'est le mot
15:38parce qu'on les appelle, on les rappelle.
15:40Ça crée des conflits.
15:48On est en échec
15:50en fait. Il faut savoir que les psychiatres,
15:52les infirmiers et les cadres
15:54se transforment
15:56au gré de cette désinstitutionnalisation
15:58galopante en
16:00bête-manager.
16:02Donc, ils peuvent
16:04passer plusieurs heures
16:06à essayer de trouver des solutions,
16:08à essayer de créer
16:10des lits qui n'existent pas en réalité
16:12et c'est extrêmement frustrant
16:14parce que nous, ce qu'on souhaite, c'est
16:16de faire correctement notre travail,
16:18d'accueillir les patients dans des conditions
16:20dignes.
16:22L'idéal à nous, c'est
16:24de donner
16:26les doses nécessaires
16:28au pas d'appliquer des stratégies
16:30qui sont censées
16:32juste pallier
16:34aux défauts de lits.
16:36Pour nous, ça, c'est un dévoilement
16:38de notre pratique.
16:56Bonjour.
16:58Je suis le docteur Moifac.
17:00Qu'est-ce qui s'est passé ?
17:02Moi, je suis...
17:04Il y a deux ans,
17:06le doigt de mon appartement
17:08s'est effondré.
17:10Le pompier est venu
17:12avec un bâton, un bâton comme ça.
17:14Comme ça, il frappait sur le calage.
17:20Il balançait ma fenêtre.
17:22Ils m'ont déjà cassé ma porte,
17:24la police.
17:26Ils m'ont cassé la porte.
17:28La police, ils m'ont cassé la porte,
17:30ma porte.
17:32C'est quoi cette histoire de couteau ?
17:34Il n'y a pas de couteau.
17:36On nous a dit que vous les avez menacés
17:38avec un couteau.
17:40Il faut que je porte plainte contre ça.
17:42Moi, je vais aller à l'église,
17:44à l'immédiataire, j'ai prié.
17:46Je ne crois pas à l'aimant.
17:48L'aimant, il te déçoit toujours.
17:50Il te déçoit toujours l'aimant.
17:52Ouais, OK, bon.
17:54Moi, c'est une patiente qui est
17:56clairement
17:58très dépendante
18:00de la psychiatrie,
18:02qui a besoin d'avoir
18:04ses infirmiers,
18:06soignants, ses repères.
18:08Je ne peux pas la garder ici.
18:12Je reviendrai vous voir, d'accord ?
18:14Il faut qu'on parle.
18:16Je reviendrai vous voir.

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